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Politique

Pierre Daniel INDJENDJE NDALA à cœur ouvert (1ère partie)

l’Honorable Pierre Daniel INDJENDJE NDALA

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Veste sombre, manches retroussées, un air de tout le temps sur ses gardes, un air de tout le temps à la tâche, le Député ouvrier Pierre Daniel INDJENDJE NDALA, n’a ménagé aucun effort pour recevoir la rédaction de VoxPopuli 241. En effet, dans un entretien accordé au média en ligne ce 30 août 2019, à sa permanence sis au 1er arrondissement de la Commune d’Owendo à la cité SNI, le président du groupe parlementaire des Sociaux démocrates gabonais (SDG), par ailleurs Député dudit arrondissement de la Commune d’Owendo, est revenu sur son parcours politique, sa vision mais également sur la tournée de restitution de la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale, dite « session des lois », qu’il a initiée. Vous trouverez ci-dessous la première partie de cette interview sans filtre et cash.

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VoxPopuli241 : bonjour Honorable, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Pierre D. INDJENDJE NDALA :

Oui bonjour, je suis Pierre Daniel INDJENDJE NDALA d’abord enseignant-chercheur à l’Institut Supérieur de Technologie, Député du 1er arrondissement de la commune d’Owendo et je suis père de beaucoup d’enfants.

VoxPopuli241 : premier mandat, première tournée dite “de restitution de la première session parlementaire” comment le vivez-vous ? Vous qui êtes à votre première fonction élective ?

Pierre D. INDJENDJE NDALA :

Il faut dire que la population d’Owendo est éloignée de la notion de Député. Parce que nous avons eu un seul Député qui couvrait Owendo, le Cap et Ikoy-Itsini. On a voté pendant plusieurs années, mais aucun de ces Députés n’a été à Owendo pour faire un rendu parlementaire. Nous en avons eu un qui habitait à Owendo, le feu Député NZAOU, il était suppléant, après il est devenu Député par la suite. Il était maire en plus de ses fonctions de Député soit Député-Maire. Les Owendois, le considéraient beaucoup plus comme Maire que comme Député. Ce qui explique pourquoi ils n’ont pas vraiment vécu le contact avec un Député, si bien que c’est une notion pour cette population qui est un peu éloignée d’elle.

Bien qu’étant à notre premier mandat, nous essayons, sans être un élu local, d’être proches des Owendoises et Owendois. Parce que c’est grâce à eux que nous sommes à l’Assemblée nationale. Lorsque nous y allons, c’est pour défendre leurs problèmes. Car, même si nous avons une dimension nationale, nous sommes dabord des élus d’une circonscription. Si bien qu’au terme des travaux à l’Assemblée nationale, c’est une obligation que nous nous faisons, de restituer à ceux qui nous y ont envoyé, pour qu’ils soient au fait des choses. De façon à ce qu’ils sentent qu’ils y ont un élu, pas pour qu’il aille dormir. «Tout le travail que le Député fait là-bas nous voulons connaître leurs implications sur nous, sur notre vie».

C’est pourquoi cet exercice-là est plaisant. C’est un exercice républicain, une obligation que nous nous faisons. Parce qu’un Député, je le définis comme un ouvrier. Il a un mandat, il ne se vote pas seul, il a des électeurs,il a été entouré par une équipe donc c’est un ouvrier, il doit travailler pour le peuple. C’est la raison pour laquelle, cet exercice républicain nous l’avons effectué, pour que les populations sachent qu’elles ne nous ont pas élu pour qu’on se tourne les pouces.

VoxPopuli241 : …. Personnellement vous n’avez pas un peu de tournis, c’est une première et vous excellez dans la fonction comme on a pu le voir, est-ce que vous avez eu des coachs, qui vous ont préparé, est-ce que le Député a des coachs secrets?

