Société/Environnement
Gabon /Setrag: Christian MAGNI fait le point sur le fonctionnement de l’entreprise

Au cours d’une interview accordée aux médias privés parmi lesquels Vox Populi 241, le Directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) est revenu sur le fonctionnement de l’entreprise, les difficultés techniques rencontrées au cours de ces derniers mois, ainsi que la situation financière qui augure des perspectives satisfaisantes. Ci dessous l’entretien in extenso.

Vox Populi 241: Vous avez été promu, le 20 octobre dernier, Directeur général de la Setrag. Quel est votre parcours professionnel ?
Christian MAGNI: Après 15 années passées à Comilog sur plusieurs postes de responsabilité respectivement ingénieur d’études au département maintenance engins miniers, chef de section entretien engins miniers, chef d’atelier mécanique engins miniers, chef de groupe méthodes maintenance engins et usines, chef de département maintenance engin et enfin de Directeur de l’entretien voie, en 2015, j’ai rejoint la Setrag au poste de Directeur des installations fixes. Ainsi, fort de l’expérience minière et ferroviaire des 20 dernières années, j’ai été promu en 2019, Directeur général adjoint en charge des directions opérationnelles, jusqu’à ma nomination au poste de Directeur général de Setrag le 20 octobre 2020.
Vox Populi 241: Quelles sont les missions prioritaires qui vous ont été confiées par le Conseil d’administration ?
Christian MAGNI: Ma première mission est celle liée à l’amélioration du niveau global de sécurité, au regard des incidents enregistrés ces dernières années.
Ma deuxième mission consiste au renforcement de la performance de l’entreprise par la mise en œuvre du programme de remise à niveau des infrastructures (réhabilitation de la voie, développement des équipements de communication, toutes les autres infrastructures d’exploitation et de formation du personnel).
Ma troisième mission est d’assurer un bon niveau de compétitivité de l’entreprise.
Vox Populi 241: Vous arrivez à la tête de l’entreprise au moment où la Setrag enregistre des déraillements à répétition sur la voie ferrée. Comment comptez-vous définitivement résorber ou atténuer ces accidents qui entachent I’image de la Setrag ?
Christian MAGNI: Chaque accident fait l’objet d’une analyse des causes et des plans d’actions sont définis et mis en œuvre afin qu’il ne se reproduise pas. Le Plan de remise à niveau actuellement en cours de déploiement vise à répondre à la situation de vieillissement de la voie, d’une part avec le renouvellement de l’ensemble des traverses bois par des traverses en béton bi-bloc. Le remplacement des rails de 50 kg/m par des rails de 60 Kg/m, mieux adaptés au tonnage par essieu transporté sur la ligne de chemin de fer et, d’autre part, le traitement des zones instables historiques.
Vox Populi 241: Le 22 février 2018, une convention de financement de 204 milliards de francs pour la réhabilitation complète du chemin de fer a été signée entre l’Etat et la Setrag. Où en sont aujourd’hui les travaux ? Qu’est-ce qui a été fait concrètement en 2 ans ?
Christian MAGNI: Cette question importante nous donne l’opportunité d’édifier l’opinion publique sur les travaux en cours de réalisation sur le chemin de fer Transgabonaise, objet du financement conjoint consenti par les plus hautes Autorités gabonaises et le Groupe Eramet via ses filiales au Gabon (Comilog et Setrag). En effet, ce financement de 207 milliards de Francs CFA (61 milliards pour la part Etat via prêt auprès de l’AFD et 146 milliards pour la part Setrag, via un prêt auprès de SFI/PROPARCO et des fonds propres) permet de financer le renouvellement des 648 km de voie ferrée en traverses béton, la réhabilitation des ouvrages du chemin de fer, la remise à niveau des infrastructures d’exploitation, la modernisation des équipements d’exploitation, de formation et l’acquisition du matériel roulant dont la rame de train voyageurs en 2916. Pour ce qui est des travaux de voie, 135km ont déjà été renouvelés en traverses béton, soit dans les cantons Lopé, Offoué, Booué, Ivindo, Mouyabi et actuellement nous travaillons dans le canton Abanga. Ndjolé qui présentait le plus de risques compte tenu de la présence des zones instables identifiées depuis la construction. Après 2 ans de travaux, le programme se poursuit, malgré les contraintes opérationnelles et administratives. Un point régulier est fait aux autorités via des réunions au comité de suivi ce qui nous permet de solliciter leur appui quand cela s’avère nécessaire.
Vox Populi 241: Au moment de votre prise de fonction, comment se porte financièrement la Setrag ?
Christian MAGNI: L’objectif de la réforme entamée en 2015 est atteint, avec un retour à l’équilibre financier depuis 2017, ce qui permet à la Setrag de financer sa part du plan d’investissements. L’exercice 2020, malgré les contraintes liées à la crise de la COVID-19 et grâce aux équipes mobilisées, présentera des résultats financiers proches des prévisions permettant ainsi la poursuite du programme d’investissements.
Société/Environnement
Gabon /Archives nationales: OLIGUI NGUEMA ordonne la destruction du bâtiment

