Calendrier Historique
18 décembre 1865: fin de l’esclavage aux États-Unis

La Guerre de Sécession (Civil War) est à peine terminée que le Congrès tranche sur ce qui en fut la cause directe : l’esclavage dans les plantations de coton du Sud. Il ratifie un amendement constitutionnel qui abolit formellement l’esclavage.
Le treizième amendement à la Constitution des États-Unis prend effet le 18 décembre 1865. Très bref, il énonce :
« Section 1. Ni esclavage ni servitude involontaire, si ce n’est en punition d’un crime dont le coupable aura été dûment convaincu, n’existeront aux États-Unis ni dans aucun des lieux soumis à leur juridiction. Section 2. Le Congrès aura le pouvoir de donner effet au présent article par une législation appropriée».
Dans les premiers temps de la guerre civile, le président Abraham Lincoln s’était refusé à abolir brutalement l’esclavage pour ne pas enfreindre l’autonomie garantie aux États par la Constitution fédérale de 1787.
Abraham Lincoln, d’après une photographie d’Anthony Berger du 9 février 1864, Library of CongressMais à mesure que se creuse le fossé entre les frères ennemis, le président se résigne à franchir le pas vers l’abolition et à l’utiliser comme arme de guerre.
C’est ainsi que le 22 septembre 1862, quelques jours après le premier succès nordiste à la bataille d’Antietam, Lincoln annonce l’émancipation des esclaves dans les États qui persisteront dans la rébellion le 1er janvier 1863.
Cette émancipation sera immédiate et sans indemnité d’aucune sorte dans ces États où vivent 80% des 4 millions d’esclaves noirs des États-Unis de l’époque. Par contre, dans les États intermédiaires, esclavagistes et néanmoins fidèles à l’Union nordiste, elle sera progressive, négociée et indemnisée.
Dès le 8 avril 1864, le Sénat vote le texte du futur amendement, qui doit étendre et pérenniser l’abolition de l’esclavage mais il n’est pas encore question de l’inscrire dans la Constitution, faute d’une majorité suffisante à la Chambre des Représentants.
Le 31 janvier 1865, tandis que la victoire se rapproche et que le Sud, ruiné et défait, n’est plus en état de négocier quoi que ce soit, Lincoln peut enfin le présenter au vote de la Chambre des Représentants. Il obtient la majorité requise des deux tiers au terme d’une intense bataille parlementaire.
Quelques mois après sa ratification, un 14e amendement garantit aux Noirs le droit de vote et l’égalité avec les Blancs devant la loi. Cependant, ces principes vont longtemps rester lettre morte et, du fait des abus de la « Reconstruction », essentiellement durant le mandat du président Grant, le Sud des États-Unis va s’installer dans la ségrégation raciale.
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02 juin: célébration de la journée mondiale pour un tourisme responsable

Le 2 juin est le 153e jour de l’année du calendrier grégorien, 154e lorsqu’elle est bissextile, il en reste ensuite 212e.
Depuis 2007, le 02 juin est la journée mondiale pour un Tourisme Responsable, qui s’inscrit dans la cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable.
Organisée avant l’été et les «grandes vacances», cette journée permet d’orienter les touristes vers des voyages plus authentiques, plus respectueux de l’environnement, des habitants et de la culture locale.
Selon la définition de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le Tourisme Responsable est «un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs. Il prend notamment en compte l’optimisation énergétique, la dynamisation de l’embauche et de l’économie locale, le traitement des déchets afin de réduire les coûts et d’impacter positivement les communautés locales».
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1er juin: célébration de la journée mondiale des parents

Le 1er juin est le 152e jour de l’année du calendrier grégorien, 153e lorsqu’elle est bissextile, il en reste ensuite 213e.
En 2012, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a décidé de faire du 1er juin de chaque année, la «journée mondiale des parents». L’Assemblée générale a pour tradition de décréter des journées mondiales consacrées à certains sujets en lien avec ses activités.
Le thème de la parentalité, comme celui du soutien à la famille est étroitement lié au développement social, mission pilier de l’ONU. Ce faisant, elle invite les États membres à marquer la Journée mondiale des parents en étroite association avec la société civile, particulièrement les jeunes et les enfants.
La responsabilité première des parents a toujours été de prendre soin des enfants, de les protéger et d’assurer le développement harmonieux de leur personnalité. La famille doit garantir un climat de bonheur, d’amour et de compréhension pour permettre aux enfants de mieux grandir et affronter l’avenir.
Cette Journée mondiale rend hommage au dévouement des parents, à leur engagement et leur sacrifice pour assurer l’avenir de leurs enfants.
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31 mai: journée mondiale sans tabac

