Sécurité Alimentaire
Gabon /AGASA: “Mayday mayday” le SYNATA appelle à la rescousse BILIE-BY-NZE
L‘histoire de l’humanité est parsemée de luttes qui ont permis son évolution. Lutte pour la reconnaissance des droits, lutte pour la reconnaissance d’un territoire, d’une autorité ou d’un dû. La lutte des classes demeure à travers le temps qui s’égraine au fil des générations, la plus noble et la plus ardue. Des hommes, passionnés et voués à la tâche, qui revendiquent le maintien, sinon l’amélioration de leurs conditions de travail, à une hiérarchie, qui feint la surdité à des revendications justifiées et légitimes. La situation conflictuelle qui prévaut à l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), en la direction générale et Syndicat national des Travailleurs de l’AGASA (Synata), remet malheureusement en mémoire ces conflits larvés entre classes du 19e siècle. Ces derniers réclamant la reconnaissance et l’application des droits des travailleurs ainsi que de meilleures conditions d’exercice. Pris en chasse dans ce conflit où le “pouvoir” semble utilisé pour assujettir et appauvrir les ouvriers, ces derniers crient désormais “à l’aide” au chef du gouvernement Alain-Claude BILIE-BY-NZE, dans un courrier en date du 20 janvier 2023, pour qu’il veuille les libérer des griffes d’un top management qu’ils considèrent désormais comme leur “oppresseur”.
Pourtant l’on aurait cru déceler les effluves du calumet de la paix à l’Agence Gabonaise de la Sécurité Alimentaire (AGASA), au cours des 05 mois écoulés, entre la Direction générale de ce bras séculier de l’État en matière de Sécurité alimentaire et le Syndicat national des Travailleurs de l’AGASA (SYNATA). Hélas, après moultes ripostes graduées et bien que des rencontres se soient tenues entre les deux parties avec pour objet de passer en revue les nombreuses réclamations et revendications dudit syndicat, il ne se dégage que l’odeur persistante de récriminations et de désolation face au statu quo qui y prévaut. Devenus insupportables pour ces derniers, voire insoutenables aux seuls quatre murs de l’AGASA et de leur ministère de tutelle (Ministère de l’Agriculture), le SYNATA en appelle à l’intervention des plus hautes autorités. Entre les lignes, un appel à l’aide pour garantir le respect des textes et des droits, l’amélioration des conditions de travail et de traitement social des travailleurs de cette administration. Ainsi qu’un appel d’urgence à assurer la pérennité de cette agence qui a pour principale mission de garantir la qualité des aliments mis sur le marché national. Eu égard à tout ce qui précède, le SYNATA crie mayday mayday! Qui pour garantir la pérennité de cette agence chargée d’assurer la sécurité alimentaire des gabonais?
L’épisode 3 de la saga qui met en lumière des tensions entre la hiérarchie du bras séculier de l’État en matière de sécurité alimentaire et le SYNATA est officiellement lancé. Le Syndicat, excédé par le statu quo, malgré plusieurs interpellations, n’en démord pas, et dénonce de manière encore plus vigoureuse le non-respect délibéré et continu des textes législatifs, règlementaires et normatifs en vigueur à l’AGASA. Il faut faire quelque chose ! Il faut rétablir l’ordre et respecter les textes pour des raisons évidentes ! Peut-on percevoir dans leur adresse au numéro 1 de l’administration publique. Car, déplorent-ils, «cette situation conduit à la précarisation des emplois, des incertitudes sur le plan des carrières et des conséquences néfastes sur la vie des agents » (lire ici Gabon /Agasa: vers un dégel entre la Direction Générale et le Synata ). En effet, «il est inacceptable qu’un Directeur général, du fait de sa position, puisse délibérément violer régulièrement les textes réglementaires avec un impact négatif sur la vision du chef de l’État en matière de traitement social des compatriotes au sein des administrations et de sécurité alimentaire pour les populations d’autres part. (…) Si rien n’est fait, l’agence pourrait imploser».
Et pour éviter d’en arriver à cette extrême, d’autant que la situation dure depuis le 05 juillet 2021 (lire
Gabon /Agasa: la sécurité alimentaire compromise par la guerre entre la Direction Générale et le Synata), le Synata, qui rassemble plus de la moitié des effectifs de l’Agence, en appelle au respect des droits de ses adhérents. Regrettent-ils, l’Agasa ne serait une administration que de nom, comme en témoigne le non-respect de ses textes fondamentaux au détriment des agents et de son action publique. Notamment pour ce qui concerne l’article n°17 de la loi n°0190/PR/MAEPSA du 21 mai 2014 portant approbation des statuts de l’Agence gabonaise de Sécurité alimentaire qui stipule que : «le Directeur général est nommé parmi les agents publics permanents ou non permanents, compétents dans les domaines d’activités de l’Agasa, justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins 10 ans» rappellent-ils à l’endroit du Chef du gouvernement, appelé à la rescousse, «dans le but de prévenir d’éventuels conflits», pour que l’AGASA ne rejoignent pas la liste des agences fermées ou ne connaissent les mêmes revers que la CNAMGS et la CNSS .
