Politique
Gabon /Législatives 2023: partis non représentés à la présidentielle et candidats indépendants en ballotage

A l’heure où le bulletin unique introduit par le Centre gabonais des élections (CGE) fait débat, du fait notamment des volte-faces de l’opposition qui avait pourtant milité pour cette innovation, il est important de recadrer les choses afin de mieux éclairer l’opinion.
Rappelons d’entrée que la volonté d’un bulletin unique a été introduit dans le mémorandum de Mars 2022, émanant de l’opposition et acceptée de manière consensuelle et unanime par l’ensemble des acteurs présents lors de cette concertation majorité-opposition. Il convient, ensuite, de souligner que le bulletin de vote unique est une adaptation de la loi électorale N°7/96 du 12 mars 1996. Une disposition électorale éclairée permet de différencier les urnes selon les élections : une pour le bulletin unique, englobant présidentielles et législatives, et une distincte pour les élections locales, garantissant une voix équilibrée à chaque niveau de gouvernance.
Le bulletin unique introduit par le CGE ne concerne que la présidentielle et les législatives. Par ailleurs, l’approche du bulletin unique illustre la synergie entre les candidats présidentiels et législatifs. Ainsi, en votant par exemple pour ABO, les électeurs contribuent non seulement au choix présidentiel, mais aussi à l’élection du député de leur circonscription.
Autre élément: le choix des candidats indépendants. Illustration avec le cas de Raymond NDONG SIMA: voter pour lui signifie également que vous faites le choix réfléchi de ne pas participer aux législatives, en raison de l’absence de candidats du fait qu’il n’en ait pas présenté pour cette élection. Ce qui a des répercussions notables. Autre illustration à l’effet inverse, avec des candidats indépendants aux législatives. Cas de Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO, qui n’a pas de candidat à la présidentielle: cela conduit donc à un choix délibéré de ne pas contribuer à cette élection en particulier.
En définitive, il faut simplement retenir que l’adaptation des règles électorales témoigne de la flexibilité du système démocratique gabonais, ce qui reflète parfaitement l’accord de la majorité et de l’opposition, pour une représentation plus précise de la volonté du peuple. Pour mémoire, en 2018, l’opposition, représentée par Jean PING qui se déclarait encore comme “président élu” de l’élection présidentielle de 2016 en n’acceptant pas sa défaite, a fait une erreur stratégique en invitant toute l’opposition à s’abstenir de vote. Par conséquent, leur manque d’opportunité de s’exprimer directement à travers les élections a favorisé la majorité écrasante du PDG à l’assemblée nationale.
EZM
Politique
“Comptes gelés, factures impayées, cuisinier absent & restrictions téléphoniques”: le point sur la situation actuelle d’Ali BONGO

A chacun de leur passage, les personnalités politiques qui ont pu le voir dans le cadre de visites officielles sont unanimes «Ali BONGO se porte bien» du moins physiquement. Pour les témoins de son quotidien, il n’en est rien. Car, la luxueuse résidence d’Ali BONGO ONDIMBA ne serait en réalité «qu’une prison dorée».
«Il n’est pas du tout libre» a confié un proche de la famille du président déchu, à RFI. «Il y a des chars autour de sa résidence» et l’ex-chef d’État qui ne bénéficierait pas de sa retraite, ne disposerait d’aucun moyen de paiement. Car poursuit la source, en plus de ses comptes bancaires gelés, Ali BONGO qui cumulerait 3 mois de factures d’électricité impayées, verrait «ses chèques refusés». Il ne serait donc pas à l’abri «d’une coupure».
À l’instar du téléphone auquel «il n’a pas accès», selon RFI, l’ex-président gabonais a été privé de son cuisinier principal, démissionnaire, «car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions». Ce serait donc désormais «sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger».
Si «Ali BONGO se porte bien», il semble que le luxe de la résidence au sein de laquelle il est reclus, renferme de nombreux secrets. Mais, en plus du gel de ses comptes, ses restrictions téléphoniques, et chèques rejetés, les révélations de ses proches laissent à penser que les conditions actuelles de la vie de l’ex numéro un gabonais pourraient révéler d’autres secrets. Mais seule une communication des autorités de la Transition permettrait d’apporter des éclaircissements sur la situation de l’ancien Chef de l’État.
Politique
Ali Bongo “prêt à prendre ses responsabilités” devant la justice à cette condition

En résidence surveillée depuis le putsch du 30 août 2023, Ali BONGO ONDIMBA semble principalement affecté par la détention de son épouse, Sylvia et de son fils, Noureddine BONGO. Tous les deux accusés de haute trahison et d’avoir “usurpé” la signature de l’ex-président de la République, alors que selon certaines langues, ce dernier n’était pas en pleine possession de ses facultés cognitives.
Seulement, en dépit de son «handicap» et de son état de santé «fragile», Ali BONGO, pour qui l’armée avait apprêté un avion pour son exil, s’entête «il ne veut pas partir sans sa femme et son fils», a confié un proche de l’ex-famille présidentielle à RFI. Mieux encore, poursuit-il, «qu’il est prêt à prendre ses responsabilités». Car sa femme et son fils «n’ont rien fait» et devraient être libérés.
Mais si Ali BONGO est prêt à se livrer au sort de la justice, le président de l’Assemblée nationale, Jean François NDONGOU précise qu’il «ne peut pas passer devant un tribunal ordinaire». Car, «seule une juridiction spécialisée d’exception peut juger un ancien président».
Politique
Gabon / Recrutement à la fonction publique: enfin le dégel!

L’arrêté n°000009/PM/MFPRC signé le 24 novembre 2023 par le Premier ministre Raymond NDONG SIMA vient enfin légitimer le processus de candidatures enregistré au sein des différents ministères depuis le mois d’octobre dernier. En effet, précisé la décision, «le présent arrêté porte suppression des mesures de gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements, stages et reclassements dans la Fonction publique». Un soulagement pour de nombreux gabonais qui espèrent ainsi rompre avec le chômage, et devenir “fonctionnaires”. Il n’appartient plus qu’aux directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) de procéder à l’examen des 40 000 dossiers de candidatures soumis à leur attention. Le compte à rebours semble être lancé pour les prétendants à la fonction d’agents de l’État.