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Politique

Scission de l’Union nationale: Paul-Marie GONDJOUT a eu la « bénédiction » de son beau-père

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Suite à leur déclaration du vendredi 22 juillet 2022, Paul-Marie GONDJOUT, son épouse Chantal MYBOTO et le collectif des élus qui les soutiennent étaient sommés par le parti de s’expliquer à la date butoire du 30 juillet 2022. Réponse du berger à la bergère : le gendre de Zacharie MYBOTO est allé déposer le dossier de constitution de son nouveau parti politique, l’Union nationale initiale (UNI), au ministère de l’Intérieur jeudi 28 juillet 2022. La loi gabonaise en matière de création de partis politiques exige que toute nouvelle formation politique recueille 3000 signatures d’adhésions pour être reconnus. Il va sans dire que Paul-Marie GONDJOUT et ses soutiens se sont préparés longtemps à l’avance. De fait, Paul-Marie GONDJOUT bénéficie du soutien des élus UN de Moanda (Haut-Ogooué), et du premier arrondissement de Libreville.

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Devant ce scénario, la question qui taraudait les esprits dans l’opinion, était alors de savoir si Zacharie MYBOTO, ancien président de l’UN, soutenait son gendre dans son initiative ? Si le quotidien « L’Union » évoquait le 26 juillet 2022 la possible main du beau-père derrière les actions du beau-fils comme une hypothèse, le magazine panafricain « Jeune Afrique » du 29 juillet, lui « affirme » dans sa dernière livraison que Paul-Marie GONDJOUT a bel et bien été adoubé par l’ancien président de l’UN. Voilà donc qu’est née l’Union nationale initiale (UNI) dont ce dernier et Chantal MYBOTO sont respectivement président et vice-présidente. Un scénario prévisible, tant les signes étaient perceptibles depuis longtemps. C’est, en effet, un secret de polichinelle pour tout observateur averti. Paul-Marie GONDJOUT et son épouse Chantal MYBOTO ont toujours projeté de prendre la tête de l’UN.

Le projet du gendre et de la fille a toujours été tacitement soutenu par le silence et l’attentisme du patriarche MYBOTO. Les décès d’André MBA OBAME et Casimir OYE MBA, et la défection de Jean EYEGHE NDONG semblaient ouvrir un boulevard à Paul-Marie GONDJOUT. Chantal MYBOTO et son époux entrevoyait tout sauf la défaite. La victoire de Paulette MISSAMBO a été pour eux un réveil brutal. Depuis lors, le couple GONDJOUT et leurs soutiens n’ont à aucun moment fait montre de fair-play politique. Plutôt, l’ancien secrétaire exécutif a multiplié depuis lors des actes défiance et de rébellion à travers des déclarations et des déplacements sur le terrain. Le clou venant avec l’érection de l’ancien siège de l’UN en permanence politique. Quoique l’on puisse aussi reprocher à Paulette MISSAMBO de n’avoir pas su tendre la main à ses « adversaires ».

Lundi 07 décembre 2020, Zacharie MYBOTO, alors âgé de 82 ans, prenait sa retraite politique après avoir servi son pays durant 56 ans, tant au pouvoir que dans l’opposition. L’ancien président de l’Union nationale (UN), quittait ses fonctions au terme d’un congrès du parti (du 05 au 06 décembre 2020, ndlr). Mais si le départ de Zacharie MYBOTO était désormais acté, son remplaçant ne fut pas trouvé, les congressistes n’étant pas parvenus à élire un nouveau président. Les débats, particulièrement houleux, divisèrent profondément les militants et sympathisants. Unique candidat ayant déposé son dossier à la présidence du parti, Paul Marie GONDJOUT ne fit pas l’unanimité. Les congressistes dénoncaient alors une succession dynastique et quittent la salle en criant : «Nous sommes très déçus, c’est chaud. C’est toujours comme ça, c’est la démocratie, c’est ça ? », pestaient les congressistes.

Il fut préféré au gendre de Zacharie MYBOTO, la candidature de Paulette MISSAMBO, alors proche elle aussi du président sortant. Les positions commencèrent alors à se radicaliser. Le parti menaçait d’imploser. C’est dans cette ambiance électrique que l’élection fut repoussée de trois mois. Malgré le refus à lui opposé par les congressistes, Paul-Marie GONDJOUT maintint sa candidature : «Il y avait bien trop d’intrigue autour de ma candidature pour des prétextes fallacieux. Ma candidature est maintenue ». Le « patriarche » pensait que sa succession passerait comme une lettre à la poste. Que nenni ! La candidature de Paul-Marie Gondjout, secrétaire exécutif adjoint, chargé des élections et des questions politiques, par ailleurs son gendre, a engendré un effet boomerang. De nombreux militants voyaient dans la candidature de Paul-Marie GONDJOUT la main de l’ancien leader de l’UN. D’où le choix porté par cette frange à Paulette MISSAMBO, vice-présidente

Pour ramener la sérénité dans la maison UN, une voix autorisée, celle de Jean-Christophe OWONO NGUEMA, vice-président de l’UN et du Sénat, convia les parties dissidentes à la table des négociations, au travers d’un communiqué: «tous les militants actifs, frustrés et/ou retirés à s’asseoir autour d’une table, celle de la concorde, le mercredi 16 décembre 2020 à 14 heures au siège du parti pour la préparation du prochain congrès extraordinaire prévu dans trois mois (…) Pour ce grand parti que nous chérissons, rien ne sera possible sans consolider l’unité des militants (es), sans développer plus encore le sentiment d’appartenance à une nation commune. L’objectif étant de dépasser les prismes traditionnels du politique ainsi que les clivages du passé, qui ont fait tant de mal au sein de l’UN. Militants (es) et sympathisants (es), la construction d’un récit à la fois national et culturel est au cœur du projet d’avenir. Aussi, la réconciliation s’inscrit dans une démarche dynamique : impératif de l’unité».

