Société
Adoption de 20 propositions pour améliorer la condition de la femme de la CEEAC

Organisée par le gouvernement gabonais et la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), en partenariat avec l’ONU-Femmes et l’Unoca, la Conférence des ministres en charge du genre et de la promotion de la femme de la CEEAC s’est ouverte le 25 mai à Libreville. La Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, la marraine de cette rencontre qui s’est tenue autour du thème «Bâtir un agenda commun en Afrique centrale pour la promotion de la femme de la CEEAC», a débouché sur l’adoption de 20 propositions pour améliorer la condition de la femme de la Communauté. La ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas en a situé les enjeux. Les travaux de Libreville ont permis de réfléchir sur les politiques et les mécanismes adéquats qui permettront aux États de la sous-région d’améliorer la situation de la femme.
Du 25 au 27 mai 2023 à Libreville, sous le haut patronage de Sylvia Bongo Ondimba, l’épouse du chef de l’État gabonais, qui a par ailleurs ouvert les travaux, s’est tenue la Conférence des ministres en charge du genre et de la promotion de la femme de la CEEAC avec pour thème « Bâtir un agenda Commun en Afrique Centrale pour la promotion de la femme et leur autonomisation ». Comme l’a souligné le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Veríssimo, la première réunion statutaire de cette communauté sous la présidence du président gabonais, Ali Bongo est une rencontre qui se justifie par la nécessité de réduire au sein de cette zone, les inégalités de genre encore persistantes, lutter contre toute forme de discrimination et renforcer l’autonomie des femmes.
L’agenda commun adopté
«Nous sommes invités à réfléchir sur les politiques et les mécanismes adéquats qui permettront à nos États individuellement et à notre communauté dans son ensemble d’améliorer la situation de la femme et de renforcer ses capacités pour lui permettre d’exprimer son plein potentiel au service du développement harmonieux de nos sociétés», a déclaré la ministre gabonaise de la Justice en charge des droits de l’Homme.
Selon Madame le Ministre de la Justice, il s’agissait surtout de proposer aux Chefs d’État de la CEEAC «un projet d’agenda commun». Lequel devrait s’appuyer sur une approche systémique et consensuelle et des politiques novatrices, réfléchies, adaptées en faveur d’une implication des femmes dans la vie politique, économique, sociale et culturelle des pays de la CEEAC et similaire à celle des hommes.
L’idéal poursuivi est donc de construire une communauté où la femme a toute sa place en tant qu’actrice de développement et Erlyne Antonela Ndembet a évoqué quelques mécanismes mis en place par le Gabon pour y arriver. «La décennie de la femme gabonaise 2015-2025 en vue de renforcer le rôle et la participation politique et sociale de la femme dans la construction d’un Gabon émergent. La stratégie Gabon égalité de réduction des inégalités femmes/hommes mise en œuvre depuis 2021», a-t-elle précisé. Cette stratégie qui a d’ailleurs été présentée au cours d’un atelier et dont la conférence est l’émanation, compte 33 mesures à déployer sur trois ans afin de franchir les limites entravant le plein épanouissement des femmes au Gabon.
«Il faut tout retenir de Gabon égalité. Les 33 mesures, il faut les avoir en tête. Elles sont en train d’être implémentées. Il y en a qui sont déjà effectives. C’est pourquoi nous avons le premier rang de la Banque mondiale », a commenté Erlyne Antonela NDEMBET à l’issue de la session consacrée à la présentation du programme Gabon égalité. Un programme cher à Sylvia Bongo Ondimba qui ouvrant les travaux, a indiqué «la promotion des droits des femmes et leur autonomisation est un sujet qui est cher à mon cœur, depuis de très nombreuses années». Dans sa démarche, elle a rassuré les participants sur le fait que le Gabon tout entier est mobilisé, engagé, sensible à la protection des droits des femmes.
