Economie
COP28 : la collaboration est essentielle pour faire face à l’urgence climatique
Alors que les dirigeants du monde se sont donnés rendez-vous à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, à l’occasion de la COP 28, dite la dernière «conference des parties». À leurs côtés les chefs d’entreprises d’Afrique, viendront jouer de leur partition pour un progrès vers la concrétisation des actions. Segun OGUNSANYA, Président Directeur général du groupe Airtel Africa a livré son opinion sur l’importance de cette rencontre d’envergure.
«Des dirigeants de gouvernements et d’entreprises du monde entier se réuniront à Dubaï, dans les Émirats arabes unis, entre le 30 novembre et le 12 décembre, à l’occasion de la COP28, la dernière «Conférence des parties» visant à examiner les progrès accomplis dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015 sur la lutte contre le changement climatique.
Il est important de souligner le rôle que les chefs d’entreprise d’Afrique, un continent au centre de l’urgence climatique, joueront à la COP28 pour aider à galvaniser les progrès vers des actions concrètes.
Je suis fier de faire partie de la Coalition des chefs d’entreprise africains (ABLC), un partenariat de chefs d’entreprise qui se consacrent à la promotion de la croissance durable, de la prospérité et du développement sur l’ensemble du continent africain. Notre engagement va au-delà des promesses des entreprises ; il représente une détermination collective à remplir les engagements climatiques des entreprises africaines. Lors de la COP28, nous soulignerons l’importance d’un environnement politique favorable au développement durable et à l’action climatique en partenariat avec le secteur privé africain.
Je suis fermement convaincu que les progrès de notre continent vers les objectifs de l’Accord de Paris ne peuvent être réalisés que grâce à un partenariat public-privé solide, entrepris dans un environnement de règles et d’incitations bien établies. Nous avons depuis dépassé l’époque où l’on supposait que des résultats souhaitables pouvaient être obtenus d’un simple trait de signature d’un ministre, tout comme nous avons abandonné l’idée que les entreprises pouvaient à elles seules faire naître par magie les biens et services publics que nous recherchons tous.
En tant que représentant de l’ABLC, j’exhorte les entreprises et les gouvernements africains à se réunir pour collaborer et se concentrer sur l’avenir. Le progrès, la prospérité et la durabilité de notre continent bien-aimé en dépendent. Airtel Africa, qui dessert quatorze marchés en Afrique subsaharienne, est parfaitement consciente des défis auxquels sont confrontées les communautés de la région, y compris l’impact sévère du changement climatique. En l’absence d’une action significative et rapide, nos clients, nos employés et nos communautés subiront certaines des conséquences les plus graves.
Chez Airtel Africa, nous travaillons sans relâche pour réduire les émissions de carbone de notre entreprise – tout au long de nos opérations et de notre chaîne d’approvisionnement. Nous nous sommes engagés à réduire nos émissions de type 1 (celles générées par nos propres processus) et nos émissions de type 2 (générées par l’énergie achetée) de 62 % par rapport à la base de référence de 2022, d’ici 2032, avec zéro émission nette absolue d’ici 2050. Cet objectif sera atteint grâce à une meilleure efficacité énergétique, au déploiement d’énergies renouvelables et à une croissance durable et efficace.
En outre, nous sommes engagés dans des programmes qui favorisent la gestion de l’environnement. Le « Projet vert », lancé en 2022, est la pierre angulaire de notre stratégie de réduction de l’impact sur l’environnement. Cette initiative met l’accent sur les pratiques de l’économie circulaire, en particulier sur un remplacement responsable des équipements en fin de vie afin de minimiser les impacts négatifs potentiels sur l’environnement.
En mars 2023, nous avons rejoint le partenariat multipartite visant à éliminer le l’incinération des déchets à l’air libre en Afrique. Cet effort de collaboration avec les autorités locales, les entreprises privées, les groupes communautaires, la société civile et les partenaires de développement vise une réduction de 60 % d’ici 2030 et l’élimination complète du brûlage des déchets à l’air libre d’ici 2040. Cela nécessite un changement fondamental dans le comportement du public, des cadres politiques efficaces et le déploiement d’infrastructures durables pour la gestion des déchets.