Pierre D. INDJENDJE NDALA :

Oui bien sûr, l’entourage compte. Mais il faut dire quand même que je ne suis pas un nouvel acteur à Owendo. Je suis Président du groupe parlementaire SDG à l’Assemblée nationale. Une fonction exaltante, parce qu’elle me met devant des responsabilités où j’ai l’impression même d’être dans l’exécutif de l’Assemblée nationale. Je suis un ancien acteur dans la politique d’Owendo, c’est pour cela que je suis tout aise à raconter l’histoire de mes pairs, de ceux qui ont implanté certains partis, ceux ont fait quoi, comment ça s’est fait, quel est l’acteur qui est venu à telle époque, etc. C’est après avoir côtoyé mes pairs, avoir côtoyé mes devanciers et c’est comme ça qu’on s’est forgé, en underground. Car nous n’étions pas en front office, mais plutôt en back-office.

VoxPopuli241 : vous avez rêvé quelque part d’être un élu du peuple, est-ce un accomplissement pour vous ?

Pierre D. INDJENDJE NDALA :

Oui, il y’a une époque, je ne peux plus dire laquelle exactement, où j’avais dit ceci le jour où Owendo aura un siège de Député, pas avec un mélange de circonscription comme par le passé : «eh ben, je vais me présenter ». Et la première fois que ça s’est fait, grâce au Président de la République, chef de l’Etat, son excellence Ali BONGO ONDIMBA, qui a crée deux sièges à Owendo, pour chaque arrondissement, ça m’a permis vraiment d’extraire ce souhait que j’avais émis : d’être un jour un élu. Parce qu’il faut dire que c’est compliqué.

Ce n’est pas facile d’émerger et de faire ses classes, parce qu’il y’a tellement de contraintes, tellement d’inerties dues à quelques personnes qui vivent dans leur tête l’ancienne époque des roitelets. Mais heureusement, le Président de la République a mis fin à cela. Donc il était difficile de

Ce n’est pas facile d’émerger et de faire ses classes, parce qu’il y’a tellement de contraintes, tellement d’inerties dues à quelques personnes qui vivent dans leur tête l’ancienne époque des roitelets. Mais heureusement, le Président de la République a mis fin à cela. Donc il était difficile de faire son chemin seul dans ce contexte où la concertation n’existe plus comme avant pour proposer un nom à l’investiture etc. Donc il fallait, soit être un anticonformiste, soit se décaler des sentiers déjà tracés parce que c’est des choix des personnes, c’est des choix d’écuries, c’est des gens qui ont des écuries, les mêmes roitelets. C’est un peu malsain tout ça. Ça gène le renouvellement de la classe politique voulue par le Président de la République, parce qu’il se bat à ce que la classe politique soit renouvelée pas non plus n’importe comment, mais avec des personnes valables et capables. Et on se rend compte qu’il fallait faire quelque chose. Et comme un homme, avec un peu de courage, je me suis présenté devant la population qui m’a accordée sa confiance.

VoxPopuli241 : alors pendant votre tournée, vous avez fait ressortir le travail sans précédent qui a été abattu au cours de cinq premiers mois au-delà de l’aspect convivial, fraternel observé tout au long de cette tournée, qui était aussi la première pour les Owendois, aviez-vous l’impression que les populations du 1er arrondissement d’Owendo dont vous êtes natif d’ailleurs, se sont appropriées cette substance, est-ce qu’elles vous ont compris, vous disiez que c’est la première fois, elles sont éloignées du travail de Député, il y’a dix huit lois qui ont été votées, est-ce qu’elles se sont appropriées le minimum que vous leur avez donné ?

Pierre D. INDJENDJE NDALA :

Sur les dix huit lois, il faut le dire, Il y’ a des lois qui ont un impact direct sur les populations. Ce sont les lois concernant les emprunts qui vont impacter directement ce qui est social, eau et électricité. Direct, ça, on l’a dit. Je prends l’exemple de la loi d’orientation sur les hydrocarbures, pour qu’un Owendois en ressente l’impact direct sur sa vie, il faudrait déjà qu’il y ait des puits de pétrole ici à Owendo. Dans leurs têtes, entendement, orientation hydrocarbure…bon. Ils ne se sentent pas concernés directement, ils se diraient que c’est une loi qui concerne Port-Gentil parce que là-bas, il y’a du pétrole. Mais ils ne savent pas qu’avec les recettes apportée par les hydrocarbures, il y’a une péréquation nationale et cela touche même les habitants des provinces, départements, communes, arrondissements, quartiers et parcelles qui n’ont pas puits de pétrole. Donc, ils ne resentent pas ça directement parce qu’il n’y a pas d’exploitation de pétrole ici, à Owendo.

