Politique
Gabon/ Kevagate : Le CRPG s’invite dans le débat

Lors d’une déclaration devant la presse ce vendredi 24 mai 2019, le Cercle Réalités et Perspectives gabonais (CRPG), est revenu sur les derniers évènements qui ont secoué le landerneau politique gabonais notamment le scandale lié à la disparition de 353 conteneurs de kevazingo et les conséquences qui s’en sont suivies.
Pour cette énième sortie, étaient présents tous les membres de ladite organisation, Henri MBIRA-NZE, Marcel Robert TCHORERET ROKASSA, Jean-Claude Quentin Ben MONGARYAS, Joël Patient TCHORERET MBIAMANY, Simon Adolphe EVOUNA, Jean-Pierre ROUGOU, Thierry d’Argendieu KOMBILA et Guilou Steeve BITSUTSU-GIELESSEN.
En entame, le CRPG a déclaré constater, pour le regretter, que la pratique de la démocratie a encore un long chemin à parcourir sous nos cieux, en témoigne le refus de démissionner de certaines personnalités impliquées dans l’affaire des kevazingo.
Tout en reconnaissant que les décisions prises par l’Exécutif ces derniers visent à rétablir un climat de confiance au sein de la population gabonaise, l’organisation, par la voix de Joël Patient TCHORERET MBIAMANY, a aussi déclaré que celles-ci témoignent « de la gravité du scandale et le caractère endémique de la corruption qui tend à gangrener le sommet de l’Etat».
Les conséquences ainsi tirées de l’affaire des 353 conteneurs, s’inscrivent dans la volonté de, « moraliser la vie publique en éliminant tous les actes de gestion délictueux », a rappelé l’orateur du jour.
Si, «la leçon à tirer de cette crise est que le service de l’Etat et l’éthique républicaine n’ont pas été honorés. », le CRPG espère « voir une justice impartiale accomplir ses obligations régaliennes, a contrario d’une justice de vainqueurs », comme pour appeler à respecter le travail de la justice qui a diligenté une enquête qui suit son cours jusqu’à présent.
Par ailleurs, le Cercle Réalités et Perspectives Gabonaises a exigé « une réforme en profondeur de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite et la Corruption […] qui manque curieusement de réactivité en pareille occasion (c.a.d l’affaire Kevazingo, ndlr) ».
Enfin, « le CRPG appelle le peuple gabonais à la vigilance après avoir constaté le glissement du kevazingogate […] de même de l’exacerbation du repli identitaire par le tribalisme et le régionalisme agités sur les réseaux sociaux» a indiqué l’orateur, d’un ton sec.
Voilà une déclaration qui s’ajoute aux réactions suscitées ça et là dans les milieux politiques et la société civile et qui alimente de plus en plus le débat induit par la décision de limoger plusieurs hauts responsables de la République.
Politique
“Comptes gelés, factures impayées, cuisinier absent & restrictions téléphoniques”: le point sur la situation actuelle d’Ali BONGO

A chacun de leur passage, les personnalités politiques qui ont pu le voir dans le cadre de visites officielles sont unanimes «Ali BONGO se porte bien» du moins physiquement. Pour les témoins de son quotidien, il n’en est rien. Car, la luxueuse résidence d’Ali BONGO ONDIMBA ne serait en réalité «qu’une prison dorée».
«Il n’est pas du tout libre» a confié un proche de la famille du président déchu, à RFI. «Il y a des chars autour de sa résidence» et l’ex-chef d’État qui ne bénéficierait pas de sa retraite, ne disposerait d’aucun moyen de paiement. Car poursuit la source, en plus de ses comptes bancaires gelés, Ali BONGO qui cumulerait 3 mois de factures d’électricité impayées, verrait «ses chèques refusés». Il ne serait donc pas à l’abri «d’une coupure».
À l’instar du téléphone auquel «il n’a pas accès», selon RFI, l’ex-président gabonais a été privé de son cuisinier principal, démissionnaire, «car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions». Ce serait donc désormais «sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger».
Si «Ali BONGO se porte bien», il semble que le luxe de la résidence au sein de laquelle il est reclus, renferme de nombreux secrets. Mais, en plus du gel de ses comptes, ses restrictions téléphoniques, et chèques rejetés, les révélations de ses proches laissent à penser que les conditions actuelles de la vie de l’ex numéro un gabonais pourraient révéler d’autres secrets. Mais seule une communication des autorités de la Transition permettrait d’apporter des éclaircissements sur la situation de l’ancien Chef de l’État.
Politique
Ali Bongo “prêt à prendre ses responsabilités” devant la justice à cette condition

En résidence surveillée depuis le putsch du 30 août 2023, Ali BONGO ONDIMBA semble principalement affecté par la détention de son épouse, Sylvia et de son fils, Noureddine BONGO. Tous les deux accusés de haute trahison et d’avoir “usurpé” la signature de l’ex-président de la République, alors que selon certaines langues, ce dernier n’était pas en pleine possession de ses facultés cognitives.
Seulement, en dépit de son «handicap» et de son état de santé «fragile», Ali BONGO, pour qui l’armée avait apprêté un avion pour son exil, s’entête «il ne veut pas partir sans sa femme et son fils», a confié un proche de l’ex-famille présidentielle à RFI. Mieux encore, poursuit-il, «qu’il est prêt à prendre ses responsabilités». Car sa femme et son fils «n’ont rien fait» et devraient être libérés.
Mais si Ali BONGO est prêt à se livrer au sort de la justice, le président de l’Assemblée nationale, Jean François NDONGOU précise qu’il «ne peut pas passer devant un tribunal ordinaire». Car, «seule une juridiction spécialisée d’exception peut juger un ancien président».
Politique
Gabon / Recrutement à la fonction publique: enfin le dégel!

L’arrêté n°000009/PM/MFPRC signé le 24 novembre 2023 par le Premier ministre Raymond NDONG SIMA vient enfin légitimer le processus de candidatures enregistré au sein des différents ministères depuis le mois d’octobre dernier. En effet, précisé la décision, «le présent arrêté porte suppression des mesures de gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements, stages et reclassements dans la Fonction publique». Un soulagement pour de nombreux gabonais qui espèrent ainsi rompre avec le chômage, et devenir “fonctionnaires”. Il n’appartient plus qu’aux directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) de procéder à l’examen des 40 000 dossiers de candidatures soumis à leur attention. Le compte à rebours semble être lancé pour les prétendants à la fonction d’agents de l’État.