Société/Environnement
Journée Nationale du Drapeau/Jeu Concours Selfie: le Gouvernement disqualifie les faux profils Facebook

Le 07 août 2019 à 20 heures 30 minutes, le gouvernement gabonais a lancé sur sa page Facebook “Communication Gouvernementale” un jeu concours intitulé “Selfie Journée du Drapeau” à l’occasion de la Journée Nationale du Drapeau célébrée chaque 09 août de l’année en République gabonaise. Le principe du jeu est simple: publier sa photo avec un filtre du drapeau gabonais créé spécialement pour l’occasion et obtenir un maximum de likes.
Sur la page Facebook “Communication Gouvernementale” ont peut lire:
« Jusqu’au 12 août, tentez de remporter un lot surprise en jouant au Concours Selfie spécial journée du drapeau. Pour participer, prends un selfie avec le filtre spécial journée du drapeau et poste la en commentaire de cette publication. Lien du filtre : http://shorturl.at/fCDR9. Partage là avec tes amis, obtiens un maximum de likes pour tenter de remporter le lot surprise». Cette assertion décrit, grosso modo, les règles du jeu.
Le jeu concours a pris fin ce 12 août 2019 et le gagnant … du moins, la gagnante est déjà connue. Il s’agit de Madrid Windy BATANGISA avec un total de 21 likes. Cependant, c’est pas elle qui a totalisé le maximum de likes énoncé comme seul critère de sélection. En effet, la personne à avoir enregistré le plus grand nombre de likes est un jeune homme au nom de Junior MAPESSI ABESSOLO avec plus de 40 likes.
Vous vous demandez certainement pourquoi c’est une autre personne qui est désignée comme gagnant. Les services de la Communication Gouvernementale explique en Post Scriptum que: «L’usage de faux profils est considéré comme un cas de fraude. Par conséquent, les joueurs ayant eu recours à cette pratique ont été disqualifiés».
Quelle est donc cette méthode de préciser les règles à la fin? Rappelons que le jeu a suscité très peu d’engouement chez les internautes gabonais avec seulement 5 participations dont 2 hommes pour une page qui totalise plus de 10 000 abonnés. Les conséquences de ce qui peut être considéré comme un échec est certainement le flou autour des règlements du jeu et les critères de sélection du gagnant obligeant les participants à s’engager dans une guerre de mots. Ce qui a donc amené les organisateurs à disqualifié l’un d’eux.
Notre rédaction a cherché à comprendre les raisons de cette mesure. Nous avons relevé plusieurs incohérences que vous révélons.
Tout jeu concours, même en ligne, doit avoir un règlement officiel consultable sur le web ou disponible en version papier au cabinet d’un huissier de justice qui en est le rédacteur. C’est le règlement qui fixe le cadre légal de jeu: les conditions de participation, les critères de sélection, la durée et même les lots à gagner. Mais la particularité du jeu “Selfie Journée du Drapeau” est qu’il n’y en a pas … Enfin, nous n’avons trouvé aucun. Si on s’en tient à l’annonce du service de communication gouvernementale, il faut juste avoir le plus grand nombre de likes, peu importe la démarche. Difficile de parler de fraude en pareille circonstance.
En outre, sur le texte de l’annonce, il est demandé aux participants de «prend[re] un selfie avec le filtre spécial» créé par la Présidence de la République pour essayer de remporter un «lot surprise», le texte sur l’image d’illustration demande plutôt de «prendre un selfie avec le drapeau [pas forcément le filtre, NDLR] pour gagner de «nombreux lots». Finalement, c’est un lot surprise ou plusieurs lots? Aussi, faut-il nécessairement utiliser le filtre ou simplement avoir un drapeau dans le selfie ? Autant d’interrogations qui aurait pu être éclaircies avec un règlement pouvant servir de base légale. D’ailleurs certains participants s’en sont plaints.
Le participant qui a totalisé plus de 40 likes, soit le double du nombre de likes de la gagnante déclarée, a été sanctionné pour usage de «faux profils». Rappelons que selon nos enquêtes, le concerné se décrit comme Community Manager (gestionnaire de communautés, en français), c’est-a-dire, une personne qui a comme occupation d’animer et de gérer les communautés (pages et groupes) sur Internet pour une société, une marque, une célébrité ou une institution. Donc il a bien pu liker lui-même sous l’identité de différents pages et comptes qu’il gère à l’instar de Miss Gabon et Hôtesses Services+ qui ont liké sa publication. Cependant, peut-on parler de «fraude» du moment qu’il n’y a pas un règlement de jeu que l’individu aurait transgressé?
En plus du mystère autour de la nature du ou des lot(s) à gagner, le manque d’un cadre juridique légal pour réguler un jeu concours organisé par l’une des plus grandes institutions est un manquement de professionnalisme.
Société/Environnement
Cocobeach: OLIGUI NGUEMA visite les chantiers