Par contre, ils peuvent sentir l’impact sur l’augmentation ou la baisse du prix

Par contre, ils peuvent sentir l’impact sur l’augmentation ou la baisse du prix du carburant car ça touche ceux qui ont des véhicules, ça touche le prix du transport en commun, le prix du gaz, etc. En somme, on ne ressent l’impact que quand ça touche notre quotidien directement. Sur la baisse, je ne sais pas s’ils réagissent. Mais souvent on revendique quand c’est une augmentation. Bon c’est peut-être là, ils peuvent sentir l’impact. Mais nous devons poursuivre ce travail pédagogique auprès des populations.

Nous avons des lois sur la réforme de la justice, il y’en a eu six. Cela non plus, ils diront qu’ils ne ressentent pas les impacts directement, à moins qu’il y ait une affaire au tribunal qui concerne telle personne ou telle autre. C’est là qu’ils sentiraient tout de suite l’impact ou l’importance et la différence. Parce qu’aujourd’hui qu’on le veuille ou non, nous avons appris avec bonheur grâce au Président de la République, qu’on a libéré 153 prisonniers qui étaient là et attendaient seulement leur jugement, or leur période d’incarcération même s’ils étaient jugés et condamnés, avait déjà été dépassée. Donc ça veut dire il y’avaient des problèmes avec les anciennes lois, il fallait bien réformer certaines choses pour bien rendre un peu plus fluide les procédures et surtout rapprocher la justice de la population. Que la population ressente de plus en plus les impacts de la justice sur leur vie. La justice est faite pour tout le monde et non pour certains, comme beaucoup de gens pensent.

Bon, maintenant pour le reste, moi je prends l’exemple de la SNI (quartier du premier arrondissement d’Owendo, ndlr) où leur problème cuisant est celui de l’eau. Dès qu’on cite un fait sur l’eau, ils sont attentifs c’est normal. C’est très normal. Mais le Député adopte des lois, mais pas pour une circonscription politique comme ils pensent. C’est pourquoi j’ai dit: qu’ils sont éloignés de la notion d’un Député. Quand vous parlez de Député, ils ont dans leurs pensées la mairie… Le maire. L’élu pour eux c’est celui qui est maire. Le reste, ils ne voient pas. Mais maintenant comme les maires sont éloignés d’eux… les maires ne viennent pas vers eux, donc ils s’accrochent au premier élu qui vient les voir. Vous avez entendu ce qu’ils disent, «les maires ne viennent pas nous voir comme ça».

Vous avez peut être entendu, ils ont dit c’est la première fois qu’on voit ça, qu’un élu vienne nous entretenir comme ça. Mais c’est un peu déphasé, c’est un peu ambivalent dans leurs esprits. On a un élu national tout qui est là, mais ils me voient comme un élu local. C’est là où il y’a un peu de confusion. Bon on ne peut pas interdire ça. Mais avec cet exercice, nous ferons pour que les populations reviennent et comprennent bien la notion d’un Député. Mais c’est vraiment l’éloignement des anciens Députés de notre circonscription, de ces populations qui explique en grande partie, cette situation. Ils n’ont pas fait le travail pédagogique qu’il fallait. C’est pourquoi elles confondent un peu. Il faut dire que le Député de l’époque ne venait pas souvent à Owendo. Sa suppléante était du Cap Estérias quand elle est passée Député, elle ne venait pas non plus. Nous les élisions puis ils partaient pour ne revenir qu’à la prochaine élection. Donc, les populations d’Owendo considéraient à juste titre qu’elles n’avaient pas de Député.

