Politique
Gabon: Dieudonné MINLAMA dit son soutien au CTRI pour “recréer l’espoir et l’espérance”
Ancien candidat à la présidentielle de 2016, Dieudonné MINLAMA MINTOGO a, à la suite de beaucoup d’autres Gabonais, exprimé tout son soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). C’était à la faveur d’une déclaration de presse, par lui faite en date du samedi 02 Septembre 2023.
Saluant le coup d’État militaire du 30 août dernier qui a ainsi mis fin au règne du Président Ali BONGO ONDIMBA, tout acte du reste accueilli avec liesse et joie par le peuple Gabonais, Dieudonné MINLAMA remercie «l’Eternel, notre Dieu Tout Puissant qui a permis à notre pays, le Gabon et à notre Peuple de traverser cette épreuve dans la paix et sans effusion de sang. C’est aussi pour moi le moment d’adresser mes félicitations à nos Forces de Sécurité et de Défense qui ont su mettre fin, de façon efficace et avec patriotisme, à ce processus électoral dont l’issu allait inéluctablement plonger notre pays dans la violence et l’incertitude».
Et l’ancien candidat à la présidentielle du 27 août 2016 de rendre «un vibrant hommage au peuple gabonais pour sa mobilisation, sa détermination et sa forte participation, dans la paix et la convivialité, aux différentes phases de ce processus électoral». Poursuivant son laïus, le Président du Collectif des ONG a fait un rappel du long parcours et les erreurs commises du peuple gabonais vers l’alternance.
«En 1990, le Peuple gabonais, comme les autres Peuples d’Afrique, après le discours de La Baule, et à travers une conférence nationale non souveraine, avait choisi d’abandonner le monopartisme pour le multipartisme intégral sans passer par une phase de Transition. Ce grand saut dans l’inconnu, sans solder, au préalable le passif du monopartisme et sans avoir procéder au verrouillage de la Constitution consensuelle de 1991, a entraîné notre pays dans une situation « d’alternance bloquée » avec l’organisation des élections toujours contestées aux lendemains incertains et en prime des modifications constitutionnelles toujours plus rétrogrades. Plus besoin de rappeler que chaque élection présidentielle a été une occasion de chute et de déstabilisation pour notre pays».
Fort de tout cela, Dieudonné MINLAMA souligne avec insistance le bien-fondé de la transition: «après l’échec de 1990, la transition politique que l’Armée nous propose aujourd’hui est, à mes yeux, une aubaine, une occasion à ne pas manquer, une occasion en or … En effet, outre doter notre pays d’une Constitution et des Institutions démocratiques stables et solides , cette Transition doit nous permettre de définir ensemble et de mettre en oeuvre les mécanismes d’une véritable réconciliation nationale à travers une commission Vérité et Réconciliation . Il sera utopique d’avancer si nous n’avons pas, au préalable , panser les plaies , chasser les peurs , éliminer les pesanteurs bloquantes , rassurer les uns et les autres , et recréer l’espoir et l’espérance . Le Peuple Gabonais a besoin d’avancer dans un Futur Meilleur ; Uni , Serein et Solidaire».
Aussi, l’ancien candidat à la présidentielle du 27 août 2016 appelle-t-il «la classe politique , la Société Civile, Les Confessions Religieuses, Les Sociétés Traditionnelles, et tout le Peuple gabonais à soutenir cette Transition en mettant de coté nos intérêts personnels et partisans. En ce moment unique, crucial et historique, seul l’esprit patriotique compte. Profitons de cette Transition pour solder notre passif et jeter les bases d’une République Unie, Forte et Démocratique. Je sais que la question sur la durée de la Transition préoccupe plusieurs de nos compatriotes. A ce sujet , je souhaite que nous nous concentrons d’abord sur les objectifs et le contenu. C’est à partir des objectifs et du contenu que nous pourrons de façon réaliste définir la durée de la Transition».
En définitive, Dieudonné MINLAMA «invite la classe Politique et la société civile à éviter les erreurs de 1990. Donnons nous du temps nécessaire pour bien faire . C’est aussi à ce prix que cette Transition sera une réussite».
MEZ
Politique
Référendum 2024: score soviétique pour le Oui 91,80% des suffrages
C est à la faveur d’une déclaration d’une déclaration rendue public ce dimanche 17 novembre 2024 que le ministre de l’Intérieur Hermann IMMONGAULT a annoncé les résultats provisoires de l’élection référendaire qui s’est tenu le 16 novembre dernier. Ainsi, au terme d’un scrutin le oui l’a emporté avec 91,80% des suffrages exprimés.
Politique
Référendum 2024: le PDG responsable du taux d’abstention désigné comme « vainqueur », par Anges Kevin NZIGOU
Maitre Anges Kevin NZIGOU, Secrétaire exécutif du parti Pour Le Changement (PLC), par ailleurs soutient assumé du « Oui » pour la nouvelle Constitution s’est prononcé, ce 16 novembre 2024, date du scrutin référendaire, bien avant la proclamation des résultats. Pour l’avocat, si le « Oui » semble l’emporter face au « Non », le véritable vainqueur reste néanmoins «l’abstention». La faute à qui ? A la résilience du parti déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont de nombreux membres sont présents au cours de cette transition. Ci-dessous son propos tiré de sa page Facebook.
