Politique
Constitution/ article 53: Jean-Pierre OYIBA passe au crible les arguments des partisans au « Non »

La polémique née de la compréhension du projet de Constitution en cours au Gabon continue de faire couler des salives avant l’adoption de la mouture finale. Son article 53, véritable point d’achoppement, portant conditions d’éligibilité à la présidence de la République. Dans cet article, le candidat devra être nés de père et de mère, eux-mêmes nés gabonais, avoir la nationalité Gabonaise. Et avoir résidé au Gabon pendant au moins 3 ans sans discontinuité pour ne citer que ces quelques éléments… Pour le haut dignitaire de la République, Jean Pierre OYIBA, ce débat n’a pas sa raison d’être. Dans sa tribune libre publiée, ce 14 octobre 2924, chez nos confrères de ‘’l’Union’’, ce dernier démontre avec les arguments qui sont les siens ; la vacuité du débat entretenue par les partisans du »NON » au référendum.
Pour l’ancien ministre d’État, Selon lui, Le principal argument développé par les partisans du “NON” au vote référendaire consiste à dénoncer le caractère sectaire et exclusif des dispositions de cet article.
Ils soutiennent que le Gabon abrite une population métissée depuis plus d’un demi-siècle, et que l’adoption et l’application des dispositions indiquées supra, vont introduire une discrimination entre les Gabonais en créant les Gabonais de première zone et ceux de seconde zone. Ils évoquent la violation du TITRE I du projet de Constitution, « Des Droits et libertés fondamentaux et Devoirs » qui confère des droits aux citoyens, notamment l’Article 20 qui stipule que « l’Etat garantit l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux ainsi qu’aux responsabilités politiques et professionnelles. »
Ces éléments de langage, certes alléchants pour le vote du « NON », semblent occulter le contexte et l’histoire récente de notre pays. Or, la Constitution est faite par les hommes et pour les hommes vivant dans une société disposant d’une histoire et d’un destin commun. De par la lecture des événements récents, on a vu l’ancien régime faire la part belle aux étrangers et /ou Gabonais d’adoption, au détriment des Gabonais de souche. Aussi, contrairement à ce que l’on fait croire sur les réseaux sociaux et les médias, les dispositions de l’Article 53 sont soutenues par la majorité des Gabonais. De plus, pour cet Article, ne sont concernés que ceux qui sont candidats à la magistrature suprême et non aux autres mandats électifs.
Un autre argument qui devrait relativiser cette position est la pratique mondiale et universelle en matière des restrictions spécifiques à l’accès à la Présidence, notamment sur la base des critères liés à la nationalité, à l’âge, à la durée de résidence ou d’autres conditions.
Sur un échantillon de 179 pays, la majorité, soit près de 80%, montre une variété de critères d’éligibilité pour devenir Président, avec des exigences courantes liées à la nationalité, à l’âge, à la résidence et, parfois, à des critères religieux, linguistiques ou judiciaires. Certaines nations imposent également des critères de loyauté envers un parti ou une dynastie, notamment dans les monarchies ou les régimes autoritaires.
Les restrictions varient selon les traditions politiques et les circonstances historiques des pays. Elles visent souvent à garantir que les candidats à la Présidence possèdent des compétences et une loyauté envers la Nation.
Voici les conditions dans certains pays :
1. Etats-Unis
Seuls les citoyens nés aux Etats-Unis peuvent être candidats à la présidence, ou ceux nés des parents citoyens américains.
Le candidat doit avoir au moins 35 ans et avoir résidé aux Etats-Unis pendant au moins 14 ans.
2. France
Le candidat doit être citoyen français, doit avoir au moins 18 ans et n’avoir pas été privé de ses droits civiques par la justice.
3.Côte d’Ivoire
Le candidat doit être exclusivement ivoirien né de parents tous ivoiriens. Il doit avoir au moins 35 ans et ne doit pas avoir été privé de ses droits civiques.
4.Egypte
Le candidat doit être de nationalité égyptienne, né de parents égyptiens et ni lui, ni ses parents ne doivent avoir une autre nationalité, il est tenu d’avoir au moins quarante ans et avoir résidé en Egypte pendant dix ans avant l’élection.
5.Tunisie
Le candidat doit être citoyen tunisien de naissance et ses parents doivent également être nés en Tunisie, il doit être de confession musulmane, avoir au moins 35 ans et ne doit pas avoir de casier judiciaire pour des crimes graves.
6.Zambie
Le candidat doit être un citoyen zambien de naissance et ses parents doivent aussi être zambiens de naissance. Il doit avoir 35 ans au moins et avoir résidé pendant au moins 20 ans en Zambie. Il doit disposer d’un casier judiciaire vierge. En outre, il doit être chrétien.
7.Kazakhstan
Le candidat doit être kazakh de naissance. Il doit avoir au moins 40 ans et vécu au Kazakhstan pendant au moins 15 ans. Le candidat doit parler couramment la langue kazakhe.
8.Kenya
Le candidat doit être citoyen kenyan de naissance et être âgé d’au moins 35 ans. Il ne doit pas avoir été condamné pour des crimes graves ou de corruption. Le candidat doit avoir un diplôme universitaire.
9.Algérie
Le candidat doit être citoyen algérien de naissance et ses deux parents doivent être également de nationalité algérienne. Il doit avoir au moins 40 ans, être musulman, avoir résidé en Algérie pendant au moins 10 ans avant l’élection et n’avoir pas été condamné pour des crimes graves.
10.République Démocratique du Congo
Le candidat doit être citoyen congolais de naissance et ses parents doivent également être congolais de naissance. Il doit avoir au moins 30 ans et avoir résidé en RDC pendant au moins 5 ans avant l’élection. Le candidat ne doit pas avoir été condamné pour des crimes graves.
11.Myanmar (Birmanie)
Le candidat doit être citoyen birman, mais la Constitution interdit aux candidats dont les conjoints ou enfants détiennent une nationalité étrangère. Il doit avoir au moins 45 ans, n’avoir pas été condamné pour des crimes graves et il doit respecter les religions locales, principalement le bouddhisme.
Jean Pierre OYIBA
Politique
Sensibilisation à la Révision des Listes Électorales dans le département de Lékoni Lékori

