Politique
Gabon: Paulette MISSAMBO, présidente … du Sénat!
Par décret du Président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), Président de transition Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA en date du lundi 11 septembre 2023, Paulette MISSAMBO, ci-devant Présidente de l’Union nationale (UN), a été nommée présidente du Senat.
Paulette MISSAMBO , est née le 20 septembre 1954 à Lastoursville dans la province de l’Ogooué-Lolo. Plusieurs fois ministre sous Omar BONGO ONDIMBA, elle est d’ethnie Ndumu, une ethnie proche des Nzebi et des Teke. Paulette MISSAMBO commence ses études supérieures dans la section chimie-biologie-géologie de l’université nationale du Gabon, mais change de discipline ensuite et part en France en 1972 pour poursuivre ses études en linguistique à l’université Lille-III. Elle y obtient un diplôme d’études approfondies (DÉA).
Paulette MISSAMBO intègre alors le corps enseignant de l’université Omar-BONGO de Libreville dans le département de Lettres. Elle est ensuite nommée proviseur de plusieurs lycées du pays, à Port-Gentil et à Libreville.
Paulette MISSAMBO commence sa carrière politique en 1990 avec l’introduction du multipartisme suite à la Conférence nationale. Elle est rapporteure lors de la Conférence nationale. Dès cette date, elle rejoint le PDG est enchaine les postes ministériels : ministre de la Fonction publique de 1990 à 1991, ministre de l’Éducation nationale de 1991 à 1999, ministre de la Jeunesse, des Sports et des Affaires féminines de 1994 à 1999 (en parallèle avec sa fonction de ministre de l’Éducation nationale), ministre de l’Emploi de 1999 à 2004 et enfin, ministre de la Santé de 2004 à 2009.
Dans le même temps, elle est élue à plusieurs reprises (1990, 1996, 2001, 2006) députée dans sa province natale de l’Ogooué-Lolo dont elle devient une figure politique majeure. En 2008, Missambo est candidate à la présidence du PDG mais n’est pas élue. Elle est toutefois vice-présidente du parti. En 2009, Paulette MISSAMBO démissionne du Parti démocratique gabonais (PDG), le parti dominant la scène politique gabonaise depuis l’indépendance.
Elle proteste ainsi contre l’élection présidentielle de 2009, considérée comme truquée au profit du candidat du PDG Ali BONGO. Elle proteste aussi contre le choix « héréditaire » d’Ali BONGO, fils du président Omar BONGO ONDIMBA pour prendre la présidence du pays. Elle participe à la fondation de l’Union nationale, un parti d’opposition, avec André MBA OBAME. Après son départ du PDG, elle n’est plus élue dans l’Ogooué-Lolo. Paulette MISSAMBO est mariée à Casimir OYE MBA (1942-2021), Premier ministre et deux fois candidat à l’élection présidentielle.
Lors de l’élection présidentielle de 2016, elle soutient la candidature de Jean PING, dont elle est la directrice adjointe de campagne, face à Ali BONGO. Ce dernier est réélu dans une élection largement considérée comme frauduleuse. En 2021, elle est élue présidente de l’Union nationale face à Paul-Marie GONDJOUT, devenant la première femme gabonaise à diriger un parti politique. Elle succède à Zacharie MYBOTO.
En mai 2023, Paulette MISSAMBO est investie candidate de l’Union nationale pour l’élection présidentielle de 2023. Toutefois, le collectif « Alternance 2023 », qui regroupe les principaux partis d’opposition, choisit de désigner un candidat unique, Albert ONDO OSSA, qui devient le principal candidat de l’opposition face à Ali BONGO. Paulette MISSAMBO retire alors sa candidature.
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Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».
Politique
Nostradamus ONDO OSSA prédit à OLIGUI NGUEMA une fin similaire à celle d’Ali BONGO
Prophète des temps modernes, visionnaire, sage ou oiseau de mauvaise augure, Albert ONDO OSSA (A20), candidat à l’élection de 2023 sait marquer les esprits par ses déclarations et ses prédictions. C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 14 novembre 2024, que le professeur agrégé d’économie s’est prononcé sur l’élection référendaire prévue pour le 16 novembre de l’année en cours. Liant de fait le parti politique déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le natif de Minvoul a appellé à un vote massif en faveur du « Non ». Tout en formulant une prémonition à l’endroit du tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO).
