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Saint-Valentin: Une importation adulée sur le continent au nom du mimétisme culturel

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Tous les 14 février, nombreux sont les couples du continent noir qui célèbrent leur amour durant la “Saint-Valentin”. Cependant, d’où provient vraiment cette tradition ? Contrairement à certains courants populaires, la “fête de l’amour” pratiquée actuellement en Afrique résulte d’un certain mimétisme culturel engendré par une société de plus en plus mondialisée. Car oui, la célébration du 14 février est une festivité catholique romaine du 3e siècle qui s’est démocratisée sur l’ensemble des 5 continents de la planète depuis.

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A l’origine, Valentin aurait été un prêtre romain vivant au 3e siècle sous l’Empereur Claude II, surnommé Claude le Cruel. Après avoir été emprisonné par le tyran pour avoir continué à célébrer des mariages alors que la pratique avait été interdite, le prêtre Valentin a été condamné à mort.
D’après l’histoire contée, ce dernier rencontra la fille de son gardien qui était aveugle. Avant d’être décapité, le religieux aurait rendu la vue à sa bien aimée en lui envoyant un petit mot signé «ton Valentin». Néanmoins, malgré la beauté de ce récit qui reste une légende, c’est en 498 que le pape de l’époque décida de fixer la Saint-Valentin au 14 février. Valentin avaient alors été retenus par ses soins dont: Saint-Valentin, décapité en 270 ap JC ; un autre Valentin contemporain du troisième siècle, l’Evêque Valentin de Terni ; ainsi qu’un troisième Valentin, d’origine africaine, mais dont on ne sait que peu de choses, nous rapporte le site “Marie-Claire”.

Depuis la célébration du 14 février s’est inscrite dans les mœurs du christianisme et de la culture populaire occidentale à travers le monde. En Afrique, cette festivité empreinte des stigmates de la colonisation, a pris de l’ampleur ces dernières décennies. Le phénomène qui s’est démocratisé sous un fond de mimétisme a d’autant plus pris de l’ampleur ces 30 dernières années en raison de la mondialisation, dont la globalisation des échanges et des cultures. Le 14 février est d’autant plus populaire aujourd’hui en raison du “celebrity marketing” et de la rentabilité économique offerte par les produits conçus pour cette célébration (cadeaux, cartes, chocolats…).

Toutefois dans les pays où le christianisme n’a pas une forte prédominance culturelle et religieuse, le 14 février n’est tout simplement pas célébré. La Saint-Valentin n‘est en effet pas très bien vue dans le monde arabe. «En Arabie saoudite, cette fête est interdite et au Koweït, on ne peut célébrer la Saint-Valentin qu’en privé», explique Rania, une habitante du Koweït. En Asie du sud-est, la Saint-Valentin a encore du mal à passer. Originaire de Singapour, Kirk a raconté à “20 minutes” que ce jour est même devenu plus un symbole d’amitié que d’amour dans son pays. «En plus, cette année, la Saint-Valentin tombe le même jour que le Nouvel an chinois donc je pense que les gens vont l’ignorer». Au Brésil, la célébration a même été décalée au 12 juin pour des raisons économiques.

En somme, la célébration de la Saint-Valentin effectuée le 14 février de chaque année est une fête à ascendance chrétienne qui est principalement célébrée dans les régions occidentales. Bien que le phénomène ait pris de l’ampleur en Afrique ces dernières années, le 14 février reste une festivité non célébrée dans les régions où l’influence chrétienne n’est pas prédominante. Faut-il fixer un jour particulier pour célébrer l’amour de son couple, alors que les couples peuvent se le démontrer chaque jour à n’importe quel moment de l’année ? Quoiqu’il en soit pour ceux et celles qui veulent célébrer cette fête à travers le continent, la rédaction vous souhaite une bonne Saint-Valentin. Et surtout, n’oubliez pas de respecter les normes sanitaires dans les lieux publics en portant vos masques.

