Politique
Présidentielle 2023 /BARRO CHAMBRIER: champion toutes catégories de la « désillusion politique »

S‘il y a bien un homme, ces dernières années, qui s’est fait une expertise avérée dans l’échec politique, c’est bien Alexandre BARRO CHAMBRIER (ABC), président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM). En effet , l’ancien ministre d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO) a à son actif une litanie impressionnante de revers politiques qui pourraient prédestinés ce dernier à une carrière de Disque-jockey (DJ): tellement il répète les déconvenues. Candidat de l’opposition le mieux outillé, le choix du Pr Albert ONDO OSSA, ce 18 août 2023, comme candidat consensuel de l’opposition à la présidentielle du 26 août prochain sonne le glas des ambitions politiques, à court et long terme, d’ABC (65 ans).
En effet, fort de sa connaissance du terrain politique, les alliances tissées et, les sondages menés par ses troupes et autres soutiens du Consortium des organisations de la société civile pour la démocratie et la transparence électorale (Coted-Gabon) s’échinaient mordicus à l’imposer comme principal challenger d’Ali BONGO ONDIMBA pour le scrutin à venir. Mais, c’est le professeur d’économie, Albert ONDO OSSA, qui a finalement été choisi au terme d’un conclave de deux jours. Ravissant ainsi la vedette à l’ancien fonctionnaire du Fond monétaire international (FMI). L’on susurre d’ailleurs qu’il y aurait eu de violentes échauffourées verbales entre le leader du RPM et la Présidente de l’Union nationale (UN), Paulette MISSAMBO.
Voilà, la messe est dite pour ABC. Est donc « out » celui qui s’imaginait peser lourd sur les plans financier et diplomatique face à ses pairs de l’opposition parce-que beau-fils du Chef de l’État congolais Denis SASSOU NGUESSO. Manifestement, tout cela n’a pas suffit. A tort, BARRO CHAMBRIER pensait acquis le fauteuil de leader laissé vacant par Jean PING. Or, il y avait déjà des signes avant-coureurs.
Doté d’un charisme digne de celui d’une huître, une diction pire que celle du Président tunisien, Kaïs SAÏED et, très apprécié des gabonais qui savent pertinemment que depuis son départ du PDG, BARRO CHAMBRIER, sur l’autoroute de la victoire roule les pneus percés. En 2016, bon gré mal gré, ce dissident du PDG a dû céder devant un Jean PING adoubé comme chef de file de l’opposition face à Ali BONGO. « Son parti », Rassemblement héritage et modernité (RHM), deux ans plus tard, connaît une scission retentissante. Une aile se range derrière son compagnon de lutte, Michel MENGA m’ESSONE. La même année, il perd son siège de député du 4e arrondissement de Libreville. Il est rossé par un jeune candidat, méconnu du grand public et, issu du parti au pouvoir, Parti démocratique gabonais (PDG), Séverin Pierre NDONG EKOMI. Suite à cette énième gifle, au sein du RPM, BARRO CHAMBRIER va-t-il pour la suite passer le témoin à plus prometteur que lui ?
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Politique
“Comptes gelés, factures impayées, cuisinier absent & restrictions téléphoniques”: le point sur la situation actuelle d’Ali BONGO

A chacun de leur passage, les personnalités politiques qui ont pu le voir dans le cadre de visites officielles sont unanimes «Ali BONGO se porte bien» du moins physiquement. Pour les témoins de son quotidien, il n’en est rien. Car, la luxueuse résidence d’Ali BONGO ONDIMBA ne serait en réalité «qu’une prison dorée».
«Il n’est pas du tout libre» a confié un proche de la famille du président déchu, à RFI. «Il y a des chars autour de sa résidence» et l’ex-chef d’État qui ne bénéficierait pas de sa retraite, ne disposerait d’aucun moyen de paiement. Car poursuit la source, en plus de ses comptes bancaires gelés, Ali BONGO qui cumulerait 3 mois de factures d’électricité impayées, verrait «ses chèques refusés». Il ne serait donc pas à l’abri «d’une coupure».
À l’instar du téléphone auquel «il n’a pas accès», selon RFI, l’ex-président gabonais a été privé de son cuisinier principal, démissionnaire, «car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions». Ce serait donc désormais «sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger».
Si «Ali BONGO se porte bien», il semble que le luxe de la résidence au sein de laquelle il est reclus, renferme de nombreux secrets. Mais, en plus du gel de ses comptes, ses restrictions téléphoniques, et chèques rejetés, les révélations de ses proches laissent à penser que les conditions actuelles de la vie de l’ex numéro un gabonais pourraient révéler d’autres secrets. Mais seule une communication des autorités de la Transition permettrait d’apporter des éclaircissements sur la situation de l’ancien Chef de l’État.
Politique
Ali Bongo “prêt à prendre ses responsabilités” devant la justice à cette condition

En résidence surveillée depuis le putsch du 30 août 2023, Ali BONGO ONDIMBA semble principalement affecté par la détention de son épouse, Sylvia et de son fils, Noureddine BONGO. Tous les deux accusés de haute trahison et d’avoir “usurpé” la signature de l’ex-président de la République, alors que selon certaines langues, ce dernier n’était pas en pleine possession de ses facultés cognitives.
Seulement, en dépit de son «handicap» et de son état de santé «fragile», Ali BONGO, pour qui l’armée avait apprêté un avion pour son exil, s’entête «il ne veut pas partir sans sa femme et son fils», a confié un proche de l’ex-famille présidentielle à RFI. Mieux encore, poursuit-il, «qu’il est prêt à prendre ses responsabilités». Car sa femme et son fils «n’ont rien fait» et devraient être libérés.
Mais si Ali BONGO est prêt à se livrer au sort de la justice, le président de l’Assemblée nationale, Jean François NDONGOU précise qu’il «ne peut pas passer devant un tribunal ordinaire». Car, «seule une juridiction spécialisée d’exception peut juger un ancien président».
Politique
Gabon / Recrutement à la fonction publique: enfin le dégel!

L’arrêté n°000009/PM/MFPRC signé le 24 novembre 2023 par le Premier ministre Raymond NDONG SIMA vient enfin légitimer le processus de candidatures enregistré au sein des différents ministères depuis le mois d’octobre dernier. En effet, précisé la décision, «le présent arrêté porte suppression des mesures de gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements, stages et reclassements dans la Fonction publique». Un soulagement pour de nombreux gabonais qui espèrent ainsi rompre avec le chômage, et devenir “fonctionnaires”. Il n’appartient plus qu’aux directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) de procéder à l’examen des 40 000 dossiers de candidatures soumis à leur attention. Le compte à rebours semble être lancé pour les prétendants à la fonction d’agents de l’État.