Société/Environnement
Convergence Ogooué: Une initiative citoyenne pour le développement durable du Moyen-Ogooué
Ce week-end, la ville de Lambarené, dans la province du Moyen-Ogooué, a vibré au rythme de la première sortie officielle de « Convergence Ogooué », une plateforme apolitique portée par quatre jeunes cadres dynamiques et engagés : AGNEGHE Naila Arielle, Steeve Aboughe Obame, Alain Afanere Mevyann et Guy Pierre Biteghe. Lancée à Adouma, en Presence du Docteur Davain Akouré Séraphin, cette initiative citoyenne a rassemblé un enthousiasme palpable, réunissant pas moins de 750 personnes autour d’une ambition commune : œuvrer au service du développement durable de leur région.

Une vision ancrée dans le local
Convergence Ogooué se présente comme un catalyseur de développement territorial inclusif, plaçant les communautés au cœur de sa démarche. « Notre vision est simple : fédérer les énergies locales pour construire ensemble l’avenir de notre province », explique Agneghe Naila Arielle, co-fondatrice de la plateforme. Une mission qui résonne particulièrement dans une région aux potentiels souvent inexploités, comme le souligne Steeve Aboughe Obame : « Le Moyen-Ogooué regorge de ressources et de talents. Notre rôle est de créer des ponts entre les différentes communautés et d’accompagner l’émergence d’initiatives durables. »
Loin des approches descendantes, Convergence Ogooué mise sur l’intelligence collective et un ancrage territorial fort. Alain Afanere Mevyann insiste sur l’importance de l’autonomisation : « Nous croyons fermement que le développement pérenne de notre région passe par l’autonomisation économique et sociale de ses habitants, particulièrement des jeunes et des femmes. »
Un modèle innovant et fédérateur
Née de l’engagement de ces jeunes cadres, la plateforme se veut à la fois un pont intergénérationnel, un incubateur d’initiatives locales et un espace de médiation sociale. Elle ambitionne de rassembler les forces vives du Moyen-Ogooué autour de cinq objectifs clés : valoriser les ressources et savoir-faire locaux, former une nouvelle génération de leaders, créer des opportunités économiques adaptées, accompagner les femmes et les jeunes vers l’autonomie financière, et renforcer la cohésion communautaire.
Ce modèle, qui conjugue innovation et pragmatisme, répond aux réalités du terrain. En favorisant la création d’emplois et de revenus à travers des projets locaux, Convergence Ogooué entend transformer les défis en opportunités, tout en impliquant directement les habitants dans la construction de leur avenir.
Un élan collectif prometteur
La mobilisation exceptionnelle lors de cette première sortie témoigne de l’engouement suscité par cette initiative. Avec 750 participants, l’événement a marqué les esprits et posé les bases d’un mouvement citoyen porteur d’espoir. Pour ses fondateurs, ce succès n’est qu’un début. Ils appellent désormais les habitants du Moyen-Ogooué à rejoindre cette dynamique, que ce soit pour suivre leurs activités ou contribuer activement à cette vision partagée.
Vers un avenir durable
Convergence Ogooué incarne une nouvelle génération d’initiatives qui, loin des schémas traditionnels, parient sur la collaboration et l’engagement local pour bâtir des solutions durables. Dans une province riche de diversité et de potentiel, cette plateforme pourrait bien devenir un modèle inspirant, non seulement pour le Moyen-Ogooué, mais aussi au-delà. Pour en savoir plus ou s’impliquer, les fondateurs invitent les citoyens à prendre contact avec eux, ouvrant ainsi la porte à une aventure collective prometteuse.
Numérique
Gabon /GT LAB: une décennie d’opportunités pour la jeunesse gabonaise dans le numérique
Depuis 2017, le programme GT LAB s’impose comme un tremplin incontournable pour les gabonaises et gabonais souhaitant embrasser une carrière dans les métiers du numérique. Lancé par Moov Africa Gabon Telecom, ce dispositif a déjà formé 3 823 apprenants, leur ouvrant les portes d’un secteur en pleine expansion.

