Economie
Gabon: la Caistab à pied d’œuvre pour la relance de la filière café-cacao

Le gouvernement est déterminé à relancer les filières café et cacao. C’est dans le cadre de cette relance, qu’a été récemment initié une collaboration de la Caisse de stabilisation et de péréquation (CAISTAB) avec l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Celle-ci, en vue de porter un projet pilote de coopération décentralisée de la francophonie intitulé “Renforcement des capacités de la chaine de valeur du café au Gabon ».
De façon concrète, le projet vise: l’acquisition d’un matériel végétal performant, le renforcement des capacités des structures techniques et de recherches, l’ouverture aux investisseurs francophones. Le projet a ensuite été matéralisée à Paris le 05 novembre 2021 avec la signature de la lettre d’intention entre les représentants des Gouvernements vietnamien et gabonais.
Après cette phase, le Premier ministre Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA a instruit le Ministre de l’Agriculture d’insérer ledit projet dans le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT). Ainsi, du 11 au 27 février 2022, une mission de trois experts vietnamiens a parcouru les zones de production au Gabon afin de collecter des informations de terrain sur les filières café et cacao et d’identifier des pistes de collaborations en vue de la signature d’un Mémorandum d’entente (MOU).
Dans le même ordre, des représentants des secteurs publics et privés gabonais dont la CAISTAB, ont participé du 17 mars au 01 avril 2022 à une mission économique et commerciale de la francophonie au Vietnam et au Cambodge, conduite par le Secrétaire Général de la Francophonie, Louise MUSHIKIWABO. Cette mission a connu un franc succès, tant elle a permis la prospection de trois secteurs sélectionnés: les agro-industries, les énergies renouvelables, le numérique.
De façon globale, la mission avait pour objectif de mettre en oeuvre la stratégie économique de la francophonie qui vise l’intensification des coopérations économiques et commerciales Nord-Sud, Sud-Sud et tripartite dans l’espace francophone afin de favoriser une croissance inclusive et durable. Pour la délégation de la CAISTAB dont les interventions étaient spécifiquement axée sur le secteur des agro-industries, ces différentes rencontres ont permis de développer des partenariats techniques et économiques.
Mais également, de définir les modèles techniques à transferer dans le cadre de la redynamisation de l’agriculture au Gabon. Et enfin, de rencontrer les structures gouvernementales afin de peaufiner la coopération technique et scientifique. Et dans la perspective de développer les partenariats et autres opportunités d’affaires, la délégation de la CAISTAB a conséquemment participé aux ateliers, aux forums, aux rencontres B to B et aux visites de terrain qui étaient notamment prévus du 21 au 23 mars 2022 à Hô Chi Minh ville (Vietnam) et du 24 au 26 mars 2022 à Hanoi (Vietnam).
Concernant les rencontres B to B, pour la CAISTAB, il s’agissait d’organiser les rencontres autour de trois centres d’intérêt de partenariats. À savoir’ des formations sur les itinéraires techniques innovants, des ccquisitions de technologies et équipements, des investissements et création de valeur au Gabon. Pour définir les modèles techniques et les types de collobarations techniques et scientifiques, la délégation de la CAISTAB a participé du 28 au 30 mars 2022 à Buon Ma Thuot (Vietnam) à des visites de systèmes de productions et des structures de recherches en matière agricole.
Ce long périple de la CAISTAB en terres vietnamienne et cambodgienne, est sanctionnée par un chapelet de recommandations. S’agissant des partenariats techniques et économiques : une vingtaine d’opérateurs vietnamiens et francophones ont été approchés et ont fait la revue de leurs savoir-faire en termes techniques et technologiques aux missionnaires. Au-delà des contacts, il s’agira pour la CAISTAB de notifier ses besoins. Notamment, ses spécifications techniques aux différents opérateurs principalement pour les équipements de traitement et de transformation de café ainsi que les intrants biologiques.
Au chapitre des modèles techniques à transférer: il s’agira d’mpliquer le ministère de l’Enseignement Supérieur du Gabon au projet de l’Organisation Internationale de la Francophie(OIF) pour faciliter une implication à long terme des chercheurs gabonais. Le renforcement de la chaine de valeur café sera axé principalement sur la formation des chercheurs de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) et l’Institut de Recherche Agronomique et Forestière (IRAF) et des techniciens de la CAISTAB afin de construire des modèles propres à la situation gabonaise et de favoriser adéquatement le transfert de technologies.
Et enfin, en terme de démarche à implanter pour un transfert de technologies et de compétences, le Vietnam conseille au Gabon de: il s’agira de se concentrer sur deux ou trois zones productrices dans la phase pilote; mener des études agropédoclimatiques de ces zones pour optimiser les cultures; renforcer les capacités techniques et managériales des encadreurs; développer le potentiel existant en matériel végétal en commençant par la sélection de deux clones productifs; établir des protocoles techniques et un plan d’action pour le développement du café.
Maintenant que toutes les étapes sont bouclées au terme de la mission de la CAISTAB, et que les recommandations ont été clairement énoncées, place à présent à la concrétisation sur le terrain.
MEZ
Economie
BGFIBank : qui succédera à Henri-Claude Oyima en août ?

