Politique
Gabon: Jo DIOUMY MOUBASSANGO claque la porte du PDG pour “convenances personnelles”

Jo DIOUMY MOUBASSANGO a démissionné du Parti démocratique gabonais (PDG) le 08 août 2022. «Pour convenances personnelles», a-t-il laissé entendre à notre rédaction qui l’a contacté, sans vouloir s’étendre davantage sur les raisons de sa démission du parti des masses. Mais l’on pourrait aisément comprendre que l’expression «convenances personnelles» signifierait qu’il n’était plus en odeurs de sainteté avec la hiérarchie du parti. De fait, nous-a-t-il précisé, «le parti l’a révélé aujourd’hui» (25 août 2022, ndlr). Le fait que le parti n’est rendu cette information publique qu’après 17 jours (du 08 au 25 août 2022), laisse aussi supposer qu’il y’a eu des tractations pour tenter de convaincre le démissionnaire de revenir sur sa décision. Et comme ces négociations n’ont pas abouti, le PDG a donc publié la démission de Jo DIOUMY MOBASSANGO. Pour autant, le départ de l’ancien conseiller porte-parole du PDG est loin d’être une surprise. Et pour cause.
Le 28 mars 2022, Jo DIOUMY MOBASSANGO publié un libre propos intitulé “Mon intime conviction : «nous vivons déjà une transition politique»”. Dans cette tribune libre qui sera abondamment relayée par la presse nationale, l’ancien conseiller porte-parole du PDG, s’offusquait de la trop grande importance accordée par son parti à l’opposition, plutôt que de se concentrer à matérialiser la politique de leur leader. «Certains ont souvent pensé que l’opposition était un adversaire coriace et qu’il fallait la fragiliser pour nous autoriser un boulevard politique. Cette stratégie a pu porter plus ou moins des fruits, même si en réalité de façon concrète, nous ne sommes pas plus avancés en éteignant nos adversaires politiques. Moi au contraire, j’ai souvent pensé que les opposants étaient des lanceurs d’alerte, utiles pour nous rappeler ce que nous avons à faire pour notre peuple et notre pays».
Fort de cette analyse, Jo DIOUMY MOBASSANGO interpelait les cadres et hiérarques du PDG. «Par contre, nous faisons désormais face à nos vrais adversaires. Ceux qui ont entamé le processus de l’émergence économique en même temps que nous, soit dans les années 2010. Au regard des images constamment diffusées sur ce qu’ils ont réussi à accomplir, c’est-à-dire aéroports, tramway, universités, nouvelles villes, stades, ponts et échangeurs spectaculaires, autoroutes, centres commerciaux, nous avons là en face de nous, une opposition bien plus difficile à manœuvrer. Nos opposants sont devenus le Sénégal, le Ghana, le Rwanda, la Côte d’Ivoire qui s’érigent en exemples de développement et ce, dans la bouche de notre propre jeunesse« .
Et de conclure, «notre discours continuera de sonner creux face à ces réalisations exceptionnelles en d’autres terres et nous serons muets face à cette émergence lointaine qui agira pour nous rappeler nos échecs et notre impuissance. Voici l’opposition face à laquelle nous devons agir pour redonner à la nationalité gabonaise toute sa splendeur. Je sais que nous sommes les champions des séminaires, des participations aux sommets internationaux. Nous sommes devenus les champions de la promesse d’un mieux être national, ou des discours sur l’environnement. Tout ça c’est bien, mais à la fin de la journée lorsqu’on regarde ce qui se fait de concret dans les pays que je viens de citer, on se dit quelque part “merde”, on pourrait faire mieux Seigneur. #Gabon».
Les propos de l’ancien conseiller porte-parole du PDG ne plurent Manifestement pas à tout le monde. Un jour plus tard (29 mars 2022, il dû lever l’équivoque. «Depuis ce matin, une certaine presse, pressée de tirer des conclusions définitives sur mon avenir, m’attribue l’intention de bouger le curseur de mon engagement politique. Je tiens à informer l’opinion nationale que mon engagement auprès du Parti Démocratique Gabonais reste intact». Jo DIOUMY MOBASSANGO a dû tordre les esprits retors de son parti qui eurent vite fait de l’accuser de flirter avec l’opposition. «Cependant, une campagne de diffamation risible est actuellement en cours contre ma personne. Aux commanditaires de cette dernière, le niveau extrêmement bas des écrits, l’incohérence et la vacuité de l’argumentaire dressé contre ma personne, m’obligent à leur offrir, rien de plus à propos que mon silence respectable».
Et de poursuivre : «(…) Je vois les efforts qui sont fournis pour essayer de contenir la vague provoquée par mes écrits. Je n’en veux ni aux exécutants, qui sont des jeunes gens à la fragilité sociale établie, pour reprendre les propos du professeur Marc Louis ROPIVIA, ni aux commanditaires, qui ne doivent leur survie politique qu’à leur parfaite maitrise de l’art de la duplicité. Je ferme les yeux sur ces manigances orchestrées par ma propre famille politique. (…) Je souhaite que toute cette débauche d’énergie à interpréter mon texte, soit redirigée vers des actions en faveur de nos compatriotes et tel est le souhait du Président de la République Ali BONGO ONDIMBA». Il concluait en affirmant rester au PDG. En fin de compte, c’est la presse et les détracteurs qui ont eux raison de conclure -trop tôt- à la démission de l’ancien conseiller porte-parole du PDG après son libre propos du 28 mars 2022.
MEZ
Politique
Transparence & Bonne gouvernance: OLIGUI NGUEMA & la société civile passe à l’offensive

