Culture
Workshop DJ Féminin 2023: la femme gabonaise initiée au métier du DJing

Si elles sont capables de se distinguer au plus haut sommet des fonctions administratives, c’est bien qu’elles le peuvent dans tous les domaines qui s’imposent à elles, en cassant les codes qui catégorisent un métier, une fonction à une gente. Et pendant 7 semaines, l’équipe de la maison de production MIKASSA Music, va accompagner une vingtaine de femmes à prendre leur place sur la scène du DJing (mixage audio-visuel), lors de l’atelier de “Workshop DJ féminin”, qui tient à Libreville sa deuxième édition.

Comme un symbole, c’est le mois de mars, dédié à la Femme, qui a été choisi pour donner le coup d’envoi des hostilités. Pour cette édition 2023, qui marque le début de la perpétuité de ce concept, se sont 27 femmes qui ont choisi d’allier la passion à la professionnalisation de cet art en s’y inscrivant. Pour ces apprenantes, la mission sera de pallier à l’absence voire la discrétion de la communauté féminine de DJ au Gabon, et à l’échelle continentale, leur permettre de s’imposer comme des références dans ce domaine demeuré exclusivement masculin depuis de longues années.
S’il n’est pas un secret que «la réticence» maintient de nombreuses femmes passionnées dans l’anonymat et la clandestinité du métier, «il faut pouvoir décoincer ces mentalités qui rattachent le DJ à celui qui est en boîte de nuit, dans le bar. Et que les femmes comprennent que ce n’est pas seulement centré hommes, qu’il y en a à l’international qui gagnent leur vie dans ce métier», a interpellé DJ El Pape.

Pour Grâce OBAME Aka DJ Bonbon, jeune élève de 21 ans et amoureuse du DJing, depuis «2 à 3 ans», la réticence est bien ce qui pourrait témoigner de ce qu’elle exercé de manière clandestine, dans le secret des siens. Elle, «passionnée de musique et du fait de “jouer” avec elle» et l’autodidacte qui voudrait se lancer dans le beatmaking se réjouit de prendre part à ce workshop au cours duquel elle pourrait «approfondir son savoir» et de renouer avec la table de mixage.
Comme elle, de nombreuses autres participantes vont profiter de cet atelier de formation, qui s’étendra jusqu’au 22 avril 2023, pour faire le point sur leurs acquis. Et pourquoi parvenir, à l’issue de celle-ci, à briser le tabou, pour enfin faire accepter leur passion dont elles voudraient faire un métier. Un métier encore mal perçu dans la société africaine en général, gabonaise en particulier.
Pour le label de DJ, MIKASSA Music, qui veut révéler la communauté féminine de DJ en Afrique, les objectifs sont divers. En effet, initié en juillet 2021 au Togo, le workshop DJ Féminin vise à l’horizon 2025 de former et accompagner 1000 femmes, dont il se propose d’accompagner le développement des carrières. Et à terme, de développer une communauté importante de femmes DJ, qui pourra favoriser l’intégration des africaines dans ce secteur au rythme des peuples.
Cette deuxième édition est enrichie de partenaires de qualité parmi lesquels, Gabon 1ere, Gabon 24, TV5 Monde, l’institut français, Lilas event’s, Pili pili broch, La Doc, Sakura, entre autres. En plus de bénéficier de la contribution de nombreux formateurs à l’instar de DJ El Papé, DJ mystik, Psyko the Beatmaker, DJ Chris le diamant noir, Elgor Beatz, LZ Beats, DJ Lil Chris, DJ Dione Kapitho, Giskard XVI et DJ FLO entre autres.
Musique
Gabon: Emma’a et Alzheimer