«Chaque parcours de formation commence par une opportunité », a rappellé avec fierté Léa SEKY OLOUNA, responsable du programme, soulignant l’importance de croire en la jeunesse et de lui fournir les outils nécessaires pour concrétiser ses ambitions. Car au-delà d’une simple initiative commerciale, GT LAB incarne un véritable engagement social et économique.
«Pouvoir dire « J’y ai contribué » est l’une des plus grandes fiertés de ma carrière », confie-t-elle. Cette implication personnelle se reflète dans la qualité de l’accompagnement, assuré par des formateurs passionnés et dévoués, parmi lesquels Christine BAGUELA ep SORO, Vaneyck et Sepha.
Le succès du GT LAB témoigne aussi de la confiance et de l’énergie des apprenants, moteurs essentiels de cette dynamique. Ensemble, ils prouvent que l’avenir du Gabon repose sur des mains agiles, créatives et connectées. Moov Africa Gabon Telecom, quant à lui, réaffirme ainsi son rôle clé dans la transformation digitale du pays, affirmant son ancrage dans une Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) pleinement assumée.
Le programme GT LAB prépare aujourd’hui la jeunesse gabonaise à relever les défis technologiques de demain. Tout en consolidant la place du pays sur la scène numérique africaine.
Société/Environnement
Crise à l’AGASA: retour au travail pour le SYNATA après des négociations
Le Syndicat National des Agents de l’AGASA (SYNATA) a décidé de suspendre son mouvement de grève à compter du 4 novembre 2025. Cette décision fait suite à une réunion de suivi des négociations tenue le 3 novembre 2025 entre le SYNATA et la Direction Générale de l’AGASA, en présence de l’Inspection spéciale en charge du secteur agricole du Ministère du travail.
Les parties ont discuté de plusieurs points importants, notamment la mise en place d’un moratoire sur les cotisations sociales, la présence d’un médecin du travail au sein de l’Agence et la mise en place d’un cadre de concertation pour discuter des points sujets à controverse. Le SYNATA a accepté de participer à ce cadre légal qui traitera des points tels que les rétrogradations, affectations et promotions jugées arbitraires, ainsi que de tous les sujets liés à la modification substantielle de l’organigramme de l’AGASA.
Le SYNATA invite tous ses adhérents et sympathisants à rester mobilisés et solidaires pour que cette concertation aboutisse dans l’intérêt collectif de l’AGASA et de la nation. Le syndicat rappelle que sa lutte est celle de la légalité, de la justice et de la cohésion au sein de la maison AGASA.


Société/Environnement
Gabon/ interdiction de la vente de sachets d’eau par l’AGASA: un défi de gouvernance scientifique et sanitaire
[L]’annonce, le 27 octobre 2025, de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) interdisant la vente de sachets d’eau soulève des interrogations majeures quant à la rigueur scientifique et la proportionnalité de cette décision. Au-delà d’un simple produit, l’eau destinée à la consommation humaine est un vecteur vital et un indicateur clé de la gouvernance sanitaire d’un pays.
L’eau potable ne saurait être considérée comme un simple bien de consommation. En tant qu’aliment à part entière, elle doit répondre aux mêmes exigences de sécurité, qualité et traçabilité que tout produit alimentaire. La sécurité sanitaire de l’eau illustre la performance du système de santé publique et la maturité réglementaire d’un État. Ainsi, toute mesure affectant ce produit essentiel engage la souveraineté alimentaire nationale et le droit constitutionnel des Gabonais à une alimentation.
Dans ce sens le Dr Patrick ENKORO, ancien DG de l’AGASA a fait une sortie disant que «Le peuple voudrait savoir quels sont les faits tangibles révélés, étayés scientifiquement et dont l’ampleur systémique menacerait la santé des consommateurs gabonais au point d’interdire en tout état de cause la distribution et la commercialisation des eaux en sachet ?». Rappelant au passage que «la sécurité sanitaire et nutritionnelle des aliments n’est pas un jeu mais un enjeu majeur de souveraineté nationale, elle poursuit l’objectif de bien nourrir les gabonais et non de faire du tintamarre».
En effet , la méthodologie scientifique est un impératif pour toute décision de restriction sanitaire. L’évaluation des risques doit suivre un protocole rigoureux comportant identification et caractérisation des dangers, évaluation précise de l’exposition et caractérisation du risque global. Sans données robustes et transparentes, une décision d’interdiction perd toute crédibilité et fragilise l’autorité de l’AGASA.
La note administrative récente de l’AGASA n’apporte pas de réponses claires sur la base analytique de la décision. Aucun détail quant au nombre d’échantillons, aux méthodes utilisées, ni à la répartition géographique des résultats n’a été communiqué. Cette absence de données claires va à l’encontre du principe fondamental de proportionnalité et remet en cause la légitimité d’une interdiction généralisée, sans distinctions par opérateurs ou zones.
Une interdiction mal étayée peut avoir des effets contraires à ceux escomptés :Sur la santé publique dans la substitution par des sources d’eau non contrôlées, augmentation des risques sanitaires.Sur les opérateurs économiques, avec des pertes financières, faillites et découragement des acteurs responsables. Sur la crédibilité de l’AGASA avec la perte de légitimité scientifique et affaiblissement de la gouvernance sanitaire.
L’AGASA devrait privilégier une approche constructive fondée sur la preuve et la proportionnalité, avec trois axes majeurs :
– Publication d’analyses certifiées et communication transparente des résultats;
– Adoption de mesures ciblées adaptées aux opérateurs, lots et zones concernées;
– Mise en place de plans correctifs intégrant contrôle, accompagnement technique et renforcement des capacités.
Pour restaurer sa crédibilité et son autorité scientifique, l’AGASA devrait publier un rapport détaillé et circonstancié des analyses. Laquelle placée sous l’autorité du ministère de l’accès universel à l’eau a pour attribution la délivrance des agréments techniques pour la production, la conservation et la distribution de l’eau potable.
En plus d’impliquer les ministères sectoriels concernés dans la prise de décision. Notamment la Direction générale de L’eau, Elle pourrait également créer un comité scientifique indépendant. Et renforcer la formation continue de ses équipes.
La sécurité sanitaire de l’eau ne peut être instrumentalisée par des décisions administratives sans fondement scientifique solide. La vraie autorité scientifique s’appuie sur la preuve, la rigueur et la transparence, dans le respect de la proportionnalité des mes’pures. L’AGASA doit rester le rempart scientifique contre le risque alimentaire et non devenir un outil de gestion politique.








