Economie
Gabon /Agrément PME: Yves-F MANFOUMBI matérialise le patriotisme économique

Le ministre du Commerce et des petites et moyennes entreprises (PME), Yves Fernand MANFOUMBI, a lancé, récemment, les activités de la commission nationale d’attribution de l’agrément PME. Désormais délivré par la Commission nationale, cet acte administratif offre de grands avantages à ses détenteurs. Dixit le ministre du Commerce, «il confère les avantages suivants: en matière douanière, l’application du taux global réduit de 5% de droit de taxe prévu à l’importation sur les machines et outillages. En matière fiscale: exonération pendant les 5 premières années de leurs activités, de l’impôt sur les sociétés. En matière d’accès à la commande publique, exemption de la garantie de soumission pour les petites et moyennes entreprises détentrice de l’agrément PME, réduction de moitié des prix d’achat de dossiers d’appel d’offres». Régie par la loi N°008/2018 du 8 février 2019 portant orientation de la politique nationale de la promotion des petites et moyennes entreprises en République gabonaise, la commission d’attribution d’agrément regroupe en son sein tous les représentants de l’écosystème entrepreneurial. L’agrément n’est octroyé qu’à des gabonais menant des activités à titre individuel ou constitués en société dont le capital est détenu à plus de 51% par les nationaux et géré par les nationaux. D’entrée, la Commission nationale d’attribution va examiner les 30 premiers dossiers d’entreprises intervenant dans les activités du BTP, des Transports, du Génie civil, de la Santé, de l’Agroalimentaire et de la Menuiserie. Un travail qui devra se faire avec rigueur, comme l’a rappelé à qui de droit Yves-Fernand MAMFOUMBI. Le membre du gouvernement milite pour l’émergence d’un secteur privé dynamique, compétitif et créateur de richesses. Exit donc les passes-droits, seuls les dossiers répondant aux critères seront retenus. Objectif visé en filigrane: la prise en main de l’activité économique par les nationaux par le biais de productions qualitatives.


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Gabon: les convoyeurs de marchandises désormais tenus de présenter une « Lettre de voiture »

Lek 28 mars 2023, une convention a été signée entre le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) et la Direction générale des transports terrestres (DGTT) portant présentation désormais obligatoire de la «Lettre de voiture » (LV). Document prévu par l’Acte uniforme Ohada, la lettre de voiture (LV) est un contra établissant les conditions générales d’une prestation de transport, et définissant l’ensemble des règles encadrant la transaction entre le chargeur et le transporteur, ainsi que la responsabilité de chacun en cas de litige. En somme, l’équivalent du connaissement maritime (Bill of lading, ou B/L en anglais) en transport maritime, et la Lettre de transport aérien (LTA). La mise en route de la LV intervient quelques semaines après le naufrage du navire Esther Miracle qui a endeuillé le Gabon tout entier. Drame à la suite duquel, le Premier ministre, Alain-Claude BILLIE-BY-NZE, avait annoncé un grand ménage dans le secteur des transports gabonais en proie à des « conflits d’intérêt, l’intérêt personnel des négligences, compromissions, des passe-droits».Selon Anatole KABOUNOU ONKONI, directeur général des transports terrestres: « Dans la documentation dans un voyage terrestre, il manquait cet élément important alors que dans les autres modes de transport, ce n’était pas le cas. Le vide est comblé ». Délivrée gratuitement aussi bien au transporteur qu’au chargeur, la LV facilite la traçabilité des marchandises sur la route.
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Transition énergétique: vers l’augmentation des investissements américains au Gabon

Jeudi 23 mars 2023, une délégation américaine conduite par Syed DILAWAR, envoyé spécial du bureau économique et des affaires commerciales des États-Unis a été reçue par le ministre du Pétrole, Vincent de Paul. L’objet de cette entrevue visait à étudier la possibilité pour le gouvernement américain d’augmenter ses investissements au Gabon.

Le ministre du Pétrole a présenté à ses hôtes les potentialités offertes par le pays dans le secteur énergétique et des hydrocarbures: « Le Gabon est dans une phase de transition énergétique. Et le gaz est désormais une ressource qui doit compter et pour laquelle, nous savons qu’aujourd’hui, beaucoup d’efforts doivent être faits dans la recherche. Surtout la recherche dont les potentialités dans l’offshore profond et très profond nécessitent de gros investissements. Et nous savons que l’ensemble des sociétés américaines pour la plupart sont celles qui sont porteuses des projets de cette nature», a expliqué Vincent de Paul MASSASSA à ses hôtes.
Dans un contexte de déclin de la production pétrolière, il est plus que nécessaire d’accélérer la transition énergétique et améliorer l’approvisionnement du territoire national en gaz butane. Ainsi, le Gabon a-t-il amorcé, depuis peu, sa transition énergétique. Laquelle devrait notamment consister au développement des ressources gazières afin de générer de nouvelles sources de revenus pour les prochaines années.
«Je suis ici pour voir comment on peut accélérer les investissements américains ici au Gabon et comment les entreprises américaines peuvent travailler avec les entreprises gabonaises», a déclaré Syed DILAWAR, au sortir de l’audience. Rappelons que plusieurs entreprises américaines opèrent déjà dans le secteur pétrolier gabonais. On peut citer la compagnie Vaalco Energy et la société américaine des services pétroliers Schlumberger.
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15e session de la Cemac: vers un changement de dénomination du Fcfa

Dans quelques années, le franc CFA, la monnaie notamment utilisée dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), va changer de dénomination. Les réflexions y relatives seraient assez avancées. Le cadre de coopération monétaire avec la France sera certainement modifié. Il s’agit d’une réforme envisagée depuis belle lurette, mais la question était au cœur du 15e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à Yaoundé au Cameroun. Celle-ci a été mise en débat après la restitution de la «réflexion approfondie» confiée au gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas MAHAMAT TOLLI, et au président de la Commission de la Cemac, Daniel ONA ONDO en 2019. Selon le communiqué final de ces assises, les chefs d’État ont prescrit «d’élargir la réflexion au ministre en charge des finances et de l’économie » et de leur «remettre les conclusions conjointes à brève échéance, en planifiant suivant un échéancier précis, les mesures à prendre à court, moyen et long terme». En droite ligne de celles engagées par l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA), cette réflexion porte notamment sur le changement dénomination de la monnaie, de la clôture du compte d’opération dans les livres de la Banque de France afin de permettre à la CEMAC de disposer de la totalité de ses réserves de change et du retrait des représentants français au sein des organes de décision et de contrôle de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
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