Politique
Présidentielle 2023 /Ali BONGO: les ingrédients d’une « Victoire par K.O »
Ceux qui s’attendent à moins qu’une victoire écrasante du représentant du Parti démocratique gabonais (PDG) au soir du 26 août 2023 se mettront le doigt dans l’œil, comme la fameuse caricature de l’ancien Président ivoirien, Laurent GBAGBO. En effet, entre absence de véritables projets de société, plagiats, errements, diversions, retournements de vestes, impopularités des opposants, lassitude des populations et, incapacité de couvrir les 9 provinces du Gabon, plus rien ne peut empêcher les adversaires d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO) de mordent admirablement la poussière. Les faits, les chiffres, la population, dans sa large majorité et, sans toutefois être dythirambique, son opposition, les astres et même la providence, désormais , lui font « la Ola ».
Ali BONGO, selon l’Agence française de presse (AFP) était déjà favori bien avant l’annonce de sa candidature. Ensuite, dans son dernier rapport, rendu public lundi 7 août dernier, l’agence de notation financière « Fitch Ratings » a renforcé cette conviction de « Victoire par K.O » annoncée par lui-même quelques semaines avant, le 9 juillet de la même année, lors de sa déclaration de candidature à la Zone d’investissements spéciale (ZES), près de la capitale Libreville, épicentre du renouveau économique de ce pays.
Annoncé pour mort plusieurs fois, après l’accident vasculaire cérébral (Avc) qui a failli lui coûter la vie, en octobre 2018, en Arabie saoudite, jugé inapte à gouverner par ses détracteurs, non-partant pour 2023, conspué , trahi par ses caporaux et même défié par son oncle, l’homme politique de 64 ans aura bravé tous les obstacles lors de son second mandat afin de rempiler pour un 3e. S’il y en a qui sont fans de mangas japonais, ils compareraient Ali BONGO au chevalier légendaire de Saint Seiya : « Ikki du Phoenix« .
Cette résilience, dit-il, par reconnaissance , «il la doit au peuple gabonais». Le slogan de sa campagne « Ali pour tous » en atteste. Il n’existe en effet aucune véritable preuve d’amour que le don de soi. Aujourd’hui, face aux nombreuses querelles et au caractère poussif de l’entrée en campagne de ses contradicteurs qui en sont encore à se chercher un candidat consensuel, Ali BONGO fait figure d’ultra favori. Un balbutiement qui traduit un manque d’assurance de l’opposition. Tandis que toutes les sorties du Président sortant font l’effet de mobilisations monstres : digne d’un concert des « Beatles« .
D’ailleurs, ses « Tournées républicaines », son meeting d’ouverture de campagne, sur l’esplanade de la gare Setrag d’Owendo, le 10 août, puis un jour après, à Tchibanga et Mouila, peuvent en témoigner. Autant de paramètres , que cette agence très réputée tient pour preuves. «Nous anticipons le fait que le président et le parti majoritaire, le PDG, resteront au pouvoir compte tenu de la fragmentation de l’opposition et du déroulement à un tour de l’élection présidentielle ». Ajouté à celà, les pronostics de Fitch Ratings tiennent notamment aux perspectives de la note du Gabon que l’agence de notation a révisé à la hausse; passant de stable à positive et a confirmé l’IDR à «B –». L’Agence Fitch Ratings ne croit nullement aux chances de Paulette MISSAMBO, Alexandre BARRO CHAMBRIER ou autre de l’emporter face à ABO.
ette détermination et la force du programme de société que celui qui tient à son 3e mandat, ne peut donc que se solder par une victoire éclatante. «Ensemble, tous ensemble unis par la volonté de Dieu nous gagnerons! Nous gagnerons cette élection présidentielle! Une victoire franche. Nette. Une victoire par K.O! K.O!Grâce à vous et par la grâce de Dieu! ». Pour cela, Ali BONGO ONDIMBA appelle à une mobilisation générale de toutes les troupes et de tous les soutiens: « À nous de nous mobiliser. Ensemble. Tous ensemble. Sur le terrain. Pour la victoire! Car oui nous gagnerons! Nous gagnerons! C’est vous et moi. NOUS qui gagnerons! Pour le Gabon!», a indiqué le miraculeux, comme ses soutiens l’appellent , vendredi dernier à Owendo.
En guise d’illustration, le Président sortant a partagé à Owendo à travers le « Pacte Social et Républicain », sa vision pour les cinq années à venir. Un accord novateur qu’ABO propose de sceller avec la nation gabonaise qui repose sur trois fondations robustes : le Pacte de solidarité, le Pacte de cohésion territoriale et le Pacte de leadership. Pour le reste, le PR poursuit tranquillement sa tournée politique dans le Moyen-ogooué et l’Ogooué-Maritime aujourd’hui.