« ✍️ Il FAUT ABSOLUMENT CHASSER LE PDG
Les tendances des élections référendaires semblent donner une large victoire au “Oui”, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais.
Rappelons-nous : le 30 août 2023, le peuple avait applaudi le coup d’État, espérant un rejet clair et définitif du PDG et de ses pratiques. Mais un an plus tard, l’omniprésence persistante de ce parti laisse un goût amer. Les Gabonais se sentent trompés, trahis dans leurs attentes de changement.
Cette forte abstention, dans un contexte où le coup d’État avait suscité tant d’espoirs, est l’expression d’un désenchantement profond. Elle traduit la frustration de voir que le PDG, au lieu de disparaître, continue de peser sur le destin de la nation.
Le message est clair : le peuple gabonais attend toujours le vrai changement qu’il a si ardemment appelé de ses vœux ».
Politique
Nostradamus ONDO OSSA prédit à OLIGUI NGUEMA une fin similaire à celle d’Ali BONGO
Prophète des temps modernes, visionnaire, sage ou oiseau de mauvaise augure, Albert ONDO OSSA (A20), candidat à l’élection de 2023 sait marquer les esprits par ses déclarations et ses prédictions. C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animé le 14 novembre 2024, que le professeur agrégé d’économie s’est prononcé sur l’élection référendaire prévue pour le 16 novembre de l’année en cours. Liant de fait le parti politique déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, que le natif de Minvoul a appellé à un vote massif en faveur du « Non ». Tout en formulant une prémonition à l’endroit du tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA (ABO).
Si le projet de Constitution soumis aux gabonais passait, seulement par son article 43, qui stipule que «pour être éligible à la Présidence de le République : il faut être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus», le professeur, 71 ans l’année prochaine serait purement et simplement disqualifié. Celui qui revendique toujours «son fauteuil de Président élu », a-t-il choisi la force pour s’installer au palais Rénovation ? Coutumier du fait, en 2023, à quelques jours de l’élection présidentielle, il a anticipé l’arrivée d’un coup d’Etat avant de le qualifier de « Révolution de Palais ».
« J’ai effectué une campagne en 7 jours pour évincer Ali BONGO. En cela, Ali BONGO après 14 ans de pouvoir était plus puissant qu’OLIGUI NGUEMA. Si je n’ai pas crains Ali BONGO, je ne peux pas craindre OLIGUI NGUEMA », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter, «si le « Oui » passe c’est qu’OLIGUI NGUEMA a triché. Moi je ne ferai rien. J’ai dit aux gabonais ce qu’ils avaient à faire exactement ce que je leur ai dit à propos d’Ali BONGO. Si Ali BONGO se déclare vainqueur, vous restez tranquillement assis. Il s’est passé 15 minutes entre le moment où il s’est déclaré vainqueur et le moment où il a été déchu. Ca sera la même chose pour OLIGUI NGUEMA ».
Des propos qui pourraient glacer le sang quand on est épris de paix sociale et de stabilité. Adoubé et aimé par les gabonais, OLIGUI NGUEMA pourrait-il être rapidement déchu par ce peuple qui le porte en triomphe depuis plus d’un an ? Toutefois, loin d’un simple fantasme, «un homme averti en vaux deux». En effet, ONDO OSSA n’est plus le seul à s’approprier cette vision complotiste et extrémiste. A la télévision gabonaise, durant les débats télévisés et sur plusieurs forums de discussion, au nom du sacro saint principe de la démocratie qu’est la liberté de s’exprimer, plusieurs gabonais font état du même constat bien loin d’une simple querelle liée à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Vindicatifs ou clairvoyants il n’en demeure pas moins que l’écoute de l’autre et le dialogue sont les seules voies pour garantir la paix et la stabilité de notre pays pour un développement durable.
Sur ce point, on ne peut reprocher au Général OLIGUI NGUEMA de ne pas être à l’écoute de ses compatriotes. L’histoire retiendra au moins que quelques jours après ledit putsch, le président de la transition, en septembre 2023, s’est rendu au domicile du candidat de la plate-forme Alternance 2023, qui était nul autre qu’Albert ONDO OSSA. 3 mois plus tard, au cours d’un séjour dans le Woleu-Ntem, dans un stade rempli de monde, en tribune officielle, A2O a été aperçu en présence du PRT. On pourrait donc légitiment se poser la question de savoir quelles sont les sous-entendus derrière les prétendus «ouvertures au dialogue» du professeur réitérés durant sa conférence de presse ? Qu’est-ce qui justifie cette posture jusqu’au-boutiste sachant que de nombreux gabonais, face à Ali BONGO, le considère comme un choix par défaut ?
Contrairement aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), un « Dialogue national inclusif » qui a recueilli plus de 38000 propositions des gabonais a eu lieu. Dans la même veine, à quelques encablures du référendum constitutionnel, plusieurs leaders politiques appelant à voter « non » contre le projet de nouvelle Constitution ont été reçus au palais présidentiel par le Gle Président. Cette rencontre qui s’inscrit dans une démarche d’écoute et de dialogue prônée par les autorités de transition afin de garantir un climat apaisé pour le scrutin reste tout de même à saluée et démontre qu’on ne peut faire mieux. Au risque de se confondre au personnage de jeux vidéo, Dhalsim.