Politique
Frédéric BONGO révoqué de la GR, pour “faute contre l’honneur”
L‘opération dignité initiée par le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) se poursuit. Et le 19 octobre 2023,c’est le lieutenant colonel Frédéric BONGO ONDIMBA a été révoqué de la Garde républicaine (GR).
C’est par le biais d’un Décret n°0024/PR/MDN/CAB-MD-PT du 19 octobre 2023 portant radiation des cadres d’un officier supérieur des Forces de Défense publié ce lundi octobre 2023 que l’opinion a été informée de la mesure disciplinaire prise en l’encontre de l’ancien patron de la Direction générale des services spéciaux (DGSS).
C’est donc «en application des dispositions de l’article 168 de l’ordonnance n°007/PR/2010 ratifié par la loi n°18/2010 du 27 juillet 2010 susvisée, le Lieutenant colonel Frédéric Bongo Ondimba, matricule solde 604688T, matricule GR n°004584/05 de la Garde Républicaine, est révoqué des rangs de la Garde républicaine. Il serait reproché à ce dernier de “faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux ; fautes contre la discipline militaire ; fautes tendant à soustraire leurs auteurs à leur obligation militaires ; manquement aux règles d’exécution de services”», indique ledit décret.
La décision ainsi publiée a pris effet dès la date de signature. Ainsi, le Secrétaire général du ministère de la Défense nationale et le commandant en chef de la Garde républicaine sont chargés de la mise en application de ce décret.
Politique
Gabon: la version finale de la nouvelle Constitution dévoilée
Le projet de texte constitutionnel objet du référendum du 16 Novembre prochain est enfin disponible. Il a été rendu public lundi soir à Libreville. Cette nouvelle constitution a pour vocation de refonder et de renforcer les institutions. Mais certaines de ses dispositions n’ont pas fini de susciter la polémique dans le pays. Il s’agit notamment de la suppression du poste de Premier ministre, du renforcement du pouvoir exécutif du chef de l’État et des dispositions rendant plus rigides les conditions d’accès à la présidence de la république.
Politique
Constitution/ article 53: Jean-Pierre OYIBA passe au crible les arguments des partisans au « Non »
La polémique née de la compréhension du projet de Constitution en cours au Gabon continue de faire couler des salives avant l’adoption de la mouture finale. Son article 53, véritable point d’achoppement, portant conditions d’éligibilité à la présidence de la République. Dans cet article, le candidat devra être nés de père et de mère, eux-mêmes nés gabonais, avoir la nationalité Gabonaise. Et avoir résidé au Gabon pendant au moins 3 ans sans discontinuité pour ne citer que ces quelques éléments… Pour le haut dignitaire de la République, Jean Pierre OYIBA, ce débat n’a pas sa raison d’être. Dans sa tribune libre publiée, ce 14 octobre 2924, chez nos confrères de ‘’l’Union’’, ce dernier démontre avec les arguments qui sont les siens ; la vacuité du débat entretenue par les partisans du »NON » au référendum.
Pour l’ancien ministre d’État, Selon lui, Le principal argument développé par les partisans du “NON” au vote référendaire consiste à dénoncer le caractère sectaire et exclusif des dispositions de cet article.
Ils soutiennent que le Gabon abrite une population métissée depuis plus d’un demi-siècle, et que l’adoption et l’application des dispositions indiquées supra, vont introduire une discrimination entre les Gabonais en créant les Gabonais de première zone et ceux de seconde zone. Ils évoquent la violation du TITRE I du projet de Constitution, « Des Droits et libertés fondamentaux et Devoirs » qui confère des droits aux citoyens, notamment l’Article 20 qui stipule que « l’Etat garantit l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux ainsi qu’aux responsabilités politiques et professionnelles. »
Ces éléments de langage, certes alléchants pour le vote du « NON », semblent occulter le contexte et l’histoire récente de notre pays. Or, la Constitution est faite par les hommes et pour les hommes vivant dans une société disposant d’une histoire et d’un destin commun. De par la lecture des événements récents, on a vu l’ancien régime faire la part belle aux étrangers et /ou Gabonais d’adoption, au détriment des Gabonais de souche. Aussi, contrairement à ce que l’on fait croire sur les réseaux sociaux et les médias, les dispositions de l’Article 53 sont soutenues par la majorité des Gabonais. De plus, pour cet Article, ne sont concernés que ceux qui sont candidats à la magistrature suprême et non aux autres mandats électifs.
Un autre argument qui devrait relativiser cette position est la pratique mondiale et universelle en matière des restrictions spécifiques à l’accès à la Présidence, notamment sur la base des critères liés à la nationalité, à l’âge, à la durée de résidence ou d’autres conditions.
Sur un échantillon de 179 pays, la majorité, soit près de 80%, montre une variété de critères d’éligibilité pour devenir Président, avec des exigences courantes liées à la nationalité, à l’âge, à la résidence et, parfois, à des critères religieux, linguistiques ou judiciaires. Certaines nations imposent également des critères de loyauté envers un parti ou une dynastie, notamment dans les monarchies ou les régimes autoritaires.
