Société/Environnement
Gabon /Enlèvements d’enfants présumés: entre fakenews et suspicion

La toile et la presse locale pullulent ces derniers temps de présumés cas d’enlèvements d’enfants. Des informations souvent relayées au mépris des règles d’éthique et de déontologie journalistique ; l’émotion prenant, presque à chaque fois, le pas sur la raison. Au risque d’entraîner une escalade de violences, du fait de la justice populaire prisée au détriment de la justice légale.
À la suite du ministre de la Communication, Pascal HOUANGNI AMBOUROUÉ qui est récemment monté au créneau pour fustiger cet état de fait, nos confrères de “La République” se sont enquis d’enquêter sur le sujet. Se rapprochant notamment de différentes autorités compétentes, ils ont ainsi appris qu’il y aurait beaucoup d’inexactitude dans la plupart des faits à ce jour présentés.
Ces derniers jours, des rumeurs enflent sur la toile faisant état de présumés «enlèvements et crimes de sang» au Gabon. Nos équipes se sont rapprochées des autorités judiciaires pour en savoir plus. Exemple du cas d’Awendjé, où, apprend-on, l’individu qui y a été interpellé par la clameur publique et mis à la disposition du commissariat de police de Sogatol pour suspicion d’enlèvements, présenterait des troubles mentaux. Information que les policiers attendraient de vérifier auprès de la famille par confrontation du dossier médical de l’intéressé actuellement gardé à vue.
Le cas de Mouila serait une méprise des jeunes de la localité qui, alertés par les cris d’un groupe d’enfants dont un âgé de 8 ans qui traversait les plantations -d’Olam-, auraient pris des employés de la société Olam pour des kidnappeurs. En fait d’armes retrouvées sur les agents d’Olam, il s’agirait plutôt d’outils de travail. La police judiciaire serait sur le coup de cette affaire du reste suivie de près par le procureur du parquet local.
À Moanda, la réalité des faits aurait aussi été tronquée. Selon les premiers éléments d’enquête, apprend-on, il s’agirait plutôt d’un crime passionnel que d’assassinat à des fins fétichistes, comme annoncé à chaud. Le présumé coupable de cette monstruosité serait aux mains de la justice qui devrait rapidement statuer sur son cas.
En somme, dans cette affaire, il semblerait plus s’agir de faits rapportés sur la base de l’émotion. Aucune vérification d’usage. La présentation maladroite des faits pouvant donner libre à des interprétations erronées de l’opinion. Et, au demeurant, empêcher la justice de faire son travail comme elle le devrait. Pis, permettre à de vrais coupables présumés de s’extirper des mains de la justice.
MEZ
Société/Environnement
Cocobeach: OLIGUI NGUEMA visite les chantiers

Le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, s’est rendu ce, 1er Juin 2025, à Cocobeach, chef-lieu du département de la Noya, dans le cadre d’une visite de terrain consacrée au suivi de l’état d’avancement de plusieurs projets en cours de réalisation. Cette visite de terrain, à laquelle prenaient part plusieurs membres du Gouvernement, témoigne de la détermination du Chef de l’État à impulser un développement harmonieux et équitable sur l’ensemble du territoire national.
Au programme de ce déplacement, l’on note l’inspection des principaux chantiers en cours, parmi lesquels les travaux de réhabilitation des voiries urbaines, la construction du futur État-major de la Marine nationale de Cocobeach, la mise en service récente de la station-service, ainsi que le Centre d’Appui à la Pêche Artisanale de Cocobeach (CAPAC), infrastructure halieutique dont les travaux de réhabilitation sont achevés. En outre, la station-service, attendue depuis près de cinquante ans, constitue un tournant majeur pour les habitants.
En effet, elle met fin aux pénuries de carburant en facilitant l’approvisionnement, tout en dynamisant l’activité économique locale. Celle-ci est opérationnelle depuis le 12 mai 2025, avec des prix homologués. Cette réalisation concrétise ainsi les engagements pris par le Président de la République lors de sa visite en février dernier.
Notons que les travaux de réhabilitation des voiries urbaines, qui contribuent au désenclavement de la ville et à l’amélioration des conditions de vie des populations, comprennent notamment la construction de 13 ponts, la pose de 3 000 mètres de canalisations, ainsi que l’aménagement de plusieurs aires de stationnement.
Le Président de la République a également effectué la visite du chantier de la boulangerie municipale de Cocobeach, un projet à fort impact social, qui comprendra, outre son pôle de production alimentaire, un espace vert ainsi qu’une aire de jeux pour enfants. À l’unisson, les populations ont exprimé leur satisfaction quant au rythme soutenu de l’avancée des travaux, qu’elles perçoivent comme un véritable soulagement et une preuve tangible de la transformation de leur localité.
Justice
Franceville : La Cour d’appel libère un détenu, sa peine déjà couverte par sa détention