La collaboration est la clé de la lutte contre le changement climatique et de l’exploitation de l’immense potentiel de notre continent. Lors de la COP28, l’ABLC imposera trois impératifs stratégiques majeurs aux participants. Premièrement, les gouvernements doivent créer l’environnement réglementaire qui favorisera la collaboration en matière d’action climatique. Deuxièmement, nous devons tous relever le défi d’établir des objectifs et des projets de décarbonisation dans des domaines où l’Afrique peut réellement en bénéficier, tels que les minéraux verts et les programmes d’adaptation au climat. Enfin, il s’agira d’augmenter le financement de la lutte contre le changement climatique et d’en faciliter l’accès.
Les gouvernements, les organismes de réglementation et les partenaires de développement doivent jouer un rôle central dans la création d’un environnement favorable qui facilite l’accès au financement climatique et aux technologies propres. La finalité sociétale d’Airtel Africa, notre force motrice, est de « transformer des vies » – et j’invite les autres à nous rejoindre sur ce chemin. La coopération entre les secteurs public et privé est plus que jamais essentielle pour stimuler l’action climatique sur le continent – en catalysant des solutions innovantes, en canalisant les ressources et en tirant parti de l’expertise pour un monde plus durable.
La COP 28 a été décrite comme un bilan mondial des progrès réalisés jusqu’à présent pour atteindre les objectifs climatiques de Paris, dont les résultats seront utilisés pour produire un plan de réponse rapide afin de favoriser de nouveaux progrès. Le moment est venu pour les entreprises africaines, y compris Airtel Africa, d’agir et de démontrer notre détermination collective à remplir nos engagements climatiques d’entreprises africaines».
Segun OGUNSANYA, Président-Directeur général du groupe Airtel Africa
Economie
Transport ferroviaire: SETRAG se dote d’une deuxième machine SMD80, un atout majeur pour l’État et les voyageurs
L’acquisition par SETRAG d’une deuxième machine SMD80, pour un investissement de 5 millions d’euros, représente un tournant décisif pour la modernisation du réseau ferroviaire gabonais, au bénéfice direct de l’État, des populations et de l’économie nationale.

Pour l’État, un levier stratégique de développement
Cette nouvelle machine permettra d’accélérer le remplacement des traverses en bois par des traverses en béton, garantissant une sécurité renforcée et une durabilité accrue du réseau.
« Cet investissement illustre clairement la volonté de l’État de sécuriser ses infrastructures stratégiques tout en soutenant la croissance économique du pays, » souligne un représentant du ministère des Transports.
Grâce à une capacité de pose impressionnante de 800 mètres linéaires en seulement 12 heures, la SMD80 réduit d’une année entière le calendrier initial des travaux. Cette rapidité est un atout majeur pour limiter les perturbations et garantir une exploitation fiable du réseau.
Des retombées sociales concrètes
Au-delà de la modernisation, ce projet génère des effets positifs pour les communautés locales, avec la création de 130 emplois directs dans les zones prioritaires d’Alembe et Lopé. « Pour nous, c’est une vraie opportunité : ces embauches locales dynamisent l’économie et renforcent nos compétences techniques, » témoigne un employé de l’entreprise.
Les voyageurs, premiers bénéficiaires
Les usagers du réseau constateront rapidement une amélioration tangible. La nouvelle machine permettra davantage de réduire les risques liés à l’usure des anciennes traverses, ce qui diminue considérablement les incidents. « Avec l’arrivée de cette machine, la ponctualité des trains de voyageurs s’améliora nettement. On est rassuré par cet investissement qui nous permet de voyager sereinement. Setrag est une entreprise fiable et responsable, » confie un voyageur régulier.
Une vision claire pour un réseau compétitif et sûr
Pour les autorités, cet investissement s’inscrit dans une stratégie ambitieuse de modernisation, visant un réseau ferroviaire performant, sécurisé et adapté aux besoins du développement national.
« C’est un engagement fort de SETRAG pour accompagner la croissance du Gabon, » explique un cadre de la société ».
