Société
Quand les délestages rythment le quotidien des populations à Koulamoutou
Depuis plusieurs jours, la commune de Koulamoutou, chef – lieu de la province de l’Ogooué – lolo, est sujette à de nombreuses coupures d’eau et d’électricité, sans qu’aucune explication n’ait été fournie par l’antenne locale de la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG).
Une situation qui a, pour conséquences, le ralentissement des activités quotidiennes, professionnelles ou économiques, avec des destructions d’appareils électroménagers, des denrées alimentaires qui pourrissent ou des documents qui ne peuvent ni être tirés ni être photocopiés. Les seules structures qui parviennent à s’en sortir sont celles disposant d’un groupe électrogène sollicitées, le plus souvent, par des riverains souhaitant recharger leurs téléphones portables.
«La SEEG ne communique ni avant ni après ces désagréments», a déploré Eric DIALLO, un opérateur économique, auprès de nos confrères de l’Agence gabonaise de presse (AGP). Et François MAKITA, un habitant de la commune, de renchérir : «les pertes de vivres et appareils dans les foyers devraient constituer des raisons pour saisir la justice et faire respecter les consommateurs», soutient – il.
Approché par nos confrères, un agent en poste à la station d’eau de Koulamoutou a révélé que le déboîtement d’une conduite serait à l’origine de la coupure d’eau ; quant à l’électricité, rien n’a fuité. Toutefois, d’aucuns estiment que les délestages sont de plus en plus fréquents parce que la SEEG n’a pas de société sous- traitante pour s’occuper de l’axe Koulamoutou – Lemassa, long de 200 kilomètres, reliant la capitale provinciale de l’Ogooué – lolo à la commune de Mounana.
Notons que les activités ont timidement repris à Koulamoutou et ses environs depuis le 16 décembre 2022 !!!!
Société
Gabon /Coupures d’électricité intempestives: le dédommagement des sinistrés par la SEEG est possible
C’est ce que laisse entendre une communication du ministère de l’énergie et des ressources hydrauliques, relayée sur les réseaux sociaux. En effet, au regard des coupures d’électricité, répétitives et quotidiennes, le ministère de tutelle, qui n’ignore pas les risques pour les ménages dans ces conditions, rappelle à celles-ci leurs droits. Notamment, celui de réclamer un dédommagement auprès de la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG), «suite à une coupure d’électricité», qui aurait endommagé ses appareils. Mais pour cela, le sinistré devra joindre à sa demande adressée à la direction juridique, des photos, mais surtout la facture d’achat desdits appareils. Il ne fait nul doute qu’au rythme effréné auquel Libreville et sa périphérie sont sujettes aux coupures d’électricité, la direction juridique de la Société d’énergie et d’eau du Gabon croulera bien assez tôt sous le poids des réclamations.
Voilà quelques années maintenant que la Société d’exploitation du Transgabonais a initié des travaux de renouvellement dans le cadre du programme de remise à niveau de la voie ferrée. Les nombreux ouvrages réalisés à ce jour, ont d’ores et déjà permis d’améliorer la satisfaction des usagers, qui ne cachent pas leur envie de voir ces efforts s’étendre dans la durée.
En effet, pour pallier aux incidents répétitifs sur le chemin de fer, sur 648 km de voie à restaurer, 225 km ont été réhabilitées avec des rails de 60 kg, plus adaptés au volume de trafic et qui permettront de minimiser les ruptures des rails à l’origine des accidents sur la voie ferrée et de retards de trains. Par ailleurs, les traverses de bois, vétustes, ont été remplacées par des traverses en béton armé bi-blocs, dont la durée de vie est de 50 ans.
En outre, le rallongement de voies de croisements au sein de 4 gares pour les stationnements de trains contribue à réduire, de manière considérable, le temps de stationnement dans les gares et de détresse des trains. Autant d’éléments qui concourent au raccourcissement du temps de parcours, tel que relevé par les passagers interrogés le 22 avril 2024.
«Le train circule parfaitement de Franceville à Ndjolé ce qui permet de gagner en temps. Lorsque le tronçon Ndjolé-Libreville sera fluide, les délais seront plus courts. Mais aujourd’hui nous nous réjouissons de ce que désormais on arrive le matin», s’est réjouie Clarisse dont le sentiment est partagé par Latika, qui reconnaît, qu’ «il y a des améliorations. Lorsque vous quittez Owendo, le train circule librement et sans des longs arrêts qui rendaient les voyages pénibles».
Pour Setrag, se sont des «félicitations», de nombreux passagers, qui espèrent non secrètement, mais «vivement que cela dure». Dans ce sens, d’aucuns attentifs constatent que «tout se passe bien depuis un temps. On note des progrès et nous en sommes satisfaits». Alors que d’autres, à l’instar d’Aloise, au départ de la gare de Booué pensent que «cette amélioration est certainement due à la pression que met l’ARTF sur Setrag. C’est la preuve qu’il y a un réveil de ce côté, ce qui arrange les passagers que nous sommes». Tout de même poursuit-il, «Bravo à tous pour les efforts consentis!».
Alors que de nombreux quartiers de Libreville attendaient désespérément l’arrivée de l’eau dans leurs maisons de manière régulière, il semble que cela sera très bientôt une réalité pour certains. Notamment au quartier Belle-vue où la rareté du précieux liquide faisait désormais partie du quotidien des riverains.
Mais au terme d’une récente visite sur le chantiers en cours de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), dans le cadre de la mise en œuvre du programme intégré d’alimentation en eau potable et d’assainissement de Libreville, le ministre de l’énergie et des ressources hydrauliques, Jeannot KALIMA, s’est montré rassurant.
Au nombre des forages construits par la SEEG, 3 seraient opérationnels. Et, «sur ces 3 forages qui sont des forages industriels à haut débit connectés sur le réseau de la SEEG, ils fonctionnent. Il y a encore des petits réglages à faire, mais dans l’ensemble, ce sont des forages qui fonctionnent et qui impactent déjà à peu près 20 000 personnes», aux quartiers Carrefour Chantal, Cité serpentin de la commune d’Akanda et Belle-vue de Libreville.
