Politique
Référendum 2024: OLIGUI NGUEMA ou NDONG SIMA, BILIE-BY-NZE veut débattre avec l’un ou l’autre à la télévision

[Ç]a y est, la campagne pour le référendum 2024 est lancée. Dans cette courte bataille idéologique qui promet d’être riche en rebondissements, les différents camps, du “Oui” ou du “Non”, affûtent leurs armes. Ce samedi 08 novembre, au carrefour GP, dans le 6e arrondissement de la capitale, c’est l’ancien et dernier Premier ministre d’Ali BONGO, Alain Claude BILIE-BY-NZE, qui a ouvertement convié, défié le Président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA ou son Premier ministre, Raymond NDONG SIMA à un débat ouvert à télévision afin d’édifier les gabonais sur le projet de Constitution soumis à leur appréciation le 16 du mois en cours.
Alors que le héros du 30 août 2023, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, conviait, un jour avant, au palais Rénovation, devant une classe politique acquise à la cause de la Constitution soumise au vote, les partisans du “Non” à une discussion franche, l’enfant terrible du canton Ntang Louli aurait-il choisi de lui répondre autrement ? Ce baroud d’honneur, lancé au chef de l’État, serait-il lancé dénué de sens ?
«Si vous voulez que les gabonais comprennent ce qui se passe, j’invite à un débat télévisé le représentant du “Oui” et moi, représentant du “Non”. Si lui-même (OLIGUI NGUEMA) ne peut pas venir, qu’il envoie le Premier ministre. Si le Premier ministre est occupé, parce qu’il botte en touche, car ce qu’il est entrain de voter, hier il le combattait, si il ne peut pas venir, BARRO CHAMBRIER est là. Qu’il vienne ! », a indiqué le président de la plateforme politique “Ensemble pour le Gabon “.
Une forte empoignade d’idées s’annonce-t-elle à l’horizon ? Qui de ces 3 personnalités osera relever le défi lancé par l’auteur du livre “Awu m’awu”? Considéré comme l’un des meilleurs débatteurs au Gabon, cet ancien porte-parole de la présidence gabonaise semble décidé à faire tomber la transition avec des mots plutôt que des “armes” comme il l’a indiqué. Après plusieurs réponses à distance du PRT l’heure de la confrontation a-t-elle sonné ? Ou faut-il attendre la présidentielle 2025 pour en finir avec le cas BILIE-BY-NZE ?
Déjà en juillet dernier, présent dans la province de la Nyanga, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a longuement fustigé le manque de riposte de son entourage, face aux nombreuses critiques auxquelles il face de la part de certains ténors du Parti Démocratique Gabonais (PDG), ancienne formation politique au pouvoir. Dans un ton quasi vindicatif, il a invité son entourage, notamment les politiques, à riposter vigoureusement aux interminables diatribes qui lui sont formulées par les anciens tenants du pouvoir s’ils sont véritablement avec lui. «Lui-même il était en 2023, c’est lui qui a fait les assises de février 2023 il a maintenu l’âge à 70 ans, aujourd’hui il passe sur les télés il critique et vous aussi vous vous ajoutez à lui. Après on me demande qui peut avoir le courage de lui répondre. Mais si vous n’avez pas le courage vous les hommes politiques pour lui répondre, nous les militaires on va lui répondre, coup pour coup », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter, « C’est aussi ça la politique, c’est répondre quand on nous attaque. N’attendez pas que je donne l’ordre. Vous êtes avec moi vous répondez. Et je vous ai fait venir parce que vous êtes mes soldats. Donc on attaque le CTRI, tout le monde est là, personne ne dit rien, on regarde, et on me demande qui peut répondre ».
Deux mois plus tard, dans une chaîne en continu, c’est la ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de Transition, Laurence NDONG, qui a répondu sans ambages.
« Ceux qui ont accaparé le pouvoir depuis 2009 prétendaient avoir des projets pour le pays. Qu’en est-il aujourd’hui ? Où est l’avenir en confiance promis en 2009, l’égalité des chances en 2016, ou encore le Gabon émergent en 2025 ? Les résultats de ces projets ne sont rien d’autre que du néant».
Quoiqu’il en soit, en sortira de là grand vainqueur, la démocratie dont la liberté d’expression est l’une des composantes principales. De mémoire, à l’exception de quelques débats à caractères pédagogiques, organisés ci et là, entre leaders associatifs et politiques, les gabonais n’ont pas l’habitude des joutes de cette trempe. Détesté des gabonais, véritablement, le temps de stopper ces coups de boutoirs à la transition en rabattant véritablement le caquet à celui qu’on surnommait « le perroquet national » n’est-il pas arrivé ?
Par ailleurs, dans un communiqué officiel publié ce 8 novembre, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann IMMO GAULT, a annoncé le lancement de la distribution des cartes d’électeurs pour ledit référendum. Cette opération, cruciale pour garantir une participation massive des Gabonais, a commencé ce samedi 9 novembre 2024, et se déroulera chaque jour de 8h à 17h dans les mairies, préfectures, missions diplomatiques et consulats du Gabon à l’étranger
Politique
Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC

Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.
Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.
Politique
Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?

Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.
Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.
Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.
Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.
Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.
Politique
Scandale à Ntoum : quand le PDG piétine la vision du chef de l’État

Alors que les gabonais du territoire et de la diaspora espèrent un scrutin en toute transparence et certaines personnalités politiques semblent elles avoir du mal à abandonner les vieilles et mauvaises pratiques. Celles là même qui volent le vote des citoyens, leur imposant un (non) élu. À Ntoum ce 26 juin 2025, les locaux de la préfecture de la localité ont été la scène du démantèlement d’un réseau supposé de fraude. Si l’on n’en sait pas davantage sur l’identité des individus, il semblerait que l’acte frauduleux irait été commis en faveur du candidat du parti démocratique gabonais (PDG).

Selon les témoignages obtenus par la rédaction de Vox populi 241, cette soiree-la, des individus non identifiés auraient été surpris manipulant le dispositif électoral. Assurément, selon les témoins, il s’agirait de personnes n’ont habilités, . Car à l’heure où se sont produits les faits, les noms des scrutateurs n’étaient toujours pas connus. La liste les identifiants n’aurait été rendue publique que très tard dans la nuit entre 23h et minuit, «sous la pression», dit-on.
Entre les mains de ces individus, que les témoins ont identifié comme étant du PDG, des bulletins de votes sur lesquels ils auraient inscrit des annotations. Et à leur disposition, l’ensemble des urnes et listes électorales prévues pour les élections législatives et locales, ce entre 19h et 22 heures. Pour ce qui apparaît aux yeux des populations présentes sur lieux comme un acte de fraude électorale, le préfet n’y aurait vu qu’une volonté d’anticiper sur les élections au regard du nombre élevé des électeurs inscrits dans les bureaux des votes. En d’autres termes, cette manœuvre suspicieuse aurait été pour le salut des scrutateurs, qui n’étaient pas connus jusqu’à lors.
À la veille du lancement de la campagne électorale, le Président de la République avait appelé à la transparence, et au respect du vote des gabonais. Ntoum, defierait-elle l’autorité du numéro 1 gabonais? Lui même élu sans aucune contestation, ni soupçon de fraude? Ntoum saboterait-elle l’engagement du Président à en finir avec ces comportements qui n’ont conduit le Gabon d’antan que dans l’abîme ? L’affaire est encore pendante. Affaire à suivre.