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Kevagate/ Jean Gaspard NTOUTOUME AYI : invite Julien NKOGHE BEKALE à «prendre ses responsabilités»

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A défaut de s’attendre à une hypothétique démission de certains membres de l’équipe NKOGHE BEKALE, hypothèse d’ores et déjà rejeté par le ministre des Eaux et Forêts, Guy Bertrand MAPANGOU, il faut fichtre, que quelqu’un réponde enfin du scandale peu glorieux sur la disparition de 353 conteneurs. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, a une solution toute simple, toute faite qui éviterait aux gabonais de s’appesantir plus longtemps sur cette querelle futile. Dans une Tribune parvenue à la rédaction de Vox Populi (VXP), le commissaire national en charge du Budget de l’Union nationale (UN), et membre du collectif des 10 ayant initié «l’Appel à Agir», appel tout simplement l’actuel Premier ministre, Julien NKOGHE BEKALE, à «prendre ses responsabilités», c’est à démissionner.

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«Monsieur Nkoghe Bekale : prenez vos responsabilités.

À la faveur des élections législatives et locales d’octobre 2018, le pouvoir avait annoncé la couleur : nous allons « accélérer la transformation du Gabon », clamait-il. Il a tenu parole. Par accélération, la voyoucratie qui gouvernait le Gabon en 2016 s’est transformée en grand banditisme.

Ce 16 mai 2019, dans un communiqué du gouvernement, l’opinion a été informée de la suspension de leurs fonctions d’une douzaine de hauts fonctionnaires, du fait de leur présumé implication dans le détournement de 353 conteneurs de Kévazingo au port d’Owendo. Dans ce même communiqué, le gouvernement indique que : « Eu égard à cette situation, les Membres du Gouvernement qui seraient impliqués dans cette affaire sont invités à en tirer les conséquences qui s’imposent. ». Ainsi, le pouvoir établi reconnait lui-même l’implication de plusieurs de ses ministres dans ce scandale de détournement de 353 conteneurs de Kévazingo. Nous lui savons gré de cet exercice involontaire de vérité devant le peuple gabonais.

Cependant, en sacrifiant ses lampistes comme il le fait, le gouvernement se garde bien de dire sur quelles bases reposent ses accusations. À aucun moment il n’est fait mention d’une enquête administrative qui aurait pu conclure au dysfonctionnement de services, entrainant de facto la suspension des responsables désignés. Alors comment, autrement que par la violation du secret de l’enquête judiciaire, le gouvernement est-il parvenu à la conclusion qui l’a conduit à suspendre ces hauts fonctionnaires de leurs fonctions ? Tout porte à croire que c’est en violation du secret de l’enquête, et donc du principe de séparation des pouvoirs, qu’il a eu accès au contenu des auditions des fonctionnaires qui ont été entendus par les officiers de police judiciaire de la contre-ingérence militaire, le fameux B2, et que c’est sur cette base que les suspensions ont été prononcées. Il ne s’agit pas ici de prétendre que ces hauts-fonctionnaires sont innocents ou de se faire leur avocat. Loin de là. Mais nous devons à la vérité de dire que nous nous trouvons en face d’une association de malfaiteurs, d’une ampleur jamais révélée dans notre pays et dans laquelle, avec la complicité de la justice, les principaux responsables se protègent en sacrifiant leurs collaborateurs.

La Constitution de la République dispose en son article 33 que :  » Les membres du Gouvernement sont politiquement solidaires. Ils sont pénalement responsables des crimes et délits dans l’exercice de leurs fonctions. ». Dès lors, en déclarant l’implication de plusieurs ministres dans le détournement de ces 353 conteneurs, le Gouvernement reconnait son implication pleine et entière dans ce scandale sans précédent.

Il ne fait aucun doute que, dans une situation de gouvernance normale, chaque ministre qui se saurait impliqué dans un scandale de cette ampleur sauverait ce qui lui reste de dignité en présentant sa démission. Cette démarche pourrait également, à juste titre, être formulée par les citoyens. Par contre, que ce soit le gouvernement qui en vienne à demander, ainsi qu’il le fait dans son communiqué, la démission de plusieurs de ses membres constitue un manquement grave à la solidarité gouvernementale, donc à l’article 33 de la Constitution gabonaise. Et c’est le Premier ministre qui porte la responsabilité de ce manquement à la solidarité gouvernementale. En effet, si chaque ministre doit être solidaire des actes du gouvernement auquel il appartient, le gouvernement est lui aussi politiquement solidaire des actes de chacun de ses ministres.

