Economie
Gabon: après les grumes, l’exportation de l’or brut bientôt interdite
A l’issue du Conseil des ministres du 14 avril dernier, le gouvernement a pris un projet de décret portant encadrement des activités minières aurifères en République Gabonaise. De fait, ce projet de décret prévoit également la création du statut d’aide-artisan minier, la faculté pour un orpailleur de disposer d’une main-d’œuvre par regroupement de dix aides-artisans; la limitation aux alluvions et aux colluvions de l’exploitation de l’or à petite échelle en vue de préserver les zones à fort potentiel ; et le partage systématique de la production entre l’État et tout exploitant d’une mine à petite échelle, en lieu et place d’une participation jusque-là de 10 %. Autre innovation dudit projet de décret: « l’obligation de raffiner l’or destiné à l’exportation ». Comme avec l’exploitation du bois qui bénéficia d’un nouveau Code en 2010 portant notamment interdiction d’exploitation du bois en grume, le Gabon veut mettre fin l’exportation de l’or brut non raffiné.Depuis 2021, le Gabon a mis fin à l’exploitation artisanale de l’or, via l’opération « Bayende ». Ainsi ainsi mis fin à l’orpaillage illicite, le pays prépare sa relance dans un cadre réglementé. Selon la Société équatoriale des mines (SEM), la production aurifère nationale est de 2 tonnes par an. La direction générale du Trésor français, estime, lui, les ressources nationales d’or à 40 tonnes annuelles. En raison de l’absence d’usine de raffinage, l’or produit au Gabon est exporté à l’état brut. Au mois de février dernier, la société à capitaux londoniens et émiratis, Alpha Centauri Mining (ACM), annonçait la construction d’une unité de traitement de l’or dans la Zone d’investissement spécial de Nkok. Ainsi, devrait prochainement voir le jour, une première usine de raffinerie de l’or d’une capacité de quatre tonnes par an. Ce qui serait une amélioration consécutive dans la production et l’exploitation de l’or gabonais. Notons une nette augmentation des exportations de la production de l’or gabonais entre 2017 et 2021: le Gabon a exporté de l’or brut d’une valeur de 8,4 milliards de FCFA contre 1,6 milliard de FCFA l’année précédente et 1,4 milliard de FCFA en 2017.
MEZ
Economie
Le secteur minier, pilier
stratégique pour réduire la dépendance du Gabon aux hydrocarbures
Un an après le changement de régime au Gabon, le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), conduit par son président, Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a conduit de nombreux projets visant à relancer de plus belle l’économie gabonaise. Au nombre de ceux-ci, le secteur minier a véritablement fait peau neuve, paraissant désormais comme un pilier stratégique qui va permettre au Gabon de réduire sa dépendance économique aux hydrocarbures. En effet, de nombreuses initiatives ambitieuses ont été déployées,
notamment l’exploration des gisements de diamants dans les régions de Mitzic et Nzenzélé, ainsi que des terres rares à Lambaréné, sans oublier Bélinga et Baniaka. Par ailleurs, les acteurs du secteur initient des programmes de
formation en géologie et en ingénierie minière ont été mis en place, préparant la main-d’œuvre gabonaise à des emplois qualifiés dans le secteur minier. Autant de programmes initiés sous la gestion du CTRI, qui permettent de jeter les bases d’une industrie forte de compétences et d’emplois nationaux.
Economie
Libreville-POG: Fly Gabon réussit son vol inaugural
Comme prévu, ce 31 août 2024, la compagnie aérienne nationale, Fly Gabon a effectué son vol inaugural, ralliant ainsi Port-Gentil, au départ de Libreville. «La transition démarre ce jour et les premiers avions aux couleurs nationales sont là, un Airbus A320 renforcera très bientôt la flotte pour les destinations moyen courrier », a indiqué le Directeur général de Fly Gabon, Nyl Charles MORET-MBA.
La compagnie qui nourrit de réelles ambitions, prévoit d’assurer 90% des liaisons aériennes domestiques. Et mieux encore, de déployer ses ailes au-delà des frontières nationales, avec comme première destination internationale Johannesburg, en Afrique du Sud. Dans l’attente, conscient des difficultés financières des usagers à emprunter le transport aérien, le directeur général a annoncé l’application d’une nouvelle politique tarifaire, pour les familles, étudiants et personnes âgées, indique « Direct info Gabon« . Soient
- 10% de réduction sur les allers-retours pour les familles d’au moins 5 personnes (2 adultes et 3 enfants), avec une remise supplémentaire de 20% pour les enfants.
- Étudiants et lycéens : 15% de remise sur les billets aller-retour
- Seniors : 20% de réduction sur les billets aller-retour. FlyGabon propose également des tarifs promotionnels pour ses liaisons intérieures (aller simple), avec des prix attractifs pour Port-Gentil (70 800 FCFA TTC), Oyem (79 800 FCFA TTC) et Franceville (97 800 FCFA TTC).
Economie
Gabon /“1 jeune, 1 taxi”: BGFI et microfinances , des alternatives pour constituer la caution?
L’exigence de la caution, fixée à 1,100 million de Fcfa, pour l’acquisition d’un taxi, dans le cadre du projet “un jeune, un taxi” n’a décidément pas fini de faire parler. Décourageant au passage des personnes ciblées par ce projet, actuellement dans l’incapacité de totaliser cette somme d’argent.
Mettant un point d’honneur à ce que les jeunes gabonais puissent profiter de cette occasion, offerte par le président de la Transition, Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, le ministre des Transports, a énuméré quelques pistes de solutions pour les futurs acquéreurs.
«Ce qu’on demande au chauffeur de déposer à l’entité (Taxi Gabon) qui gère, c’est à peine 20 000 Fcfa. Il ya des formules pour recouvrer la somme d’un million de Fcfa qui est demandée. Il y a des microfinances, la banque BGFI qui est prête à accompagner le gouvernement dans ses projets sociaux».
Le capitaine de vaisseau Loïc NDINGA MOUYOUMA renchérit en assurant que ses services pourraient échanger avec les établissements financiers choisis par les souscripteurs pour leur expliquer le processus de remboursement du crédit sollicité. Voilà qui pourrait ramener à de meilleurs sentiments les jeunes, au chômage, qui ne voyaient en ce projet, qu’un effet cosmétique.