Santé
Gabon /Novembre Bleu: à Setrag, “contre le Cancer, je m’engage à une vie saine”
Tel est le slogan de la Setrag pour lutter contre les cancers masculins dont la salle des fêtes a récemment abrité un séminaire d’information à l’intention des travailleurs à l’occasion de Novembre Bleu qui tenait sa 5ème édition en terre gabonaise. Récit.
Occasion pour des nombreux travailleurs de la Setrag de s’imprégner des causes et mesures de prophylaxie de ce terrible mal qui est la première cause de décès avec 5OOO victimes en 2022 dans notre pays.
Il faut rappeler que Novembre Bleu a vu le jour il y a 20 ans en Australie pour lutter contre les cancers de la prostate, de testicule et du pénis qui sont des cancers masculins. Lesquels touchent des personnes âgées de plus de 50 ans, celles ayant des antécédents familiaux, des appartenances ethniques. Les personnes sédentaires, obèses, ou celles exerçant dans des pesticides et métaux lourds, mais également celles consommant l’alcool et tabac ou encore infectées des IST sont susceptibles de développer un cancer de la prostate.
Selon le Dr.Francky IWANGOU MOUSSAVOULT les symptômes des maladies prostatiques sont la difficulté d’uriner, miction nocturne, sang dans les urines et jet faible ou brûlures mictionnelles. L’adénome de la prostate qui signifie grossissement normal lié à l’âge se manifeste par de miction répétée le jour et la nuit, et ayant un jet faible. La prostatite se manifeste quant à elle par des brûlures mictionnelles.
Tous ces cancers de la prostate se traitent soit par la chirurgie prostatectomie totale, la curiethérapie, la radiothérapie, la chimiothérapie ou l’hormonothérapie suppresseur de la testostérone. Mais pour les spécialistes, le meilleur moyen de lutte contre les cancers masculins demeure la prévention qui doit ménager le rapport entre la taille de l’abdomen et celui de la prostate, en réduisant les signes de prostatisme par une pratique régulière de sport et de lutter contre le tabagisme et l’alcoolisme, mais également consommer beaucoup des tomates, les bricolis et les jus de gingembre.
L’autre type de cancer est celui du testicule, bien que moins fréquent est plutôt rare, et touche l’homme le plus jeune ayant une moyenne d’âge qui varie de 15 à 40 ans et dont les facteurs à risque sont la consommation du cannabis, des antécédents familiaux lequel se caractérise par l’atrophie testiculaire, le testicule non descendu à la naissance ou le syndrome de trisomie.
Pour s’en apercevoir, les symptômes peuvent être une masse palpable, dure et indolore ; le gros testicule avec sensation de lourdeur ou douleur : douleurs lombaires ou hypertrophie lombaire. Pour ce type de cancer, le traitement passe par une chirurgie orchidectomie totale, une chimiothérapie adjuvante ou l’hormonothérapie suppresseur de la testostérone. Comme son homologue de la prostate, le cancer du testicule peut être prévenu en luttant contre le tabagisme et l’alcoolisme, en s’alimentant sainement et en pratiquant régulièrement une activité sportive.
Pour dépister ces cancers, les médecins procèdent aux tests de palpation ou autopalpation, la transillumination, l’échographie testiculaire ou autre radiographie, ou le dosage marqueurs tumoraux.
Selon le Dr. Francky IWANGOU MOUSSAVOULT animateur dudit seminaire,la lutte contre les cancers masculins passe par la prévention, car il est important d’en parler, de procéder au dépistage précoce et de mener une hygiène de vie en mangeant sainement, de pratiquer une activité sportive, d’arrêter de boire ou de fumer, et de veiller à son bien-être.
Santé
Gabon: une dotation de 4000 équipements biomédicaux destinés à 4 provinces
Le Président de la Transition, Chef de l’État, le Général de brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a procédé, le 22 Janvier 2025 au palais de rénovation à la remise officielle d’équipements biomédicaux destinés aux structures sanitaires de l’arrière pays. Financée grâce à un prêt de l’Agence Française de développement (AFD), cette acquisition qui s’inscrit dans le cadre du Projet National d’Appui au secteur Santé (PASS 2) vise à renouveler et à renforcer les performances des plateaux techniques afin d’améliorer la prise en charge des patients dans différentes structures sanitaires provinciales.
Composée de 4000 références d’équipements répartis dans les services allant des urgences à l’hospitalisation, en passant par le laboratoire, l’imagerie, les blocs opératoires et les services d’hémodialyse, cette dotation
est destinée aux structures sanitaires de quatre provinces cibles à savoir le
Haut – Ogooué, la Ngounié, l’Ogooué Ivindo et le Woleu-Ntem.
Il s’agit notamment de blocs opératoires et d’accouchement complets, des blocs d’hémodialyse complets, du matériel de réanimation et d’anesthésie, du matériel de petite chirurgie, de gynécologie obstétrique, de maternité, de néonatologie, des urgences, de médecine interne, d’ophtalmologie, d’ORL, de laboratoire, de radiologie conventionnelle, de pharmacie. A ce lot s’ajoutent également plus de 600 meubles et mobiliers de bureau divers ainsi que 49200 carnets de santé destinés aux services mère et enfant.