Sécurité renforcée : un enjeu primordial
La progressive élimination des traverses en bois et son remplacement par celles en béton et rail de 60kg , réduit les risques d’accidents. « Nous garantissons ainsi une exploitation en toute sécurité plus sereine et fiable, » assure le responsable sécurité de SETRAG.
La machine, réceptionnée en juin 2025, sera opérationnelle dès la fin septembre. Pendant ce temps, la première SMD80 continue à la gare de Lifouta dans la dernière section de la voie des travaux.
La fin des travaux est prévue pour 2027, avec à la clé un réseau moderne, sécurisé et tourné vers une mobilité durable et inclusive.
En somme, SETRAG confirme son rôle de partenaire engagé au service du Gabon, en mettant la sécurité, l’emploi local et la modernisation des infrastructures au cœur de son action.
Economie
Gabon /Sensibilisation à l’utilisation responsable des ressources: la DGB passe à l’action
Dans le but d’optimiser les dépenses de l’État en matière d’eau et d’électricité, la Direction Générale du Budget (DGB) a annoncé le lancement d’une campagne de sensibilisation des agents publics sur l’utilisation responsable de ces ressources vitales. Cette initiative, qui a débuté ce 05 septembre 2025, vise à réduire les charges budgétaires liées aux consommations d’eau et d’électricité dans les administrations publiques.
Objectifs et enjeux
L’objectif principal de cette campagne est de sensibiliser les agents publics à l’importance de l’utilisation responsable de l’eau et de l’électricité. En effet, les consommations excessives de ces ressources engendrent des coûts importants pour l’État, qui pourraient être évités grâce à des pratiques plus vertueuses.
Une campagne nationale
La campagne de sensibilisation se déroulera sur toute l’étendue du territoire national, impliquant ainsi tous les agents publics, quel que soit leur lieu de travail. Cette approche globale permettra de toucher un large public et de maximiser l’impact de la campagne.
Un appel à la responsabilité civique
Le Ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Chargé de la Lutte Contre la Vie Chère, compte sur le sens civique et la responsabilité de tous les agents publics pour le succès de cette opération. Il est essentiel que chacun prenne conscience de l’importance de son rôle dans la réduction des consommations d’eau et d’électricité.
Des résultats attendus
Grâce à cette campagne, l’État espère réduire significativement les charges budgétaires liées aux consommations d’eau et d’électricité. Cela permettra de dégager des ressources supplémentaires pour financer d’autres projets et initiatives prioritaires pour le développement du pays.
En somme, la campagne de sensibilisation sur l’utilisation responsable de l’eau et de l’électricité est une initiative importante qui nécessite la participation active de tous les agents publics. Ensemble, nous pouvons contribuer à une gestion plus efficiente des ressources publiques et à un avenir plus durable pour notre pays.
Economie
Le gouvernement engage une réforme profonde des comptes publics
Le Président de la République a réaffirmé lors du Conseil des ministres, ce 12 août 2025, que le redressement des comptes publics demeure un objectif prioritaire pour le gouvernement. Cette mesure vise à donner les moyens d’atteindre, à moyen terme, un taux de croissance d’au moins 10 %, soutenu par un secteur non pétrolier robuste, innovant et créateur d’emplois.
Pour y parvenir, le Président a souligné la nécessité de promouvoir la création de valeur ajoutée sur le territoire national. Cela implique de réduire significativement les exportations de matières premières à l’état brut et d’élargir l’assiette fiscale en mettant un terme aux exonérations abusives.
Il a également insisté sur la nécessité d’évaluer rigoureusement les services publics personnalisés. Cette évaluation permettra de déterminer leur viabilité et leur niveau de dépendance budgétaire, afin de réorganiser ou de supprimer ceux qui se révèlent improductifs. Les régimes de rémunération seront également adaptés aux performances réelles.
Cette approche vise à renforcer l’économie nationale et à améliorer la gestion des ressources publiques. Le Président de la République a réitéré sa détermination à mettre en œuvre ces réformes pour atteindre les objectifs de croissance et de développement fixés pour le pays.