Les restrictions varient selon les traditions politiques et les circonstances historiques des pays. Elles visent souvent à garantir que les candidats à la Présidence possèdent des compétences et une loyauté envers la Nation.
Voici les conditions dans certains pays :
1. Etats-Unis
Seuls les citoyens nés aux Etats-Unis peuvent être candidats à la présidence, ou ceux nés des parents citoyens américains.
Le candidat doit avoir au moins 35 ans et avoir résidé aux Etats-Unis pendant au moins 14 ans.
2. France
Le candidat doit être citoyen français, doit avoir au moins 18 ans et n’avoir pas été privé de ses droits civiques par la justice.
3.Côte d’Ivoire
Le candidat doit être exclusivement ivoirien né de parents tous ivoiriens. Il doit avoir au moins 35 ans et ne doit pas avoir été privé de ses droits civiques.
4.Egypte
Le candidat doit être de nationalité égyptienne, né de parents égyptiens et ni lui, ni ses parents ne doivent avoir une autre nationalité, il est tenu d’avoir au moins quarante ans et avoir résidé en Egypte pendant dix ans avant l’élection.
5.Tunisie
Le candidat doit être citoyen tunisien de naissance et ses parents doivent également être nés en Tunisie, il doit être de confession musulmane, avoir au moins 35 ans et ne doit pas avoir de casier judiciaire pour des crimes graves.
6.Zambie
Le candidat doit être un citoyen zambien de naissance et ses parents doivent aussi être zambiens de naissance. Il doit avoir 35 ans au moins et avoir résidé pendant au moins 20 ans en Zambie. Il doit disposer d’un casier judiciaire vierge. En outre, il doit être chrétien.
7.Kazakhstan
Le candidat doit être kazakh de naissance. Il doit avoir au moins 40 ans et vécu au Kazakhstan pendant au moins 15 ans. Le candidat doit parler couramment la langue kazakhe.
8.Kenya
Le candidat doit être citoyen kenyan de naissance et être âgé d’au moins 35 ans. Il ne doit pas avoir été condamné pour des crimes graves ou de corruption. Le candidat doit avoir un diplôme universitaire.
9.Algérie
Le candidat doit être citoyen algérien de naissance et ses deux parents doivent être également de nationalité algérienne. Il doit avoir au moins 40 ans, être musulman, avoir résidé en Algérie pendant au moins 10 ans avant l’élection et n’avoir pas été condamné pour des crimes graves.
10.République Démocratique du Congo
Le candidat doit être citoyen congolais de naissance et ses parents doivent également être congolais de naissance. Il doit avoir au moins 30 ans et avoir résidé en RDC pendant au moins 5 ans avant l’élection. Le candidat ne doit pas avoir été condamné pour des crimes graves.
11.Myanmar (Birmanie)
Le candidat doit être citoyen birman, mais la Constitution interdit aux candidats dont les conjoints ou enfants détiennent une nationalité étrangère. Il doit avoir au moins 45 ans, n’avoir pas été condamné pour des crimes graves et il doit respecter les religions locales, principalement le bouddhisme.
Jean Pierre OYIBA
Politique
Gabon: le CTRI et le gouvernement clôturent les travaux du séminaire
gouvernemental
Débutés le vendredi 13 octobre 2024 à la Baie des tortues, les travaux du séminaire gouvernemental portant sur l’examen du projet de la nouvelle constitution se sont poursuivis et achevés ce jour dans la commune d’Owendo.
Cette seconde et dernière phase desdites assises a été ainsi consacrée à l’examen rigoureux et minutieux de chaque article contenu dans le projet de la nouvelle Constitution, soit plus de 170 articles, ainsi que son adoption par les parties constituantes avant soumission au Conseil des ministres puis au référendum.
Après un travail laborieux dans une ambiance conviviale et patriotique, les
participants sont parvenus à l’élaboration et l’adoption du projet de la loi fondamentale dans le respect des aspirations et recommandations du dialogue national inclusif. C’est le cas notamment des questions liées aux conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle, à l’équilibre des pouvoirs, à
la durée et au nombre de mandats ayant fait l’objet de fortes controverses dans l’opinion générale.
Dirigeant ces travaux, le Président de la Transition a exhorté les participants à mener les discussions dans la sérénité et le calme, faire preuve de sagesse, d’humilité et de patience, tout en insistant sur la nécessité de laisser de côté les divergences personnelles pour l’intérêt supérieur de la nation. «Nous devons servir aux Gabonais un document fiable et digne, qui garantira un avenir serein et un Gabon prospère pour les générations futures», a-t-il déclaré.
L’adoption de ce projet de constitution qui compte plus de 170 articles, marque un tournant dans l’histoire institutionnelle du pays, jetant les bases d’un Gabon renouvelé et tourné vers une meilleure démocratie et visant à renforcer les droits des citoyens, en accord avec les valeurs fondamentales de transparence, de justice et d’unité nationale.