Politique
Centrafrique: les dessous de l’expulsion du contingent gabonais

En septembre 2021, les casques bleus gabonais, présents en République centrafricaine (RCA), avaient été expulsés, suite à des accusations d’abus sexuels. Suite à cette décision, l’Etat gabonais avait dépêché une équipe d’enquêteurs sur place, encadrée par l’Organisation des nations unies (ONU) et les autorités centrafricaines. À l’heure actuelle, rien n’établit, avec certitude, la culpabilité des soldats du vert-jaune-bleu. Mais voilà que, dans une parution récente, le magazine “Africa Intelligence” fait une révélation méconnue du grand public: l’éviction des soldats gabonais serait liée à un débit de boisson.
Situé dans la ville d’Alindao, à près de 500 kilomètres à l’est de Bangui, la capitale centrafricaine, à proximité de la gare routière, l’endroit constitue une occasion pour les voyageurs désireux de faire une pause avant de reprendre la route. Il est surtout très animé en soirée, avec jeu de lumière et filles de joies. Selon le magazine panafricain, l’histoire entre ce bar et les soldats gabonais débute, au minimum, en 2020, lorsque ces derniers commencent à le fréquenter, comme il est situé non loin de leur base, installée en 2018, après les massacres commis dans la région par des groupes armés et qui ont fait plus de 120 morts. Le contingent gabonais avait alors été appelé en renfort, avec pour mission principale de protéger les camionneurs en approche d’Alindao.
L’élément déclencheur de toute cette affaire est une plainte déposée, en avril 2021, par une jeune centrafricaine, habituée du bar, contre un militaire gabonais, souhaitant une pension alimentaire pour élever l’enfant qui serait né de leur union. Quelques mois plus tard surgirent ces fameuses accusations de l’ONU. Lesquelles seront battues en brèche le 7 octobre 2021, en conférence de presse, lorsque le Porte-parole de la Présidence, Jessye ELLA EKOGHA, se basant sur les conclusions de l’enquête, diligentée par l’Etat gabonais, a indiqué qu’ «aucune des accusations d’agressions sexuelles qui ont été portées ne sont fondées»; ajouté à cela, quelques jours plus tard, le 13 octobre, en visite à Libreville, sur invitation de son homologue gabonais, le président centrafricain, Faustin – Archange TOUADERA, a demandé des «éléments précis pour apprécier», insistant sur le fait qu’aucune plainte de Centrafricaines n’a été enregistrée par les autorités de son pays.
Cette histoire n’est point sans rappeler que les soldats français et russes avaient déjà fait l’objet d’accusation similaires. À partir de ce moment-là se pose la question de savoir comment va être rétabli l’honneur de l’armée gabonaise? D’autant plus qu’après la décision prise par l’ONU, de façon unilatérale, de renvoyer le contingent gabonais, son départ a créé un vide dans la zone qu’il occupait, en proie à des attaques fréquentes. Il est opportun de rappeler que la région d’Alindao abrite l’un des groupes armés les plus puissants du pays, l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), qui s’adonne aux braquages et aux rackets.
Politique
Le Gabon honore l’ambassadeur du Japon et le president de la CEEAC

Le Chef de l’État gabonais, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a honoré l’Ambassadeur du Japon, Shuji NOGUCHI, et l’ancien président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, en les élevant au rang de Commandeur dans l’Ordre National du mérite gabonais. Cette cérémonie s’est tenue le 6 septembre 2025 au Palais Rénovation à Libreville.

