Economie
“Bitam 60 ans et +”: la ville au cœur du développement de la zone des 3 frontières

Ce 12 mai 2023, le Professeur Gabriel ZOMO YEBE a animé une conférence inaugurale sur le projet “BITAM 60 ans et plus” à la Chambre de commerce et de l’industrie de Libreville. Tenue en présence d’éminentes personnalités socio-politiques dont le parrain de la manifestation, le ministre de l’Agriculture Charles MVE ELLAH, la rencontre était principalement axée sur «la Zone économique spéciale des trois Frontières ( Gabon-Cameroon-Guinée Équatoriale)». Le Pr. Gabriel ZOMO YEBE, qui est par ailleurs le coordinateur de la FERDAC, s’est longuement appesanti sur les enjeux et défis que revêt un tel projet pour le Gabon.
La conférence qui entre dans le cadre du projet « Bitam 60 ans et plus », commémore les six (6) décennies d’existence de la ville qui a été érigée en commune de plein exercice en 1963, a précisé le conférencier. Brossant l’histoire de Bitam (les sources en langue fang locale), le conférencier a présenté les potentialités économiques que revêt le chef-lieu du département du Ntem (province du Woleu-Ntem), située à une trentaine de kilomètres de la frontière camerounaise et non loin de la Guinée équatoriale. Comptant environ 13 000 habitants, la ville est ainsi fréquentée par des Camerounais et des Équatoguinéens. Son marché offre une ample variété de produits alimentaires locaux et ses petits restaurants proposent toutes sortes de viandes de brousse.
«Mais en 2023, y’a un autre fait majeur qui nous interpelle. C’est la prise par le Président de la République, du décret qui formalise la mise en œuvre du projet des trois frontières Gabon – Guinée équatoriale – Cameroun. Et Bitam se situe en plein cœur comme zone d’implantation de ce programme de développement intégré». En effet, le 20 février dernier, le Conseil des ministres a adopté le projet portant création, organisation et fonctionnement du Programme de développement intégré de la Zone des trois frontières Gabon, Cameroun et Guinée équatoriale.
Ledit programme objective d’améliorer les conditions de vie des populations vivant dans cette contree, et diversifier les économies des pays concernés. Mais également, de participer au renforcement de la sécurisation des frontières, impulser une plus grande dynamique en faveur de la coopération transfrontalière entre les trois pays, et, à terme, d’améliorer le bien-être des populations à travers l’accès aux emplois décents et aux infrastructures de base.
En effet, explique le Pr. Gabriel ZOMO YEBE: «considérant l’envergure de ce projet, il nous fallait donc, avant d’entamer des réflexions dans des commissions thématiques, organiser cette conférence inaugurale, qu’elle puisse nous permettre d’aller plus aisément dans les réflexions (…). Pour que, on fine, nous puissions avoir un document dans lequel les bitamois, les bitamoises, et même les woleu-ntemois, c’est-à-dire tous ceux qui se sentent concernés par la mise en œuvre de ce projet, puissent donner leur avis, puissent faire leurs propositions, et projeter l’avenir de notre ville». Quatre commissions ont été mises en place avec pour mission d’approfondir la réflexion.
MEZ
Economie
BGFIBank : qui succédera à Henri-Claude Oyima en août ?

