Justice
Affaire BLA: le rétropédalage du juge Élodie MERYANNE

Après avoir, dans un premier temps, manifester sa hargne à entendre le Chef de l’État gabonais Ali BONGO ONDIMBA (ABO), dans le cadre de l’affaire Brice LACRUCHE ALIHANGA (BLA), la juge française Élodie MERYANNE, d’après « La lettre du continent« , dans sa livraison du vendredi 22 avril 2022, a fini par rétropédaler. Sous la pression du ministère français des Affaires étrangères.
Elodie MERYANNE, qui enquête depuis 2021 sur les conditions d’incarcération de l’ancien directeur de cabinet d’Ali BONGO ONDIMBA, écroué à prison centrale de Libreville depuis fin 2019, aurait eu l’intention d’entendre à titre de témoin le président gabonais dans le cadre de cette affaire. Un projet que la juge française a dû finalement abandonner sous la pression du ministère français des Affaires étrangères. Dit sous cette forme, cela paraît claire. Ce n’est pourtant pas si simple qu’il y paraît. Et pour cause.
De son côté, notre confrère « Lalibreville« , nous apprend que le rétropédalage d’Élodie MERYANNE ne serait pas consécutif l’intervention du Quai d’Orsay qui aurait notamment fait pression sur la juge, mais plutôt du fait de la fermeté de Libreville qui a objecté le principe de la souveraineté des États.
Si le Gabon est volontiers disposé à travailler collégialement avec la justice française dans ce dossier, cela devra se faire dans le cadre exclusif du principe du droit et surtout de la notion de respect de sa souveraineté.
Preuve de sa bonne foi depuis le début, l’actuel porte-parole de la Présidence, Jessye ELLA EKOGHA a déféré à une convocation du parquet de Paris en étant auditionné au mois de février dernier 2022. La diligence de l’exécutif gabonais aurait normalement dû conduire à la réciprocité de la part de la justice française. Ce qui n’est pas le cas. Devant ce manque de diligence conséquente de la part de Paris, l’exécutif gabonais a donc usé de fermeté.
Pour faire simple : Ali BONGO ONDIMBA ne saurait être convoqué par une simple juge fut-elle française, car, m en tant que chef de l’Etat, il est juridiquement couvert par l’immunité diplomatique. La convocation d’Ali BONGO ONDIMBA par une juge fut-elle française est inenvisageable. Le président d’un pays ne peut être convoqué par la justice d’un autre pays. C’est utopique pour Elodie MERYANNE d’y avoir seulement pensé.
Élodie MERYANNE s’est certainement crue au temps de la coloniale où il suffisait « au colon » de claquer des doigts et le « nègre de service » s’exécutait.
MEZ
Justice
Franceville: 16 ans de prison ferme pour avoir ass*ssiné son frère

La Cour criminelle de Franceville a condamné Vernel MOUDJEGOU Tangui (VMT), un Gabonais de 41 ans, à 16 ans de prison ferme pour le meurtre de son frère Herman BABIA BIBI, survenu au terme d’une dispute autour d’une chanson. Le verdict, rendu par l’instance juridique du chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, inclut également une amende de 300 000 francs.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 24 août 2021, au quartier Rio, situé dans la commune de Moanda. Une violente dispute a éclaté entre les deux frères dans un bistrot, autour d’un verre, suite à une chanson du célèbre artiste Mackjoss intitulée « Le Boucher ». Pour VMT, l’artiste était l’une des figures les plus emblématiques au Gabon, mais son frère HBB ne partageait pas cet avis, ce qui a provoqué une violente altercation entre les deux individus. Ils ont été chassés des lieux par la propriétaire du bar.
Quelques jours plus tard, le corps de Herman BABIA BIBI a été découvert gisant dans une mare de sang à proximité de son domicile. Un témoin a affirmé avoir vu Vernel MOUDJEGOU TANGUI prendre la fuite en compagnie de ses amis. La victime a été évacuée par hélicoptère médicalisé à l’hôpital militaire de Libreville, où elle a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.
Suite à ce drame, une plainte a été déposée contre le présumé coupable à la brigade de gendarmerie de la localité. «Je n’ai pas tué mon frère, on s’est juste disputés et je suis rentré chez moi, je suis innocent», a déclaré VMT à la barre, selon nos confrères de “L’Union ».
Le Ministère public, représenté par Euphrasie AYEMINGUI, a demandé à la Cour de ne pas se laisser tromper par les déclarations de l’accusé et a requis sa culpabilité pour assassinat et une condamnation à la réclusion à perpétuité. L’avocat de la défense, Me Béranger NZE, a plaidé l’acquittement au bénéfice du doute en raison du manque de clarté sur l’identité réelle du témoin principal.
Le verdict est tombé : la Cour criminelle de Franceville a condamné Vernel MOUDJEGOU TANGUI à 16 ans de réclusion criminelle et à une amende de 300 000 francs.
Justice
Gabon: condamné pour avoir résisté, pendant que ses bourreaux libres se pavanent en Europe

