Economie
Journées de l’Industrie: ancrer le Gabon dans la voie d’un développement industriel, inclusif et durable

Jeudi 10 novembre 2022, se sont ouvertes les Journées de l’industrie. Sous le thème, “Ancrer le Gabon dans la voie d’un développement industriel, inclusif et durable”; un thème, qui, selon le premier ministre Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, est «particulièrement bien choisi. Il traduit parfaitement la Très haute ambition poursuivie, depuis 2009, par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, à travers le Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE)». En effet contextualisé par le biais du Plan de Relance de l’Économie (PRE) et du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT), le PSGE vient ainsi répondre aux défis posés par un environnement économique instable et incertain qui a vu le Gabon être confronté, successivement, à deux crises majeures en moins de dix ans.
Dans son allocution circonstancielle, la cheffe du gouvernement souligne que la thématique des Journées de l’industrie, tient avant tout lieu de réaffirmation de l’engagement du Gabon sur la voie du développement économique. «C’est asseoir un choix économique et c’est confirmer, oui, confirmer la volonté politique du Président de la République, celle de réaliser le Gabon Industriel contenu dans le PSGE. Une politique favorable à la prédominance des activités de transformation au détriment de l’extraction et de l’exportation des matières premières, dans le but de capter et d’augmenter la valeur ajoutée qui en résulte ; Une politique favorisant la mise en place des conditions pour une redistribution toujours assurée de la richesse générée. Cette redistribution se traduirait par la qualité de l’investissement social, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la formation, de la santé, de l’accompagnement à la création d’emplois, et dans le domaine du soutien aux populations vulnérables ; ine politique favorable à la prise d’initiatives fortes, pour réaliser le développement industriel inclusif».
Force est de constater que «Depuis le début de la deuxième décennie des années 2000, l’enjeu majeur des politiques nationales a consisté à organiser et à planifier la transition d’une économie exportatrice de matières premières, vers une économie productive et plus diversifiée. Une économie s’appuyant sur une transformation des matières premières, tels qu’entre autres, le bois, le palmier à huile, pour une meilleure contribution au Produit Intérieur Brut (PIB).C’est d’ailleurs dans ce sens que le Gabon s’est doté, en 2013, d’une Stratégie Nationale d’Industrialisation (SNI) qui condense l’ensemble des programmes et actions à mettre en œuvre pour réussir cette transition».
Dix ans après, cette approche de développement industriel de l’économie gabonaise, parvient, premièrement à construire progressivement la résilience du pays «grâce aux choix courageux qui ont été faits dès 2009, en décidant d’accentuer les efforts en faveur des secteurs présentant un fort potentiel de création de richesse et d’emplois». Tout en rappelant à ce propos que la brutalité de la crise pétrolière de 2015 a démontré que le Gabon apprenait à moins dépendre du pétrole dans la mesure où le secteur hors-pétrole arrivait à atténuer les effets d’une crise qui aurait pu être dévastatrice, si les réformes engagées dans les nouveaux secteurs de croissance n’avaient pas porté leurs fruits.
Motif de satisfaction pour le premier ministre, «en 2017, alors que le baril de pétrole se vendait à 40 USD et que les recettes pétrolières avaient diminué de presque 70%, se situant autour de 423 milliards de FCFA, les recettes hors-pétrole, bien qu’en baisse, avaient permis de surmonter les effets de cette crise, puisque n’affichant qu’une baisse de 21% qui les portait à 1001 milliards de FCFA.Aujourd’hui, le poids du PIB non-pétrolier est passé de 56% en 2010 à près de 80% en 2021. S’il est vrai que, pris individuellement, le poids du pétrole reste important dans l’économie nationale (26% du PIB contre 2,3% pour l’industrie du bois), nous pouvons nous satisfaire de la tendance globale enregistrée pour l’ensemble du secteur hors-pétrole. Un secteur hors-pétrole pour lequel des efforts doivent être encore faits pour augmenter le niveau des investissements, et partant d’attractivité de ces secteurs à fort potentiel pour que leur contribution au développement du pays soit plus forte, et prenne définitivement le relais du pétrole». Mais quoique se réjouissant de ce que «la transformation de l’économie gabonaise est en cours», le premier ministre rappelle que celle-ci «doit être amplifiée et accélérée. C’est tout le sens du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) que met en œuvre aujourd’hui le Gouvernement».
Deuxièmement, cette approche du développement industriel de l’économie gabonaise doit produire beaucoup plus de richesse qu’aujourd’hui pour contribuer à réduire le niveau de pauvreté et des inégalités sociales. «C’est en cela que notre action publique doit davantage se déployer pour rendre les nouveaux secteurs productifs plus attractifs pour les investisseurs, en améliorant le cadre des affaires. Nous devons par conséquent nous montrer innovants et attentifs aux spécificités de chacun de ces secteurs pour adapter les financements et les partenariats, avec le souci de privilégier toujours l’initiative privée». Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA insiste «sur le rôle que l’État doit jouer, de plus en plus, dans la réalisation de cette ambition, en créant davantage de conditions, par le développement des infrastructures de transport et énergétiques, par l’éducation et la formation».
Le premier ministre plaide pour «un Etat qui anticipe et encourage le développement des initiatives privées. En alliant stratégie de développement des exportations (mines, agro-industrie), substitution des importations (agriculture) et développement d’une industrie lourde (développement et production du gaz), notre pays adopte une démarche prudente basée sur la maximisation du potentiel positif de chacune d’elles, fort des marchés qu’elles servent, et des atouts du pays dans ces différents domaines. Enfin, je terminerai par la nécessité de rendre pérenne notre action de développement. Les efforts de développement d’aujourd’hui ne doivent pas se faire au détriment des générations futures. C’est en cela que notre développement industriel doit être durable».
MEZ
Economie
BGFIBank : qui succédera à Henri-Claude Oyima en août ?

