Culture
CDM du 20/02/23: Franck Stéphane DIBAULT aka Ba’ponga nommé Directeur des Arts et des spectacles du Gabon

Ba’Ponga, de son vrai nom Franck Stéphane DIBAULT, a été nommé Directeur des Arts et des Spectacles du ministère de la Culture. Cette nomination a été officialisée par le communiqué final du Conseil des ministres du lundi 20 février 2023. Une juste récompense pour un travailleur acharné. De ses débuts de BeatBox dans la première moitié des années 1990, à l’époque des rappeurs de la côte ouest africaine, célèbre émission présente par Arcade sur Africa n°1, à sa carrière solo, en passant par son groupe Raaboon et ses performances au sein du label Eben entertainment au début des années 2000, Franck Ba’ponga a toujours fait montre de détermination et de créativité.
Franck Stephane DIBAULT aka Ba’ponga, est né le 3 septembre 1976 à Libreville. est un artiste rappeur et producteur gabonais. Considéré par certains comme l’un des pionniers du mouvement hip-hop gabonais, il fait ses débuts sur la scène underground où il écume les podiums pendant près de dix ans. C’est en 1999 qu’il devient nationalement reconnu en étant le leadeur vocal du groupe Raaboon, l’un des plus grands groupe de hip-hop gabonais, depuis dissout.
En 2002, Ba’Ponga lance sa carrière solo en tant qu’artiste et producteur en sortant sa première compilation, sur laquelle on note la première apparition et la découverte musicale du rappeur Koba. En 2003, il rencontre le producteur Eric Amar BENQUET qui le signe sur son label Eben entertainment. L’année suivante, il remporte le prix de la découverte de l’année aux Kora Awards. Son premier album studio, L’Animal, sort en 2004.
En 2011, c’est le maxi single Go Easy qui relance le rappeur en indépendant et à la tête de son propre label Negratitude. En 2013, il sort son troisième album, Or’phelin d’art mur. De décembre 2017 à mars 2019, il sort une série de singles : T’emmener loin d’ici, I Yulu, Sur toi j’ai parié et Le Gaboma. En 2022, il sort son quatrième album intitulé Terre nouvelle. La discographie complète de Franck Stephane DIBAULT aka Ba’ponga est comprend notamment 4 albums : L’Animal en 2004, Karnivor en 2007, Or’phelin d’art mur en 2013 et enfin Terre nouvelle en 2022. En termes de délais artistiques internationales, Franck Stephane DIBAULT a notamment été auréolé du prix de la Découverte de l’année aux Kora Awards (2004), et du MTV Africa Award (2010).
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Culture
Rapatriement des œuvres culturelles: Max OBOUMADJOGO en France pour en faire l’inventaire

Du 14 au 21 mars 2023, le ministre gabonais de la Culture et des Arts, Max Samuel OBOUMADJOGO a effectué un déplacement à Paris. L’objectif de ce voyage était d’établir un inventaire des biens culturels gabonais présents du côté de l’hexagone. C’est sur ordre du président Ali BONGO ONDIMBA que le membre du gouvernement a effectué ce voyage qui revêtait un double objectif. Dans un premier temps, il était question de faire un recensement des objets d’art et culturels gabonais, mais également d’établir avec les organismes culturels français et gabonais une stratégie de rapatriement desdits objets. Au musée du quai d’Orly en France, ce sont quelques 2 448 objets culturels et artistiques gabonais qui sont conservés depuis plusieurs décennies. Après donc un premier rapatriement de 94 œuvres à travers la collection Andrault, et le Fonds Herbert Pepper, la prochaine étape est donc enclenchée par les autorités gabonaises C’est donc là une preuve de la volonté des plus hautes autorités gabonaise de restituer aux générations présentes et futures, un pan entier de leur identité culturelle.
Culture
Workshop DJ Féminin 2023: la femme gabonaise initiée au métier du DJing

Si elles sont capables de se distinguer au plus haut sommet des fonctions administratives, c’est bien qu’elles le peuvent dans tous les domaines qui s’imposent à elles, en cassant les codes qui catégorisent un métier, une fonction à une gente. Et pendant 7 semaines, l’équipe de la maison de production MIKASSA Music, va accompagner une vingtaine de femmes à prendre leur place sur la scène du DJing (mixage audio-visuel), lors de l’atelier de “Workshop DJ féminin”, qui tient à Libreville sa deuxième édition.

Comme un symbole, c’est le mois de mars, dédié à la Femme, qui a été choisi pour donner le coup d’envoi des hostilités. Pour cette édition 2023, qui marque le début de la perpétuité de ce concept, se sont 27 femmes qui ont choisi d’allier la passion à la professionnalisation de cet art en s’y inscrivant. Pour ces apprenantes, la mission sera de pallier à l’absence voire la discrétion de la communauté féminine de DJ au Gabon, et à l’échelle continentale, leur permettre de s’imposer comme des références dans ce domaine demeuré exclusivement masculin depuis de longues années.
S’il n’est pas un secret que «la réticence» maintient de nombreuses femmes passionnées dans l’anonymat et la clandestinité du métier, «il faut pouvoir décoincer ces mentalités qui rattachent le DJ à celui qui est en boîte de nuit, dans le bar. Et que les femmes comprennent que ce n’est pas seulement centré hommes, qu’il y en a à l’international qui gagnent leur vie dans ce métier», a interpellé DJ El Pape.

