Politique
Présidentielle 2023: Ali BONGO envisage la distribution de 30 000 titres fonciers aux gabonais

Le 18 août 2023, devant la foule d’un peu plus de 2 000 personnes venues l’acclamer sur l’esplanade de l’hôtel Mont-de-cristal sis à l’ancienne place de l’indépendance (centre-ville de Libreville), Ali BONGO ONDIMBA a annoncé la distribution de plus de 30 000 titres fonciers dans le Grand Libreville. Les principaux bénéficiaires de cette manne foncière, seront des primo accédants, en particulier ceux issus de la classe moyenne.
Le Gabon souffre d’une anarchie foncière, avec pour corollaires l’absence de plans cadastraux, l’inexistence de plans d’occupation des sols. En toile de fond, l’incapacité des services de l’État à assurer leur rôle dans la mise à disposition de terrains à bâtir, la création, l’enregistrement et la conservation de titres de propriété. Toute chose qui a largement favorisé l’insécurité foncière.
Triste conséquence de cette situation, la grande majorité de propriétaires fonciers (bâtis ou non) ne dispose d’aucun titre de propriété. Pourtant, le foncier au Gabon a longtemps été régi par la loi 5/63 du 8 mai 1963 largement inspirée de la législation coloniale. Avant la réforme du régime de la propriété foncière par l’ordonnance n°5/2012 du 13 février 2012 et ratifié par la loi n°3/2012 du 13 août 2012.
Autant de manquements qu’Ali BONGO ONDIMBA entend combler sitôt réélu. Car, a-t-il assuré, «nous avons un projet concret, solide, pour faire de Libreville une grande capitale, l’une des plus belles d’Afrique. Une capitale agréable à vivre et où il fait bon travailler».
EZM
Politique
“Comptes gelés, factures impayées, cuisinier absent & restrictions téléphoniques”: le point sur la situation actuelle d’Ali BONGO

A chacun de leur passage, les personnalités politiques qui ont pu le voir dans le cadre de visites officielles sont unanimes «Ali BONGO se porte bien» du moins physiquement. Pour les témoins de son quotidien, il n’en est rien. Car, la luxueuse résidence d’Ali BONGO ONDIMBA ne serait en réalité «qu’une prison dorée».
«Il n’est pas du tout libre» a confié un proche de la famille du président déchu, à RFI. «Il y a des chars autour de sa résidence» et l’ex-chef d’État qui ne bénéficierait pas de sa retraite, ne disposerait d’aucun moyen de paiement. Car poursuit la source, en plus de ses comptes bancaires gelés, Ali BONGO qui cumulerait 3 mois de factures d’électricité impayées, verrait «ses chèques refusés». Il ne serait donc pas à l’abri «d’une coupure».
À l’instar du téléphone auquel «il n’a pas accès», selon RFI, l’ex-président gabonais a été privé de son cuisinier principal, démissionnaire, «car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions». Ce serait donc désormais «sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger».
Si «Ali BONGO se porte bien», il semble que le luxe de la résidence au sein de laquelle il est reclus, renferme de nombreux secrets. Mais, en plus du gel de ses comptes, ses restrictions téléphoniques, et chèques rejetés, les révélations de ses proches laissent à penser que les conditions actuelles de la vie de l’ex numéro un gabonais pourraient révéler d’autres secrets. Mais seule une communication des autorités de la Transition permettrait d’apporter des éclaircissements sur la situation de l’ancien Chef de l’État.
Politique
Ali Bongo “prêt à prendre ses responsabilités” devant la justice à cette condition

En résidence surveillée depuis le putsch du 30 août 2023, Ali BONGO ONDIMBA semble principalement affecté par la détention de son épouse, Sylvia et de son fils, Noureddine BONGO. Tous les deux accusés de haute trahison et d’avoir “usurpé” la signature de l’ex-président de la République, alors que selon certaines langues, ce dernier n’était pas en pleine possession de ses facultés cognitives.
Seulement, en dépit de son «handicap» et de son état de santé «fragile», Ali BONGO, pour qui l’armée avait apprêté un avion pour son exil, s’entête «il ne veut pas partir sans sa femme et son fils», a confié un proche de l’ex-famille présidentielle à RFI. Mieux encore, poursuit-il, «qu’il est prêt à prendre ses responsabilités». Car sa femme et son fils «n’ont rien fait» et devraient être libérés.
Mais si Ali BONGO est prêt à se livrer au sort de la justice, le président de l’Assemblée nationale, Jean François NDONGOU précise qu’il «ne peut pas passer devant un tribunal ordinaire». Car, «seule une juridiction spécialisée d’exception peut juger un ancien président».
Politique
Gabon / Recrutement à la fonction publique: enfin le dégel!

L’arrêté n°000009/PM/MFPRC signé le 24 novembre 2023 par le Premier ministre Raymond NDONG SIMA vient enfin légitimer le processus de candidatures enregistré au sein des différents ministères depuis le mois d’octobre dernier. En effet, précisé la décision, «le présent arrêté porte suppression des mesures de gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements, stages et reclassements dans la Fonction publique». Un soulagement pour de nombreux gabonais qui espèrent ainsi rompre avec le chômage, et devenir “fonctionnaires”. Il n’appartient plus qu’aux directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) de procéder à l’examen des 40 000 dossiers de candidatures soumis à leur attention. Le compte à rebours semble être lancé pour les prétendants à la fonction d’agents de l’État.