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Politique

CEEAC : les textes de la réforme adoptés à Libreville

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En conclave depuis le mercredi 19 juin 2019 à Libreville, les ministres des Affaires étrangères et les experts du comité de pilotage de la réforme institutionnelle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont procédé à l’adoption des textes fondateurs de ladite réforme. La proposition de calendrier de mise en œuvre de cette réforme sera transmise au chef de l’Etat gabonais, par le ministre des Affaires étrangères gabonais, Alain Claude BILLIE-BY-NZE.

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Concernant les dossiers étudiés, les membres du bureau de la réunion ministérielle du comité de pilotage ont examiné et validé le projet de texte révisant le texte instituant la CEEAC. Désormais validé, le projet de texte modifie essentiellement le secrétariat général de l’institution régionale. Devenant ainsi une commission composée de sept commissaires, y compris le président et son vice-président.

Devant le caractère élevé de la réforme, les participants ont dans leur ensemble adopté un plan d’action suivi du calendrier de sa mise en œuvre. Cette étape sera suivie par l’approbation des chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté lors d’une conférence extraordinaire prochaine. Les ministres ont également résolu de reporter, à une cession ultérieure, l’examen des projets de texte, sur le cadre organique des statuts du personnel, le règlement financier et le protocole du Copax.

Clôturant la réunion du comité de pilotage de ladite réforme, le ministre gabonais des Affaires étrangères, visiblement satisfait, a déclaré « Nous venons de poser un acte de portée historique indéniable, qui constitue un pas décisif vers la réforme de notre communauté tant souhaitée et si vivement attendue».

Aussi, comme le rapporte “l’Agence Gabonaise de Presse”, BILLIE-BY-NZE a été mandaté par ses pairs, afin de présenter les concluions du conclave au chef de l’Etat gabonais, Ali BONGO ONDIMBA, par ailleurs président en exercice de la CEEAC. Porteur de cette réforme, c’est à ce dernier que revient la mission de convoquer la conférence extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernements de l’institution, pour examen desdites conclusions.

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Gabon: le 1er Conseil des ministres de l’année 2025 convoqué un dimanche

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Deux semaines après le dernier, le Président de la Transition (PRT), Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a convoqué ce dimanche 05 janvier 2025 son premier Conseil des ministres de l’année. Après un long  périple marqué par plusieurs étapes , l’Ogooué-Ivindo, le Woleu-ntem pour terminer dans le Haut-Ogooué, ce 04 janvier, où il a tantôt communié avec les populations, tantôt inspecté des chantiers en cours quelle pourrait être la raison de cette réunion un dimanche ? Dimanche jour de repos, jour du seigneur mais pas de répis pour OLIGUI NGUEMA. Ce dernier, avec une actualité sociale et politique brûlante a certainement de bonnes raisons de convoquer en urgence un tel conclave le premier du genre depuis l’arrivée de la Transition qui se tiendra un après-midi.

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Politique

2025 année de l’émergence au Gabon, où en est-on malgré l’éviction de l’émergent en Chef ?

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La fièvre de l’émergence a gagné peu à peu l’Afrique subsaharienne dès le début des années 2000. Le terme employé pour définir ce qui serait la nouvelle trajectoire ces pays a remplacé le mot développement qui fait désormais complètement  « has been ». Disons que si au XXe siècle, l’Afrique subsaharienne était censée se développer, au XXIe siècle, elle a le devoir d’émerger. A cette époque, sur 54 pays africains, 37 ont lancé un plan visant à devenir un émergent à moyen terme. Le Gabon n’étant pas en reste s’est lui aussi doté, en 2009, d’un « Plan Stratégique Gabon Émergent » (PSGE) 2025. Ce dernier, proposé par le Président Ali BONGO ONDIMBA, visait à diversifier l’économie gabonaise et à promouvoir des secteurs clés tels que l’industrie, les services et l’économie verte.

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L’émergence signifie que des mutations socio-économiques profondes sont à l’œuvre. L’urbanisation est rapide et change les modes de vie. Une classe moyenne fait son apparition. Loin d’un révisionnisme fortuit, 16 ans après, nonobstant le passage du PSGE, au Plan d’accélération de la transformation (PAT), pour le Plan national de développement pour la transition (PNDT), paraît-il désuet aujourd’hui d’en parler ? Concernant toujours le PSGE, peut-on dire que l’objectif a été à minima atteint ? Si l’on s’en tient au fait, bien-sûr, que le putsch d’août 2023, qui a mis fin au magistère d’Ali BONGO ONDIMBA, a porté un coup de frein cette marche vers l’émergence dont la date butoire était fixée à l’an 2025.

Dans un prochain numéro, point par point, nous ferons un bilan de cet ambitieux projet qui a alimenté moult conversations, créé des courants politique. Si avec la transition nous avons une vague idée de là où nous allons, il serait tout aussi judicieux de regarder d’où l’on vient afin de ne pas répéter les mêmes erreurs.

 

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“Gabon pays riche peuple pauvre”: vers une redistribution équitable des richesses nationales? OLIGUI NGUEMA s’y engage

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Un «Chef ce n’est pas un chiffon», a-t-on coutume de le dire. Le Président de la Transition (PRT), Chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, comme la tradition le veut, a délivré son discours à la Nation, ce 31 décembre 2024. A cette occasion le PRT a délivré un message qui a capté la modeste attention de notre rédaction : «la répartition équitable des richesses nationales ». Tout en sachant que selon une enquête récente de la Banque africaine de développement (BAD) 39,2 % du peuple gabonais vit sous le seuil de pauvreté (soit plus de 900 000 personnes). Car vivants avec moins de 600 francs par jour.

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Si ce petit État pétrolier a toujours su compter sur ses réserves pétrolières pour renflouer ses caisses, les différents régimes, celui du père BONGO ONDIMBA et son fils, n’ont jamais su partager la manne pétrolière avec le plus grand nombre. De quoi alimenter la frustration sociale. Au point de créer un slogan bien connu pour désigner cet État, «Gabon, pays riche, peuple pauvre ». Le scénario craint s’est finalement concrétisé avec l’arrivée des militaires le 30 août 2023. Dénonçant, «une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos».

En effet, avec un PIB par habitant de 8 600 dollars le Gabon est le quatrième producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne, le pays possède de nombreuses ressources minières comme de l’or, de l’uranium, du fer. Son territoire est composé à plus de 90% par des forêts. Toutefois, ⅓ de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage est très élevé, 30 %, avec notamment une jeunesse qui peine à trouver un emploi dans le pays, et cherche desormais des perspectives à l’étranger.

Selon certains observateurs à l’instar d’Alain KARSENTY, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), le paradoxe est flagrant. Selon lui, le Gabon «est un pays qui a beaucoup de ressources minières, pétrolières, forestières, qui a une certaine croissance, mais qui semble avoir un certain nombre de difficultés d’ordre macroéconomique interne pour financer un certain nombre d’engagements sociaux pour la population», a-t-il . 

L’engagement est pris et le général Président s’y engage personnellement. L’année 2025, qui est également celle de la fin de la Transition, est le top départ d’un combat de longue haleine qui s’annonce d’ores et déjà ardu..

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