Politique
Gabon : BLA, Noël MBOUMBA, ONDO MBA, OWONO MBA, OTANDAULT, MPOUHO EPIGAT virés du Gouvernement
Ce lundi 2 décembre 2019, sur ordre du président de la République, Ali BONGO ONDIMBA, le gouvernement a une fois de plus été remanié. Brice LACCRUCHE ALIHANGA, Roger OWONO MBA, Noël MBOUMBA, Tony ONDO MBA, Ernest MPOUHO EPIGAT et Jean-Fidèle OTANDAULT, dont la plupart, issus de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev), ont été démis de leurs fonctions. En cause de cette éviction, leur implication présumée dans des affaires de détournement de deniers publics.
C’est à la lecture de la composition du nouveau Gouvernement , que le chef de l’administration gabonaise, Julien NKOGHE BEKALE, va officialiser le licenciement des derniers ministres d’appartenance Ajevienne. Roger OWONO MBA a été remplacé par Jean-Marie OGANDAGA, au ministère de l’Economie et des finances. En charge de l’énergie et des ressources hydrauliques, c’est Pascal HOUANGNI AMBOUROUET qui siège désormais en lieu et place de Tony ONDO MBA. Ajouté au portefeuille du ministère des Transports, de l’équipement et des infrastructures, l’Habitat est désormais sous la gestion de Léon BONDA MALONZI, en remplacement d’Ernest MPOUHO EPIGAT.
Alors que le ministère du Pétrole, des gaz, des hydrocarbures et des mines est désormais sous la tutelle de Vincent de Paul MASSASSA en remplacement de Noël MBOUMBA. Quant à Jean-Fidèle OTANDAULT, au ministère de la Promotion des investissements, des partenariats public-privé, il cède son fauteuil à Carmen NDAOT. Enfin, pour ce qui concerne Brice LACCRUCHE ALIHANGA, le ministère dont il avait la tutelle a tout bonnement disparu.
Soupçonnés de complicité dans l’affaire du détournement de fonds de grande envergure à la GOC et dont le montant connu est de 85 milliards de Fcfa, l’opération Scorpion, a déjà permis de placer en détention préventive 13 cadres de l’administration gabonaise. Par ailleurs un peu plus d’une vingtaine de suspects ont également été placés en garde à vue. Mais, alors que les auditions se poursuivent, «les noms des ministres Noël MBOUMBA et Brice LACCRUCHE ALIHANGA ont été évoqués lors de plusieurs auditions. Du fait de leurs statuts ils n’ont pas pour l’instant été interrogés. Les enquêteurs se tiennent prêts au cas où l’exécutif déciderait de les mettre à leur disposition »,a rapporté le magazine hebdomadaire Jeune Afrique.
Menée sous la houlette du procureur de Libreville André Patrick ROPONAT, l’opération Scorpion veut traquer les délinquants financiers, qui ont ‘tapé » dans les caisses de l’État. Pourtant le bilan s’alourdit au fil de l’enquête. En effet, après 85 milliards à la GOC, se sont 6 milliards de Fcfa qui auraient été transférés de l’Office des ports et rades et Gabon (Oprag), et 6 milliards de Fcfa de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), tous deux, pour alimenter les caisses de la société Dupont consulting company notamment, et dont le gérant est Grégory LACCRUCHE ALIHANGA, selon une information relayée par l’hebdomadaire. Affaire à suivre…
Politique
Gabon: Communiqué final du Conseil des ministres du 17 janvier 2025
Sous la Très Haute Présidence de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Général de Brigade, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Conseil des Ministres s’est réuni ce vendredi 17 janvier 2025, à 11 heures précises, au Palais de la Présidence de la République.
Politique
Gabon: le 1er Conseil des ministres de l’année 2025 convoqué un dimanche
Deux semaines après le dernier, le Président de la Transition (PRT), Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a convoqué ce dimanche 05 janvier 2025 son premier Conseil des ministres de l’année. Après un long périple marqué par plusieurs étapes , l’Ogooué-Ivindo, le Woleu-ntem pour terminer dans le Haut-Ogooué, ce 04 janvier, où il a tantôt communié avec les populations, tantôt inspecté des chantiers en cours quelle pourrait être la raison de cette réunion un dimanche ? Dimanche jour de repos, jour du seigneur mais pas de répis pour OLIGUI NGUEMA. Ce dernier, avec une actualité sociale et politique brûlante a certainement de bonnes raisons de convoquer en urgence un tel conclave le premier du genre depuis l’arrivée de la Transition qui se tiendra un après-midi.
Politique
2025 année de l’émergence au Gabon, où en est-on malgré l’éviction de l’émergent en Chef ?
La fièvre de l’émergence a gagné peu à peu l’Afrique subsaharienne dès le début des années 2000. Le terme employé pour définir ce qui serait la nouvelle trajectoire ces pays a remplacé le mot développement qui fait désormais complètement « has been ». Disons que si au XXe siècle, l’Afrique subsaharienne était censée se développer, au XXIe siècle, elle a le devoir d’émerger. A cette époque, sur 54 pays africains, 37 ont lancé un plan visant à devenir un émergent à moyen terme. Le Gabon n’étant pas en reste s’est lui aussi doté, en 2009, d’un « Plan Stratégique Gabon Émergent » (PSGE) 2025. Ce dernier, proposé par le Président Ali BONGO ONDIMBA, visait à diversifier l’économie gabonaise et à promouvoir des secteurs clés tels que l’industrie, les services et l’économie verte.
L’émergence signifie que des mutations socio-économiques profondes sont à l’œuvre. L’urbanisation est rapide et change les modes de vie. Une classe moyenne fait son apparition. Loin d’un révisionnisme fortuit, 16 ans après, nonobstant le passage du PSGE, au Plan d’accélération de la transformation (PAT), pour le Plan national de développement pour la transition (PNDT), paraît-il désuet aujourd’hui d’en parler ? Concernant toujours le PSGE, peut-on dire que l’objectif a été à minima atteint ? Si l’on s’en tient au fait, bien-sûr, que le putsch d’août 2023, qui a mis fin au magistère d’Ali BONGO ONDIMBA, a porté un coup de frein cette marche vers l’émergence dont la date butoire était fixée à l’an 2025.
Dans un prochain numéro, point par point, nous ferons un bilan de cet ambitieux projet qui a alimenté moult conversations, créé des courants politique. Si avec la transition nous avons une vague idée de là où nous allons, il serait tout aussi judicieux de regarder d’où l’on vient afin de ne pas répéter les mêmes erreurs.