Le 25 juin 2025, à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) convoquée au siège de BGFI Holding Corporation, le groupe bancaire BGFIBank a tourné une page majeure de son histoire. Après quarante années passées à la tête de l’institution, Henri-Claude OYIMA (HCO), désormais ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère depuis mai dernier, a officiellement quitté ses fonctions de PDG. Loin d’un simple passage de témoin, cette AGE a exposé des fractures profondes entre actionnaires, entre contestations du processus de vote, désaccords stratégiques et rivalités d’influence.
Une réforme de gouvernance inévitable mais conflictuelle
Première décision majeure : la scission du poste de PDG, désormais remplacé par une gouvernance duale – un président du conseil d’administration (PCA) et un directeur général (DG). Un changement dicté à la fois par la réglementation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), qui impose ce schéma aux sociétés cotées, et par le souhait de moderniser la gouvernance. Ce choix s’inscrit aussi dans le projet d’introduction en Bourse de 10 % du capital de BGFIBank, accompagné d’une augmentation de capital de 15,7 milliards de FCFA. Cette IPO, évoquée dès 2019 par Henri-Claude OYIMA, vise à inscrire le groupe dans la dynamique de la BVMAC, dont il est également président.
Un climat de tension et des contestations multiples
Malgré la validation formelle des trois résolutions soumises au vote (nouvelle gouvernance, augmentation de capital, IPO), les débats ont été houleux. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique (JA), plusieurs actionnaires ont contesté la légitimité d’Henri-Claude Oyima à présider la séance, au regard de ses nouvelles fonctions gouvernementales. D’autres ont exprimé leur opposition à la valorisation proposée de l’action (80 000 FCFA), jugée trop faible au regard des performances du groupe, mais paradoxalement trop élevée pour les petits investisseurs visés.
Le mécontentement a culminé sur le troisième point : la suppression du droit préférentiel de souscription pour les actionnaires historiques, et des irrégularités présumées dans le décompte des voix. Selon les opposants, la minorité de blocage avait été atteinte, invalidant en théorie la résolution sur l’IPO. Une procédure judiciaire n’est pas exclue.
Une succession ouverte et stratégique
En attendant le prochain conseil d’administration prévu en août, l’intérim opérationnel est assuré par Huguette OYINI, actuelle directrice générale adjointe. Toutefois, plusieurs autres profils circulent pour incarner la nouvelle gouvernance.
– Dimitri NDJEBI, DG de la filiale gabonaise, proche de Henri-Claude OYIMA, serait pressenti pour le poste de directeur général du groupe.
– Huguette OYINI pourrait devenir présidente du conseil d’administration, tandis que Rhinesse KATSOU, actuelle directrice financière, monterait au poste de DGA.
Mais d’autres profils émergent, et pourraient créer la surprise :
–Yann Franck KOUBDJE, conseiller financier du président OLIGUI NGUEMA, ancien directeur du Trésor public et ex-conseiller clientèle chez BGFI, récemment nommé administrateur pour le Gabon à la BEAC, figure parmi les favoris.
–Ismaël LIBIZANGOMO, directeur de BGFI Capital, diplômé en stratégie économique et financière, est également en lice. Il a piloté des dossiers structurants comme la restructuration de la dette intérieure gabonaise ou encore le rachat de Société Générale Congo. Le Comité de bonne gouvernance du groupe devrait trancher dans les prochains jours, avant la validation formelle du conseil d’administration.
Economie
Route Ntoum-Cocobeach: c’est 83km, financée à 100 milliards & livrée en 48 mois

Le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a présidé ce jour la cérémonie de signature d’une convention tripartite entre l’État gabonais, le Groupe EBOMAF et BGFI Bank. Cet accord marque le financement officiel des travaux de construction de la route Ntoum–Cocobeach, pour un montant global de 100 milliards de FCFA.

Le Groupe EBOMAF, acteur panafricain de référence dans le secteur des infrastructures, sera chargé de la réalisation des travaux. Cette enveloppe couvre également les prestations de contrôle et de supervision, gages du strict respect des normes techniques et de la qualité de l’ouvrage. D’une longueur de 83 kilomètres, cet axe stratégique vise à désenclaver la commune de Cocobeach, tout en valorisant son important potentiel touristique et économique. Les travaux, dont la durée est estimée à 48 mois, devraient être livrés en octobre 2026.
Cette signature s’inscrit dans la dynamique des grands projets routiers initiés par le Gouvernement, à l’image de l’axe Alembé–Mikouyi récemment financé. Elle traduit la volonté ferme du Président de la République de renforcer les partenariats solides et crédibles, au service du développement et de la modernisation du réseau routier national.
Economie
OLIGUI NGUEMA échange avec le Président du groupe Groupe Perenco

Le président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a reçu en audience ce 30 juin 2025, François PERRODO, Président du Groupe Perenco. Cette rencontre a permis de faire le point sur les activités du groupe au Gabon au cours de l’année écoulée, marquée par une intensification des opérations, notamment dans le domaine du forage.
À cet effet, Perenco s’est engagé à approfondir sa collaboration avec la Gabon Oil Company (GOC) en vue de garantir, à moyen et long termes, des ressources pérennes pour l’État gabonais.
Les échanges ont également porté sur le projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL), une initiative qui mobilisera d’importantes ressources humaines et financières. Le Président de la République s’est réjoui de cette ambition et a encouragé une approche intégrée, impliquant pleinement l’État gabonais.
En outre, le Chef de l’État a invité les responsables du groupe à inscrire cette initiative dans une vision industrielle nationale, tout en valorisant l’ensemble du potentiel gazier du Gabon, au-delà des ressources actuellement exploitées par Perenco.