International
L’UA bientôt membre du G20 au même titre que l’UE?

Le Groupe des 20 (G20) examinera la possibilité d’adhésion de l’Union africaine (UA) en qualité de membre permanent de ladite organisation lors du sommet 2023. L’annonce a été faite ce 16 novembre par Macky SALL, président en exercice de l’UA sur son compte Twitter. «L’adhésion de l’UA sera examinée au sommet du G20 de 2023 en Inde (…) Je remercie les membres du G20 qui ont soutenu la candidature de l’Union africaine pour adhérer au groupe lors du sommet de Bali en Indonésie». En effet, le 15 novembre dernier, lors de la session 1 du sommet de Bali placé sous le thème “Sécurité alimentaire et énergie”, Macky SALL avait réitéré la volonté de l’UA d’avoir un statut de membre permanent à l’Afrique au sein du G20 au sein duquel siège également l’Union européenne (UE). A-t-il rappelé, «l’Afrique reste un partenaire incontournable sur la scène internationale. Elle est la 8ème puissance économique par son PIB, possède plus de 60 % des terres arables avec une population estimée à près de 2,5 milliards d’ici 2050». Selon le président en exercice de l’UA, l’institution africaine «peut par conséquent nourrir une juste ambition d’être intégrée comme un membre permanent au Forum du G20 et j’aimerai inviter mes pairs à y procéder». Gageons que l’appel de Macky SALL rencontre le résultat escompté lors du sommet du G20 en 2023.
MEZ
International
Guerre en Ukraine: la CPI émet un mandat d’arrêt contre Vladimir POUTINE

Le 17 mars 2023, la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le président russe Vladimir Vladimirovitch POUTINE et la commissaire présidentielle aux droits de l’enfant en Russie, Maria Alekseyevna LVOVA-BELOVA. Selon le communiqué conséquemment publié par la CPI à cet effet, le président russe est accusé d’être «responsable du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées d’Ukraine vers la Russie. Des crimes qui auraient été commis sur le territoire ukrainien occupé depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022». La CPI tient personnellement Vladimir POUTINE pour responsable à la fois directement en commettant les actes et pour «l’incapacité à exercer un contrôle approprié sur les subordonnés civils et militaires qui ont commis les actes, ou ont permis qu’ils soient commis», souligne le communiqué. N’étant pas membre de la CPI, la diplomatie russe a aussitôt réagit en dénonçant une décision «insignifiante» et «dénuée de sens».
MEZ
Afrique
Accusé de racisme, Kaïs SAIED se dit à la hâte “africain et fier de l’être”

Deux semaines après son discours dénonçant l’arrivée de «hordes de migrants» subsahariens clandestins en Tunisie, le président Kaïs Saïed a reçu Umaro Sissoco EMBALO, le chef d’État bissau-guinéen et président de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Selon le Chef de l’État tunisien qui dément tout propos raciste, son message avait pour seul objectif de faire appliquer la loi concernant les étrangers en situation irrégulière dans le pays. «Je suis contre la traite des êtres humains, des africains particulièrement, soit en Tunisie, soit ailleurs. Mais cette situation ne peut pas être interprétée par les langues malveillantes de racisme. De quoi ils parlent ? Ils divaguent !», a-t-il déclaré. Pour le président en exercice de la Cédéao qui a justifié sa venue à Tunis par la présence des ressortissants des pays de l’Afrique au sud du Sahara, les propos de son homologue ont été mal interprétés. «Je pense que même les Tunisiens vont comprendre que ses propos qui ont été détournés, ce n’est pas l’esprit, ce n’est pas la logique. Je ne pourrai pas croire que vous, président tunisien, pays de Bourguiba, peut être xénophobe ou raciste. Vous-même, vous êtes Africain… ». Rebondissant aux propos de son homologue, Kaïs Saïed a enchaîné : «Je suis Africain et je suis fière de l’être». Le président bissau-guinéen a assuré s’expliquer sur la situation, qui, selon lui, relèverait plus «d’incompréhensions». «En tant que président de la CEDEAO, je rendis visite au Président Kaïs SAÏED pour m’enquérir de la situation des africains subsahariens en Tunisie. Evoquant la déformation de ses propos, il assura de croire aux valeurs africaines d’union, d’accueil et de respect et les préserver». Pour rappel, le président tunisien avait affirmé, le 21 février, que la présence en Tunisie de «hordes» d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de «violence et de crimes» et relevait d’une «entreprise criminelle» visant à «changer la composition démographique» du pays. Des propos qui susciterent un tollé dans le pays, où les ressortissants d’Afrique subsaharienne font état, depuis lors, d’une recrudescence des agressions les visant, au point de les faire se précipiter dans les ambassades pour être rapatriées.
MEZ
Afrique
Rafle des subsahariens en Tunisie: la Côte d’Ivoire investie 1 milliard de Fcfa pour la réintégration de ses 500 rapatriés

Répondant au discours du président Kaïd SAÏED et à la situation spycho-sociale à laquelle les Ivoiriens, au même titre que d’autres africains de peaux noire, font face en Tunisie, le gouvernement de ce pays de l’Afrique de l’Est a annoncé par le Premier ministre Amadou KOULIBALY un plan d’une valeur d’un milliard de francs CFA pour aider ses ressortissants à une réinsertion, une fois leur retour effectif en Côte d’ivoire. Après recensement, 7 000 ivoiriens seraient actuellement dans le pays des aigles de Carthage, selon l’Institut national des statistiques tunisien. Parmi eux, 500 seraient volontaires à un retour en Côte d’Ivoire. «Aujourd’hui, des instructions ont été données pour enclencher les opérations de retour dans notre pays. Notre compagnie nationale, Air Côte d’Ivoire, a été mise en mission pour pouvoir opérer ces retours », a annoncé le Premier ministre ivoirien, Amadou KOULIBALY. Pour éviter que leur réintégration ne soit difficile au regard des conditions dans lesquelles ils sont contraints de quitter leurs pays d’accueil, le gouvernement a prévu, au travers de ce plan de rapatriement, qu’il leur soit remis un soutien financier. En effet, «des instructions ont été données pour qu’un pécule leur soit versé à leur retour en Côte d’Ivoire afin de faciliter leur réintégration» a rappelé le Premier ministre.