Société/Environnement
Gabon /Violences basées sur le genre: SETRAG et ODEFPA lancent la sensibilisation de la communauté du chemin de fer

Le 27 mai 2022, la salle de réunion de la direction générale de la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG) a servi de cadre au lancement de la campagne de sensibilisation aux violences basées sur le genre entre le Comité de direction (CODIR) de la compagnie et l’Observatoire des droits de la femme et de la parité (ODEFPA), emmené par sa présidente, Honorine NZET BITEGHE. Les deux entités ont récemment signé un partenariat pour mener à bien la campagne de sensibilisation axée sur les violences basées sur le genre. Cette réunion a été rehaussée par la présence du directeur général de SETRAG, Christian MAGNI.
Entre le harcèlement en milieu professionnel, les injures volontaires, la préférence dans l’octroi des emplois, les discriminations salariales, la préférence d’un genre au détriment d’un autre, de nombreuses pratiques au sein des entreprises permettent de comprendre de quoi il est question lorsque l’on parle de violences basées sur le genre. Du haut de son poids, en tant que société citoyenne, la SETRAG n’est pas à l’abri de ces violences.
Dans son exposé du jour, marquant le début de la campagne de sensibilisation, Honorine NZET BITEGHE a expliqué le bien – fondé de cette initiative qui obéit, non seulement, au code du travail gabonais ; mais aussi au code pénal, dans la loi 06/2016, qui interdit toute sorte de violence en milieu professionnel. La présidente de l’ODEFPA a exhorté la SETRAG à poursuivre cette initiative, estimant qu’une employée épanouie dans son travail est un atout majeur pour son entreprise. Alors que Quant à Christian MAGNI, qui a salué la profondeur des échanges avec l’ODEFPA a dit qu’il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
«Nous sommes attachés aux valeurs humaines et nous sommes convaincus que cette campagne qui débute ce jour à Libreville et qui va se poursuivre tout au long du chemin de fer va trouver une oreille attentive auprès de nos agents. Cette 1ère campagne de sensibilisation fait suite à la signature de notre convention avec l’ODEFPA qui va nous accompagner dans cette lutte », a précisé le directeur général de SETRAG, avant de poursuivre, «nous allons sensibiliser l’ensemble du personnel en commençant aujourd’hui par le CODIR car il est important que les dirigeants que nous sommes s’imprègnent de ces réalités afin de mieux les appliquer et transmettre aux autres».
Après les membres du CODIR, l’ODEFPA compte véhiculer son message à l’ensemble des collaborateurs sur des sites stratégiques du chemin de fer de la Setrag car les droits et devoirs face à la question des violences basées sur le genre s’appliquent à toutes les parties prenantes à la production au sein de la compagnie.
Justice
Oyem : Les 3 meurtriers de « Madame Mauro » condamnés à perpétuité

La Cour d’appel judiciaire d’Oyem a condamné à perpétuité trois individus pour le meurtre de Noëlle ZANG Ondo, communément appelée « Madame Mauro », une femme d’une soixantaine d’années. Les accusés, Simplice ALLOGO ALLOGO alias « Jésus », Juvénal EKOUA MBA alias « Zagalo » et Ludovic BIYOGHE IYOGHE ELLA alias « Ezé », ont été reconnus coupables de ce crime atroce commis le 13 novembre 2020 à Oyem.
Selon les faits, les accusés se sont introduits par le plafond dans la chambre de la victime, l’ont brutalisée, ligotée et bâillonnée pour une somme de 5 000 francs. Les neveux de la victime, présents dans la maison, ont entendu les cris et ont alerté les militaires qui sont intervenus trop tard. Malgré les efforts des secouristes, Madame Mauro est décédée peu après son arrivée à l’hôpital.
La Cour a suivi les réquisitions du procureur général et de l’avocat de la partie civile, condamnant les accusés à perpétuité conformément aux articles 209, 223 et 224 des Codes de procédure pénale gabonais. Cette décision met fin à une affaire qui a traumatisé la communauté locale et rendu justice à la victime et à sa famille.
Société/Environnement
«Retroussons les manches» avec la “Coalition des jeunes patriotes du Gabon,” pour redonner de l’éclat aux quartiers

