Economie
Gabon: le gouvernement lance la SGG pour faciliter le financement des PME

Le 14 novembre 2022, le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), à travers sa filiale Okoumé Capital, a officiellement lancé les activités de la Société gabonaise de garantie (SGG), entièrement consacrée à la garantie bancaire. L’agrément obtenu selon l’arrêté n°0066.2/MER, délivré le 02 novembre 2022, par le comité national économique et financier lui permet de démarrer ses activités. Dotée d’un capital de douze (12) milliards de francs CFA, la SGG a pour objectif principal de proposer aux institutions financières locales un dispositif de partage de risque, à travers des solutions de garanties partielles de prêt aux petites et moyennes entreprises (PME), sous forme de garanties de portefeuille et de garanties individuelles.
Ainsi, la SGG va faciliter l’accès des PME au financement, en couvrant, à hauteur de 50%, les risques inhérents aux crédits qui leur seront accordés par banques et institutions de microfinance. De plus, selon certaines sources, un accent particulier sera mis sur les PME dirigées par des femmes et celles dont l’activité entraîne une réduction de l’emprunte carbone, à travers un rehaussement du taux de couverture à 75%. Le Directeur général de la SGG a détaillé la procédure à suivre afin de bénéficier de la garantie de la SGG.
«Les PME doivent se rapprocher de leurs banques traditionnelles afin de voir dans quelle optique ces banques – là peuvent financer les PME. Sachant que nous avons deux produits qui vont dans le cadre de la garantie. Nous avons une garantie de portefeuille qui est silencieuse et une garantie qui est individuelle. Donc, l’approche des PME aujourd’hui, ce n’est pas de venir vers la SGG, mais aller plutôt vers les banques. Parce que nous allons apporter des mesures d’assouplissement des conditions d’accès aux crédits auprès des banques», a conclu Alban ETHO, selon des propos recueillis par nos confrères de Gabonreview.
Il faut souligner que la création de la SGG a été mandatée par les pouvoirs publics, dans le cadre du repositionnement stratégique d’Okoumé Capital. Elle s’inscrit dans la lignée du Plan d’accélération de la transformation (PAT), voulu par le Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA, avec l’ambition de couvrir le risque de défaut porté par les institutions financières sur les PME des secteurs et chaînes de valeur prioritaire et à fort potentiel !
Economie
Gabon: Mays MOUISSI sommé de mettre en oeuvre les actions prioritaires dans des “délais raisonnables”

Telles sont les instructions émises par le Président de Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA ce 21 septembre 2023, au terme de l’audience accordée au ministre de l’Economie et des participations, Mays MOUISSI KINGA. Le chef de l’État, met un point d’honneur à ce que les actions prioritaires retenues par le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), soient rapidement concrétisées.
En effet, le membre du gouvernement de la Transition a présenté au Général de brigade, un point sur les dossiers
prioritaires ainsi que les mécanismes mis en place pour la mobilisation des
recettes de l’État. Lesquels devraient permettre de financer la Transition, les projets de développement et les réformes institutionnelles.
Pragmatique et ayant à coeur le respect des échéances et engagements, le Président de Transition a instruit le ministre de tout mettre en œuvre afin que les mesures prioritaires annoncées par le CTRI soient effectives dans les délais raisonnables.
Economie
Gabon: la perspective de la dette de “stable” à “négative” selon Moody’s

Dans un communiqué publié le 12 septembre 2023, l’agence internationale de notation financière Moody’s, a abaissé la perspective associée à la dette du Gabon de «stable» à «négative». Ceci, du fait du coup d’Etat militaire qui a renversé le régime d’Ali BONGO le 30 août dernier, et qui laisse planer un «risque accru» de liquidités. Ainsi, la note souveraine du Gabon est elle Caa1, soit une «très mauvaise qualité» conformément à l’échelle de notation de l’agence. Ce qui traduit un «niveau de risque de crédit est très élevé».
Selon ledit communiqué, «la perspective négative suggère qu’une amélioration de la note est peu probable à court terme. Cependant, si la situation politique se stabilise et que la transition se déroule de manière ordonnée, la perspective pourrait redevenir stable. À l’inverse, une détérioration durable de la situation politique ou l’imposition de sanctions financières pourrait entraîner une dégradation de la note».
Conséquence de la condamnation du putsch militaire qui a porté le général Brice OLIGUI NGUEMA au pouvoir par des puissances mondiales telles que la France, les États-Unis et même la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), Moody’s relève « les risques accrus liés à la liquidité gouvernementale et à la situation politique». En dépit de la nomination d’un gouvernement de transition chapeauté par Raymond NDONG SIMA et l’organisation à terme d’« élections libres, transparentes et crédibles » pour rétablir le pouvoir civil, l’agence craint une incertitude politique croissante et l’effritement des perspectives économiques et le soutien financier de la communauté internationale.
Néanmoins, si elle craint que la suspension de l’ordre constitutionnel et l’incertitude politique croissante effritent les perspectives économiques et le soutien financier de la communauté internationale, l’agence souligne quelques points positifs. Premièrement, la note Caa1 équilibre les défis institutionnels et de gouvernance du Gabon avec des coûts de dette modérés et le soutien apporté par les prix élevés du pétrole. Deuxièmement, l’appartenance du Gabon au Franc CFA est un gage de la stabilité macroéconomique du pays.
MEZ
Economie
Gabon /Taskforce de la dette: Le CTRI convoque les maîtres d’ouvrages des marchés publics

Le Président de Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA est bien décidé à démanteler les réseaux de corruption et de gabegie qui ont longtemps caractérisé la passation des marchés publics en République Gabonaise. En effet, selon un Communiqué par lui signé en date du mercredi 13 septembre 2023, le Président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a décidé de la réactivation de la Task-Force «dette intérieure et extérieure».
L’objectif visé par cette relance est d’effectuer la vérification de l’ensemble des marchés publics. «Cette Task-Force reprendra tous les actes laissés en suspens par la précédente sans raison évidente», annonce le communiqué. Sur ce, ponctue l’adresse, le Président de transition «invite dès lors les sociétés adjudicataires des marchés publics et toutes les entités administratives concernées à se rapprocher de la Commission dès réception de leur convocation».
Ça sent le roussi pour les entreprises ayant perçu de l’argent sans avoir réaliser le travail pour lequel elles ont été payées. Et avec ces entreprises qui, pour la plupart, ont souvent obtenues des marchés par des passes-droits et autres moyens de corruption, tous les agents véreux et cupides de l’État.
MEZ