Politique
Gouvernement BBN: One Capo et Ya Zidane font leur retour

Exit le poste de vice-président qui a, des années durant, semblé lui échoir. À 75 ans, le désormais ex-président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), s’est vu confié le portefeuille de ministre d’État à la Consommation et à la lutte contre la vie chère. La nomination de René NDEMEZO’OBIANG (RNO) a ceci de surprenant, que personne ne le voyait quitter la présidence du CESE pour… revenir au gouvernement.
Ancien/nouveau baron du Parti démocratique gabonais (PDG) qu’il a réintégré avec armes et bagages il y a quelques mois à la suite de la fusion/absorption de son parti, Démocratie nouvelle, RNO est donc de nouveau ministre. Soit 21 ans après son dernier poste ministériel (ministre des Sports en 2012). Alain-Claude BILLIE-BY-NZE mise sans doute sur l’expertise de René NDEMEZO’OBIANG pour solutionner une bonne fois pour toutes la question de la vie chère. Un dossier longuement épluché ces derniers mois au CESE.
Puis, il y’a Blaise LOUEMBÉ. Nommé ministre d’État au développement industriel et des PMI, le député du 1er arrondissement de Koula-Moutou (Ogooué-Lolo) revient au gouvernement qu’il avait quitté après y avoir passé 10 ans sans discontinuer.
Né à Koula-Moutou le 20 février 1960, Blaise a servi dans le gouvernement gabonais en tant que ministre de l’Économie, des Finances, du Budget et de la Privatisation de 2008 à 2009. Il a été nommé ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État en octobre 2009. En février 2014 il est ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs. Homme d’affaires accompli,
Trésorier général du Gabon sous feu Omar BONGO ONDIMBA du 22 mars 2000 jusqu’à sa nomination au gouvernement comme ministre de l’Économie, des Finances, du Budget et de la Privatisation le 7 octobre 2008, Blaise LOUEMBÉ est de ceux qui accompagnent Ali BONGO ONDIMBA à son premier mandat présidentiel. En effet, le député du 1er arrondissement de Koula-Moutou est nommé le 17 octobre 2009 ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, chargé de la Réforme de l’État, dans l’équipe alors formée par Paul BIYOGO MBA.
Blaise LOUEMBE possède des restaurants, un domaine… C’est lui qui crée la chaîne de télévision privée Kanal 7, depuis reprise par l’État et rebaptisée Gabon culture. Celui que ses détracteurs politiques, tant à l’extérieur qu’au sein du parti, fait donc un retour au gouvernement non moins remarquable.
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Politique
“Comptes gelés, factures impayées, cuisinier absent & restrictions téléphoniques”: le point sur la situation actuelle d’Ali BONGO

A chacun de leur passage, les personnalités politiques qui ont pu le voir dans le cadre de visites officielles sont unanimes «Ali BONGO se porte bien» du moins physiquement. Pour les témoins de son quotidien, il n’en est rien. Car, la luxueuse résidence d’Ali BONGO ONDIMBA ne serait en réalité «qu’une prison dorée».
«Il n’est pas du tout libre» a confié un proche de la famille du président déchu, à RFI. «Il y a des chars autour de sa résidence» et l’ex-chef d’État qui ne bénéficierait pas de sa retraite, ne disposerait d’aucun moyen de paiement. Car poursuit la source, en plus de ses comptes bancaires gelés, Ali BONGO qui cumulerait 3 mois de factures d’électricité impayées, verrait «ses chèques refusés». Il ne serait donc pas à l’abri «d’une coupure».
À l’instar du téléphone auquel «il n’a pas accès», selon RFI, l’ex-président gabonais a été privé de son cuisinier principal, démissionnaire, «car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions». Ce serait donc désormais «sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger».
Si «Ali BONGO se porte bien», il semble que le luxe de la résidence au sein de laquelle il est reclus, renferme de nombreux secrets. Mais, en plus du gel de ses comptes, ses restrictions téléphoniques, et chèques rejetés, les révélations de ses proches laissent à penser que les conditions actuelles de la vie de l’ex numéro un gabonais pourraient révéler d’autres secrets. Mais seule une communication des autorités de la Transition permettrait d’apporter des éclaircissements sur la situation de l’ancien Chef de l’État.
Politique
Ali Bongo “prêt à prendre ses responsabilités” devant la justice à cette condition

En résidence surveillée depuis le putsch du 30 août 2023, Ali BONGO ONDIMBA semble principalement affecté par la détention de son épouse, Sylvia et de son fils, Noureddine BONGO. Tous les deux accusés de haute trahison et d’avoir “usurpé” la signature de l’ex-président de la République, alors que selon certaines langues, ce dernier n’était pas en pleine possession de ses facultés cognitives.
Seulement, en dépit de son «handicap» et de son état de santé «fragile», Ali BONGO, pour qui l’armée avait apprêté un avion pour son exil, s’entête «il ne veut pas partir sans sa femme et son fils», a confié un proche de l’ex-famille présidentielle à RFI. Mieux encore, poursuit-il, «qu’il est prêt à prendre ses responsabilités». Car sa femme et son fils «n’ont rien fait» et devraient être libérés.
Mais si Ali BONGO est prêt à se livrer au sort de la justice, le président de l’Assemblée nationale, Jean François NDONGOU précise qu’il «ne peut pas passer devant un tribunal ordinaire». Car, «seule une juridiction spécialisée d’exception peut juger un ancien président».
Politique
Gabon / Recrutement à la fonction publique: enfin le dégel!

L’arrêté n°000009/PM/MFPRC signé le 24 novembre 2023 par le Premier ministre Raymond NDONG SIMA vient enfin légitimer le processus de candidatures enregistré au sein des différents ministères depuis le mois d’octobre dernier. En effet, précisé la décision, «le présent arrêté porte suppression des mesures de gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements, stages et reclassements dans la Fonction publique». Un soulagement pour de nombreux gabonais qui espèrent ainsi rompre avec le chômage, et devenir “fonctionnaires”. Il n’appartient plus qu’aux directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) de procéder à l’examen des 40 000 dossiers de candidatures soumis à leur attention. Le compte à rebours semble être lancé pour les prétendants à la fonction d’agents de l’État.