Politique
Affaire NZOUBA NDAMA: une stratégie d’ingérence selon un diplomate occidental
Dans sa livraison du mardi 15 novembre 2022, Africa Intelligence soutient que la somme de 1,8 milliards FCFA trouvés sur Guy NZOUBA NDAMA lors de son interpellation le 17 septembre dernier à la frontière Gabon-Congo, est la preuve de l’ingérence permanente du Congo-Brazzaville dans les affaires politiques du Gabon. Toujours bien renseignée, Africa Intelligence rappelle en effet, que «par le passé de nombreux opposants politiques gabonais – à l’image de Jean PING pour l’élection de 2016 – sont (…) venus chercher un parrainage et un soutien financier auprès de Denis SASSOU NGUESSO, dont les relations avec Ali BONGO sont notoirement exécrables». Les fonds saisis sur l’ex-président de l’Assemblée nationale participeraient donc de cette stratégie d’ingérence permanente de Brazzaville dans la vie politique gabonaise.
Selon le magazine, l’interpellation de Guy NZOUBA NDAMA à la frontière Gabon-Congo serait consécutive à la mésentente entre deux proches du président Denis SASSOU NGUESSO, le colonel Guy PELLA et Jean-Dominique OKEMBA. Africa Intelligence soutient que les fonds saisis sur l’ex-président de l’Assemblée nationale proviendraient, non de la vente d’un terrain comme l’a expliqué l’intéressé devant le tribunal de Franceville, mais d’un don de Brazzaville qui aurait transité entre les mains du colonel Guy PELLA, un des hommes de confiance du président congolais Denis SASSOU NGUESSO.
À charge du journal Africa Intelligence, nos confrères de La Libreville.com citent un ambassadeur occidental, en poste il y a quelques années en Afrique centrale, qui explique que cette pratique a toujours court aujourd’hui. «La principale leçon à tirer de l’affaire NZOUBA NDAMA, c’est que le Congo-Brazzaville n’a pas renoncé à s’ingérer dans la vie politique gabonaise. Toutefois, si les lumières médiatiques sont aujourd’hui braquées sur M. NZOUBA NDAMA, il serait faux de croire qu’il est le seul au sein de l’opposition gabonaise à rechercher des financements auprès de Brazzaville». Et le haute-diplomate de poursuivre, «Denis SASSOU NGUESSO reste, à ce jour, perçu comme le principal bailleur de fonds de l’opposition gabonaise. Son autre grand soutien est le président ivoirien Alassane Ouattara».
Le diplomate est formel: «les largesses de Brazzaville ne se limitent pas à l’opposition gabonaise stricto sensu. Beaucoup d’argent transigent à travers certaines organisations ou personnalités dites de la société civile qui se font, avec plus ou moins de discrétion, les hérauts du Congo au Gabon». Les prises de position de bon nombre sur les réseaux sociaux en sont un autre indicateur.
Guy NZOUBA NDAMA hors-jeu en raison de la tournure des évènements, Denis SASSOU NGUESSO se serait trouvé un autre champion pour la matérialisation de son plan en la personne d’Alexandre BARRO CHAMBRIER. Des sources indiquent, en effet, que l’ex-ministre d’Ali BONGO ONDIMBA aurait désormais les faveurs de Brazzaville. Exit donc Jean PING sur qui avait misé Denis SASSOU NGUESSO en 2016; place à Alexandre BARRO CHAMBRIER, un ex-baron du PDG, d’une quinzaine d’années plus jeune, président du RPM, un parti qui compte six députés à l’Assemblée nationale. À Libreville de tirer toutes les conséquences de cette affaire.
MEZ
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».
Politique
Nostradamus ONDO OSSA prédit à OLIGUI NGUEMA une fin similaire à celle d’Ali BONGO
Prophète des temps modernes, visionnaire, sage ou oiseau de mauvaise augure, Albert ONDO OSSA (A20), candidat à l’élection de 2023 sait marquer les esprits par ses déclarations et ses prédictions. C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 14 novembre 2024, que le professeur agrégé d’économie s’est prononcé sur l’élection référendaire prévue pour le 16 novembre de l’année en cours. Liant de fait le parti politique déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le natif de Minvoul a appellé à un vote massif en faveur du « Non ». Tout en formulant une prémonition à l’endroit du tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO).