Pour Grâce OBAME Aka DJ Bonbon, jeune élève de 21 ans et amoureuse du DJing, depuis «2 à 3 ans», la réticence est bien ce qui pourrait témoigner de ce qu’elle exercé de manière clandestine, dans le secret des siens. Elle, «passionnée de musique et du fait de “jouer” avec elle» et l’autodidacte qui voudrait se lancer dans le beatmaking se réjouit de prendre part à ce workshop au cours duquel elle pourrait «approfondir son savoir» et de renouer avec la table de mixage.
Comme elle, de nombreuses autres participantes vont profiter de cet atelier de formation, qui s’étendra jusqu’au 22 avril 2023, pour faire le point sur leurs acquis. Et pourquoi parvenir, à l’issue de celle-ci, à briser le tabou, pour enfin faire accepter leur passion dont elles voudraient faire un métier. Un métier encore mal perçu dans la société africaine en général, gabonaise en particulier.
Pour le label de DJ, MIKASSA Music, qui veut révéler la communauté féminine de DJ en Afrique, les objectifs sont divers. En effet, initié en juillet 2021 au Togo, le workshop DJ Féminin vise à l’horizon 2025 de former et accompagner 1000 femmes, dont il se propose d’accompagner le développement des carrières. Et à terme, de développer une communauté importante de femmes DJ, qui pourra favoriser l’intégration des africaines dans ce secteur au rythme des peuples.
Cette deuxième édition est enrichie de partenaires de qualité parmi lesquels, Gabon 1ere, Gabon 24, TV5 Monde, l’institut français, Lilas event’s, Pili pili broch, La Doc, Sakura, entre autres. En plus de bénéficier de la contribution de nombreux formateurs à l’instar de DJ El Papé, DJ mystik, Psyko the Beatmaker, DJ Chris le diamant noir, Elgor Beatz, LZ Beats, DJ Lil Chris, DJ Dione Kapitho, Giskard XVI et DJ FLO entre autres.
Musique
Festival Music collaboration /Dons des recettes aux familles des naufragés: les internautes dénoncent une stratégie de communication

Edgard YONKEU n’a manifestement pas été bien inspiré, en décidant de maintenir les deux concerts des des vendredi 18 et samedi 19 mars 2023 par lui organisés dans le cadre de son Festival music collaboration. Pris à partie par l’opinion qui s’explique mal son attitude face à la tragédie d’Esther Miracle, le producteur et arrangeur de talent a cru bon de publier un communiqué dans lequel il annonçait qu’en accord avec tous les artistes participants, la totalité des recettes des shows serait remise aux familles des victimes. Mais plutôt que d’amener à l’apaisement, c’est une volée de bois vert qu’essuie depuis lors Edgard YONKEU.
Sur la toile, les internautes, au comble de l’indignation, se déchaînent. Pour certains la promesse de reverser la cagnotte aux familles des victimes n’est qu’un habile prétexte d’Edgard YONKEU pour maintenir les concerts. «Juste pour inciter les gens à venir en masse. Le meilleur argument c’est dire que vous allez reverser toute la cagnotte pour les familles des disparus… On sait que c’est juste pour maintenir votre concert à tout prix. On vous dit de reporter d’abord. Il y’a encore des gens sous l’eau… Même le PDG a reporté son 12 mars et pourquoi pas vous ? Reportez ça. C’est tout. Né venez pas mettre l’argent devant pour bercer les consciences des gens!!!».
Pour d’autres, il s’agit ni plus ni moins d’une stratégie de communication pour attirer davantage de monde aux concerts: «Stratégie communicative vu que plusieurs personnes sont contre. Ils veulent faire croire maintenant que si tu viens, ton argent sera versé aux familles. Tout ça pour attirer la masse. Sous d’autres cieux, cette histoire serait déjà annulée ou reportée ultérieurement. On vous parle d’une tragédie nationale, et je crois bien là première de ce genre. Cher peuple, desavouons simplement cette organisation».
Bref! L’opinion, de façon générale, est hostile à l’organisation de ces deux concerts. Il faudra donc bien plus à Edgard YONKEU pour convaincre les gabonais de l’honorabilité et surtout du désintéressement de son initiative. Bien plus que le déplacement des artistes membres du collectif Festival Music Collaboration au Port Môle de Libreville pour témoigner devant caméras et appareils photos leur soutien aux familles et proches éprouvées par le naufrage du navire Esther Miracle.
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