Si le projet de Constitution soumis aux gabonais passait, seulement par son article 43, qui stipule que «pour être éligible à la Présidence de le République : il faut être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus», le professeur, 71 ans l’année prochaine serait purement et simplement disqualifié. Celui qui revendique toujours «son fauteuil de Président élu », a-t-il choisi la force pour s’installer au palais Rénovation ? Coutumier du fait, en 2023, à quelques jours de l’élection présidentielle, il a anticipé l’arrivée d’un coup d’Etat avant de le qualifier de « Révolution de Palais ».
« J’ai effectué une campagne en 7 jours pour évincer Ali BONGO. En cela, Ali BONGO après 14 ans de pouvoir était plus puissant qu’OLIGUI NGUEMA. Si je n’ai pas crains Ali BONGO, je ne peux pas craindre OLIGUI NGUEMA », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, «si le « Oui » passe c’est qu’OLIGUI NGUEMA a triché. Moi je ne ferai rien. J’ai dit aux gabonais ce qu’ils avaient à faire exactement ce que je leur ai dit à propos d’Ali BONGO. Si Ali BONGO se déclare vainqueur, vous restez tranquillement assis. Il s’est passé 15 minutes entre le moment où il s’est déclaré vainqueur et le moment où il a été déchu. Ca sera la même chose pour OLIGUI NGUEMA ».
Des propos qui pourraient glacer le sang quand on est épris de paix sociale et de stabilité. Adoubé et aimé par les gabonais, OLIGUI NGUEMA pourrait-il être rapidement déchu par ce peuple qui le porte en triomphe depuis plus d’un an ? Toutefois, loin d’un simple fantasme, «un homme averti en vaux deux». En effet, ONDO OSSA n’est plus le seul à s’approprier cette vision complotiste et extrémiste. A la télévision gabonaise, durant les débats télévisés et sur plusieurs forums de discussion, au nom du sacro saint principe de la démocratie qu’est la liberté de s’exprimer, plusieurs gabonais font état du même constat bien loin d’une simple querelle liée à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Vindicatifs ou clairvoyants il n’en demeure pas moins que l’écoute de l’autre et le dialogue sont les seules voies pour garantir la paix et la stabilité de notre pays pour un développement durable.
Sur ce point, on ne peut reprocher au Général OLIGUI NGUEMA de ne pas être à l’écoute de ses compatriotes. L’histoire retiendra au moins que quelques jours après ledit putsch, le président de la transition, en septembre 2023, s’est rendu au domicile du candidat de la plate-forme Alternance 2023, qui était nul autre qu’Albert ONDO OSSA. 3 mois plus tard, au cours d’un séjour dans le Woleu-Ntem, dans un stade rempli de monde, en tribune officielle, A2O a été aperçu en présence du PRT. On pourrait donc légitiment se poser la question de savoir quelles sont les sous-entendus derrière les prétendus «ouvertures au dialogue» du professeur réitérés durant sa conférence de presse ? Qu’est-ce qui justifie cette posture jusqu’au-boutiste sachant que de nombreux gabonais, face à Ali BONGO, le considère comme un choix par défaut ?
Contrairement aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), un « Dialogue national inclusif » qui a recueilli plus de 38000 propositions des gabonais a eu lieu. Dans la même veine, à quelques encablures du référendum constitutionnel, plusieurs leaders politiques appelant à voter « non » contre le projet de nouvelle Constitution ont été reçus au palais présidentiel par le Gle Président. Cette rencontre qui s’inscrit dans une démarche d’écoute et de dialogue prônée par les autorités de transition afin de garantir un climat apaisé pour le scrutin reste tout de même à saluée et démontre qu’on ne peut faire mieux. Au risque de se confondre au personnage de jeux vidéo, Dhalsim.