Société/Environnement
Gabon: « Novi Iuris Electi » & Elsa Ritchuelle BOUKANDOU sensibilisent aux droits successoraux

Ce 16 janvier 2021, au quartier Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville, l’association juridique « Novi Iuris Electi », une expression latine qui désigne la «nouvelle élite juridique», emmenée par son fondateur et président Jérémy LEMBA a rassemblé les populations, autour du thème “le droit de succession et le concubinage”. Enrichie de la présence de la juriste, Elza Ritchuelle BOUKANDOU, la rencontre a eu pour objectif de sensibiliser les participants sur les avantages de la réforme de la loi de 2015, qui régularise les droits des héritiers, et de montrer que le concubinage ne produit pas des effets juridiques, mais surtout à inviter ces derniers à vaincre l’ignorance juridique.

Partant du constat devenu populaire au Gabon, que les partenaires survivants en union libre, sont souvent victimes d’abus, de même que les conjoints et orphelins, demeurés muets après avoir été spoliés par la famille du défunt, il s’est agit en ce début de week-end, pour Jérémy LEMBA et Elza Ritchuelle BOUKANDOU d’informer les populations dudit arrondissement des dispositions prévues par loi, qui leur permettent d’obtenir justice. Notamment la loi révisée de 2015, qui tente, dit-il, de réguler les choses.
«Il était très important pour nous d’édifier les populations sur cette nouvelle loi, qui essaye de sauver en quelque sorte la veuve et l’orphelin», a-t-il déclaré. Expliquant par ailleurs, qu’avant la réforme de la loi en 2015, lorsque décédait le chef de famille, il y avait des «tontons, qui étaient invités à la succession».
Ces derniers, lors du partage de l’héritage, ne pensaient pas aux enfants du défunt. Mais la nouvelle loi vient restreindre leur droits, car «désormais, il y a une partie spécifique de personnes qui sont invitées au conseil successoral», qui remplace depuis le conseil de famille, cela, en vue de protéger les héritiers, a-t-il poursuivi.
Invitée à cet échange qui s’est voulu interactif, la juriste est intervenue à la question de savoir si les personnes vivant en concubinage peuvent prétendre à la succession du partenaire qui décède. «La réponse à la question est dans le Code civil gabonais. Non. La situation de concubinage que le code appelle union libre, ne crée aucun droit successoral entre les parties qui sont engagées», a indiqué Elza Ritchuelle BOUKANDOU.
En revanche poursuit-elle, l’article 381 alinéa dernier dispose que «s’il n’y a pas eu donation, le survivant qui serait dans l’impossibilité de subsister par ses propres moyens pourra prétendre à des secours». Il est également possible que le partenaire survivant dans le cadre du concubinage, réclame preuve à l’appui le remboursement de son investissement, avant d’être dépossédé des biens laissés par le défunt, ou encore pour lui de faire prévaloir les «services rendus», afin d’en être dédommagé.
Quoiqu’il en soit, en matière de succession, il est nécessaire qu’il y ait une personne pour déclencher la procédure devant le juge, convoquant ainsi le conseil successoral. Lequel éradique le conseil de famille qui génèrait la spoliation et les abus sur les héritiers mais également le conjoint survivants.
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Assemblée annuelle d’Afreximbank /Délestages: OLIGUI NGUEMA signe portant sur la construction de 3 centrales thermiques

Séjournant dans la capitale nigériane à l’occasion de la 32ᵉ Assemblée annuelle de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a pris part ce 27 Juin 2025, à Abuja, la cérémonie de clôture de cette importante rencontre économique panafricaine. Placée sous le thème « Bâtir l’avenir sur des décennies de résilience », cette édition met l’accent sur l’accélération des opportunités commerciales, la stimulation des investissements et la promotion de l’innovation sur le continent africain.
Elle constitue l’un des plus grands rendez-vous de dialogue économique et politique de haut niveau en Afrique. Cet événement d’envergure a vu la participation de nombreuses personnalités de renom, à l’instar de plusieurs Chefs d’État africains, d’anciens dirigeants, ainsi que des ministres, des gouverneurs de banques centrales, des investisseurs et chefs d’entreprises venus d’Afrique, des Caraïbes et d’ailleurs, les principaux leaders africains en matière d’innovation commerciale.
Ce fut également l’occasion pour les dirigeants africains d’insister sur l’importance de la confiance en économie, laquelle repose notamment sur la modernisation des infrastructures, le renforcement des capacités énergétiques et l’implication active du secteur privé, dans un environnement international souvent contraignant.
La participation du Gabon à ce forum stratégique s’inscrit dans une dynamique de coopération économique continentale, de financement du développement et d’intégration régionale. Elle vise à positionner notre pays comme un partenaire économique crédible, à attirer des ressources et à défendre ses intérêts dans les échanges panafricains.
Prenant part à la Session présidentielle, le Chef de l’État a mis en avant les opportunités d’investissement qu’offre le Gabon, tout en réaffirmant les priorités nationales en matière de transformation locale des ressources, de diversification économique et de développement des infrastructures stratégiques.
À cette occasion, deux accords majeurs ont été signés entre le gouvernement gabonais et Afreximbank, le premier portant sur les secteurs de l’énergie, du manganèse et des infrastructures ferroviaires, le second, sous forme de facilité cotée, conclu entre la banque REBA et le ministère de l’Économie et des Finances, destiné à soutenir les investissements dans le secteur énergétique. Il concerne notamment le financement de la construction de trois centrales thermiques d’une capacité totale de 300 mégawatts, visant à résorber les pénuries d’électricité au Gabon.
En marge de cette Assemblée, le Président de la République s’est entretenu en tête-à-tête avec Son Excellence Bola Ahmed TINUBU, Président de la République Fédérale du Nigéria. Cette rencontre a permis de réaffirmer les liens historiques entre les deux nations, vieux de 50 ans, et d’explorer de nouvelles perspectives de coopération bilatérale dans le cadre du renforcement de l’intégration africaine.
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L’AGADEV réunit le secteur aérien pour faciliter la mise en œuvre de la Contribution Carbone au Gabon

