Economie
Airtel Africa plc: résultats du semestre clos le 31 mars 2024

Une performance solide avec une forte dynamique sous-jacente, malgré un environnement macro-économique instable
Points clés opérationnels
Le nombre total de clients a augmenté de 9,0 % pour atteindre 152,7 millions. Nous continuons à réduire la fracture numérique avec une augmentation de 17,8 % du nombre d’abonnés aux services de données, qui passe à 64,4 millions, et une augmentation de 20,8 % de la consommation de données par client.
La croissance de 20,7 % du nombre d’abonnés aux services d’argent mobile témoigne de nos investissements continus dans la distribution pour favoriser l’inclusion financière sur nos marchés. Augmentation du montant des transactions de 38,2 % à taux de change constant, avec un montant de transactions annuel de plus de 112 milliards de dollars en monnaie de présentation. L’augmentation des transactions à travers l’écosystème témoigne de l’amélioration de la gamme d’offres et d’une plus grande adoption par les clients, ce qui a permis une croissance du revenu moyen par utilisateur de 8,6 % à taux de change constant.
Poursuite des investissements dans le réseau afin d’améliorer l’expérience client et d’augmenter la couverture 4G. 95 % de nos sites sont désormais opérationnels en 4G, permettant une augmentation de 42,3 % du nombre de clients 4G au cours de l’année.
Résultats financiers
Le chiffre d’affaires à taux de change constant a augmenté de 20,9 % avec une accélération de la croissance à 23,1 % au quatrième trimestre 24. La croissance du chiffre d’affaires à taux de change constant du Nigeria s’est accélérée pour atteindre 34,2% au quatrième trimestre 24, et ce malgré un contexte difficile. Le chiffre d’affaires en monnaie de présentation a baissé de 5,3% pour atteindre 4 979 millions de dollars, ce qui montre les effets de la dévaluation monétaire, en particulier au Nigéria.
Dans l’ensemble du groupe, le chiffre d’affaires des services de téléphonie mobile a augmenté de 19,4 % à taux de change constant, grâce à une croissance de 11,9 % du chiffre d’affaires des services de téléphonie et de 29,2 % du chiffre d’affaires des services de données. Le chiffre d’affaires des services d’argent mobile a augmenté de 32,8 % à taux de change constant, l’Afrique de l’Est continuant d’enregistrer d’excellents résultats.
Les marges d’EBITDA sont restées stables, à 48,8 %, malgré les fluctuations monétaires défavorables et la pression inflationniste sur notre prix de base. L’EBITDA à taux de change constant a augmenté de 21,3 %, tandis que l’EBITDA en monnaie de présentation a baissé de 5,7 % pour atteindre 2 428 millions de dollars. Les marges d’EBITDA de 46,5 % au quatrième trimestre 24 ont été affectées par la baisse de la contribution du Nigeria suite à la dévaluation du naira au quatrième trimestre 24 et par l’augmentation des coûts de l’énergie sur un certain nombre de marchés.
Les pertes après impôts se sont élevées à 89 millions de dollars, en raison principalement des fluctuations importantes des taux de change, qui ont entraîné une perte nette d’impôts exceptionnelle de 549 millions de dollars suite à la dévaluation du naira nigérian en juin 2023 et au quatrième trimestre 24, et à la dévaluation du kwacha malawien en novembre 2023.
BPA de base négatif (4,4 cents) contre 17,7 cents l’année dernière. Le BPA avant éléments exceptionnels s’élevait à 10,1 cents, soit une baisse de 25,9 %. Le BPA avant éléments exceptionnels et le BPA de base ont été, l’un et l’autre, principalement affectés par des pertes importantes liées aux produits dérivés et aux taux de change au cours de l’année. Le BPA avant éléments exceptionnels et pertes de change et sur produits dérivés était de 18,3 cents, contre 20,5 cents au cours de la période précédente.
Allocation de capital
Les dépenses d’investissement sont restées globalement stables à 737 millions de dollars et ont été inférieures à nos prévisions, en raison principalement d’un report des investissements dans les centres de données. Nous avons en outre investi 152 millions de dollars dans le renouvellement de licences et l’acquisition de fréquences, dont 127 millions de dollars pour le renouvellement de la licence 3G au Nigéria.
Le ratio d’endettement de 1,4x au 31 mars 2024 est resté stable par rapport à l’année précédente. Nous disposons d’environ 680 millions de dollars de liquidités au sein de la Holding, qui seront utilisés pour rembourser intégralement la dette restante de 550 millions de dollars qui arrive à échéance en mai 2024.
Le Conseil d’administration a approuvé un programme de rachat d’actions d’un montant maximum de 100 millions de dollars sur une période pouvant aller jusqu’à 12 mois. Nous avons annoncé le 1er mars 2024 le début de la première phase de ce rachat pour un montant maximum de 50 millions de dollars. Au cours du mois de mars 2024, l’entreprise a acheté 7,4 millions d’actions pour un montant total de 9 millions de dollars.
Le Conseil d’administration a recommandé un dividende final de 3,57 cents par action, ce qui porte le dividende total pour l’exercice 24 à 5,95 cents par action.
Stratégie en matière de durabilité
Notre partenariat historique de 57 millions de dollars sur cinq ans avec l’UNICEF a été lancé sur 13 marchés, offrant un accès gratuit à des ressources éducatives, pour transformer la vie de plus d’un million d’enfants grâce à l’apprentissage numérique d’ici à 2027.
Partenariat avec le Gouvernement du Rwanda pour lancer l’initiative ConnectRwanda 2.0 qui vise à fournir à plus d’un million de personnes des smartphones à des prix abordables pour réduire la fracture numérique.
Olusegun OGUNSANYA, Directeur général, à propos de ce bilan des opérations :
“La mise en œuvre cohérente de notre stratégie « Gagnant-gagnant » a favorisé l’accélération de la croissance du chiffre d’affaires à taux de change constant au cours des derniers trimestres, ce qui a permis de réduire les effets des fluctuations monétaires défavorables auxquelles la plupart de nos marchés ont été confrontés. Cette solide performance en termes de chiffre d’affaires témoigne non seulement des opportunités inhérentes à nos marchés, mais aussi de la résilience de nos offres bon marché malgré les contraintes liées à l’inflation subies par un grand nombre de nos clients.
Favoriser cette croissance a été, et restera, un élément fondamental de nos performances. Les investissements réalisés dans notre réseau de distribution pour stimuler la croissance et la technologie nécessaire pour soutenir cette croissance ont été déterminants. En outre, notre approche rigoureuse en matière d’atténuation des risques de notre bilan et nos priorités en matière d’allocation de capital ont sensiblement réduit les risques que la dévaluation monétaire faisait peser sur nos activités. Parmi nos principales initiatives, citons la réduction de la dette en dollars américains au sein de toute l’activité et l’accumulation de liquidités au niveau de la Holding afin de rembourser l’intégralité de la dette en cours. Nous continuerons à nous efforcer de réduire notre exposition à la volatilité des devises. Au début du mois de mars, nous avons lancé notre premier programme de rachat, ce qui témoigne de la solidité de notre situation financière.
Les opportunités de croissance qui existent sur nos marchés sont toujours aussi attrayantes, et nous sommes bien placés pour y répondre. Nous continuerons à nous concentrer à l’amélioration des marges par rapport aux derniers résultats obtenus à mesure que nous avançons dans l’année.
Je tiens à remercier tout particulièrement nos clients, nos partenaires, les gouvernements et les régulateurs pour leur soutien, ainsi que nos employés pour leur contribution constante à l’entreprise. Notre objectif visant à transformer des vies dans toute l’Afrique continuera à être notre plus grande priorité.
Economie
BGFIBank : qui succédera à Henri-Claude Oyima en août ?