Dans le cadre de la campagne de révision des listes électorales, une délégation ministérielle du Haut-Ogooué a effectué ce vendredi 7 Février 2025, une tournée dans le département de Lékoni Lékori. Cette initiative, visant à sensibiliser et informer les populations locales sur l’importance de la participation électorale, a particulièrement mobilisé les citoyens autour d’un enjeu clé de la démocratie gabonaise.
La délégation, dirigée par M. Jeannot KALIMA, ministre de la Fonction publique, incluait également Mme Élodie FOUEFOUE, épouse SANDJOH, et M. Abdu Razzack KAMBOGO, secrétaire général du gouvernement. Ensemble, ils ont su capter l’attention d’une foule diverse, réunissant les différentes composantes du département sous le même appel à l’engagement civique.

Lors de cette rencontre, M. Kambogo a tenu à rappeler l’importance de la participation électorale dans le développement du département : « Chaque voix compte. Ensemble, travaillons pour que notre voix porte et que notre volonté se reflète dans les décisions politiques qui nous concernent. »
Mme FoueFoue, pour sa part, a mis l’accent sur la nécessité d’une information claire et accessible : « Il est essentiel que chaque citoyen comprenne les enjeux de son vote. La révision des listes est un pas fondamental pour garantir une représentation juste et équitable de toutes les voix, notamment celles des femmes», a-t-elle déclaré.
Mr Jeannot Kalima a conclu en soulignant que «voter est un acte citoyen qui permet à chaque individu d’être un acteur engagé pour le Gabon ». Ses déclarations ont résonné comme un appel à la mobilisation collective, invitant les citoyens à prendre part aux prochaines échéances électorales.
Ce message a vu un large écho parmi les participants, illustrant la volonté des autorités locales de renforcer le processus démocratique au sein de leur région.
Cette tournée a non seulement permis de renforcer l’engagement des populations envers le processus électoral, mais a également souligné l’importance de l’éducation civique comme levier de changement.
Les responsables ministériels ont promis de continuer à œuvrer pour assurer une sensibilisation effective des électeurs, à quelques semaines des élections.
L’enthousiasme palpable qui a entouré cette visite témoigne du désir des habitants de Lékoni Lékori de participer activement à la vie démocratique de leur pays. Avec une mobilisation telle que celle observée lors de cette tournée, le département de Lékoni Lékori semble bien déterminé à faire de chaque élection un véritable exercice de citoyenneté.
Politique
Gabon /Inscriptions sur les listes électorales: “Racines” invite la jeunesse du Charbonnages à ”Activer son pouvoir”

