Comme il était courant d’entendre chez l’ancien premier flic de France, Georges Clémenceau, « la présence des ennemis dans la vie d’un homme, ou en politique est signe d’une action menée à bien». Le raisonnement est le même chez l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, qui lui estime que, « dans l’accomplissement d’un grand destin politique, la haine et les coups bas sont monnaie courante». Il faut donc s’y attendre et Brice Laccruche Alihanga (Bla), d’après certains de ses proches, à le «cuir épais». Il s’y est préparé. Sa reconduction au poste de DCPR, nonobstant les complots ourdis contre lui, témoigne d’une compétence et d’un pragmatisme avéré. L’homme dérange, car il fait bouger les lignes.
En effet, depuis son arrivée au dit poste, en août 2017, et bien avant se souvient-on, cet allocentriste, qui par ailleurs, se positionne désormais comme le chantre du renouvellement de la classe politique compte à son actif plusieurs réalisations de premier plan. Parmi les plus emblématiques, on compte, l’initiation des audits au sein des Agences publiques, le règlement de 70% de la dette de l’Etat gabonais envers la Société d’eau et d’énergie du Gabon
(SEEG). Dans le cadre de la baisse du train de vie de l’Etat, le dircab d’Ali Bongo, a œuvré pour une suspension de l’achat des véhicules administratifs et une réduction des coûts des voyages présidentiels avec une baisse significative des effectifs. On lui prête également la résolution du conflit qui opposait l’État gabonais, Bolloré et Olam.
Loin de relever sa côte de popularité auprès de ses pairs, sa rigueur et son obsession pour les objectifs réalisés ont éveillé l’acrimonie autour de lui. Et, c’est l’absence d’Ali Bongo suite à un accident vasculaire cérébral, survenu le 24 octobre à Riyad, en marge de la 2e édition du forum sur l’investissement, qui a révélé au grand jour l’existence d’une guerre de clans, dans la course à une éventuelle succession. Celle-ci visait l’éviction, de BLA de ses fonctions qu’il assure pourtant d’une main de maître.
Ainsi, de l’opposition aussi bien que de la majorité, et bons nombres de flagorneurs à la solde des prévaricateurs, des flèches emplies de haine fusent contre celui qui a entamé une chasse aux sorcières, contre des pratiques déviationnistes, devenues traditionnelles au sommet de l’état, au cours des 40 dernières années. Avec la formation d’un nouveau gouvernement et le retour imminent du chef de l’État qui a entamé sa convalescence au Maroc, l’année 2019 s’ouvre sur de nouveaux challenges pour Brice laccruche Alihanga, notamment avec l’exécution des réformes du système éducatif gabonais et la problématique de l’emploi que le chef de l’État souhaite mettre au cœur des priorités au cours de cette année.