Sécurité Alimentaire
Gabon :le Tropic sans « galette au chocolat » désormais agréé
Le couple “Tropic – galette au chocolat” va momentanément prendre une pause dans de nombreux quartiers du grand Libreville et peut-être bien jusque dans l’arrière-pays. Et pour cause, dans une note adressée aux opérateurs économiques, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), le 07 août 2024, le bras séculier de l’État a «strictement interdit de détenir en vue de la vente aux consommateurs, des “galettes” provenant d’établissements non agréés par l’Agasa».
En effet, au regard du nombre grandissant d’acteurs exerçant de manière informelle dans le domaine de la fabrication artisanale desdits produits, le gendarme de la sécurité alimentaire, entre en guerre contre ces derniers qui exercent bien souvent dans des conditions non conformes. À ce titre, l’agence met en garde les tenanciers d’épiceries et supérette de l’accompagner dans cette lutte contre les ventes des aliments impropres à la consommation, en s’assurant auprès de ses services (011 44 21 33) de ce que les “galettes” proviennent bien d’une boulangerie agréée par ses soins.
Car, prévient-elle à l’endroit des contrevenants à ladite mesure, ils «s’exposent aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur». Mais pour atteindre un objectif optimal, l’Agasa sollicite la contribution des populations afin qu’elles dénoncent ces producteurs informels. Faut croire que Tropic devra faire cavalier seul pendant cette période de surveillance.
Sécurité Alimentaire
Gabon: “Dahi” retiré du marché pour “excès d’eau” dans le produit fini
C‘est la vigilance des consommateurs qu’il faut saluer après que la ligne de production des produits laitiers “Dahi”, de la marque Yoplait, ont été retirés des circuits de distribution locaux. Pointé du doigt pour défaut de qualité dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, le 23 juin 2023, des investigations menées à la fois dans l’établissement de production et les établissements de distribution ont révélé que les accusations étaient bel et bien avérées. En effet, c’est bien «un défaut de qualité qui résulte d’une défaillance technique dans le circuit de production qui serait à l’origine de l’excès d’eau constaté dans le produit fini. Le producteur qui s’est indubitablement rendu coupable d’une absence d’autocontrôle de ses cuves de production a été sommé de procéder au rappel du lot de produits incriminé.
Sécurité Alimentaire
Gabon /Agasa: vers un dégel entre la Direction Générale et le Synata
Après avoir été saisi par la direction générale de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA), par le courrier N° 000423/MAA/SG/DG-AGASA du 12 mai 2022 relatif à la création irrégulière du SYNATA, le ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique et du Travail, daté du 13 juin 2022, avait invité le Syndicat des Travailleurs de l’AGASA (SYNATA) à compléter son dossier de création, afin que celui-ci soit conforme. S’y attelant, le bureau national exécutif dudit syndicat avait honoré à la requête du ministère, joignant à leur dossier de constitution, tous les éléments déclarés manquants, dès le 24 juin suivant. Mais sans retour des administrations compétentes, le délai légal arrivé par ailleurs à son terme le 24 août dernier,
«la déclaration de constitution et le dossier y relatifs sont réputés conformes aux lois et règlements en vigueur» et le mouvement syndical légalement constitué, tel que l’indique l’article n°305 du code du Travail.
Ce faisant, dans un élan d’apaisement des tensions qui règnent au sein de l’agence depuis la constitution du bureau national exécutif du Synata le 07 mai dernier, le Secrétaire Général du Syndicat, Ken Léonce MAMBOU BAYA à travers le courrier n°005/SYNATA/SG a informé la Direction générale de la régularité du SYNATA. L’invitant par la même occasion à la table des négociations, afin d’amorcer, tel que prôné par les plus hautes instances, un partenariat fructueux.
Ainsi, dans le souci de rétablir un climat apaisé , après moultes réactions aux allures de représailles punitives contre quelques-uns des membres du dudit syndicat, le SYNATA a répondu favorablement à une réunion de prise de contact le 01 septembre 2022 avec le directoire de l’AGASA. Une rencontre, qui emprunte un air de trêve entre les parties qui se sont livrées à une guerre à ciel ouvert. Un pas, qui pourrait laisser entendre que les deux parties sont prêtes à instaurer un dialogue franc et inclusif dans l’intérêt des travailleurs de l’AGASA en particulier et de la sécurité sanitaire des aliments en général.
En dépit du climat délétère généré par son rang de premier syndicat depuis la création de l’AGASA en 2011, le SYNATA réitère son engagement et sa détermination à défendre et promouvoir les intérêts socio-économiques des travailleurs de l’agence. De sorte que des solutions réelles soient trouvées, dans un climat d’apaisement et de respect, le tout, conformément aux textes en vigueur.