5 jeunes, 5 acteurs sociaux-politiques, tous vêtus de blanc, comme le souverain pontife, ont ce dimanche 2 février 2025, au quartier Charbonages, dans le 1er arrondissement de Libreville, organisé un échange citoyen. Arborants des T-shirts sur lesquels étaient inscrits “Racines”, sans rappeler les tentatives de rébellion et les frasques du héro “Kunta kinté” dans une série télévisée culte des années 70 qui porte également ce nom, mais plutôt à «l’attachement à leur mère patrie». Nos 5 compatriotes ont devisé avec leur auditoire sur la nécessité de s’inscrire sur les listes électorales. Opération, faut-il le rappeler, qui court désormais jusqu’au 08 du mois en cours.

Nos orateurs du jour, tous natifs dudit arrondissement ont échangé en toute simplicité et conviviabilité avec leurs frères et sœurs des Charbonnages. En effet, le Gabon a ouvert une autre page de son histoire le 30 août 2023. Le processus de Transition, après plusieurs étapes, touchant à sa fin le 12 avril prochain avec la tenue d’une nouvelle élection présidentielle, nos jeunes leaders ont ainsi invité leurs compatriotes, «à ne point être spectateurs du destin de leur nation, mais plutôt les architectes de son renouveau».
«Nous avons tenu à vous entretenir aujourd’hui sur une phase importante que traverse notre pays qu’est la révision des listes électorales. Nous nous réjouissons de constater que l’assemblée est constituée en majorité de jeunes. Car, quand on est jeune, quand on a encore la force dans les idées, il est primordial de s’impliquer dans les choses de la cité. Donc ce qui concerne notre vivre ensemble», a indiqué Pernelle OBAME.
Tout en précisant que, «Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a la révision des listes électorales en ce moment. C’est un processus crucial qui permet de prendre chaque besoin, chaque idée en compte. Cela vous concerne car le Gabon est en train d’écrire une nouvelle ère, ne vous excluez pas de ce qui est en train de se faire», a-t-elle fait savoir.
Avant d’ajouter, «Pour que vos intérêts soient pris en compte vous devez activer le pouvoir que vous avez. Et le pouvoir qui est le vôtre c’est celui du vote. Si pour l’instant nous n’en sommes pas encore là, nous vous demandons en tant que jeunes, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’aller vous inscrire sur les listes électorales».
Après un échange houleux avec leurs convives traduisant pour certains l’agacement, l’aquoibonisme pour d’autres mais surtout l’encouragement de la majorité quant à l’initiative, le message a toutefois été bien perçu dans l’ensemble. Une phase test réussie pour ce collectif de jeunes autochtones des Charbonnages qui ont laissé l’initiative à leurs concitoyens de donner l’orientation
qu’ils veulent à ce mouvement naissant et au pays selon une célèbre formule de John Fitzgerald KENNEDY.
«Il vous reviendra de nous dire ce que vous voulez que Racines devienne. Racines c’est d’abord la volonté de réclamer ce que nous sommes tous. Nous sommes gabonais, ce sont nos racines. C’est également une manière de revendiquer notre appartenance au 1er arrondissement de Libreville », a souligné Yann MBADINGA. Tout en martelant qu’un prochain rendez-vous est pris mais d’abord l’appel à la responsabilité, au civisme afin que la période supplémentaire accordée profite à accomplir cette formalité essentielle à la vitalité démocratique du Gabon.
Politique
Gabon: Communiqué final du Conseil des ministres du 22 janvier 2025

Sous la Très Haute Présidence de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Général de Brigade, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Conseil des Ministres s’est réuni ce mercredi 22 janvier 2025, à 11 heures précises, au Palais de la Présidence de la République.