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Calendrier Historique

16 novembre 1945 : l’Unesco est créée sur les décombres de la guerre

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L’Unesco, Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, est née sur les décombres de la Seconde Guerre mondiale. Comme l’ONU, dont elle est une agence spécialisée, elle entend, pour ses pères fondateurs, contribuer à la paix dans le monde et à une meilleure entente entre les peuples. « Les guerres naissant dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix. » Cette devise, qui est la première phrase de son acte constitutif, est un postulat idéaliste qui exprime sa volonté d’agir au niveau des consciences, par l’éducation à la tolérance et au respect des différences et des identités culturelles.

Si la création de l’Unesco s’inscrit dans l’héritage de l’IICI, marqué par une conception élitiste de la culture, elle doit aussi beaucoup à l’influence anglo-saxonne : en effet, Américains et Britanniques, réunis de 1942 à 1945 dans la conférence des ministres alliés de l’éducation (Came) à Londres, développent l’idée que la future organisation doit, pour mieux atteindre son but que ne l’avait fait l’IICI, toucher les masses grâce aux mass media et à une action éducative massive. D’où l’inclusion du « E » dans le sigle de la future institution.

Ainsi la nouvelle organisation qui naît fin 1945 doit beaucoup à des hommes tels que l’Américain Archibald MacLeish, poète et directeur de la bibliothèque du Congrès à Washington (pour qui l’Unesco doit devenir « la conscience morale de l’humanité »), le sénateur américain J. William Fulbright, créateur des bourses Fulbright, ou à son compatriote William Carr, de la National Education Association (NEA). À la première conférence générale de l’Unesco, l’année suivante, sont présents des grands noms de la culture et de la politique mondiale comme Léon Blum ou Paul Rivet, directeur du musée de l’Homme, ainsi que des artistes comme Louis Jouvet.

L’organisation qui naît en 1945 ne part pas de rien : elle succède à l’Institut international de coopération intellectuelle (IICI), son précurseur, qui avait fonctionné dans l’entre-deux-guerres sous l’égide de la Société des nations (SDN). Cet institut se caractérisait par la volonté de faire dialoguer les intellectuels, par l’aspiration à créer une « société des esprits » internationale, selon les mots de Paul Valéry, qui y avait contribué.

Son premier directeur général sera le Britannique Julian Huxley, zoologue de renom, frère de l’écrivain Aldous Huxley. Son mandat (1946-1948) coïncide avec une période effervescente et créatrice pour l’institution, qui collabore avec de nombreux savants et intellectuels et lance des projets tous azimuts : des projets de protection de l’environnement, de manière pionnière à une époque où la communauté internationale se préoccupait encore peu d’écologie, et des projets d’« éducation de base » comme à Haïti.

Par la suite, dans les années 1958 à 1974, l’Unesco, installée dans le remarquable bâtiment en Y construit place de Fontenoy à Paris, connaîtra son heure de gloire sous la direction du Français René Maheu, charismatique directeur général qui impose l’organisation comme fer de lance de l’aide à l’alphabétisation en Afrique, mais aussi de protection du patrimoine mondial : après avoir sauvé les temples d’Abou Simbel en 1968, l’Unesco crée en 1972 la liste du patrimoine mondial, appelée à un beau succès car elle comporte aujourd’hui plus de 1 000 sites et car elle est devenue un label de prestige.

Au cours de ces années, l’Unesco connaît un virage conceptuel : alors que lors de sa création son objectif affiché était de contribuer à mettre en place une « culture mondiale unique », censée aider à la compréhension internationale des peuples, peu à peu, sous l’effet de la mondialisation en cours et de l’uniformisation accélérée des cultures et des modes de vie qu’elle entraîne, l’organisation change de cap et se consacre désormais plutôt à la préservation des cultures minoritaires et menacées.

C’est le sens de la « convention sur la diversité culturelle » adoptée en 2005 et entrée en vigueur en 2007. C’est un autre des grands succès de l’organisation que ce texte normatif, qui s’oppose à la logique marchande de l’OMC et universalise la notion française d’« exception culturelle ». Ce texte a été adopté grâce à l’action conjuguée de la France et du Canada, et malgré l’opposition des États-Unis, qui ont refusé de le signer.

