Politique
Présidentielle 2023: Ali BONGO & le coup K.O qui emportera ses 18 challengers
Grand favori des sondages, au regard notamment de la ferveur populaire observée lors de sa tournée Républicaine à travers le Gabon, Ali BONGO ONDIMBA aura face à lui 18 challengers. Et on est pratiquement sûr qu’il n’en fera qu’une bouchée. C’est d’ailleurs la promesse que le Chef de l’État faisait lors de sa déclaration de candidature dimanche 9 juillet dernier à Nkok. La présidentielle du 26 août prochain verra 18 candidats, majoritairement de l’opposition, face au Chef de l’État sortant Ali BONGO ONDIMBA, qui brigue un 3ème mandat.
C’est ce que révèle la liste que vient de publier le Centre Gabonais des Élections (CGE), au terme de sa dernière session plénière tenue de 18 heures à minuit. Dans le détail, l’on note que sur les 27 dossiers de candidatures déposés près le CGE, 8 ont été recalés sans trop de précisions ou explications y relatives.
Ainsi, a-t-on par ordre alphabétique : Hugues Alexandre BARRO CHAMBRIER, Jean Delor BIYOGUE Bi NTOUGOU, Ali BONGO ONDIMBA, Gérard ELLA NGUEMA MITOGHE, Jean Romain FANGUINOVENY,
Thérence GNEMBOU MOUTSONA, Axel Stophène IBINGA IBINGA, Mike Steeve Dave JOCKTANE, Victoire LASSENI DUBOZE, Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU, Joachim MBATCHI PAMBO,
Abel MBOMBE NZONDOU, Paulette MISSAMBO, Jean Victor MOUANGA MBADINGA, Emmanuel MVE MBA, Thierry Yvon Michel N’GOMA, Raymond NDONG SIMA, Albert ONDO OSSA, Gervais ONIANE.
À quelques semaines du scrutin, on relève l’escalade de violences verbales notamment entretenue par les adversaires de l’actuel locataire du Palais Rénovation. Toute attitude qui contribue fortement au climat de défiance depuis lors observé et qui fait planer le spectre de la crise post-électorale de 2016. En toile de fond, les réformes constitutionnelles et les récentes modifications de la loi électorale controversées depuis l’entame du processus électoral en cours. L’opposition et la société civile proche d’elle disent pester contre les dernières révisions constitutionnelles, qui, selon elle, remettrait en cause certains acquis.
Notamment, la modification de la loi électorale votée le 13 juillet 2023 à seulement 6 semaines des élections, selon lesquelles il n’y aura plus que deux représentants du pouvoir, deux de l’opposition et un pour les indépendants, ainsi que l’enveloppe des bulletins de vote ayant été modifiée. Autant d’arguments raison desquelles, l’opposition et la société civile proche d’elle disent craindre que l’élection simultanée des députés, conseillers départementaux et municipaux ne soient pas transparentes. Or, plutôt que de privilégier le dialogue permanent pour aboutir à un consensus, les leaders de cette opposition se font les chantres de l’hymne à la violence.
Pourtant, après les violences post-electorales de 2016 ayant plongé le pays dans une grave crise, Ali BONGO ONDIMBA invita la classe politique au dialogue national d’Angondjé en 2017, assises qui accouchèrent d’importantes réformes constitutionnelles, dont le passage du septennat au quinquennat, afin d’apaiser les tensions. Espérons que la mésaventure vécue par Alexandre BARRO CHAMBRIER et les siens ce weekend à Franceville (Haut-Ogooué), rappellera enfin tout ce petit monde à l’ordre.
MEZ
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».
Politique
Nostradamus ONDO OSSA prédit à OLIGUI NGUEMA une fin similaire à celle d’Ali BONGO
Prophète des temps modernes, visionnaire, sage ou oiseau de mauvaise augure, Albert ONDO OSSA (A20), candidat à l’élection de 2023 sait marquer les esprits par ses déclarations et ses prédictions. C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 14 novembre 2024, que le professeur agrégé d’économie s’est prononcé sur l’élection référendaire prévue pour le 16 novembre de l’année en cours. Liant de fait le parti politique déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le natif de Minvoul a appellé à un vote massif en faveur du « Non ». Tout en formulant une prémonition à l’endroit du tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO).