Le 25 juin 2025, à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) convoquée au siège de BGFI Holding Corporation, le groupe bancaire BGFIBank a tourné une page majeure de son histoire. Après quarante années passées à la tête de l’institution, Henri-Claude OYIMA (HCO), désormais ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère depuis mai dernier, a officiellement quitté ses fonctions de PDG. Loin d’un simple passage de témoin, cette AGE a exposé des fractures profondes entre actionnaires, entre contestations du processus de vote, désaccords stratégiques et rivalités d’influence.
Une réforme de gouvernance inévitable mais conflictuelle
Première décision majeure : la scission du poste de PDG, désormais remplacé par une gouvernance duale – un président du conseil d’administration (PCA) et un directeur général (DG). Un changement dicté à la fois par la réglementation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), qui impose ce schéma aux sociétés cotées, et par le souhait de moderniser la gouvernance. Ce choix s’inscrit aussi dans le projet d’introduction en Bourse de 10 % du capital de BGFIBank, accompagné d’une augmentation de capital de 15,7 milliards de FCFA. Cette IPO, évoquée dès 2019 par Henri-Claude OYIMA, vise à inscrire le groupe dans la dynamique de la BVMAC, dont il est également président.
Un climat de tension et des contestations multiples
Malgré la validation formelle des trois résolutions soumises au vote (nouvelle gouvernance, augmentation de capital, IPO), les débats ont été houleux. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique (JA), plusieurs actionnaires ont contesté la légitimité d’Henri-Claude Oyima à présider la séance, au regard de ses nouvelles fonctions gouvernementales. D’autres ont exprimé leur opposition à la valorisation proposée de l’action (80 000 FCFA), jugée trop faible au regard des performances du groupe, mais paradoxalement trop élevée pour les petits investisseurs visés.
Le mécontentement a culminé sur le troisième point : la suppression du droit préférentiel de souscription pour les actionnaires historiques, et des irrégularités présumées dans le décompte des voix. Selon les opposants, la minorité de blocage avait été atteinte, invalidant en théorie la résolution sur l’IPO. Une procédure judiciaire n’est pas exclue.
Une succession ouverte et stratégique
En attendant le prochain conseil d’administration prévu en août, l’intérim opérationnel est assuré par Huguette OYINI, actuelle directrice générale adjointe. Toutefois, plusieurs autres profils circulent pour incarner la nouvelle gouvernance.
– Dimitri NDJEBI, DG de la filiale gabonaise, proche de Henri-Claude OYIMA, serait pressenti pour le poste de directeur général du groupe.
– Huguette OYINI pourrait devenir présidente du conseil d’administration, tandis que Rhinesse KATSOU, actuelle directrice financière, monterait au poste de DGA.
Mais d’autres profils émergent, et pourraient créer la surprise :
–Yann Franck KOUBDJE, conseiller financier du président OLIGUI NGUEMA, ancien directeur du Trésor public et ex-conseiller clientèle chez BGFI, récemment nommé administrateur pour le Gabon à la BEAC, figure parmi les favoris.
–Ismaël LIBIZANGOMO, directeur de BGFI Capital, diplômé en stratégie économique et financière, est également en lice. Il a piloté des dossiers structurants comme la restructuration de la dette intérieure gabonaise ou encore le rachat de Société Générale Congo. Le Comité de bonne gouvernance du groupe devrait trancher dans les prochains jours, avant la validation formelle du conseil d’administration.
Economie
Route Ntoum-Cocobeach: c’est 83km, financée à 100 milliards & livrée en 48 mois

Le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a présidé ce jour la cérémonie de signature d’une convention tripartite entre l’État gabonais, le Groupe EBOMAF et BGFI Bank. Cet accord marque le financement officiel des travaux de construction de la route Ntoum–Cocobeach, pour un montant global de 100 milliards de FCFA.

Le Groupe EBOMAF, acteur panafricain de référence dans le secteur des infrastructures, sera chargé de la réalisation des travaux. Cette enveloppe couvre également les prestations de contrôle et de supervision, gages du strict respect des normes techniques et de la qualité de l’ouvrage. D’une longueur de 83 kilomètres, cet axe stratégique vise à désenclaver la commune de Cocobeach, tout en valorisant son important potentiel touristique et économique. Les travaux, dont la durée est estimée à 48 mois, devraient être livrés en octobre 2026.
Cette signature s’inscrit dans la dynamique des grands projets routiers initiés par le Gouvernement, à l’image de l’axe Alembé–Mikouyi récemment financé. Elle traduit la volonté ferme du Président de la République de renforcer les partenariats solides et crédibles, au service du développement et de la modernisation du réseau routier national.
Economie
OLIGUI NGUEMA échange avec le Président du groupe Groupe Perenco

Le président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a reçu en audience ce 30 juin 2025, François PERRODO, Président du Groupe Perenco. Cette rencontre a permis de faire le point sur les activités du groupe au Gabon au cours de l’année écoulée, marquée par une intensification des opérations, notamment dans le domaine du forage.
À cet effet, Perenco s’est engagé à approfondir sa collaboration avec la Gabon Oil Company (GOC) en vue de garantir, à moyen et long termes, des ressources pérennes pour l’État gabonais.
Les échanges ont également porté sur le projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL), une initiative qui mobilisera d’importantes ressources humaines et financières. Le Président de la République s’est réjoui de cette ambition et a encouragé une approche intégrée, impliquant pleinement l’État gabonais.
En outre, le Chef de l’État a invité les responsables du groupe à inscrire cette initiative dans une vision industrielle nationale, tout en valorisant l’ensemble du potentiel gazier du Gabon, au-delà des ressources actuellement exploitées par Perenco.