Le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, s’est rendu ce, 1er Juin 2025, à Cocobeach, chef-lieu du département de la Noya, dans le cadre d’une visite de terrain consacrée au suivi de l’état d’avancement de plusieurs projets en cours de réalisation. Cette visite de terrain, à laquelle prenaient part plusieurs membres du Gouvernement, témoigne de la détermination du Chef de l’État à impulser un développement harmonieux et équitable sur l’ensemble du territoire national.
Au programme de ce déplacement, l’on note l’inspection des principaux chantiers en cours, parmi lesquels les travaux de réhabilitation des voiries urbaines, la construction du futur État-major de la Marine nationale de Cocobeach, la mise en service récente de la station-service, ainsi que le Centre d’Appui à la Pêche Artisanale de Cocobeach (CAPAC), infrastructure halieutique dont les travaux de réhabilitation sont achevés. En outre, la station-service, attendue depuis près de cinquante ans, constitue un tournant majeur pour les habitants.
En effet, elle met fin aux pénuries de carburant en facilitant l’approvisionnement, tout en dynamisant l’activité économique locale. Celle-ci est opérationnelle depuis le 12 mai 2025, avec des prix homologués. Cette réalisation concrétise ainsi les engagements pris par le Président de la République lors de sa visite en février dernier.
Notons que les travaux de réhabilitation des voiries urbaines, qui contribuent au désenclavement de la ville et à l’amélioration des conditions de vie des populations, comprennent notamment la construction de 13 ponts, la pose de 3 000 mètres de canalisations, ainsi que l’aménagement de plusieurs aires de stationnement.
Le Président de la République a également effectué la visite du chantier de la boulangerie municipale de Cocobeach, un projet à fort impact social, qui comprendra, outre son pôle de production alimentaire, un espace vert ainsi qu’une aire de jeux pour enfants. À l’unisson, les populations ont exprimé leur satisfaction quant au rythme soutenu de l’avancée des travaux, qu’elles perçoivent comme un véritable soulagement et une preuve tangible de la transformation de leur localité.
Justice
Franceville : La Cour d’appel libère un détenu, sa peine déjà couverte par sa détention

La Cour d’appel judiciaire de Franceville a débuté, ce lundi dernier, les débats de la première audience, de la session criminelle ordinaire des mineurs de l’année judiciaire 2024-2025. À cet effet, cette instance juridique a tranché sur l’affaire opposant le Ministère public à V.D.M.N, un Gabonais de 19 ans, élève en classe de 6e au lycée Rigobert-Landji de Moanda, présumé coupable de tentative de vol qualifié.
En effet, Condamné par le tribunal de première instance de Franceville pour tentative de vol qualifié, le malfrat devrait retrouver sa liberté ce vendredi 30 Mai 2025. Les faits remontent à l’an 2023, à Moanda, le chef-lieu du département de la Lebombi-Leyou. V.D.M.N entre au domicile d’une compatriote au non de dame S.T, qu’il passe au peigne fin histoire de dérober tout article de valeur.
C’est dans la chambre de la fille de cette dernière que le jeune homme a réussi à s’emparer d’une maigre somme de 3 000 FCFA, qu’il remet ensuite en place en étant pris de remords. En sortant de la maison, le récidiviste armé d’un petit couteau, tombe nez à nez avec dame S.T avec laquelle il engage une lutte. Par la suite, la dame a pris le dessus sur le malfrat, d’où ce dernier a décidé de se cacher dans le plafond.
Le bruit ressortissant de cette lutte a attiré l’attention des voisins, qui se sont mobilisés pour appréhender le jeune homme, et qu’ils ont directement conduit au Commissariat central de Maonda. Dans ses déclarations, V. D. M. N a fait savoir qu’il voulait juste se faire un peu d’argent de poche. Dans ses réquisitions, le procureur général Belline Ongouori Lekogo a relevé, « qu’il n’est point ici encore besoin de le démontrer, la tentative de vol est bel et bien constituée ». Propos recueillis au micro de nos confrères de l’Union.
Reconnaissant des faits, l’accusé a demandé pardon à la famille pour le tort causé. La Cour a déclaré V.D.M.N coupable de tentative de vol qualifié. Elle l’a condamné à 2 ans, 3 mois et 5 jours de prison et à 300 mille francs d’amende. Vu que cette peine couvre sa période de détention préventive, il sera donc libéré ce vendredi 30 Mai 2025.
Société/Environnement
Gabon: la SEEG traînée en justice par les habitants de derrière la prison ?

Situé dans le 1er arrondissement de Libreville, les résidents du quartier derrière la prison ont décidé de traîner la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) devant la justice. Les raisons qui expliquent cette décision se résument sur le fait qu’ils ont passé 6 jours sans eau potable, mais également privés de courant depuis le 23 Mai 2025.
En effet, ne pouvant plus supporter cette situation, ces derniers ont constitué un collectif pour poursuivre cette entité nationale en justice. Par la suite, ledit collectif a engagé un huissier de justice qui sillonne le quartier depuis trois jours, en vue de constater la rareté d’eau potable, dans cette partie de la capitale, ce qui servira de preuve palpable, afin de venir appuyer l’objet de cette poursuite judiciaire, « C’est une fois en possession du rapport de l’huissier qu’une plainte sera déposée contre la SEEG, qui soumet régulièrement la population de cette partie de la capitale au stress hydrique », a confié un habitant dudit quartier qui a requis l’anonymat au micro de nos confrères de l’union.
Tout en redoutant l’arrivée de la saison sèche, car celle des pluies leur permettait quand même d’atténuer cette pénurie d’eau, ce collectif s’est levé afin que la justice puisse trancher sur cette souffrance récurrente, infligée par cette société nationale de production et de distribution d’électricité et d’eau potable.