« Nous aurons à cœur, durant ces quelques jours, d’œuvrer à vos côtés pour offrir à nos femmes et nos filles un avenir meilleur dans le respect de leur dignité et de leurs droits», a promis l’épouse d’Ali Bongo ; consciente qu’il faut briser le plafond de verre pour permettre aux femmes d’apporter toutes leurs contributions au développement de leurs pays. «Le but c’est d’arriver à un agenda commun, je pense que nous y arriverons», a au terme de la première journée, a insisté Erlyne Antonela NDEMBET.
En marge des travaux de la Conférence des ministres en charge du Genre et de la Promotion de la femme de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), une délégation conduite par la ministre gabonaise de la Justice s’est rendue au Centre Gabon Égalité dédié à la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre. Bluffées, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine souhaitent s’inspirer du modèle gabonais. Un modèle à suivre, a estimé l’ensemble de la délégation que conduisait Erlyne Antonella NDEMBET.
Le huis des Ministres en charge du Genre de la CEEAC, le samedi,27 mai 2023 aura permis aux Ambassadrices du Genre de la CEEAC de peaufiner l’agenda commun devant être présenté lors de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de Libreville, prévue en juin.
Société
100 jours du CTRI: les Gabonais entre satisfaction et retenue?

Le 30 août 2023, l’armée met fin au régime en place et prend le pouvoir pour assurer la Transition institutionnelle au Gabon. Date mémorable pour les gabonais qui ont vu en cet acte une libération, l’espoir d’un réel changement de politique et à terme des conditions de vie des populations. 100 jours après le Général de brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, président de la Transition et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) font-ils toujours l’unanimité ? Ou la désillusion a-t-elle déjà gagné les gabonais?.
Reprise des chantiers laissés à l’abandon, initiation de solutions d’urgence pour faciliter l’accès à l’eau, mise en solde des enseignants, ouverture des concours et dégel des recrutements, l’on ne cite plus les décisions satisfaisantes annoncées par le CTRI depuis qu’il assure la gestion de l’État. Dans l’ensemble, la population est sous le charme. Pour nombre de gabonais, il n’en faut pas plus, la gestion militaire peut s’installer dans la durée (au-delà des 2 ans de transition prévus).
Pourtant dans les quartiers, transports en commun et bistrots, les langues se délient, la transition, toutes ces décisions ne seraient que de la poudre aux yeux. La popularité du Président de la Transition ne fait aucun doute. Mais d’aucuns s’effraient de la «toute-puissance» d’une armée qui se laissent aller à la «bavure». Et regrettent une continuité du système déchu, entre favoritisme, laxisme et «copinage». Pour autant, devant l’enthousiasme général, disent-ils «on se retient de dire notre déception au risque de passer pour des gabonais éternellement insatisfaits».
100 jours après le coup d’État, les gabonais demeurent optimistes et accorder au Général et sa suite le sursis d’avoir hérité d’un pays mal en point, sur tous les plans. En effet, comment pourraient-ils reconstruire en 3 mois ce qui a été détruit pendant plusieurs années? A ce titre les regards, qu’ils soient admiratifs, dubitatifs ou impatients restent braqués sur le CTRI qui devra au-delà de la satisfaction générale, s’assurer de prendre des décisions qui garantissent au Gabon, son essor vers la félicité. Afin que les gabonais qui sont encore de tout coeur avec eux, ne leur soient hostiles dans les deux prochaines années.
Société
Gabon: 72 agents Sobraga décorés pour leurs bons et loyaux services

A l’occasion de la cérémonie officielle tenue le 1er décembre 2023 à l’hôtel Boulevard d’Owendo, Sobraga a décoré des médailles du travail 72 de ses agents totalisant 10 à 30 ans d’expérience, en présence de la ministre du Travail, Solange NGUIAKIE.