Les États-Unis cultivent en effet une attitude critique envers l’Unesco, s’étant retirés de l’organisation de 1984 à 2003 et ayant récemment, depuis 2012, retiré leur financement à l’institution pour protester contre la reconnaissance par l’Unesco de la Palestine comme État membre. Ces éléments montrent en tout cas que l’Unesco, organisation culturelle par excellence, est aussi une organisation éminemment politique.

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08 juin 2009: il y a 14 ans, Omar BONGO ONDIMBA s’en allait!

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Le 8 juin est le 159e jour de l’année du calendrier grégorien, 160e lorsqu’elle est bissextile, il en reste ensuite 206e.

Le Gabon commémore, ce mercredi 8 juin, le quatorzième anniversaire de la disparition d’Omar Bongo qui a dirigé le pays durant 41 ans ,de 1967 à 2009.

Benjamin d’une famille de douze enfants, S. E. M. Omar Bongo Ondimba, Président du Gabon, est né le 30 décembre 1935 à Lewaï, commune de la province du Haut-Ogooué, au sud-est du Gabon.
Après des études primaires et secondaires à Brazzaville, alors capitale de l’Afrique équatoriale française (AEF), il travaille dans l’administration des Postes et télécommunications, avant de poursuivre une formation militaire qui le conduira à exercer ce métier, comme sous-lieutenant puis lieutenant de l’armée de l’air, successivement à Brazzaville, Bangui et Fort Lamy (aujourd’hui Ndjamena).

Peu après l’indépendance du Gabon en 1960, c’est aux côtés du premier Président de la République gabonaise, M.Léon Mba,que le jeune Omar BONGO, qui s’appelle encore Albert Bernard avant sa conversion à l’islam en 1973, entame sa carrière politique. D’abord au Ministère des affaires étrangères, puis au Cabinet du chef de l’Etat, dont il assurera la direction à partir de 1961. Devenu bras droit du Président Léon Mba, qui appréciait sa forte capacité de travail et son audace, Omar Bongo devient, dès 1965, membre du gouvernement, occupant tour à tour le porte- feuille de Ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la défense nationale et de la coordination, et celui de l’information et du tourisme.

En 1966, il est nommé Vice-Président de la République et, lors de l’élection présidentielle de mars 1967, le Président Léon Mba qui en avait fait son colistier de campagne est réélu. Après la mort du père de l’indépendance en novembre 1967, Omar Bongo Ondimba lui succède à la tête de l’Etat gabonais, conformément aux dispositions de la Constitution. Successivement réélu en 1973, 1980 et 1986, le Président Bongo Ondimba obtient aussi les suffrages de la majorité des électeurs gabonais, lors de la première élection présidentielle multipartite de 1993, puis lors de la seconde en 1998.

Il était également considéré comme le pilier de la FranceAfrique du fait qu’il a su admirablement nouer des liens étroits(politiques,économiques et affairistes)entre son pays et la France,tout en se maintenant au pouvoir quarante et un ans,quasiment sans heurts excepté l’émeute survenue en 1990.

Jadis considéré comme un petit eldorado pétrolier africain, le Gabon, exportateur de matières premières et importateur de biens manufacturés, est touché de plein fouet par la crise, victime de longues années d’une gestion sans diversification de l’économie, et gangrené par la corruption. La situation est d’autant plus incertaine que rien n’avait préparé le Gabon à une quelconque transition. Le défunt septuagénaire Omar Bongo, de son vivant, envisageait même la possibilité d’être candidat à l’élection présidentielle de 2012.

Le Gabon n’est plus l’ « émirat » pétrolier qu’il était dans le passé. Il ne produit plus que 13 millions de barils par an alors que, dix ans auparavant, sa production annuelle avoisinait 20 millions de barils. Les mines d’uranium ont fermé, la situation sociale est plus que tendue et la pauvreté augmente . Autant dire que c’est dans un contexte difficile que son successeur prendra les rênes du pays. Et comme si la situation n’était pas déjà assez compliquée pour le peuple gabonais, vient s’ajouter le problème de la succession.