Mais s’il eût réconciliation, celle-ci ne fut que de façade tant elle ne dura que le temps d’une déclaration d’intention. Le 03 avril 2022, Paul-Marie GONDJOUT ouvrait les portes de sa permanence politique qui n’est autre que l’ancien siège de l’UN et propriété de son beau-père. Il se dit d’ailleurs que Zacharie MYBOTO aurait alors refusé de céder le siège à la nouvelle présidente. Comment expliquer, en effet, que l’ancien président de l’UN ait été incapable de faire la passation de service? Et curieusement, quelques mois après le congrès, c’est le gendre qui reprenait le siège pour en faire sa permanence politique.

Maintenant que la scission est actée, Paul-Marie GONDJOUT et son épouse devront faire la démonstration de leur capacité à étendre leur aura au-delà du giron de leurs soutiens (quelques élus locaux de l’UN). De fait, ni le gendre ni la fille n’ont gagné une seule élection ; nonobstant la victoire de Chantal MYBOTO à la mairie de Mounana (Haut-Ogooué). Paul-Marie GONDJOUT n’est jamais parvenu à remporter un seul scrutin dans sa circonscription électorale de Lambaréné (Moyen-Ogooué). L’homme qui affiche clairement ses ambitions pour 2023 part déjà avec un handicap de taille : son acte d scission restera en travers de la gorge de beaucoup, dans l’opinion, comme la démonstration la plus patente de son manque de démocratie et de fairplay. Quand à Paulette MISSAMBO, il lui faudra batailler dur pour redorer le blason du parti ainsi terni.

La question à présent qui se pose, est celle de savoir avec quelles forces et soutiens entend aller Paul-Marie GONDJOUT à la présidentielle de 2023? Face à un Ali BONGO ONDIMBA de plus en serein, quoique non encore officiellement déclaré, la tâche s’annonce bien compliquée pour le gendre de Zacharie MYBOTO. Déjà qu’il lui faudra convaincre ceux des militants de l’UN qui ne vont certainement pas digérer la scission, loin s’en faut. Pis : l’époux de Chantal MYBOTO ne pourra pas compter sur le soutien d’une opposition désorganisée et qui, de fait, sera plus difficile à rassembler qu’en 2016.

MEZ

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Politique

Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC

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Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

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Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.

Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.

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Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?

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Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.

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Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.

Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.

Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.

Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.

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Politique

Scandale à Ntoum : quand le PDG piétine la vision du chef de l’État

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Alors que les gabonais du territoire et de la diaspora espèrent un scrutin en toute transparence et certaines personnalités politiques semblent elles avoir du mal à abandonner les vieilles et mauvaises pratiques. Celles là même qui volent le vote des citoyens, leur imposant un (non) élu. À Ntoum ce 26 juin 2025, les locaux de la préfecture de la localité ont été la scène du démantèlement d’un réseau supposé de fraude. Si l’on n’en sait pas davantage sur l’identité des individus, il semblerait que l’acte frauduleux irait été commis en faveur du candidat du parti démocratique gabonais (PDG). 

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Selon les témoignages obtenus par la rédaction de Vox populi 241, cette soiree-la, des individus non identifiés auraient été surpris manipulant le dispositif électoral. Assurément, selon les témoins, il s’agirait de personnes n’ont habilités, . Car à l’heure où se sont produits les faits, les noms des scrutateurs n’étaient toujours pas connus. La liste les identifiants n’aurait été rendue publique que très tard dans la nuit entre 23h et minuit, «sous la pression», dit-on. 

Entre les mains de ces individus, que les témoins ont identifié comme étant du PDG, des bulletins de votes sur lesquels ils auraient inscrit des annotations. Et à leur disposition, l’ensemble des urnes et listes électorales prévues pour les élections législatives et locales, ce entre 19h et 22 heures. Pour ce qui apparaît aux yeux des populations présentes sur lieux comme un acte de fraude électorale, le préfet n’y aurait vu qu’une volonté d’anticiper sur les élections au regard du nombre élevé des électeurs inscrits dans les bureaux des votes. En d’autres termes, cette manœuvre suspicieuse aurait été pour le salut des scrutateurs, qui n’étaient pas connus jusqu’à lors. 

À la veille du lancement de la campagne électorale, le Président de la République avait appelé à la transparence, et au respect du vote des gabonais. Ntoum, defierait-elle l’autorité du numéro 1 gabonais? Lui même élu sans aucune contestation, ni soupçon de fraude? Ntoum saboterait-elle l’engagement du Président à en finir avec ces comportements qui n’ont conduit le Gabon d’antan que dans l’abîme ? L’affaire est encore pendante. Affaire à suivre. 

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