Politique
Gabon /Suppression des enveloppes accolées: comme un caillou dans le soulier de l’opposition

Les derniers jours ont été marqués par un scandale initié par plusieurs membres de l’opposition, venus contester au palais du sénat, la non-adoption d’un projet de loi qu’elle avait elle-même suggéré, notamment la demande de suppression des enveloppes accolées. Après l’avoir renseigné dans leurs attentes, en vue «de clarifier les rôles des acteurs, sécuriser les opérations de vote», ces derniers rechignent aujourd’hui à son adoption.
Intitulé “Plaidoyer des partis politiques de l’opposition pour une réforme du système électoral national”, le document qui s’étend sur 10 pages, contient des recommandations et attentes des partis de l’opposition. Parmi lesquels, Les Démocrates (LD), le Rassemblement Pour le Gabon (RpG), le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), le Rassemblement des patriotes républicains (RpR), l’Union nationale (UN), l’Union pour la nouvelle République (UPNR).
En page 6 dudit plaidoyer, les partis signataires ont recommandé «la suppression des enveloppes accolées», pendant le vote. C’est donc tout naturellement qu’en faveur d’une conférence de presse, Stéphane BONDA en sa qualité de président du Centre gabonais des élections (CGE), a rappelé «qu’ en mai 2022, les partis politiques de l’opposition avaient sollicité l’annulation des enveloppes accolées. En considérant, la tenue de trois élections cette année , l’occasion est donc propice pour répondre à cette sollicitation de l’opposition».
Il est donc surprenant qu’Alexandre BARRO CHAMBRIER et Paulette MISSAMBO, ayant eux-mêmes fait et validé cette proposition, fassent maintenant partie des contestataires de son amendement. Pire encore, ils n’ont pas la décence d’assumer cette proposition et encore moins d’expliquer aux gabonais les raisons et la légitimité de cette initiative.
Politique
“Comptes gelés, factures impayées, cuisinier absent & restrictions téléphoniques”: le point sur la situation actuelle d’Ali BONGO

A chacun de leur passage, les personnalités politiques qui ont pu le voir dans le cadre de visites officielles sont unanimes «Ali BONGO se porte bien» du moins physiquement. Pour les témoins de son quotidien, il n’en est rien. Car, la luxueuse résidence d’Ali BONGO ONDIMBA ne serait en réalité «qu’une prison dorée».
«Il n’est pas du tout libre» a confié un proche de la famille du président déchu, à RFI. «Il y a des chars autour de sa résidence» et l’ex-chef d’État qui ne bénéficierait pas de sa retraite, ne disposerait d’aucun moyen de paiement. Car poursuit la source, en plus de ses comptes bancaires gelés, Ali BONGO qui cumulerait 3 mois de factures d’électricité impayées, verrait «ses chèques refusés». Il ne serait donc pas à l’abri «d’une coupure».
À l’instar du téléphone auquel «il n’a pas accès», selon RFI, l’ex-président gabonais a été privé de son cuisinier principal, démissionnaire, «car il ne supportait plus de travailler dans ces conditions». Ce serait donc désormais «sa famille et notamment sa mère doivent lui amener à manger».
Si «Ali BONGO se porte bien», il semble que le luxe de la résidence au sein de laquelle il est reclus, renferme de nombreux secrets. Mais, en plus du gel de ses comptes, ses restrictions téléphoniques, et chèques rejetés, les révélations de ses proches laissent à penser que les conditions actuelles de la vie de l’ex numéro un gabonais pourraient révéler d’autres secrets. Mais seule une communication des autorités de la Transition permettrait d’apporter des éclaircissements sur la situation de l’ancien Chef de l’État.
Politique
Ali Bongo “prêt à prendre ses responsabilités” devant la justice à cette condition

En résidence surveillée depuis le putsch du 30 août 2023, Ali BONGO ONDIMBA semble principalement affecté par la détention de son épouse, Sylvia et de son fils, Noureddine BONGO. Tous les deux accusés de haute trahison et d’avoir “usurpé” la signature de l’ex-président de la République, alors que selon certaines langues, ce dernier n’était pas en pleine possession de ses facultés cognitives.
Seulement, en dépit de son «handicap» et de son état de santé «fragile», Ali BONGO, pour qui l’armée avait apprêté un avion pour son exil, s’entête «il ne veut pas partir sans sa femme et son fils», a confié un proche de l’ex-famille présidentielle à RFI. Mieux encore, poursuit-il, «qu’il est prêt à prendre ses responsabilités». Car sa femme et son fils «n’ont rien fait» et devraient être libérés.
Mais si Ali BONGO est prêt à se livrer au sort de la justice, le président de l’Assemblée nationale, Jean François NDONGOU précise qu’il «ne peut pas passer devant un tribunal ordinaire». Car, «seule une juridiction spécialisée d’exception peut juger un ancien président».
Politique
Gabon / Recrutement à la fonction publique: enfin le dégel!

L’arrêté n°000009/PM/MFPRC signé le 24 novembre 2023 par le Premier ministre Raymond NDONG SIMA vient enfin légitimer le processus de candidatures enregistré au sein des différents ministères depuis le mois d’octobre dernier. En effet, précisé la décision, «le présent arrêté porte suppression des mesures de gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements, stages et reclassements dans la Fonction publique». Un soulagement pour de nombreux gabonais qui espèrent ainsi rompre avec le chômage, et devenir “fonctionnaires”. Il n’appartient plus qu’aux directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) de procéder à l’examen des 40 000 dossiers de candidatures soumis à leur attention. Le compte à rebours semble être lancé pour les prétendants à la fonction d’agents de l’État.