Après l’annonce du décès d’Omar Bongo, plusieurs candidats étaient en lice pour lui succéder, ce qui présageait déjà une lutte rude. L’un des candidats favoris est Ali Ben Bongo, 50 ans, fils du président défunt et ministre de la Défense sous le règne de son père. Lors de l’élection présidentielle du 30 août 2009, il obtient 41,73% de voix contre 25,88 % et 25,22% pour ses deux principaux concurrents. Cette victoire d’Ali Bongo, annoncée officiellement le 3 septembre, fait éclater de violents incidents dans la capitale gabonaise, d’autant plus que les trois candidats s’étaient déjà autoproclamés vainqueurs de ce scrutin quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de votes .

Un recomptage des voix a donc été exigé par les malheureux candidats, requête qui a été acceptée par la Cour constitutionnelle du Gabon. Cependant, les résultats n’ont pas encore été dévoilés, même si plusieurs se doutent déjà que ce nouveau recomptage ne va pas modifier de manière fondamentale les données du scrutin.

Pour sa part, Ali Bongo se familiarise déjà avec ses nouvelles fonctions de président puisqu’il a déjà entamé des tournées au Cameroun, au Congo et au Tchad, entre autres. Ses homologues du continent africain et d’ailleurs lui ont par ailleurs déjà transmis leurs félicitations. Difficile pour la Cour constitutionnelle de renverser cette situation ! De plus, l’opposition semble s’être fait piéger par sa propre requête, puisqu’elle ne pourra plus dire que ses revendications n’ont pas été prises en compte.

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07 juin 2023 : Commémoration de la mort du chanteur gabonais Oliver N’GOMA

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Le 7 juin est le 158e jour de l’année du calendrier grégorien, 159e lorsqu’elle est bissextile, il en reste ensuite 207e.

Le 7 juin 2010, le chanteur gabonais Oliver N’goma est mort à l’âge de 51 ans des suites d’une insuffisance rénale. Il fut l’un des fondateurs de l’afro-zouk.

Il avait un talent incontestable pour faire danser. Sa cote de popularité a atteint des sommets en 1990 avec le titre « Bané », l’un des morceaux fondateurs de l’afro-zouk. Le chanteur auteur-compositeur­ Oliver N’Goma est décédé le 7 juin dans une clinique de Libreville, des suites d’une insuffisance rénale. Il aura vécu 51 ans.

Né à Mayumba, dans le sud du Gabon, le 23 mars 1959, Olivier (son prénom à l’état civil) N’Goma a 26 ans lorsque Kassav’, inventeur du zouk, pose pour la première fois les pieds en Afrique. Le passage du groupe va marquer profondément le paysage musical du continent. De l’Angola à la Côte d’Ivoire, du Togo au Niger et du Burkina Faso au Gabon, il remplit les stades.

L’enthousiasme se répand comme une traînée de poudre et, à l’instar de Bob Marley quelques années plus tôt, les « ambianceurs » antillais allument des rêves dans la tête des musiciens. Nombreux sont ceux qui vont mordre avec gourmandise dans ce gâteau prometteur, dont le public semble particulièrement friand. L’Ivoirienne Monique Seka, surnommée la « princesse de l’afro-zouk », s’accroche au sommet des hit-parades avec « Missounwa » en 1989.

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07 juin 2023: Commémoration la naissance de Johnny CLEGG, chanteur sud-africain engagé contre l’apartheid

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Le 7 juin est le 158e jour de l’année du calendrier grégorien, 159e lorsqu’elle est bissextile, il en reste ensuite 207e.

Entre 1948 et 1991, l’Afrique du Sud est plongée dans l’apartheid, un régime raciste et répressif instauré par les Afrikaners, le Parti National. A travers ses chansons, le chanteur et danseur Johnny Clegg tente d’effacer ces barrières instaurées par le régime mis en place.

Surnommé « Zoulou blanc », Johnny Clegg écrira des chansons aux rythmes endiablés et porteuses de sens. Une de ses chansons les plus connues, voire la plus connue, « Asimbonanga » sortie en 1987, rend hommage à Nelson Mandela, figure emblématique de lutte contre l’apartheid. Longtemps censuré, ce véritable hymne à la tolérance deviendra le symbole de la Nation à la chute du régime de l’apartheid. L’on se souvient de cette scène où Nelson Mandela fait la surprise à Johnny Clegg en le rejoignant sur scène lors de son concert à Francfort en 1997.

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