Plutôt que de demander aux membres du gouvernement impliqués dans cette affaire de tirer les conséquences qui s’imposent, c’est le Premier ministre qui se trouve dans l’obligation de tirer toutes les conséquences de ce scandale dont il reconnait la responsabilité solidaire de son gouvernement, en présentant la démission de celui-ci. Il s’agit tout de même de la disparition de 353 conteneurs de Kévazingo.

Monsieur Nkoghe Bekale, prenez vos responsabilités. Prenez sur vous de vous hisser au niveau de la fonction qui est la vôtre. Montrez à la face du monde votre attachement à la Constitution de votre pays, notamment son article 33. Présentez la démission de votre gouvernement au président de la République. Il reviendra à ce dernier, s’il le peut, de choisir : (1) de refuser votre démission, confirmant ainsi sa confiance à chacun de vos ministres ; (2) d’accepter votre démission, puis vous reconduire dans vos fonctions et vous demander de lui proposer un nouveau gouvernement, il vous renouvellerait ainsi personnellement sa confiance et attendrait de vous que vous sanctionniez les ministres impliqués dans ce détournement de 353 conteneurs ; (3) de nommer un autre Premier ministre, indiquant ainsi qu’il vous juge politiquement solidaire de ce scandale sans nom.

Vous pourriez, à raison, rétorquer que tout cela serait possible avec un président de la République en capacité d’exercer ses fonctions et réellement en exercice. Est-ce le cas pour le Gabon ? La question se pose plus que jamais. En effet, en situation normale, avec un président de la République en capacité d’exercer pleinement sa fonction, un remaniement ministériel serait intervenu. Un Conseil des ministres aurait été convoqué afin de tirer toutes les conséquences du vol de ces 353 conteneurs de Kévazingo au port d’Owendo, aussi bien au niveau de l’administration centrale que dans les établissements publics impliqués. Mais de tout cela, il ne sera rien.

C’est le lieu de revenir à cette question que nous n’avons de cesse de poser depuis plusieurs mois : qui dirige le Gabon ?».

Jean Gaspard NTOUTOUME AYI

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Dialogue national inclusif: Alassane OUATTARA souhaite “plein succès “au Gabon 

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A l’occasion de la visite de travail en Côte d’Ivoire, le Président de la Transition gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA s’est entretenu avec le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane OUATTARA. Au coeur de leur entretien ce 11 avril 2024, le deux hommes ont apprécié le déroulement du Dialogue national inclusif et envisagé le renforcement et la consolidation de la coopération bilatérale.

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En effet, en cours au Gabon, le dialogue inclusif qui doit permettre de fixer le cadre pour un retour à «la normalité constitutionnelle», est observé de part et d’autre du continent. Pour le Président Ivoirien qui suit avec un grand intérêt l’évolution de la Transition au Gabon, il reste disposé à accompagner le processus engagé par le Général de transition qu’il suit avec un grand intérêt. Alassane OUATTARA a, à cet effet, souhaité un plein succès au déroulement du dialogue national pour l’intérêt du peuple gabonais. 

En outre, les deux présidents se sont félicité de la qualité des relations d’amitié et de fraternité qui unissent Libreville et Abidjan depuis 1966. Ils ont également émis le vœu d’œuvrer à la redynamisation et la diversification de leur coopération notamment dans les domaines agricole, minier et énergétiques entre autres.

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Gabon /Dialogue national: la sonnette d’alarme de Dieudonné MINLAMA MINTOGO

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Cet ancien Candidat à l’élection Présidentielle d’août 2016 au Gabon, tient à faire entendre sa part de vérité, au lendemain de la cérémonie d’ouverture du Dialogue National Inclusif, du 03 Avril 2024 à Libreville. Ci-dessous sa déclaration in extenso.

