Politique
Concertation politique: Ali BONGO favorable à l’instauration d’un quinquennat présidentiel

Dans son allocution d’ouverture de la « Concertation politique » qui va durer en tout dix (10) jours, à compter de ce lundi 13 février 2023, Ali BONGO ONDIMBA a fait une annonce forte: le mandat présidentiel est ramené à cinq (5) ans au lieu des sept (7) jusqu’alors en vigueur. Une volonté, pour le Chef de l’État, d’harmoniser les mandats du président, des parlementaires et des élus locaux.

C’est en effet devant un parterre de partis politiques, 101, majorité et opposition confondus, que le Président de la République a fait cette annonce incontestablement historique pour la vie politique de la nation. Pour la classe politique, cette proposition qui modernise de facto la vie politique porte le Gabon aux standards internationaux.
«À l’orée de cette concertation, ma volonté est de faire évoluer cette démocratie. Aussi, conviendrait-il notamment d’harmoniser la durée des mandats politiques. Ainsi le Président de la République, le député, le sénateur, l’élu local auront tous désormais un mandat de cinq ans. Dans cette harmonisation et ce choix du quinquennat, notre pays gagnera en efficacité politique et apportera une touche de modernité dans son espace démocratique», a-t-il indiqué.
Il faut préciser que jusqu’à présent, les mandats des sénateurs et députés ont toujours été à 5 ans. L’harmonisation tient du fait qu’en ramenant le mandat présidentiel de 7 ans à 5 ans, tous les mandats électifs auront tous désormais une durée de 5 ans. Il s’agit donc d’une nouvelle modification de la Constitution (la 8e depuis la fin du monipartisme). Mais, cela est d’autant une avancée supplémentaire pour la démocratie gabonaise sous Ali BONGO ONDIMBA après le retour du scrutin à deux (2) tours. Avec l’instauration du quinquennat, cela permettra également, selon le premier citoyen gabonais, de réduire les coûts de chaque scrutin et renflouer les caisses de l’État.
«La mobilisation répétée de ressources humaines ainsi que les coûts engendrés pour chaque consultation électorale ralentissent le fonctionnement de l’État et impactent la vie d’une Nation. Notre pays n’échappe pas à cette donne et il est de notre responsabilité d’y remédier. Il en découle alors comme une nécessité pour notre pays de mettre en œuvre des mécanismes moins dispendieux. (…) Ces mécanismes devront favoriser une reprise plus rapide des activités socio-économiques après chaque consultation électorale», a-t-il ajouté.
Le Gabon n’est pas le seul pays où les mandats du président, des parlementaires et des élus locaux ont une durée harmonisée. En Afrique du Sud, en Birmanie et en Bolivie, tous les mandats électifs durent cinq (5) ans. Idem en République démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire, au Kenya et en Indonésie (5 ans pour l’ensemble des mandats). Zimbabwe et Sénégal 5 ans, Nigeria, première puissance économique du continent africain, la durée des mandats est de 4 ans.
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Gabon / Révision constitutionnelle: après les députés, les sénateurs disent oui

Le 29 mars 2023, la chambre haute du parlement a adopté le texte portant révision de la Constitution issue des résolutions de la concertation politique du mois de février dernier. En terme identique, l’assemblée nationale, a voté majoritairement, mardi 21 mars dernier, en faveur de la nouvelle mouture de la Loi fondamentale qui porte notamment sur la réduction de la durée du mandat du président de la République de 7 à 5 ans, l’harmonisation des durées des mandats politiques à 5 ans, le retour du scrutin à un tour (…). Lors de son l’exposé argumentatif avant le vote des députés, le Premier ministre Alain Claude BILLIE-BY-NZE déclarait que «notre pays gagnera en efficacité politique et apportera une touche de modernité dans son espace démocratique». Et de conclure: «l’option des élections à un tour permettra à notre pays de mettre en œuvre des mécanismes moins dispendieux en évitant la mobilisation répétée des ressources humaines ainsi que les coûts engendrés pour chaque élection». Cette révision constitutionnelle est ainsi passée comme une lettre à la poste, le Parti démocratique gabonais (PDG). À la seule différence que, contrairement à l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire Les Démocrates (LD) s’est cette fois abstenu. La seule voix contre est venue Parti social-démocrate (PSD) de l’ancien vice-président Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU.
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Gabon /Harmonisation des mandats: les députés approuvent le projet de révision constitutionnelle

Le projet de révision constitutionnelle porté par le Premier ministre, Alain Claude BILLIE-BY-NZE a été plébiscité, jeudi 23 mars 2023, par un écrasant vote de 113 pour, 6 voies contre et 3 abstentions. Reste à présent au Sénat, chambre haute du parlement où le Parti démocratique gabonais (PDG) est aussi majoritaire, d’entériner le texte. Le projet soumis aux parlementaires porte sur l’harmonisation des mandats politiques au Gabon. Le mandat présidentiel passe de 7 à 5 ans renouvelable, celui des sénateurs de 6 à 5 ans, et il n’y a plus de la limitation des mandats. Des réformes de la constitution décidées lors de la concertation politique, majorité/opposition de février dernier. Si l’on s’attendait au vote contre des partis de l’opposition, notamment le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre BARRO CHAMBRIER, l’Union nationale (UN) de Paulette MISSAMBO et le Parti social démocrate (PSD) de Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU, la surprise est venue des Démocrates qui ont voté pour. Le parti de Guy NZOUBA NDAMA,dont le groupe parlementaire à l’Assemblée nationale est présidé par DAVAIN-AKOURÉ, co-président pour le compte de l’opposition aux côtés d’Alain Claude BILLIE-BY-NZE pendant la concertation politique éponyme, marque ainsi sa rupture totale avec l’opposition.
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Élections 2023: les observateurs de l’UE absents pour avoir “contribué à aggraver la situation” en 2016

Le Premier ministre était en visite officielle à Paris, capitale française, mardi 21 mars 2023. Alain Claude BILLIE-BY-NZE a notamment été l’invité de l’émission L’entretien diffusée sur France 24 et RFI, où il a été interrogé sur les raisons du refus des autorités gabonaises d’accueillir une mission d’observation de l’Union européenne (UE) à la prochaine élection présidentielle. Le Chef du gouvernement n’a pas mâché ses mots et a pointé d’entrée, le jeu trouble de l’UE en 2016. Selon lui, «lors de la présidentielle de 2016, les observateurs de l’Union européenne ont contribué à aggraver la situation au Gabon». Le premier ministre a rappelé à la gouverne des deux médias français (France 24 et RFI, ndlr), qu’ «avec l’Union européenne, nous avons discuté dans le cadre du dialogue politique intensifié et nous sommes tombés d’accord. Nous avons fait le constat que les observateurs de l’UE ont contribué à aggraver la situation au Gabon par des déclarations intempestives, peu mesurées et qui ne tenaient pas compte des réalités. Nous sommes (donc) tombés d’accord pour que cette année, il n’y ait pas d’observateurs de l’UE. Et ça n’aggraverait rien du tout parce que nous allons organiser des élections transparentes. Le vainqueur sera connu. Nous espérons que le vaincu l’acceptera et félicitera le vainqueur». Selon les conventions internationales, les États sont libres d’accueillir sur leurs sols, les missions d’observation des élections de leurs choix. Une expression de souveraineté que l’UE ne peut braver, dans le cas d’espèce, au risque de provoquer un incident diplomatique avec le Gabon.
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