Si le projet de Constitution soumis aux gabonais passait, seulement par son article 43, qui stipule que «pour être éligible à la Présidence de le République : il faut être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus», le professeur, 71 ans l’année prochaine serait purement et simplement disqualifié. Celui qui revendique toujours «son fauteuil de Président élu », a-t-il choisi la force pour s’installer au palais Rénovation ? Coutumier du fait, en 2023, à quelques jours de l’élection présidentielle, il a anticipé l’arrivée d’un coup d’Etat avant de le qualifier de « Révolution de Palais ».
« J’ai effectué une campagne en 7 jours pour évincer Ali BONGO. En cela, Ali BONGO après 14 ans de pouvoir était plus puissant qu’OLIGUI NGUEMA. Si je n’ai pas crains Ali BONGO, je ne peux pas craindre OLIGUI NGUEMA », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, «si le « Oui » passe c’est qu’OLIGUI NGUEMA a triché. Moi je ne ferai rien. J’ai dit aux gabonais ce qu’ils avaient à faire exactement ce que je leur ai dit à propos d’Ali BONGO. Si Ali BONGO se déclare vainqueur, vous restez tranquillement assis. Il s’est passé 15 minutes entre le moment où il s’est déclaré vainqueur et le moment où il a été déchu. Ca sera la même chose pour OLIGUI NGUEMA ».
Des propos qui pourraient glacer le sang quand on est épris de paix sociale et de stabilité. Adoubé et aimé par les gabonais, OLIGUI NGUEMA pourrait-il être rapidement déchu par ce peuple qui le porte en triomphe depuis plus d’un an ? Toutefois, loin d’un simple fantasme, «un homme averti en vaux deux». En effet, ONDO OSSA n’est plus le seul à s’approprier cette vision complotiste et extrémiste. A la télévision gabonaise, durant les débats télévisés et sur plusieurs forums de discussion, au nom du sacro saint principe de la démocratie qu’est la liberté de s’exprimer, plusieurs gabonais font état du même constat bien loin d’une simple querelle liée à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Vindicatifs ou clairvoyants il n’en demeure pas moins que l’écoute de l’autre et le dialogue sont les seules voies pour garantir la paix et la stabilité de notre pays pour un développement durable.
Sur ce point, on ne peut reprocher au Général OLIGUI NGUEMA de ne pas être à l’écoute de ses compatriotes. L’histoire retiendra au moins que quelques jours après ledit putsch, le président de la transition, en septembre 2023, s’est rendu au domicile du candidat de la plate-forme Alternance 2023, qui était nul autre qu’Albert ONDO OSSA. 3 mois plus tard, au cours d’un séjour dans le Woleu-Ntem, dans un stade rempli de monde, en tribune officielle, A2O a été aperçu en présence du PRT. On pourrait donc légitiment se poser la question de savoir quelles sont les sous-entendus derrière les prétendus «ouvertures au dialogue» du professeur réitérés durant sa conférence de presse ? Qu’est-ce qui justifie cette posture jusqu’au-boutiste sachant que de nombreux gabonais, face à Ali BONGO, le considère comme un choix par défaut ?
Contrairement aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), un « Dialogue national inclusif » qui a recueilli plus de 38000 propositions des gabonais a eu lieu. Dans la même veine, à quelques encablures du référendum constitutionnel, plusieurs leaders politiques appelant à voter « non » contre le projet de nouvelle Constitution ont été reçus au palais présidentiel par le Gle Président. Cette rencontre qui s’inscrit dans une démarche d’écoute et de dialogue prônée par les autorités de transition afin de garantir un climat apaisé pour le scrutin reste tout de même à saluée et démontre qu’on ne peut faire mieux. Au risque de se confondre au personnage de jeux vidéo, Dhalsim.