Le 25 juin 2025, à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) convoquée au siège de BGFI Holding Corporation, le groupe bancaire BGFIBank a tourné une page majeure de son histoire. Après quarante années passées à la tête de l’institution, Henri-Claude OYIMA (HCO), désormais ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère depuis mai dernier, a officiellement quitté ses fonctions de PDG. Loin d’un simple passage de témoin, cette AGE a exposé des fractures profondes entre actionnaires, entre contestations du processus de vote, désaccords stratégiques et rivalités d’influence.
Une réforme de gouvernance inévitable mais conflictuelle
Première décision majeure : la scission du poste de PDG, désormais remplacé par une gouvernance duale – un président du conseil d’administration (PCA) et un directeur général (DG). Un changement dicté à la fois par la réglementation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), qui impose ce schéma aux sociétés cotées, et par le souhait de moderniser la gouvernance. Ce choix s’inscrit aussi dans le projet d’introduction en Bourse de 10 % du capital de BGFIBank, accompagné d’une augmentation de capital de 15,7 milliards de FCFA. Cette IPO, évoquée dès 2019 par Henri-Claude OYIMA, vise à inscrire le groupe dans la dynamique de la BVMAC, dont il est également président.
Un climat de tension et des contestations multiples
Malgré la validation formelle des trois résolutions soumises au vote (nouvelle gouvernance, augmentation de capital, IPO), les débats ont été houleux. Selon le magazine panafricain Jeune Afrique (JA), plusieurs actionnaires ont contesté la légitimité d’Henri-Claude Oyima à présider la séance, au regard de ses nouvelles fonctions gouvernementales. D’autres ont exprimé leur opposition à la valorisation proposée de l’action (80 000 FCFA), jugée trop faible au regard des performances du groupe, mais paradoxalement trop élevée pour les petits investisseurs visés.
Le mécontentement a culminé sur le troisième point : la suppression du droit préférentiel de souscription pour les actionnaires historiques, et des irrégularités présumées dans le décompte des voix. Selon les opposants, la minorité de blocage avait été atteinte, invalidant en théorie la résolution sur l’IPO. Une procédure judiciaire n’est pas exclue.
Une succession ouverte et stratégique
En attendant le prochain conseil d’administration prévu en août, l’intérim opérationnel est assuré par Huguette OYINI, actuelle directrice générale adjointe. Toutefois, plusieurs autres profils circulent pour incarner la nouvelle gouvernance.
– Dimitri NDJEBI, DG de la filiale gabonaise, proche de Henri-Claude OYIMA, serait pressenti pour le poste de directeur général du groupe.
– Huguette OYINI pourrait devenir présidente du conseil d’administration, tandis que Rhinesse KATSOU, actuelle directrice financière, monterait au poste de DGA.
Mais d’autres profils émergent, et pourraient créer la surprise :
–Yann Franck KOUBDJE, conseiller financier du président OLIGUI NGUEMA, ancien directeur du Trésor public et ex-conseiller clientèle chez BGFI, récemment nommé administrateur pour le Gabon à la BEAC, figure parmi les favoris.
–Ismaël LIBIZANGOMO, directeur de BGFI Capital, diplômé en stratégie économique et financière, est également en lice. Il a piloté des dossiers structurants comme la restructuration de la dette intérieure gabonaise ou encore le rachat de Société Générale Congo. Le Comité de bonne gouvernance du groupe devrait trancher dans les prochains jours, avant la validation formelle du conseil d’administration.
Economie
Route Ntoum-Cocobeach: c’est 83km, financée à 100 milliards & livrée en 48 mois

Le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a présidé ce jour la cérémonie de signature d’une convention tripartite entre l’État gabonais, le Groupe EBOMAF et BGFI Bank. Cet accord marque le financement officiel des travaux de construction de la route Ntoum–Cocobeach, pour un montant global de 100 milliards de FCFA.

Le Groupe EBOMAF, acteur panafricain de référence dans le secteur des infrastructures, sera chargé de la réalisation des travaux. Cette enveloppe couvre également les prestations de contrôle et de supervision, gages du strict respect des normes techniques et de la qualité de l’ouvrage. D’une longueur de 83 kilomètres, cet axe stratégique vise à désenclaver la commune de Cocobeach, tout en valorisant son important potentiel touristique et économique. Les travaux, dont la durée est estimée à 48 mois, devraient être livrés en octobre 2026.
Cette signature s’inscrit dans la dynamique des grands projets routiers initiés par le Gouvernement, à l’image de l’axe Alembé–Mikouyi récemment financé. Elle traduit la volonté ferme du Président de la République de renforcer les partenariats solides et crédibles, au service du développement et de la modernisation du réseau routier national.
Economie
OLIGUI NGUEMA échange avec le Président du groupe Groupe Perenco

Le président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a reçu en audience ce 30 juin 2025, François PERRODO, Président du Groupe Perenco. Cette rencontre a permis de faire le point sur les activités du groupe au Gabon au cours de l’année écoulée, marquée par une intensification des opérations, notamment dans le domaine du forage.
À cet effet, Perenco s’est engagé à approfondir sa collaboration avec la Gabon Oil Company (GOC) en vue de garantir, à moyen et long termes, des ressources pérennes pour l’État gabonais.
Les échanges ont également porté sur le projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL), une initiative qui mobilisera d’importantes ressources humaines et financières. Le Président de la République s’est réjoui de cette ambition et a encouragé une approche intégrée, impliquant pleinement l’État gabonais.
En outre, le Chef de l’État a invité les responsables du groupe à inscrire cette initiative dans une vision industrielle nationale, tout en valorisant l’ensemble du potentiel gazier du Gabon, au-delà des ressources actuellement exploitées par Perenco.