Annoncé, ce 30 juin 2025, sur sa page officielle Facebook, par le Vice-président du Gouvernement, Alexandre BARRO CHAMBRIER, le bâtiment des archives nationales situé sur le front de mer à Batterie IV sera détruit et reconstruit selon les normes internationales. Construit en 1970 et, bien qu’il ait été rénové, il souffre de la détérioration due à l’humidité et aux vents marins, mettant en péril la conservation des archives.
Le bâtiment abritant les services de la Direction générale des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale et de la Documentation gabonaise (DGABD) croule sous le poids de l’âge. Après les questions orales aux membres du gouvernement, le 27 juin dernier, sur sa probable délocalisation de ces services en attendant l’érection d’un nouveau siège, le gouvernement dirigé par Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a décidé de sa destruction.
«Sur instruction du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, je vous l’annonce solennellement : le Gouvernement a décidé de raser le bâtiment actuel des Archives nationales et de lancer la construction d’un nouveau siège, moderne, sécurisé, adapté aux normes archivistiques internationales», a indiqué Alexandre BARRO CHAMBRIER.
En effet, outre sa vétusté, le bâtiment est souvent victime de vols et d’actes de vandalisme suscitant des inquiétudes quant à la sécurité des archives et du patrimoine national. Au Gabon, comme dans de nombreux pays d’Afrique francophone, les archives souffrent d’un manque de considération. Une situation qui freine leur potentiel pour le progrès national.
Malgré son engagement sur la modernisation, les documents officiels continuent d’être stockés dans des conditions précaires, et où l’administration peine parfois à retrouver ses propres traces, le besoin de structurer un système d’archivage performant et durable se fait de plus en plus pressant notamment à l’ère du numérique.
C’est donc dans contexte de retard structurel que s’inscrit le lancement du programme Gabon-Digital, une initiative stratégique officiellement lancée le 5 novembre 2024. Doté d’un financement de 44 milliards FCFA, octroyé par la Banque mondiale, ce programme ambitieux vise à propulser le pays vers une administration plus performante, fluide et transparente.
Faits Divers
Ngounié : Une baignade mortelle à la rivière Biroundou

Les habitants de Lébamba, chef lieu du département de louétsi-wano sont touchés par le drame qui s’est passé, ce 24 Juin 2025 au sein de leur localité. Le décès brusque d’une compatriote âgé d’une trentaine d’années Bénédicte LÉKOSSI plus connue sous le pseudonyme “maman béné” qui a trouvé la mort pendant sa baignade dans la rivière Biroundou.
Les faits se sont déroulés aux alentours de 8h30, la concernée qui a une réputation de grande cultivatrice et commerçante, s’est rendu à la rivière pour y faire sa lessive, accompagnée de ses deux enfants de bas âges. À la fin de celle-ci, la jeune dame a décidé de prendre un bain, quand vient le moment de se rincer, les personnes présentes l’ont vu s’écrouler de la tête aux pieds dans l’eau. Propos révélés par une source proche du dossier au micro de nos confrères de « l’union ».
Malgré le transport de cette dernière par des personnes présente, lors du drame à la clinique de Bongolo, le personnel médical ne fera que constater le décès. D’après l’expertise de l’équipe médicale, elle est morte après sa chute dans l’eau. Aucun signe de violence n’a été aperçu sur le corps de “maman béné” que les habitants du même quartier ont vu vendre son manioc à la veille au marché municipal.
Toujours étant douce, calme et souriante de son vivant, la jeune compatriote s’en est allée, laissant 5 enfants désormais orphelins de mère. À la suite de cette triste fin, la brigade locale de la gendarmerie sont actuellement en pleine enquête pour déterminer les raisons de ce décès.
Société/Environnement
OLIGUI NGUEMA participe à la cérémonie sacrée ÉVANDAGANYÈ de la communauté Mpongwè

Le samedi 28 juin 2025, le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré de sa présence la cérémonie sacrée Évandaganyè, organisée par la communauté Mpongwè au sein de la Chefferie traditionnelle EKA, dans la province de l’Estuaire. Cet événement spirituel d’une portée culturelle profonde a également réuni les communautés Nkomi, Orungu, Simba, Benga, Akele et Sekiani, témoignant d’un élan commun vers la réconciliation et la cohésion nationale.
ÉVANDAGANYÈ : rituel ancestral de purification et d’unité
Propre à l’ethnie Mpongwè, la cérémonie ÉVANDAGANYÈ est un rituel traditionnel de purification, de pardon et de réconciliation. Elle incarne les valeurs fondamentales de paix, de dialogue et de transmission intergénérationnelle. Dans un contexte de renouveau politique et social, cet événement a revêtu un caractère particulièrement fort, en rassemblant les forces vives de plusieurs communautés autour des mêmes aspirations de paix, de respect mutuel et de solidarité.
Un acte symbolique fort du Chef de l’État
En prenant activement part à cette procession sacrée, le Chef de l’État a réaffirmé son attachement profond aux valeurs culturelles et spirituelles qui fondent l’identité gabonaise. Sa présence traduit un message clair : la culture n’est pas un vestige du passé, mais un levier essentiel pour construire une société forte, réconciliée avec elle-même, et ancrée dans ses racines.
Par ce geste, le Président OLIGUI NGUEMA réaffirme sa volonté de préserver et de valoriser le patrimoine immatériel national, dans un esprit de respect des traditions, d’unité nationale et de cohésion sociale. Il rappelle également que le dialogue avec les autorités traditionnelles et les communautés locales est un pilier fondamental de son action politique.
Vers une renaissance culturelle nationale
La cérémonie d’Évandaganyè s’inscrit dans une dynamique plus large de reconnaissance des cultures locales comme éléments structurants de la nation. Elle appelle à une réappropriation des savoirs ancestraux, à la promotion du vivre-ensemble, et à la transmission des valeurs aux jeunes générations.
Le Chef de l’État a, par cette démarche, lancé un signal fort en faveur d’un renouveau culturel et identitaire, dans un Gabon qui se veut en paix avec son histoire, tourné vers l’avenir, mais solidement enraciné dans ses valeurs profondes.