La Cour d’appel judiciaire de Franceville a débuté, ce lundi dernier, les débats de la première audience, de la session criminelle ordinaire des mineurs de l’année judiciaire 2024-2025. À cet effet, cette instance juridique a tranché sur l’affaire opposant le Ministère public à V.D.M.N, un Gabonais de 19 ans, élève en classe de 6e au lycée Rigobert-Landji de Moanda, présumé coupable de tentative de vol qualifié.
En effet, Condamné par le tribunal de première instance de Franceville pour tentative de vol qualifié, le malfrat devrait retrouver sa liberté ce vendredi 30 Mai 2025. Les faits remontent à l’an 2023, à Moanda, le chef-lieu du département de la Lebombi-Leyou. V.D.M.N entre au domicile d’une compatriote au non de dame S.T, qu’il passe au peigne fin histoire de dérober tout article de valeur.
C’est dans la chambre de la fille de cette dernière que le jeune homme a réussi à s’emparer d’une maigre somme de 3 000 FCFA, qu’il remet ensuite en place en étant pris de remords. En sortant de la maison, le récidiviste armé d’un petit couteau, tombe nez à nez avec dame S.T avec laquelle il engage une lutte. Par la suite, la dame a pris le dessus sur le malfrat, d’où ce dernier a décidé de se cacher dans le plafond.
Le bruit ressortissant de cette lutte a attiré l’attention des voisins, qui se sont mobilisés pour appréhender le jeune homme, et qu’ils ont directement conduit au Commissariat central de Maonda. Dans ses déclarations, V. D. M. N a fait savoir qu’il voulait juste se faire un peu d’argent de poche. Dans ses réquisitions, le procureur général Belline Ongouori Lekogo a relevé, « qu’il n’est point ici encore besoin de le démontrer, la tentative de vol est bel et bien constituée ». Propos recueillis au micro de nos confrères de l’Union.
Reconnaissant des faits, l’accusé a demandé pardon à la famille pour le tort causé. La Cour a déclaré V.D.M.N coupable de tentative de vol qualifié. Elle l’a condamné à 2 ans, 3 mois et 5 jours de prison et à 300 mille francs d’amende. Vu que cette peine couvre sa période de détention préventive, il sera donc libéré ce vendredi 30 Mai 2025.
Société/Environnement
Gabon: la SEEG traînée en justice par les habitants de derrière la prison ?

Situé dans le 1er arrondissement de Libreville, les résidents du quartier derrière la prison ont décidé de traîner la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) devant la justice. Les raisons qui expliquent cette décision se résument sur le fait qu’ils ont passé 6 jours sans eau potable, mais également privés de courant depuis le 23 Mai 2025.
En effet, ne pouvant plus supporter cette situation, ces derniers ont constitué un collectif pour poursuivre cette entité nationale en justice. Par la suite, ledit collectif a engagé un huissier de justice qui sillonne le quartier depuis trois jours, en vue de constater la rareté d’eau potable, dans cette partie de la capitale, ce qui servira de preuve palpable, afin de venir appuyer l’objet de cette poursuite judiciaire, « C’est une fois en possession du rapport de l’huissier qu’une plainte sera déposée contre la SEEG, qui soumet régulièrement la population de cette partie de la capitale au stress hydrique », a confié un habitant dudit quartier qui a requis l’anonymat au micro de nos confrères de l’union.
Tout en redoutant l’arrivée de la saison sèche, car celle des pluies leur permettait quand même d’atténuer cette pénurie d’eau, ce collectif s’est levé afin que la justice puisse trancher sur cette souffrance récurrente, infligée par cette société nationale de production et de distribution d’électricité et d’eau potable.