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».
Politique
Nostradamus ONDO OSSA prédit à OLIGUI NGUEMA une fin similaire à celle d’Ali BONGO
Prophète des temps modernes, visionnaire, sage ou oiseau de mauvaise augure, Albert ONDO OSSA (A20), candidat à l’élection de 2023 sait marquer les esprits par ses déclarations et ses prédictions. C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 14 novembre 2024, que le professeur agrégé d’économie s’est prononcé sur l’élection référendaire prévue pour le 16 novembre de l’année en cours. Liant de fait le parti politique déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le natif de Minvoul a appellé à un vote massif en faveur du « Non ». Tout en formulant une prémonition à l’endroit du tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO).
Si le projet de Constitution soumis aux gabonais passait, seulement par son article 43, qui stipule que «pour être éligible à la Présidence de le République : il faut être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus», le professeur, 71 ans l’année prochaine serait purement et simplement disqualifié. Celui qui revendique toujours «son fauteuil de Président élu », a-t-il choisi la force pour s’installer au palais Rénovation ? Coutumier du fait, en 2023, à quelques jours de l’élection présidentielle, il a anticipé l’arrivée d’un coup d’Etat avant de le qualifier de « Révolution de Palais ».
« J’ai effectué une campagne en 7 jours pour évincer Ali BONGO. En cela, Ali BONGO après 14 ans de pouvoir était plus puissant qu’OLIGUI NGUEMA. Si je n’ai pas crains Ali BONGO, je ne peux pas craindre OLIGUI NGUEMA », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, «si le « Oui » passe c’est qu’OLIGUI NGUEMA a triché. Moi je ne ferai rien. J’ai dit aux gabonais ce qu’ils avaient à faire exactement ce que je leur ai dit à propos d’Ali BONGO. Si Ali BONGO se déclare vainqueur, vous restez tranquillement assis. Il s’est passé 15 minutes entre le moment où il s’est déclaré vainqueur et le moment où il a été déchu. Ca sera la même chose pour OLIGUI NGUEMA ».
Des propos qui pourraient glacer le sang quand on est épris de paix sociale et de stabilité. Adoubé et aimé par les gabonais, OLIGUI NGUEMA pourrait-il être rapidement déchu par ce peuple qui le porte en triomphe depuis plus d’un an ? Toutefois, loin d’un simple fantasme, «un homme averti en vaux deux». En effet, ONDO OSSA n’est plus le seul à s’approprier cette vision complotiste et extrémiste. A la télévision gabonaise, durant les débats télévisés et sur plusieurs forums de discussion, au nom du sacro saint principe de la démocratie qu’est la liberté de s’exprimer, plusieurs gabonais font état du même constat bien loin d’une simple querelle liée à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Vindicatifs ou clairvoyants il n’en demeure pas moins que l’écoute de l’autre et le dialogue sont les seules voies pour garantir la paix et la stabilité de notre pays pour un développement durable.
Sur ce point, on ne peut reprocher au Général OLIGUI NGUEMA de ne pas être à l’écoute de ses compatriotes. L’histoire retiendra au moins que quelques jours après ledit putsch, le président de la transition, en septembre 2023, s’est rendu au domicile du candidat de la plate-forme Alternance 2023, qui était nul autre qu’Albert ONDO OSSA. 3 mois plus tard, au cours d’un séjour dans le Woleu-Ntem, dans un stade rempli de monde, en tribune officielle, A2O a été aperçu en présence du PRT. On pourrait donc légitiment se poser la question de savoir quelles sont les sous-entendus derrière les prétendus «ouvertures au dialogue» du professeur réitérés durant sa conférence de presse ? Qu’est-ce qui justifie cette posture jusqu’au-boutiste sachant que de nombreux gabonais, face à Ali BONGO, le considère comme un choix par défaut ?
Contrairement aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), un « Dialogue national inclusif » qui a recueilli plus de 38000 propositions des gabonais a eu lieu. Dans la même veine, à quelques encablures du référendum constitutionnel, plusieurs leaders politiques appelant à voter « non » contre le projet de nouvelle Constitution ont été reçus au palais présidentiel par le Gle Président. Cette rencontre qui s’inscrit dans une démarche d’écoute et de dialogue prônée par les autorités de transition afin de garantir un climat apaisé pour le scrutin reste tout de même à saluée et démontre qu’on ne peut faire mieux. Au risque de se confondre au personnage de jeux vidéo, Dhalsim.