Economie
Gabon: Atelier de structuration des entreprises de l’économie sociale: Yves-Fernand MAMFOUMBI a ouvert les travaux

Mardi 21 mars 2023, s’est ouvert à Libreville, l’atelier de structuration des entreprises de l’économie sociale organisé sous le thème “Un entrepreneuriat social en or”. Une cérémonie d’ouverture présidée par le ministre du Commerce chargé de l’Entrepreneuriat national et de l’Économie sociale, Yves Fernand MANFOUMBI.
Organisé en collaboration avec l’Unesco, cet atelier de trois semaines est au bénéfice des entreprises du secteur et totalise plus de 300 participants. Avec pour objectif de mettre en lumière, les filières et secteurs de la banane et du manioc, le numérique, la friperie, la pisciculture, l’élevage, l’agroalimentaire, les agents d’exploitation de parking, les photographes (shooters), la fondation porcine, la couture, la coiffure, la restauration, le maraîchage, les BTP, la transformation et valorisation de déchets.
Précisant que ces formations visent à permettre aux différentes entreprises sociale de disposer d’outils nécessaires à une gestion optimale dans le but d’assurer la pérennité de leur action dans la perspective de leur mutation en entreprise collective, associations, coopératives, mutuelles et fondation, Yves-Fernand MAMFOUMBI a déclaré : «cet atelier de structuration de vos organisations va apporter une valeur ajoutée certaine au secteur de l’économie sociale dont vous êtes des acteurs actifs. Ce, en constituant une niche indéniable d’opportunités de création de richesses et d’emplois dans le contexte actuel de crise mondiale, accentue par le taux élevé de chômage, notamment chez les jeunes et les femmes. II est alors important de faire de vos talents tant reconnus et de vos pratiques des emplois décents, notamment à travers une formalisation adéquate».
Cet atelier de formation et de structuration des entreprises de l’économie sociale et solidaire contribuera à booster le secteur et le rendre en tout point de vue plus visible à travers les produits et services. Jouant pleinement sa partition à cet effet, car conscient qu’une entreprise formelle est plus transparente et constitue donc un emprunteur moins risqué, le ministère en charge de l’Économie sociale et solidaire a mobilisé une équipe composée de juriste, comptable et consultant spécialiste des procédures de formalisation et facilitation pour accompagner les organisations.Au terme de la formation, il sera mis à la disposition des participants, les outils et dispositifs de consolidation des compétences, et tout autre élément nécessaire à l’exécution et au suivi de leurs projets respectifs.
Selon la directrice générale de l’Économie sociale, Diane Gwladys MBADINGA BIMBOUNDZA, la structuration est un outil de gestion permettant aux organisations d’avoir des repères et de définir clairement les rôles de chacun dans l’organisation, de créer des emplois décents. «Cette équipe vous accompagnera durant trois semaines dans la structuration, la gestion quotidienne en abordant conjointement les volets financiers organisationnels et juridiques».
La structuration des entreprises de l’économie sociale en associations interprofessionnelles, en fonction de leur secteur d’activités, facilite l’intercommunication et consolide la cartographie de celles-ci. Dixit le représentant de l’Unesco, Éric VOLIBI, «L’Unesco est fière d’accompagner ce projet qui vise à réaffirmer également, tout notre engagement collectif au service du développement économique et social au niveau urbain et communautaire».
MEZ
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BGFIBank : qui succédera à Henri-Claude Oyima en août ?