Quand quelqu’un n’a pas quelque chose, ne voit pas a chose ou encore ne la touche pas, comment voulez-vous qu’il connaisse la définition de cette chose. On demande à quelqu’un d faire un saut cognitif sur la base de l’abstrait, c’est presque philosophique ça. Le Député ne venait pas ici, il restait à Ikoy-Itsini ou au Cap Estérias là-bas. Il ne venait pas à Owendo. Voilà un peu ce qui fait que pour les Owendois le rôle de l’élu Député est un peu mitigé. Ils ne voient l’impact que quand ça sert à résoudre un problème qui les concerne directement comme le problème de l’eau à la SNI ou des branchements électriques anarchiques dans presque tous les quartiers d’Owendo au 1er arrondissement. Maintenant on a essayé de faire cet exercice, il faudra vraiment le perpétuer. Bon, en cinq ans on aura dix restitutions à faire, j’ai bon espoir. Là, on va ouvrir la deuxième session ordinaire, dite session budgétaire, quand on finira en décembre, on reviendra. Il ne faudrait pas seulement que ça soit rébarbatif pour les populations. Je vais dire que les populations se laissent de voir leur Député tout le temps. Mais nous n’en sommes pas encore là, en plus ça serait paradoxal. On a besoin de cet exercice pour qu’ils intègrent dans leur entendement, le rôle d’un Député. Mais nous on ne ménagera pas nos efforts, on ne lésinera pas pour venir et revenir échanger avec les populations.

VoxPopuli241 : exactement et là, vous m’offrez un pont d’or, sous les tropiques, on a souvent l’impression que le Président, les Ministres ou les Députés d’une contrée peuvent tout régler, tout faire, on est très souvent impatient c’est-à-dire vous êtes élu aujourd’hui demain on vient, on vous soumet des problèmes pour que vous les régliez directement. Et lors de la dernière étape de votre tournée, vous avez pris l’engagement de financer quelques projets à la hauteur de vos émoluments c’est-à-dire vous ne dépasserez pas ce que le Député peut gagner parce qu’il ne gagne pas grand-chose vous l’avez dit vous-mêmes. Est-ce que vous pouvez revenir sur des projets que vous serez à même de financer et nous rappeler le rapport que vous avez aujourd’hui avec ces populations ? Êtes-vous un simple Député, un chef de village ou un Député à l’occidental ?

Pierre D. INDJENDJE NDALA :

Je dirai les deux. Parce que le contexte nous l’impose et le contexte d’ailleurs fausse tout. Parce que dès que vous êtes élu le lendemain, les gens viennent vous soumettre des problèmes. Tenez-vous bien, on n’avait pas encore ouvert la 1ère session ordinaire ou démarrer à l’Assemblée nationale, que les doléances commençaient déjà. C’est en fait ce qui pourrait freiner l’ambition de tout un chacun d’être un élu un jour, parce qu’on se rend compte que finalement, même si on est ouvrier, on a quand même un travail et une famille aussi, comme chacun. Mais on se rend compte que les doléances ce sont des parents, des pères et des mères de famille qui viennent nous solliciter pour qu’on endosse leurs responsabilités. Par exemple il y en a qui viennent pour qu’on paie entièrement leur loyer, il y en a qui viennent pour qu’on fasse leurs courses du mois ou popote, etc. Autant nous admettons qu’il y’a des Gabonaises et des Gabonais économiquement faibles mais nous ne pouvons pas endosser tous les problèmes car le salaire d’un Député est limité, il n’a pas des fonds extensibles ou inépuisables. Il est aussi père ou mère de famille avec les mêmes responsabilités que ceux qui viennent le solliciter. Ce qui ne veut pas dire que le Député ne peut pas aider au contraire. Mais il le fait à la limite de ses moyens. Là je souhaiterai vraiment insister. Si un Député reçoit dans le mois des doléances de plus de 50 personnes, dites vous bien que cela touchera l’équilibre du fonctionnement normal de sa maison, de son foyer en somme de sa popote. Il peut par exemple suppléer ou soulager, quitte à gauche pour une ordonnance, quitte à droite pour des unités Edan (compteur d’électricité à consommation rechargeable, ndlr).