Le 25 juin 2025, à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) convoquée au siège de BGFI Holding Corporation, le groupe bancaire BGFIBank a tourné une page majeure de son histoire. Après quarante années passées à la tête de l’institution, Henri-Claude OYIMA (HCO), désormais ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère depuis mai dernier, a officiellement quitté ses fonctions de PDG. Loin d’un simple passage de témoin, cette AGE a exposé des fractures profondes entre actionnaires, entre contestations du processus de vote, désaccords stratégiques et rivalités d’influence.
Une réforme de gouvernance inévitable mais conflictuelle
Première décision majeure : la scission du poste de PDG, désormais remplacé par une gouvernance duale – un président du conseil d’administration (PCA) et un directeur général (DG). Un changement dicté à la fois par la réglementation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), qui impose ce schéma aux sociétés cotées, et par le souhait de moderniser la gouvernance. Ce choix s’inscrit aussi dans le projet d’introduction en Bourse de 10 % du capital de BGFIBank, accompagné d’une augmentation de capital de 15,7 milliards de FCFA. Cette IPO, évoquée dès 2019 par Henri-Claude OYIMA, vise à inscrire le groupe dans la dynamique de la BVMAC, dont il est également président.
Un climat de tension et des contestations multiples
Malgré la validation formelle des trois résolutions soumises au vote (nouvelle gouvernance, augmentation de capital, IPO), les débats ont été houleux. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique (JA), plusieurs actionnaires ont contesté la légitimité d’Henri-Claude Oyima à présider la séance, au regard de ses nouvelles fonctions gouvernementales. D’autres ont exprimé leur opposition à la valorisation proposée de l’action (80 000 FCFA), jugée trop faible au regard des performances du groupe, mais paradoxalement trop élevée pour les petits investisseurs visés.
Le mécontentement a culminé sur le troisième point : la suppression du droit préférentiel de souscription pour les actionnaires historiques, et des irrégularités présumées dans le décompte des voix. Selon les opposants, la minorité de blocage avait été atteinte, invalidant en théorie la résolution sur l’IPO. Une procédure judiciaire n’est pas exclue.
Une succession ouverte et stratégique
En attendant le prochain conseil d’administration prévu en août, l’intérim opérationnel est assuré par Huguette OYINI, actuelle directrice générale adjointe. Toutefois, plusieurs autres profils circulent pour incarner la nouvelle gouvernance.
– Dimitri NDJEBI, DG de la filiale gabonaise, proche de Henri-Claude OYIMA, serait pressenti pour le poste de directeur général du groupe.
– Huguette OYINI pourrait devenir présidente du conseil d’administration, tandis que Rhinesse KATSOU, actuelle directrice financière, monterait au poste de DGA.
Mais d’autres profils émergent, et pourraient créer la surprise :
–Yann Franck KOUBDJE, conseiller financier du président OLIGUI NGUEMA, ancien directeur du Trésor public et ex-conseiller clientèle chez BGFI, récemment nommé administrateur pour le Gabon à la BEAC, figure parmi les favoris.
–Ismaël LIBIZANGOMO, directeur de BGFI Capital, diplômé en stratégie économique et financière, est également en lice. Il a piloté des dossiers structurants comme la restructuration de la dette intérieure gabonaise ou encore le rachat de Société Générale Congo. Le Comité de bonne gouvernance du groupe devrait trancher dans les prochains jours, avant la validation formelle du conseil d’administration.
Economie
Route Ntoum-Cocobeach: c’est 83km, financée à 100 milliards & livrée en 48 mois