Jeudi 26 juin 2025, l’Agence Gabonaise pour le Développement de l’Économie Verte (AGADEV) a organisé un atelier de concertation avec les représentants du secteur aérien, sous la présidence de sa Directrice générale, Scyrielle P. SENDE ETALI. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’implémentation de la Contribution Carbone, dispositif mis en place par l’État gabonais pour encadrer la compensation des émissions liées aux activités de transport.

L’objectif principal des échanges a été de clarifier et de simplifier les modalités pratiques de mise en œuvre de ce mécanisme, afin d’en renforcer la lisibilité et d’en faciliter l’application sur le terrain. À l’issue des discussions, plusieurs pistes d’ajustement ont été identifiées, notamment pour alléger les procédures de facturation et de paiement, dans un esprit de collaboration constructive entre les différents acteurs.
Reposant sur le principe du pollueur-payeur, la Contribution Carbone instaure un cadre réglementaire clair pour les opérateurs aériens et maritimes exerçants ou transitants au Gabon. Ce dispositif prévoit des mécanismes transparents de calcul et de reversement, conçus pour s’adapter aux réalités opérationnelles des secteurs concernés.
Au-delà de sa dimension réglementaire, la Contribution Carbone illustre l’engagement du Gabon dans la maîtrise de l’empreinte carbone de ses activités économiques. Elle constitue un outil concret de la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique et d’accompagnement de la transition écologique.
En initiant ce dialogue avec les acteurs du secteur, l’AGADEV affirme sa volonté d’ancrer la Contribution Carbone dans une dynamique de concertation, gage d’efficacité et de responsabilité partagée.
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Syndicat ou instrument politique ? Les vérités cachées de la fronde au ministère des Mines

Derrière les appels à la mobilisation et les discours en faveur de la justice sociale, des révélations troublantes jettent le trouble sur la sincérité du mouvement d’humeur initié par le Syndicat des professionnels du ministère des Mines et des Ressources géologiques (Sypromines). En toile de fond : intérêts particuliers, privilèges controversés et soupçons de manipulation interne.
Selon des informations émanant de sources fiables, tout aurait commencé par des doléances pour le moins atypiques. Le syndicat, dirigé par Gisèle Nyangui, aurait exigé du ministre Gilles Nembé qu’il remanie son cabinet. Une revendication inhabituelle pour une organisation syndicale, traditionnellement centrée sur les conditions de travail. Une source interne, sous couvert d’anonymat, s’interroge : « Depuis quand un syndicat décide-t-il de la composition d’un cabinet politique ? »
Des revendications au parfum de privilèges
Autre point de friction : la demande d’un véhicule de liaison et d’un budget de fonctionnement spécifique pour le syndicat. Des requêtes rarement vues dans la sphère administrative, qui soulèvent des interrogations sur la bonne utilisation des ressources publiques.
Autre sujet de discorde selon Mme Nyangui : la suspension du paiement de formations continues par le ministère de l’Économie. Sauf que ces formations, qui coûtent près de 500 millions de francs CFA, n’auraient, après vérification, pas toujours été réalisées. Une enquête administrative évoque des sessions « inexistantes ou partiellement exécutées« , et des justificatifs « non conformes« .
Plus dérangeant encore, des sources sûres informent de ce que la présidente du syndicat aurait tenté, en vain, de faire inscrire les noms de ses proches dans les listes des postes budgétaires octroyés par le chef de l’État, au détriment des Gabonais dûment enregistrés. Une contradiction flagrante avec son discours public, et qui entame davantage sa crédibilité.
Des hauts cadres du ministère en embuscade
Enfin, plusieurs sources pointent une instrumentalisation du mouvement par certains hauts responsables de l’administration, tapis aussi bien au niveau du Secrétariat général que dans certaines directions techniques. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds liés à l’attribution des cartes d’Expart. Et le timing de cette agitation coïncide étrangement avec une intensification des contrôles à ce sujet.
Un ministre ferme, un message clair
Dans ce contexte, le ministre des Mines et des Ressources géologiques, Gilles Nembé, a tenu à recadrer le débat : « Notre devoir est de servir la République, pas des intérêts privés ou corporatistes. Le président Brice Clotaire Oligui Nguéma nous appelle à une transformation en profondeur. Le ministère des Mines doit être un pilier de la diversification économique du Gabon. Cela passe par l’équité, la rigueur, et l’abandon des pratiques du passé. »
Finalement, que reproche-t-on réellement au Ministre?