Défaut de communication, immaturité ou simplement manque de professionnalisme, l’artiste Emma’a a accumulé des “bourdes” qui lui ont valu les critiques des internautes gabonais. La joie partagée de son succès aura été de courte durée, car au lendemain de son récompense au primud, comme “meilleure artiste d’Afrique centrale ”, la jeune chanteuse, a pour ainsi dire “snobé” la communauté et le pays qui l’ont porté jusqu’à ses premiers succès.
Pour ainsi dire, invitée sur le plateau de la radio ivoirienne “Liferadio”, l’étudiante a été interrogée sur les raisons qui guident sa volonté de s’installer en Côte d’Ivoire. Simulant un accent ivoirien, a elle admis que, la musique, au Gabon, ne nourrit pas son homme. Selon elle, «le Gabon est recroquevillé sur lui-même au niveau musical (et tout). En vérité quand tį u es au Gabon, que tu commences à buy (avoir du succès) il faut vraiment sortir. C’est important, pour chercher des opportunités». Des opportunités qu’elle estime plus nombreuses en Côte d’Ivoire.
Pour les internautes et fans de l’artiste, ces mots sonnent comme un dédain, pour les gabonais qui ont soutenu jusqu’ici sa carrière, notamment sur les réseaux sociaux où ses titres étaient repris en boucle pour des “challenges”. Lui donnant ainsi «une visibilité énorme, parce que les gabonais ont mis “les organes” sur sa musique», rappelle un activiste déçu.
Le témoignage selon d’autres de l’ingratitude de l’artiste. Qui, non contente du soutien de ses compatriotes, «snobe», ceux là même qui la portent lors de ses sorties à l’international et lui apportent leurs votes lors des compétitions. «Ce ne sont pas les ivoiriens qui ont voté pour toi lors du Primud, ce sont les gabonais». Ce, sans compter les mots qu’elle a eu à l’endroit de son ex- producteur, celui qu’elle disait être «le père que Dieu m’a donné».
Pour rappel, à la méconnaissance de la jeune artiste, peut-être, le Gabon abrite des artistes de renom, des icônes, qui n’ont pas eu besoin de sortir pour “buy”. L’on côté encore à travers l’Afrique, Oliver NGOMA, Vickos Eckondo, Patience Dabany, Mackjoss, Shan’l la Kinda qui a été plusieurs fois primée à travers le continent. Pour ne citer que ceux-là.
Piquée par les réactions des internautes qui ne sont pas allés de main morte, Emma’a a tenté de rectifier le tir, en invitant ses concitoyens à la prendre «comme une petite soeur». Lors d’une autre émission radio, où elle a reconnu s’être «mal exprimée» et avoir été «mal comprise», la jeune femme a dit son amour pour son pays en exécutant quelques passages de l’hymne national, la Concorde.
Musique
Primud 2023: “on l’a eu”, Emma’a sacrée meilleure artiste d’Afrique centrale

Succédant à Shan’l “la kinda” sur le tableau des gabonais ayant remporté ce trophée, Emma’a a été honorée, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du prix de la meilleure artiste de l’Afrique centrale. Nominée à plusieurs reprises pour des prix de différents ordres, ce 19 novembre 2023, elle a raflé devant les artistes de renom tels que Ya Levis, Extra Musica Nouvel Horizon, Afara Tsena, Innoss’B, Blanche Bailly, Krys M, KO-C, Mimie et Phill Bill.

De bonne augure pour sa carrière en pleine ascension, alors que la jeune chanteuse gabonaise a sorti son premier EP quelques jours plus tôt. «C’est mon premier prix, c’est ma première fois au Primud, J’aimerai remercier toutes les personnes qui ont cru en moi, qui croient en moi depuis le début. J’aimerai remercier toutes les personnes qui ont voté pour moi. Tous ces fans, toutes ces personnes que je connais pas qui me soutiennent de près comme de loin. J’aimerai remercier les gens de l’ombre, toute mon équipe», rapporte nos confrères de “Stars 241”.
À ses fans, toutes ces personnes qu’elle ne connait pas, mais qui lui ont apporté la force pour y arriver, l’artiste les a associé à sa victoire sans en oublier un seul. «On l’a eu. Tous ensemble ! Merci à tous,ce trophée est à nous tous !», a-t-elle adressé avec reconnaissance sur Facebook, à leur endroit. Une fierté nationale, que les gabonais espèrent voir se réitérer à d’autres occasions.
Cinéma
Festival “Ecrans noirs”: la série “Le chic, le choc et l’échec” primée meilleure série télévisée 2023

Au Cameroun, où s’est tenu la 27e édition du festival de cinéma “Ecrans noirs” du 12 au 21 octobre 2023, la série “Le chic, le choc et l’échec” du réalisateur gabonais, Jérémie TCHOUA a fait sensation. Au cours du programme qui réunissait de nombreux talents du cinéma africain, les festivaliers ont pris part à la projection des œuvres cinématographiques en compétition, des formations aux jeux d’acteurs et production, ainsi que des colloques entre autres.

À l’issue, le chef-d’œuvre gabonais a été récompensé du prix de la meilleure série télévisée 2023. Un couronnement salué par des grands noms du cinéma gabonais, à l’instar de Serge ABESSOLO, par ailleurs chef de la délégation nationale, qui a dit ses félicitations au réalisateur «non seulement pour ce prix, mais aussi pour son travail et sa pugnacité».
Si le talent des acteurs / comédiens gabonais a de nombreuses fois été reconnu à l’échelle continentale, cette récompense vient apporter une reconnaissance supplémentaire à la qualité de la production des œuvres cinématographiques. Lesquels ne sauraient briller d’un meilleur éclat, si elles bénéficiaient du soutien des autorités compétentes.