Le 25 juin 2025, à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) convoquée au siège de BGFI Holding Corporation, le groupe bancaire BGFIBank a tourné une page majeure de son histoire. Après quarante années passées à la tête de l’institution, Henri-Claude OYIMA (HCO), désormais ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère depuis mai dernier, a officiellement quitté ses fonctions de PDG. Loin d’un simple passage de témoin, cette AGE a exposé des fractures profondes entre actionnaires, entre contestations du processus de vote, désaccords stratégiques et rivalités d’influence.
Une réforme de gouvernance inévitable mais conflictuelle
Première décision majeure : la scission du poste de PDG, désormais remplacé par une gouvernance duale – un président du conseil d’administration (PCA) et un directeur général (DG). Un changement dicté à la fois par la réglementation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), qui impose ce schéma aux sociétés cotées, et par le souhait de moderniser la gouvernance. Ce choix s’inscrit aussi dans le projet d’introduction en Bourse de 10 % du capital de BGFIBank, accompagné d’une augmentation de capital de 15,7 milliards de FCFA. Cette IPO, évoquée dès 2019 par Henri-Claude OYIMA, vise à inscrire le groupe dans la dynamique de la BVMAC, dont il est également président.
Un climat de tension et des contestations multiples
Malgré la validation formelle des trois résolutions soumises au vote (nouvelle gouvernance, augmentation de capital, IPO), les débats ont été houleux. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique (JA), plusieurs actionnaires ont contesté la légitimité d’Henri-Claude Oyima à présider la séance, au regard de ses nouvelles fonctions gouvernementales. D’autres ont exprimé leur opposition à la valorisation proposée de l’action (80 000 FCFA), jugée trop faible au regard des performances du groupe, mais paradoxalement trop élevée pour les petits investisseurs visés.
Le mécontentement a culminé sur le troisième point : la suppression du droit préférentiel de souscription pour les actionnaires historiques, et des irrégularités présumées dans le décompte des voix. Selon les opposants, la minorité de blocage avait été atteinte, invalidant en théorie la résolution sur l’IPO. Une procédure judiciaire n’est pas exclue.
Une succession ouverte et stratégique
En attendant le prochain conseil d’administration prévu en août, l’intérim opérationnel est assuré par Huguette OYINI, actuelle directrice générale adjointe. Toutefois, plusieurs autres profils circulent pour incarner la nouvelle gouvernance.
– Dimitri NDJEBI, DG de la filiale gabonaise, proche de Henri-Claude OYIMA, serait pressenti pour le poste de directeur général du groupe.
– Huguette OYINI pourrait devenir présidente du conseil d’administration, tandis que Rhinesse KATSOU, actuelle directrice financière, monterait au poste de DGA.
Mais d’autres profils émergent, et pourraient créer la surprise :
–Yann Franck KOUBDJE, conseiller financier du président OLIGUI NGUEMA, ancien directeur du Trésor public et ex-conseiller clientèle chez BGFI, récemment nommé administrateur pour le Gabon à la BEAC, figure parmi les favoris.
–Ismaël LIBIZANGOMO, directeur de BGFI Capital, diplômé en stratégie économique et financière, est également en lice. Il a piloté des dossiers structurants comme la restructuration de la dette intérieure gabonaise ou encore le rachat de Société Générale Congo. Le Comité de bonne gouvernance du groupe devrait trancher dans les prochains jours, avant la validation formelle du conseil d’administration.
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Route Ntoum-Cocobeach: c’est 83km, financée à 100 milliards & livrée en 48 mois

Le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a présidé ce jour la cérémonie de signature d’une convention tripartite entre l’État gabonais, le Groupe EBOMAF et BGFI Bank. Cet accord marque le financement officiel des travaux de construction de la route Ntoum–Cocobeach, pour un montant global de 100 milliards de FCFA.

Le Groupe EBOMAF, acteur panafricain de référence dans le secteur des infrastructures, sera chargé de la réalisation des travaux. Cette enveloppe couvre également les prestations de contrôle et de supervision, gages du strict respect des normes techniques et de la qualité de l’ouvrage. D’une longueur de 83 kilomètres, cet axe stratégique vise à désenclaver la commune de Cocobeach, tout en valorisant son important potentiel touristique et économique. Les travaux, dont la durée est estimée à 48 mois, devraient être livrés en octobre 2026.
Cette signature s’inscrit dans la dynamique des grands projets routiers initiés par le Gouvernement, à l’image de l’axe Alembé–Mikouyi récemment financé. Elle traduit la volonté ferme du Président de la République de renforcer les partenariats solides et crédibles, au service du développement et de la modernisation du réseau routier national.
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OLIGUI NGUEMA échange avec le Président du groupe Groupe Perenco

Le président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a reçu en audience ce 30 juin 2025, François PERRODO, Président du Groupe Perenco. Cette rencontre a permis de faire le point sur les activités du groupe au Gabon au cours de l’année écoulée, marquée par une intensification des opérations, notamment dans le domaine du forage.
À cet effet, Perenco s’est engagé à approfondir sa collaboration avec la Gabon Oil Company (GOC) en vue de garantir, à moyen et long termes, des ressources pérennes pour l’État gabonais.
Les échanges ont également porté sur le projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL), une initiative qui mobilisera d’importantes ressources humaines et financières. Le Président de la République s’est réjoui de cette ambition et a encouragé une approche intégrée, impliquant pleinement l’État gabonais.
En outre, le Chef de l’État a invité les responsables du groupe à inscrire cette initiative dans une vision industrielle nationale, tout en valorisant l’ensemble du potentiel gazier du Gabon, au-delà des ressources actuellement exploitées par Perenco.