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Journée de l’Afrique: cette fois-ci c’est Julius MALEMA qui demande le départ de la France

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[À] l’appel de l’opposant radical Julius MALEMA, des milliers de militants de la gauche radicale sud-africaine ont manifesté mercredi 25 mai 2022 à Pretoria (capitale de l’Afrique du Sud) pour exiger d’Afrique de la France impérialiste post-colonial. Les « Combattants pour la liberté économique » (EFF), le parti de Julius MALEMA, parés de t-shirts et casquettes rouges avec un logo en forme d’Afrique, ont brandi des pancartes estampillées « La France dehors », « Richesse de la France sur le dos des Africains » ou encore « Réparations pour les crimes coloniaux ». Descendants des bus affrétés par le parti, le manifestants s’étaient rassemblés à quelques rues de l’ambassade de France. La foule scandait des slogans hostiles à la France face aux grilles de l’ambassade, protégées par un cordon de policiers armés. Julius MALEMA, qui exigeait alors la présence d’un représentant de l’ambassade de France, a lancé au micro: « Vous avez tué beaucoup de gens en Afrique, pourquoi avez-vous si peur aujourd’hui? ». Toute interpellation qui a forcé l’ambassadeur de France Aurélien LECHEVALLIER à sortir pour faire une brève apparition sur l’estrade montée par les militants de l’EFF: « Nous sommes les amis des nations africaines ».

Porte-parole de l’ EFF, Leigh-Ann MATHYS a déclaré : « La France a ses sales petits doigts encore profondément enfoncés dans ses anciennes colonies françaises. Les pays africains ne peuvent pas respirer ». Sur quoi a renchérit Sinawo THAMBO, autre porte-parole du parti : « La relation France-Afrique doit changer, les pays africains doivent être considérés comme des partenaires et pas seulement comme des fournisseurs de matières premières ». Un peu à l’emporte-pièce, l’ambassade de France a dû se fendre d’un communiqué dans lequel elle a tenté de dédramatiser la situation en rappelant que  » la France est un partenaire solide de l’Afrique du Sud » et qu’elle « respecte pleinement l’intégrité, la souveraineté et l’indépendance de toutes les nations africaines ». À l’heure où un sentiment anti français tend à se généraliser sur le continent africain, Emmanuel MACRON et son gouvernement devrait repenser leur politique africaine.

MEZ

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USA: l’ex quarterback Colin KAEPERNICK créé une maison d’édition consacrée à l’histoire des Noirs

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Après avoir lancé la fondation “Know your rights Camp” au profit des droits civiques des noirs, le très controversé ancien joueur de la ligue de football américain (NFL), Colin KAEPERNICK, vient d’ouvrir une maison d’édition pour dit-il « contrecarrer »  la falsification de l’histoire du peuple noir.

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Blacklisté par l’élite dirigeante de la NFL pour ses prises de position politiques et idéologiques, le joueur vedette des San Francisco 49ers démontre encore une fois qu’il a de la ressource. Déjà connu pour son travail au sein de la communauté afro-américaine à travers la fondation “Know your rights Camp”, il vient de lancer une maison d’édition.

L’objectif de celle-ci est de rétablir la vérité sur l’histoire des noirs. « J’ai appris très tôt, en luttant contre l’oppression systémique, la déshumanisation et la colonisation, que celui qui contrôle l’Histoire, façonne la réalité et la manière dont le monde perçoit la société. Il contrôle qui doit être aimé, qui doit être détesté, qu’on doit être humilié et qui doit être célébré», a-t-il déclaré au quotidien “USA Today”.

Mais Colin KAEPERNICK a surtout dénoncé le fait que « la manipulation, la colonisation, la falsification des récits, la narration, l’Histoire, ont été faites pour durer » en indiquant qu’il « s’efforcerait de contrecarrer et de recentrer ces faits. » Chose qu’il entend faire au travers de son nouveau projet dénommé Kaepernick Publishing, en partenariat avec le leader mondial du livre audio, Audible.

En plus d’être militant, KAEPERNICK est aussi un passionné de lecture. Il s’est fait connaître il y a quelques années dans le monde entier, pour s’être agenouillé pendant l’exécution de l’hymne national américain précédant chaque match de NFL, en signe de protestation contre les violences policières sur la communauté afro-américaine. Il entend écrire ses mémoires, pour livrer ses réflexions et ses actions durant cette période de sa vie, lui qui a désormais désormais quitté les terrains de jeu.