C’est une cuvée de médaillés exceptionnelle cette année avec 72 agents Sobraga qui ont reçu officiellement leurs médailles de travail à l’occasion de la cérémonie officielle qui s’est déroulée le 1er décembre 2023 à l’hôtel Boulevard d’Owendo, en présence de la nouvelle ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Solange NGUIAKIE.
Ce sont au total 59 employés qui ont été décorés de la médaille de bronze, récompensant 10 années de bons et loyaux services. Leur engagement dans leurs fonctions respectives a été salué par le Directeur Général, Fabrice BONATTI, qui dans son discours de circonstance a souligné leur contribution au développement de l’entreprise, ainsi que «la création d’une culture d’excellence et d’esprit de famille».
10 agents ont été décorés de la médaille d’argent couronnant 20 années de service à Sobraga. 20 ans marquent « une période de transformation et de réussite continue pour notre entreprise » souligne Fabrice BONATTI. « Vous incarnez la persévérance et l’expertise qui a propulsé Sobraga vers de nouveaux sommets » a-t-il ajouté.
Enfin, 2 médailles d’or ont été décernées, célébrant 30 années d’ancienneté, aux « véritables caciques » de l’entreprise. « Votre dévouement indéfectible est une source d’inspiration pour nous tous » a déclaré le Directeur Général, avant de conclure en rappelant que « notre réussite collective repose sur l’engagement et la passion de chaque membre de la famille Sobraga ».
« Nous ne devons pas les oublier et nous devons nous engager à faire en sorte que cela ne se reproduise plus » a déclaré M. Bonatti, expliquant que « la direction de Sobraga est fermement engagée à cultiver un environnement où chaque voix compte, où chaque préoccupation est écoutée et où chaque idée contribue à façonner un avenir commun ».
Le dialogue social à Sobraga est en effet pris en exemple depuis de nombreuses années, avec d’importants acquis et une paix sociale durable entretenue depuis plus d’un quart de siècle. Le contexte favorable a permis à Sobraga de relever tous les défis pour devenir le leader de l’industrie nationale qu’elle est aujourd’hui avec ses 6 sites de production certifiés répartis dans 5 des 9 provinces du Gabon.
Une réussite rendue possible par les efforts et l’abnégation des agents, qui grâce à de longues et belles carrières au sein de l’entreprise, permettent à Sobraga de concrétiser sa vision d’être l’entreprise préférée des Gabonais et un acteur régional de référence dans le management de la qualité, la capacité d’innovation et l’engagement citoyen.
Société
Gabon: l’âge maximal des véhicules à l’importation passe de 5 à 8 ans

Le 02 décembre 2023, lors de son passage face à la presse, le Premier ministre, Raymond NDONG SIMA, rappelait déjà à l’opinion les aspects qui contribuent à la cherté des transport en commun au Gabon. Parmi ceux-ci, le coût élevé des véhicules dont la limite d’âge avait été fixée par le décret n°0551/PR/MTL du 16/12/2016, complété par l’arrêté n° 00119/MTL/MEPPDD du 13/03/2017, qui stipule que seuls les véhicules d’occasion de catégorie A, B, et D âgés de 5 ans au plus étaient autorisés à l’importation contre 6 ans pour les catégories C et E.
Y remédiant, «dans le cadre de la lutte contre la vie chère et en vue de faciliter l’ accès aux moyens de transport au plus grand nombre», précise le communiqué n°030 du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI). le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a rallongé l’âge des véhicules importés jusqu’à 8 ans. Alors que l’importation des motos a été limitée à 12 mois.
En effet, les conséquences du premier décret n°0051/PR/MT du 12 janvier 2015, adopté en vue de lutter contre la pollution, qui limitait l’âge d’importation à 3 ans, finalement ramené à 5 et 6 selon les catégories de véhicule, a fortement fait vieillir le parc automobile du gabonais moyen et laisser place à de nombreux trafics. Par ailleurs, l’importation est désormais réservée aux seuls nationaux.