En matière de responsabilité, il y a deux écoles. Ceux qui les assument et ceux qui les fuient. Une 3e catégorie peut émerger de ceux qui fuient leurs responsabilités, se positionnant en victimes des faits qui leurs sont reprochés. C’est dans cette dernière que les inculpés du clan BONGO ont choisi d’identifier, fuyant la justice gabonaise, contrairement à leurs victimes qui choisissent d’y faire face, nonobstant pour certains leur double nationalité. La décision de Brice LACCRUCHE ALIHANGA de revenir au Gabon pour faire face à la justice contraste lourdement à celle de ses bourreaux d’antan qui choisissent d’instaurer depuis Londres où ils se sont réfugiés un tribunal virtuel où la manipulation et la diffamation cachent une forme de lâcheté soudaine.
Invité sur le plateau de TV5 Monde, où il et revenu sur les évènements qui ont conduit à sa détention, Brice LACCRUCHE ALIHANGA, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo ONDIMBA a mis en lumière des injustices flagrantes dans l’exécution de la justice. En effet, depuis sa cellule, où il avait développé un cancer du colon, BLA , par la voix de ses avocats avait sollicité le droit de bénéficier des soins médicaux. Contrairement à ses bourreaux du passé qui sont en liberté provisoire pour des raisons médicales, BLA n’aura bénéficié de soins adéquats qu’au moment de sa remise en liberté en 2023, par les autorités de la transition.
À Londres pour des raisons de santé, les détenus BONGO VALENTIN, Sylvia et Noureddine rejettent l’idée de comparaître devant la justice gabonaise, initiant par ailleurs une procédure parallèle en France dont ils détiennent également la nationalité. Or, rappelle BLA, « j’ai été libéré en 2023, j’étais malade. Je suis venu 3 ou 4 fois en France pour me faire soigner. Pourtant à l’heure de mon procès je me suis rendu à Libreville, parce que le Gabon est mon pays et j’assume mes responsabilités (…) j’attends de même que ceux qui sont à Londres pour se faire soigner, puissent répondre quand la justice gabonaise va faire appel à eux».
Une interpellation sans ambages aux détenus du clan BONGO VALENTIN, qui initient de nombreuses procédures et communications sur les réseaux, aux fins de se faire passer devant le peuple qu’ils ont longtemps méprisé, comme des victimes. Minimisant les faits qui leurs sont reprochés. Les courageux persécuteurs d’hier auraientils troqué leur dignité contre de la lâcheté pleinement assumée ? Affaire à suivre.
Justice
1 509 milliards Fcfa: le prix minimal de la libération de Sylvia et Noureddin BONGO?

Hors des frontières du Gabon, la libération de l’ex-première dame gabonaise, Sylvia BONGO VALENTIN et son fils Noureddin BONGO VALENTIN revient souvent. En effet, à l’occasion de ses déplacements en pays africains, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, aurait été plusieurs fois interrogé sur le du clan BONGO, par ses homologues.
En réponse, le Président de la Transition au Gabon aurait laissé entendre que leur libération aurait un prix. Et au regard des actifs de l’ex-famille présidentielle, qui avoisinerait, suivant des estimations, la somme de 5 milliards de dollars (3 018 milliard de Fcfa), le leader de la Transition gabonaise aurait consenti à laisser la porte ouverte à la libération.
À la seule condition que l’État gabonais récupère au moins la moitié desdits actifs, soit 2,5 milliards de dollars (1 509 milliards de Fcfa), selon le magazine “Afrique intelligence”.