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15/10/1987 – 15/10/2019: 32 ans après son assassinat le combat du capitaine SANKARA continue d’inspirer

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Il y’a exactement 32 ans ( 15 octobre 1987- 15 octobre 2019) que l’icône de la révolution africaine était assassinée dans des circonstances peu élucidées. Aujourd’hui encore ses combats, ses luttes et sa vision panafricaniste constituent le socle des luttes africaines contre l’invasion impérialiste. Retour sur la vie d’un homme qui s’est sacrifier pour ses idées.

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Thomas SANKARA est un homme d’État burkinabé né le 21 décembre 1949 à Yako dans l’ancienne République de Haute-Volta devenue l’actuel Burkina-Faso. Président du pays entre Août 1983, il fût assassiné le 15 octobre 1987.

Durant ses 4 années de magistère, le révolutionnaire mène une lutte acharnée contre l’impérialisme occidental et se revendique «homme libre» devant la France et les États-Unis. Il n’hésite pas appelé au boycott des institutions financières internationales pour s’affirmer comme leader d’une Afrique libre. Petit à petit, il inscrit son action dans la logique de déviance vis-à-vis principalement de la France à qu’il reproche d’avoir joué un rôle important dans l’appauvrissement du continent. De l’autre côté, alors que la Guerre froide bat son plein, il se rapproche du bloc soviétique et de Cuba.

En 1987, Il soutient ouvertement l’African National Congress (ANC) dans la lutte contre l’apartheid. Cela dit, en Afrique, il trouve peu d’écho à sa lutte révolutionnaire l’Ivoirien Félix HAMPHOUET BOIGNY et MOUSSA TRAORE lui vouent une certaine inimitié. Mais en dépit de cette rivalité régionale, SANKARA trouve des alliés de circonstances entre autres Jerry RAWLINGS le ghanéen et Mohammar KADHAFI le libyen. Mais cette alliance continentale s’essouffle quand trois mois avant sa mort, il se sent isolé diplomatiquement. On a en mémoire son célèbre discours prononcé à la tribune de l’organisation de l’Unité Africaine ( OUA) lors du sommet des chefs d’État.

«Pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner (…) si le Burkina Faso tout seul refuse de payer, je ne serais plus à la prochaine conférence», peut-on lire dans les colonnes du Parisien.

Sans doute, prédisait-il déjà sa mort en des termes à peine voilé. Au niveau interne, SANKARA multiplie des politiques volontaristes sur les domaines de la culture, des réformes agraires ( il visait l’autosuffisance alimentaire par le biais de la préférence nationale) et de l’armée dont il était issus. De manière très clair, la convergence de son action visait à donner à son pays une visibilité à l’international. Le quotidien en ligne « News-af » revient sur la vision de l’homme.

«La culture participe à la visibilité d’un pays à l’étranger , il a mis un accent particulier sur la promotion de la culture du Burkina. La création de la Semaine nationale de la culture (SNC) répond à cette vocation», s’exclame t-il.

Thomas SANKARA aimait profondément son peuple : c’était un patriote qui n’hésitait pas à s’imprégner des réalités de vie de ses compatriotes. Sa soeur cadette Colette SANKARA revient sur un épisode qui lui avait marqué dans le quotidien en ligne « LEFASO.NET« .

«Il avait l’habitude de sortir tard dans la nuit pour s’imprégner des conditions de vie de son peuple. Un soir je l’ai vu déboucher chez moi en vélo. Je lui ai demandé pourquoi il se baladait tout seul dans la nuit et s’il n’avait pas peur. Il m’a répondu que c’était pour prendre le pouls du pays et écouter les gens, c’est comme ça qu’on dirige les gens».

SANKARA aimait l’Afrique. Il voulait que les africains s’émancipent de l’Histoire et de la colonisation. A travers ses actes, il n’avait pas que mesurer l’importance de la liberté car il avait associé à ce principe le panafricanisme.

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