Il ne faudrait pas que mes propos soient mal interprétés. Je n’ai pas dit que le Député répond systématiquement aux doléances ni aux demandes d’aide. Il est comme tout le monde, il a un travail et il a un salaire, il n’a pas tout le temps quelque chose dans ses poches. Mais, j’insiste le Député ne peut pas suppléer ou endosser les responsabilités d’un père et d’une mère de famille……en se substituant à eux. Ce n’est pas possible sinon il devient comme un distributeur de banque et ça ce n’est pas son rôle. C’est un Député c’est tout. Parce que nous-mêmes, nous sommes père d’une famille et endossons ces mêmes responsabilités, sinon c’est compliqué. Mais le chômage est tel que les économiquement faibles sont très nombreux. Ceux qui ont perdu leur emploi dans le domaine du pétrole il n’y a pas longtemps et certaines entreprises qui ont fermé, ont été ajoutés dans les économiquement faibles, ça chacun de nous le vit ou l’a vécu dans sa famille. Pour ne pas rester oisif, nous avons proposé d’accompagner des jeunes pour l’auto-emploi. C’est-à-dire que s’ils ont un projet et qu’il est viable, dans des seuils acceptables non dans des projets extravagants, en plus s’ils sont en groupe de 5 et plus, alors il est possible de faire des efforts. Attention, ce n’est pas automatique et ce n’est pas une dette non plus. Jusque là je fonctionne comme ça. Si quatre ou cinq personnes se mettent en groupe avec un projet bien identifié, bien réfléchi… bon il faudra peut être démarrer avec un peu mais voire grand. C’est là où on peut s’engager. Mais, venir individuellement voir le Député là ce n’est pas possible. Ce sont des groupes pour tendre vers des coopératives. Ce sont des types d’organisation qui fonctionnent bien de nos jours. On pourrait aider à démarrer. C’est une aide ce n’est pas prendre en charge tout le projet. C’est une aide au démarrage. Admettons que le projet fasse deux millions, je ne peux pas financer ça….. Ce n’est pas possible.

Il ne faudrait pas que mes propos soient mal interprétés. Je n’ai pas dit que le Député répond systématiquement aux doléances ni aux demandes d’aide. Il est comme tout le monde, il a un travail et il a un salaire, il n’a pas tout le temps quelque chose dans ses poches. Mais, j’insiste le Député ne peut pas suppléer ou endosser les responsabilités d’un père et d’une mère de famille……en se substituant à eux. Ce n’est pas possible sinon il devient comme un distributeur de banque et ça ce n’est pas son rôle. C’est un Député c’est tout. Parce que nous-mêmes, nous sommes père d’une famille et endossons ces mêmes responsabilités, sinon c’est compliqué. Mais le chômage est tel que les économiquement faibles sont très nombreux. Ceux qui ont perdu leur emploi dans le domaine du pétrole il n’y a pas longtemps et certaines entreprises qui ont fermé, ont été ajoutés dans les économiquement faibles, ça chacun de nous le vit ou l’a vécu dans sa famille. Pour ne pas rester oisif, nous avons proposé d’accompagner des jeunes pour l’auto-emploi. C’est-à-dire que s’ils ont un projet et qu’il est viable, dans des seuils acceptables non dans des projets extravagants, en plus s’ils sont en groupe de 5 et plus, alors il est possible de faire des efforts. Attention, ce n’est pas automatique et ce n’est pas une dette non plus. Jusque là je fonctionne comme ça. Si quatre ou cinq personnes se mettent en groupe avec un projet bien identifié, bien réfléchi… bon il faudra peut être démarrer avec un peu mais voire grand. C’est là où on peut s’engager. Mais, venir individuellement voir le Député là ce n’est pas possible. Ce sont des groupes pour tendre vers des coopératives. Ce sont des types d’organisation qui fonctionnent bien de nos jours. On pourrait aider à démarrer. C’est une aide ce n’est pas prendre en charge tout le projet. C’est une aide au démarrage. Admettons que le projet fasse deux millions, je ne peux pas financer ça….. Ce n’est pas possible.

Quatre ou cinq bonhommes arrivent avec un projet qui fait six cent mille ou bien de deux millions admettons. Vous allez démarrer petit avec deux à quatre cent mille, qu’est ce que pouvez faire de ça ? Vous pouvez démarrer le projet ? Et cette chose là décolle au fur et à mesure et vous allez créer des emplois plus tard quand le projet aura atteint sa vitesse de croisière. C’est cette philosophie qu’on veut inculquer et impulser: l’auto-emploi parce qu’il n’y a plus d’entreprises qui embauchent sinon elles embauchent difficilement, c’est saturé. Nous parcourons des entreprises, nous l’avons démarré. C’est un programme que nous avons mis en place. Mais le peu d’entreprises enclin à embaucher font face à des contraintes financières qui ne leur permettent pas de recruter ni embaucher parce qu’elles doivent d’abord investir. Bon ! la aussi, il y’a des opportunités et j’ai espoir qu’il y ait des poches d’emploi que nous cherchons dans Owendo, pour essayer de réduire ce chômage endémique surtout des jeunes diplômés et en n’oubliant pas les autres catégories.