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«Initialement prévus pour démarrer le 03 avril, les travaux du Dialogue National Inclusif débuteront finalement dans sa phase effective le 06 Avril prochain. Malgré quelques couacs, dus éventuellement à l’impréparation, je tiens à féliciter les différents intervenants qui ont animé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.

Mes félicitations vont d’abord à l’endroit du Président de la Transition, qui s’est engagé à doter le pays d’une nouvelle Constitution et des textes de Loi devant favoriser l’organisation des élections libres et transparentes.

Je félicite aussi l’archevêque de Libreville, qui, à travers ce dialogue rêve «d’un Gabon digne d’envie».

Et enfin mes félicitations sont adressées au Président TOUADERA, Président en exercice de la CEMAC et facilitateur de la CEEAC, qui a tenu à exprimer au monde entier «la soif de démocratie du peuple gabonais» mais aussi à fixer le cap de la Transition, qui doit respecter la durée fixée (24 mois) et se terminer par un retour à l’ordre Constitutionnel, non sans rappeler que «l’homme qui détient le Pouvoir ne doit pas être jugé par ses paroles mais pas ses actes».

Ces différentes interventions peuvent susciter l’espoir à première vue, mais l’histoire de l’humanité nous enseigne que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

Aussi, il me paraît difficile, d’aboutir à l’avènement d’un «Gabon digne d’envie» et à l’organisation «des élections libres et transparentes», si nous ne prenons pas le courage de:

  1. Dessiner les contours d’une Commission Vérité, Justice, Pardon et Réconciliation chargée de solder notre lourd passif d’injustice, de violence, d’exclusion, de peurs, d’abus et d’indemniser les victimes ;
  2. Définir de façon objective et courageuse le rôle des forces défense et de sécurité dans notre dispositif Démocratique.

J’invite les organisateurs de ce dialogue à réfléchir sur ces deux aspects au risque d’organiser un dialogue de plus.

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Makokou: OLIGUI NGUEMA lance les travaux de la caserne des sapeurs pompiers

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Au 3ème jour de sa tournée républicaine dans la province de l’Ogooué-Ivindo, Son Excellence le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a procédé à la pose de la première pierre de la future caserne des sapeurs-pompiers de la ville de Makokou.

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Piloté par l’entreprise ECOBAT HINDA, le projet de construction de la caserne des sapeurs-pompiers de Makokou prévoit un bâtiment principal incluant une zone administrative et opérationnelle comprenant 4 alvéoles pouvant accueillir 3 engins pompes d’appui, une ambulance, des embarcations pour le Service Nautique et des dortoirs entre autres commodités.

Bâti sur une surface de 5000 m2, ce bâtiment dont les travaux s’étendent sur 9 mois sera également constitué d’une zone d’habitation comprenant 4 logements officiers, 20 logements sous-officiers et 1 plateau multi-sportif.

Dans son agenda du jour, le Président de la Transition s’est également rendu au marché central de Makokou dans le but de vérifier l’entrée en vigueur de la nouvelle mercuriale des prix dans le cadre des récentes mesures de lutte contre la vie chère.

En outre, le Chef de l’État a effectué une visite sur le site d’exploitation du fer de Belinga dans le district de M’vady en vue de s’enquérir des mécanismes nécessaires à l’exploitation de ce vaste gisement de minerai de fer du Gabon.

Soulignons que le site de Belinga s’étend sur près de 5 000 km2 et offre des
opportunités d’emploi à plus de 400 gabonais. À l’issue de cette étape, Son
Excellence le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a été à l’écoute des
populations dudit district avant d’effectuer une visite au Centre Médical de
MEKAMBO qui abrite une caravane médicale pour la circonstance . Une visite
qui l’a conduit par la suite à la Place des Fêtes de ladite localité afin de communier avec les populations locales.

Dans son mot de circonstance, le Président de la Transition a invité les filles et fils de Mekambo à la réconciliation. En réponse aux besoins urgents de la localité, le Président de la République a annoncé la mise à disposition d’une allocation d’un montant d’un milliard deux cents millions de FCFA (1.200.000.000 ), de la dotation de trois (3) fontaines hydrauliques, d’un
linéaire de 18 km de routes en pavés, de la construction de salles de classes et d’une enveloppe de 100 millions destinés à la pose de barrières électriques.

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