Le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a reçu ce 21 juillet 2025, en audience des représentants de la société civile engagés dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance. Cette rencontre a permis d’aborder les questions liées à la gestion rigoureuse des deniers publics, notamment la lutte contre l’enrichissement illicite et les détournements de fonds publics.
Face aux récentes révélations mettant en cause l’ancien régime, les représentants de la société civile ont réitéré leur engagement à agir, tant au niveau national qu’international, afin que justice soit rendue. A cet effet, ils ont présenté au Chef de l’État une série d’actions qu’ils entendent initier, au nombre desquelles figure le dépôt imminent d’une plainte au Gabon, dans le cadre des procédures de lutte contre la corruption.
Cette démarche s’inscrit dans le respect des engagements internationaux du Gabon, État partie à la Convention des Nations Unies contre la corruption, dite Convention de Mérida. Les échanges ont également mis en lumière la nécessité de renforcer les missions de l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF), en soutien aux efforts de transparence et de bonne gouvernance impulsés par le Chef de l’État.
Politique
Effervescence autour du retour d’OLIGUI NGUEMA des USA

De retour d’une visite officielle aux États-Unis d’Amérique, le Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema a regagné Libreville ce vendredi. À son arrivée, il a été accueilli avec ferveur par une population venue nombreuse saluer son engagement en faveur du rayonnement international du Gabon.
Ce déplacement à Washington a marqué une étape décisive dans le renforcement des relations bilatérales entre le Gabon et les États-Unis, à travers des échanges fructueux avec les plus hautes autorités américaines et de nombreux acteurs du secteur privé.
Lors de son entretien avec son homologue américain, le Président de la République a réaffirmé la vision d’un Gabon souverain, attractif et résolument tourné vers l’investissement. Il a notamment plaidé pour une coopération économique renforcée, fondée sur le respect mutuel, la réciprocité et la prise en compte des priorités africaines.
Cette mission diplomatique s’est également illustrée par la signature d’accords majeurs, témoignant de la volonté commune de bâtir un partenariat stratégique durable entre les deux nations
Politique
Gabon: OLIGUI NGUEMA acte la naissance de l’Union démocratique des bâtisseurs

Une foule impressionnante a fait le déplacement pour le palais des sports, ce samedi 5 juillet 2025, dans le but de prendre part à la naissance de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Nouveau parti politique, créé par le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Il se donne l’ambition de rassembler les forces vives de la nation autour d’une vision de renouveau démocratique et de progrès inclusif. Avec pour devise « Inclusivité – Développement – Félicité », l’UDB se positionne comme un mouvement visant à insuffler une nouvelle dynamique dans la construction de notre pays.
Initialement prévu pour le 28 juin, ce rendez-vous avait été reporté au 5 juillet pour respecter les célébrations traditionnelles dans la province de l’Estuaire.
L’objectif de cette nouvelle vision politique a été mis en avant comme une priorité absolue, avec des engagements clairs en matière de diversification économique, d’amélioration des infrastructures et de renforcement des services sociaux.
«Le pays a vécu 50 ans de politique durant lesquels des chefs ont personnifié leurs partis politiques. Je ne voudrais embrigader personne. Je ne souhaite pas créer un parti électoraliste,qui instrumentalise des élections. Je souhaite avoir un parti qui m’accompagne et non un outil politique qui va être un gouffre dans lequel je dois monnayer les majorités ou les consensus », a déclaré le chef des Bâtisseurs.
Afin de préparer l’avenir au-delà du symbole, la création de l’Union Démocratique des Bâtisseurs marque une étape stratégique, celle de la structuration politique du pouvoir présidentiel dans un contexte de relai. Depuis son arrivée au pouvoir en août 2023, à la faveur d’un coup de libération qualifié de « rectification », Brice Clotaire Oligui Nguema avait jusqu’à ce jour évité l’écueil de la politisation classique. Mais les signaux étaient là, la volonté d’inscrire une bonne gouvernance à long terme.