On a visité deux entreprises pour ne pas les citer. Il y’a une entreprise qui nous proposera, dans un futur proche, un poste d’un ingénieur informaticien et un poste d’économètre mais on est entrain de les chercher dans Owendo mais il est difficile de les trouver car ce sont des profils pointus. Moi, je suis un élu d’Owendo donc c’est normal de commencer prioritairement mes recherches dans Owendo pour essayer de réduire le taux de chômage. Le chômage principalement des diplômés est un problème grave. Moi je suis enseignant et ça me fait très mal que d’avoir quelqu’un en face de moi qui soit diplômé et qui n’ait pas de boulot. On le tue deux fois ce jeune, du fait d’avoir accepté la contrainte d’aller à l’école, de se former, d’avoir obtenu son diplôme, là il vous dit : « vous m’avez dit d’aller à l’école voilà le diplôme que j’ai, maintenant on fait comment ? ». On n’arrive pas à lui trouver un boulot. Moi j’ai très mal car je ne forme pas ni ne diplôme pas pour que ces étudiants une fois diplômés aillent au chômage, non ! C’est pour aller travailler en entreprise pas pour la fonction publique. L’autre entreprise propose des choses un peu plus spécialisées dans ses métiers mais elle nous a suggéré qu’elle pourrait voir dans ses possibilités mais qu’on essaie de lui proposer des profils qu’elle trierait pour voir ceux qui pourraient être gardés avec un certain profil minimum puis elle va former ces candidats en interne. Donc, vous voyez que c’est vraiment ça qui nous habite aujourd’hui et occupe nos pensées: le problème du chômage, mais en n’occultant pas les autres problèmes exemple eau, électricité etc. Bien sûr qu’on ne néglige pas les autres. Mais le problème du chômage est endémique. Donc voilà un peu ce que je peux vous dire.

A suivre…

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Reconstitution de la Cité de la Démocratie: OLIGUI NGUEMA satisfait des avancées

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Le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a procédé ce 14 décembre 2024 à la visite du chantier la Cité de la Démocratie.

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Exécuté par la société turque Summa, ce projet d’envergure qui s’étend sur une période de 16 mois prévoit la construction d’un grand centre de conférence comprenant des salles de conférence, des bureaux administratifs, une salle de banquet, une salle de congrès, un carré VIP, une salle présidentielle.

Ce chantier prévoit également des travaux connexes tels que la construction de 55 villas dédiées aux Chefs d’État, un palais présidentiel, une clinique médicale, un zoo et un plateau sportif entre autres. Entamés depuis 4 mois, ces travaux sont exécutés par une main d’œuvre mixte composée de plus de 1350 personnes dont 900 nationaux.

Présente depuis une quinzaine d’années dans 14 pays dont 8 africains, l’entreprise Summa opère dans les secteurs du BTP, de l’énergie, des mines, de l’hôtellerie et de la santé. Exprimant son satisfecit sur l’avancement considérable des travaux, le Chef de l’État a instruit l’entreprise de respecter les délais de livraison dudit chantier.

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Transition, Référendum & nouveau code électoral: OLIGUI NGUEMA en parle avec Denis SASSOU NGUESSO

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Selon un communiqué de presse de la Présidence de la République, le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en marge de la cérémonie marquant la réouverture officielle de la Cathédrale Notre Dame de Paris, le 08 décembre 2024, à Paris, a échangé avec son homologue congolais, Denis SASSOU NGUESSO. La teneur de cette rencontre a porté notamment sur, le processus de transition, le référendum 2024, qui a vu une large approbation de la nouvelle Constitution et le nouveau code électoral, dont la composition de la Commission nationale chargée de son l’élaboration a été rendu publique par le porte-parole du CTRI.

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Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages

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C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.

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