Libreville semble au coeur de l’attention de nombreux citoyens, qui disent vouloir lui rendre son titre de beauté. Dans l’élan du Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (C’BON), qui s’attèle a «donner un nouveau visage à la capitale gabonaise», la « Coalition des jeunes patriotes du Gabon », dans le cadre de son opération «Retroussons les manches», s’emploie à assainir les quartiers. Regroupant une soixantaine d’associations gabonaise, la coalition entend apporter une réponse, une aide aux citoyens, où et quand le besoin est exprimé.

Ce 19 juillet 2025, c’est au travers d’une action citoyenne, au quartier PK12, dans le 6e arrondissement de Libreville, que les jeunes patriotes du Gabon se sont illustrés. Face à la problématique de l’assainissement des zones reculées des quartiers, la Coalition a sollicité de ses membres une intervention au lieu-dit BRC. Avec quelques affiliés, André OBIANG, responsable de la communication de ladite coalition, s’est littéralement retroussé les manches, pour pour apporter un plus à ce quartier, par extension à la commune de Libreville, mieux à la construction d’un meilleur Gabon.
La Coalition des jeunes patriotes du Gabon, qui mène de manière officielle ses activités depuis 2 années maintenant regroupe une soixantaine d’associations et compte un peu plus de 300 membres. Selon André OBIANG, «le but de se réunir en coalition, est de fédérer entre gabonais, pour apporter des solutions, partant de nos ambitions pour notre pays. C’est pourquoi nous avons choisi finir les gabonais. De travailler ensemble. Nous apportons notre aide à la population lorsque le besoin se fait sentir».

Des besoins déjà exprimés par les riverains des quartiers Avéa et Nzeng-Ayong, qui seront les prochaines zones d’intervention. La coalition des jeunes gabonais qui entend mettre l’ensemble de ses compétences au service de la population gabonaise, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle espère voir son action continue et sa zone d’intervention davantage élargie.
Société/Environnement
Corridor Gabon-Cameroun: 2 millions de Fcfa par voyage, les commerçants rackettés

Faire du commerce sur le corridor Gabon-Cameroun est devenu un véritable parcours du combattant pour les commerçants. Selon un rapport récent de la Banque mondiale, ces derniers doivent payer près de 2 millions de FCFA de pots-de-vin à chaque voyage pour acheminer leurs marchandises de Libreville vers le Cameroun. Cette somme est exigée par des agents publics qui contrôlent les routes et les frontières.
Les commerçants sont soumis à plus de 40 contrôles routiers entre Libreville et la frontière du Cameroun, ce qui leur coûte environ 1 980 000 FCFA en frais multiples et entraîne un retard de 15 heures dans le temps de voyage. Ces frais perçus par les agents publics gabonais ne sont pas toujours justifiés par des tarifs réglementaires officiels.
Un classement décevant pour le Gabon
Le Gabon est classé à la 115e place sur 139 pays dans l’indice de performance logistique de la Banque mondiale. Ce classement s’explique par les difficultés rencontrées par les entreprises pour accéder aux biens étrangers et pour exercer leur activité commerciale. Les barrières non tarifaires, telles que les exigences réglementaires et techniques complexes, les processus d’autorisation et les lacunes logistiques, entravent également l’activité commerciale.
Des conséquences néfastes
Les obstacles causés par les contrôleurs routiers et les tracasseries administratives entravent la compétitivité des entreprises et augmentent les coûts de production et de commerce. Les transporteurs et commerçants signalent une hausse des coûts dans leurs opérations, ce qui se répercute sur les prix des produits commercialisés. Cette situation pénalise les consommateurs et décourage les investisseurs, freinant ainsi l’intégration économique en zone CEMAC.