Le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a présidé ce jour la cérémonie de signature d’une convention tripartite entre l’État gabonais, le Groupe EBOMAF et BGFI Bank. Cet accord marque le financement officiel des travaux de construction de la route Ntoum–Cocobeach, pour un montant global de 100 milliards de FCFA.

Le Groupe EBOMAF, acteur panafricain de référence dans le secteur des infrastructures, sera chargé de la réalisation des travaux. Cette enveloppe couvre également les prestations de contrôle et de supervision, gages du strict respect des normes techniques et de la qualité de l’ouvrage. D’une longueur de 83 kilomètres, cet axe stratégique vise à désenclaver la commune de Cocobeach, tout en valorisant son important potentiel touristique et économique. Les travaux, dont la durée est estimée à 48 mois, devraient être livrés en octobre 2026.
Cette signature s’inscrit dans la dynamique des grands projets routiers initiés par le Gouvernement, à l’image de l’axe Alembé–Mikouyi récemment financé. Elle traduit la volonté ferme du Président de la République de renforcer les partenariats solides et crédibles, au service du développement et de la modernisation du réseau routier national.
Economie
OLIGUI NGUEMA échange avec le Président du groupe Groupe Perenco

Le président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a reçu en audience ce 30 juin 2025, François PERRODO, Président du Groupe Perenco. Cette rencontre a permis de faire le point sur les activités du groupe au Gabon au cours de l’année écoulée, marquée par une intensification des opérations, notamment dans le domaine du forage.
À cet effet, Perenco s’est engagé à approfondir sa collaboration avec la Gabon Oil Company (GOC) en vue de garantir, à moyen et long termes, des ressources pérennes pour l’État gabonais.
Les échanges ont également porté sur le projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL), une initiative qui mobilisera d’importantes ressources humaines et financières. Le Président de la République s’est réjoui de cette ambition et a encouragé une approche intégrée, impliquant pleinement l’État gabonais.
En outre, le Chef de l’État a invité les responsables du groupe à inscrire cette initiative dans une vision industrielle nationale, tout en valorisant l’ensemble du potentiel gazier du Gabon, au-delà des ressources actuellement exploitées par Perenco.