Le 31 mai est le 151e jour de l’année du calendrier grégorien, 152e lorsqu’elle est bissextile, il en reste ensuite 214e.
Ce 31 mai 2023, l’Organisation mondiale de la Santé s’associe au reste de la communauté internationale pour commémorer la Journée mondiale sans tabac. Cette journée nous offre l’occasion de mettre en lumière les dangers associés à la consommation de tabac et à l’exposition à la fumée du tabac. C’est aussi le lieu de réitérer notre engagement en faveur de politiques efficaces pour endiguer l’épidémie de tabagisme et ses répercussions sur les individus, les sociétés et les nations.
Le thème retenu pour l’édition de cette année, à savoir : « Cultivons des aliments, pas du tabac », vise à sensibiliser les cultivateurs de tabac aux diverses possibilités de production et de commercialisation de cultures de remplacement et à les encourager à opter pour des cultures durables et nutritives. Ce thème vise en outre à exposer les procédés mis en place par l’industrie du tabac pour entraver les initiatives de substitution de la culture du tabac par des cultures durables, contribuant ainsi à exacerber la crise alimentaire mondiale. Le thème nous engage tous à mener une réflexion sur la façon dont les politiques alimentaires et agricoles améliorent la disponibilité d’aliments nutritifs et de régimes alimentaires sains, tout en réduisant la production de tabac.
La culture et la production de tabac aggravent l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. La culture du tabac détruit les écosystèmes, appauvrit les sols, souille les eaux et pollue l’environnement. Les profits tirés du commerce du tabac comme culture de rapport ne sauraient compenser les dommages causés à la production alimentaire durable dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Sur environ 828 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde, 278 millions (soit 20 % de ces personnes) vivent en Afrique . De plus, 57,9 % de la population africaine est exposée à une insécurité alimentaire modérée à grave. Cette situation compromet l’atteinte de l’objectif 2 de développement durable dans la Région, lequel vise à éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable. La recrudescence des principaux facteurs à l’origine des tendances récentes en matière d’insécurité alimentaire et de malnutrition, notamment les conflits, les événements climatiques extrêmes et les chocs économiques, vient aggraver la situation. Par conséquent, nos actions concertées sont essentielles pour que chaque individu dispose de ressources alimentaires suffisantes.
L’intensification de la culture du tabac dans la Région africaine est une grave menace pour notre sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les données disponibles révèlent que si la superficie consacrée à la culture du tabac a diminué de 15,7 % au niveau mondial, elle a en revanche augmenté de 3,4 % en Afrique entre 2012 et 2018. Au cours de cette période, bien que la production de feuilles de tabac a baissé de 13,9 % à l’échelle mondiale, elle a augmenté de 10,6 % en Afrique. Ces dernières années, la culture du tabac a progressé en Afrique en raison de l’existence d’un cadre réglementaire plus favorable aux activités de l’industrie du tabac et de l’augmentation de la demande de tabac.
L’OMS œuvre de concert avec les États Membres et d’autres partenaires pour aider les agriculteurs à passer de la culture du tabac à d’autres cultures. Une initiative menée au Kenya ces deux dernières années a permis à plus de 2000 cultivateurs de tabac de se tourner vers des cultures de remplacement. Cette initiative a permis de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’augmenter les revenus des agriculteurs, d’assainir les activités agricoles et de préserver l’environnement. La mise à l’échelle de l’initiative est déjà en cours en Ouganda et en Zambie, et devrait être envisagée dans tous les pays producteurs de tabac en Afrique.
Les gouvernements devraient accompagner les cultivateurs de tabac dans la transition vers des cultures de remplacement, en supprimant les subventions accordées à la culture du tabac et en consacrant les fonds ainsi épargnés à des programmes de substitution des cultures, la finalité étant d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition. La substitution de la culture du tabac par des cultures vivrières nutritives peut contribuer à nourrir des millions de familles et à améliorer les moyens de subsistance des communautés agricoles en Afrique.
De telles initiatives permettent aussi de lutter contre la désertification et la dégradation de l’environnement, de sensibiliser les communautés de cultivateurs de tabac aux avantages dont ils peuvent bénéficier en renonçant au tabac pour se tourner vers des cultures durables, et de dénoncer les manœuvres entreprises par les producteurs de tabac pour empêcher l’accès à des moyens de subsistance durables dans la Région africaine.
Pour conclure, nous en appelons aux pays producteurs de tabac de la Région africaine pour qu’ils accélèrent la mise en œuvre des articles 17 et 18 de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, et les exhortons à promulguer des lois, à élaborer et à mettre en œuvre des politiques et des stratégies appropriées, et à créer des conditions favorables à la reconversion des producteurs de tabac vers des cultures vivrières, afin qu’ils puissent garantir, pour eux-mêmes comme pour leurs familles, de meilleures conditions de vie, sans pour autant nuire à l’environnement et à la santé des populations.
Cette démarche permettra de cultiver, à la place du tabac, les denrées alimentaires dont nos populations ont besoin.