Si le projet de Constitution soumis aux gabonais passait, seulement par son article 43, qui stipule que «pour être éligible à la Présidence de le République : il faut être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus», le professeur, 71 ans l’année prochaine serait purement et simplement disqualifié. Celui qui revendique toujours «son fauteuil de Président élu », a-t-il choisi la force pour s’installer au palais Rénovation ? Coutumier du fait, en 2023, à quelques jours de l’élection présidentielle, il a anticipé l’arrivée d’un coup d’Etat avant de le qualifier de « Révolution de Palais ».
« J’ai effectué une campagne en 7 jours pour évincer Ali BONGO. En cela, Ali BONGO après 14 ans de pouvoir était plus puissant qu’OLIGUI NGUEMA. Si je n’ai pas crains Ali BONGO, je ne peux pas craindre OLIGUI NGUEMA », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, «si le « Oui » passe c’est qu’OLIGUI NGUEMA a triché. Moi je ne ferai rien. J’ai dit aux gabonais ce qu’ils avaient à faire exactement ce que je leur ai dit à propos d’Ali BONGO. Si Ali BONGO se déclare vainqueur, vous restez tranquillement assis. Il s’est passé 15 minutes entre le moment où il s’est déclaré vainqueur et le moment où il a été déchu. Ca sera la même chose pour OLIGUI NGUEMA ».
Des propos qui pourraient glacer le sang quand on est épris de paix sociale et de stabilité. Adoubé et aimé par les gabonais, OLIGUI NGUEMA pourrait-il être rapidement déchu par ce peuple qui le porte en triomphe depuis plus d’un an ? Toutefois, loin d’un simple fantasme, «un homme averti en vaux deux». En effet, ONDO OSSA n’est plus le seul à s’approprier cette vision complotiste et extrémiste. A la télévision gabonaise, durant les débats télévisés et sur plusieurs forums de discussion, au nom du sacro saint principe de la démocratie qu’est la liberté de s’exprimer, plusieurs gabonais font état du même constat bien loin d’une simple querelle liée à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Vindicatifs ou clairvoyants il n’en demeure pas moins que l’écoute de l’autre et le dialogue sont les seules voies pour garantir la paix et la stabilité de notre pays pour un développement durable.
Sur ce point, on ne peut reprocher au Général OLIGUI NGUEMA de ne pas être à l’écoute de ses compatriotes. L’histoire retiendra au moins que quelques jours après ledit putsch, le président de la transition, en septembre 2023, s’est rendu au domicile du candidat de la plate-forme Alternance 2023, qui était nul autre qu’Albert ONDO OSSA. 3 mois plus tard, au cours d’un séjour dans le Woleu-Ntem, dans un stade rempli de monde, en tribune officielle, A2O a été aperçu en présence du PRT. On pourrait donc légitiment se poser la question de savoir quelles sont les sous-entendus derrière les prétendus «ouvertures au dialogue» du professeur réitérés durant sa conférence de presse ? Qu’est-ce qui justifie cette posture jusqu’au-boutiste sachant que de nombreux gabonais, face à Ali BONGO, le considère comme un choix par défaut ?
Contrairement aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), un « Dialogue national inclusif » qui a recueilli plus de 38000 propositions des gabonais a eu lieu. Dans la même veine, à quelques encablures du référendum constitutionnel, plusieurs leaders politiques appelant à voter « non » contre le projet de nouvelle Constitution ont été reçus au palais présidentiel par le Gle Président. Cette rencontre qui s’inscrit dans une démarche d’écoute et de dialogue prônée par les autorités de transition afin de garantir un climat apaisé pour le scrutin reste tout de même à saluée et démontre qu’on ne peut faire mieux. Au risque de se confondre au personnage de jeux vidéo, Dhalsim.