Cette action de plus dans le secteur santé est la matérialisation de la vision du Chef de l’État pour un Gabon moderne où chaque citoyen doit pouvoir bénéficier d’un accès à des soins de santé de qualité où qu’il soit sur l’étendue du territoire national.
Santé
Nadia Christelle KOYE désignée DG de la CNAMGS, sa vice-présidence au CGE, son handicap majeur ?
Ce 4 janvier 2025, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), a vu l’arrivée de sa nouvelle Directrice générale, Nadia Christelle KOYE. Installée dans ses nouvelles fonctions par la ministre des Affaires sociales, Nadine Nathalie AWANANG, le nouveau DG hérite d’une structure en crise mais aussi d’un passé, pas si lointain que ça, qui, aux yeux de nombreux gabonais occulterait d’ores et déjà sa présomption de compétences.
Désignée Directrice générale, pour un mandat de 5 ans, à l’issue d’une sélection rigoureuse mêlant un peu plus de 272 dossiers de candidatures, celle qui fut, pour le compte de l’opposition, vice-présidente du défunt Centre gabonais des élections (CGE) sait pertinemment qu’elle n’aura pas d’état de grâce. C’est-à-dire, malgré une démarche qui tranche radicalement avec ce qui se faisait par le passé, à savoir les nominations en Conseil des ministres, le nouveau maçon part condamné avant son jugement au pied du mur. Les gabonais refusent de faire le St Thomas. Ce qui pose d’ailleurs des questions sur la notion du “pardon” dans un pays où 80% de la population clame ouvertement sa chrétienté.
«Je suis consciente du rôle stratégique qu’occupe la Cnamgs dans la mise en œuvre de la politique du chef de l’État. Je suis consciente des enjeux sociaux liés à une gouvernance vertueuse de la Cnamgs et je ne lésinerais sur aucun effort, avec la contribution du ministère en charge des Affaires sociales et du Conseil d’administration, pour porter haut la politique sociale qui est mise pour que les Gabonais disposent d’outils de manière à réduire la pauvreté», a déclaré , Nadia Christelle KOYE au micro de confrère de “Gabon review”.
Un discours qui ne trouve malheureusement pas l’assentiment des populations et d’une partie de la presse locale qui voient d’un mauvais œil l’arrivée de cette juriste de formation à la tête de la Caisse. Quand certains estiment que la Cnamgs est désormais entre les mains de la Fédération gabonaise des entreprises (FEG), d’autres comme, “Mazleck info”, média longtemps ancré dans l’opposition, crie aux loups. Dans ses colonnes on peut lire, «la Cnamgs, désormais aux mains de Nadia Christelle KOYE, complice du sulfureux Michel Stéphane BONDA, pour sa part, comparse d’Ali BONGO et auteur des tristement célèbres résultats controversés de la présidentielle de 2023, qui donnaient contre toute vraisemblance, Ali BONGO, vainqueur».
Avant d’ajouter, «cette ancienne vice-présidente du dernier bureau de Centre Gabonais des Élections, C.G.E, et qui mérite, par probité politique et morale, d’être blacklistée du processus de restauration des institutions, se retrouve comme par magie, bombardée Directrice Générale de la Cnamgs, au grand dam, des honnêtes citoyens». Sur la toile, le ton est le même. Associant, ire, sarcasme, scepticisme et déception. Certains de lui donnant pas «6 mois».
Il est évident qu’en temps de paix, il s’agirait d’une promotion qui passerait inaperçue. Mais avec l’actualité brûlante que suscite la Cnamgs, rien ne sera épargné à Dame KOYE et son adjoint, Pierre MOUSSAVOU. Pour rappel, la Cnamgs est en conflit avec le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) sur la question de ses dettes, estimées à plusieurs milliards, en souffrance depuis de longs mois. Poussant ainsi les officines à suspendre la dispensation des médicaments aux assurés de la CNAMGS.
Lors de la cérémonie de passation des charges ce samedi, le président du conseil d’administration (PCA), Alain-Claude KOUAKOUA, a tenu à signifier que Mme Koye n’a pas été nommée à l’image de l’équipe sortante dirigée par , Christine Audrey CHAMBRIER VOUA, qui a fait l’objet d’une mesure suspensive en novembre dernier. L’équipe KOYE devra donc se mettre à pied œuvre dans le processus engagé de restauration et de renouveau de la boîte.
Santé
Gabon: les assurés Cnamgs refoulés dans les pharmacies
Parceque la santé est le premier vœux que l’on se partage mutuellement en début d’année, ce 1er janvier 2025, le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Synpharga), a décidé d’un arrêt de délivrance des médicaments aux assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Cette décision radicale, qui prive 40% de la population d’accès aux soins gratuits,marque un tournant majeur dans les relations entre les officines et la Caisse. Ceci en raison d’une dette trop élevée et une gestion que les pharmaciens qualifient de «chaotique».