Cette distinction est une marque de reconnaissance de la Nation gabonaise pour l’accompagnement et l’implication de ces personnalités dans la consolidation des relations multilatérales avec le Gabon. L’Ambassadeur du Japon, qui termine sa mission diplomatique au Gabon après 5 ans, a exprimé sa joie et sa satisfaction pour cette marque d’attention. Il a remercié les autorités gabonaises et le peuple gabonais pour l’hospitalité qui lui a été réservée.
Le président de la CEEAC, Gilberto DA PIEDADE VERISSIMO, s’est dit heureux et honoré par cette distinction. Il a exprimé un sentiment de mission accomplie et a félicité le Chef de l’État pour avoir mené avec succès le processus de transition et pour les projets de développement entrepris. Cette cérémonie est un témoignage de la reconnaissance du Gabon pour les efforts de ces personnalités en faveur de la coopération régionale et internationale.
Politique
Gabon : La demande d’annulation des élections couplées par Alain Claude Bilie-By-Nze, une chimère politique ?

Le 30 septembre 2025, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie-By-Nze, a demandé l’annulation des élections couplées (législatives et municipales) qui se sont tenues le 27 septembre dernier. Cette requête intervient alors que les résultats des élections ont déjà été proclamés et que les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale.
Selon Bilie-By-Nze, de nombreux manquements ont été observés dans certaines circonscriptions, justifiant ainsi sa demande d’annulation. Cependant, cette requête semble être perçue comme une manœuvre politique désespérée, notamment en raison de la faible performance de son parti “Ensemble pour le Gabon” aux élections. En effet, le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze n’a pas atteint le seuil requis pour conserver son existence légale, qui est d’au moins trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux.
Poursuivant le processus du rétablissement des institutions républicaines, les élections se sont déroulées globalement sans incidents majeurs, avec seulement quelques difficultés techniques et irrégularités mineures, dans seulement 2% des centres de votent selon le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA.
Par ailleurs, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants désignés conformément à la loi électorale. De plus, l’annulation des élections coûterait cher au budget de l’État, déjà lourdement endetté.
Le gouvernement gabonais a clairement indiqué qu’il n’est pas question de dilapider des ressources financières et politiques pour satisfaire les revendications d’un homme en perte de vitesse. Le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, a même invité Alain Claude Bilie-By-Nze à « recouvrer sa lucidité » et à reconnaître sa défaite.
Alain Claude Bilie-By-Nze avait déjà dévoilé ses ambitions politiques en mars 2025, en présentant son projet de société axé sur la lutte contre le chômage des jeunes, la protection sociale et la gouvernance. Cependant son passé politique et ses déclarations controversées ont suscité critiques et interrogations sur sa capacité à diriger.
Politique
Scandale à Ntoum : quand le PDG piétine la vision du chef de l’État

Alors que les gabonais du territoire et de la diaspora espèrent un scrutin en toute transparence et certaines personnalités politiques semblent elles avoir du mal à abandonner les vieilles et mauvaises pratiques. Celles là même qui volent le vote des citoyens, leur imposant un (non) élu. À Ntoum ce 26 juin 2025, les locaux de la préfecture de la localité ont été la scène du démantèlement d’un réseau supposé de fraude. Si l’on n’en sait pas davantage sur l’identité des individus, il semblerait que l’acte frauduleux irait été commis en faveur du candidat du parti démocratique gabonais (PDG).

Selon les témoignages obtenus par la rédaction de Vox populi 241, cette soiree-la, des individus non identifiés auraient été surpris manipulant le dispositif électoral. Assurément, selon les témoins, il s’agirait de personnes n’ont habilités, . Car à l’heure où se sont produits les faits, les noms des scrutateurs n’étaient toujours pas connus. La liste les identifiants n’aurait été rendue publique que très tard dans la nuit entre 23h et minuit, «sous la pression», dit-on.
Entre les mains de ces individus, que les témoins ont identifié comme étant du PDG, des bulletins de votes sur lesquels ils auraient inscrit des annotations. Et à leur disposition, l’ensemble des urnes et listes électorales prévues pour les élections législatives et locales, ce entre 19h et 22 heures. Pour ce qui apparaît aux yeux des populations présentes sur lieux comme un acte de fraude électorale, le préfet n’y aurait vu qu’une volonté d’anticiper sur les élections au regard du nombre élevé des électeurs inscrits dans les bureaux des votes. En d’autres termes, cette manœuvre suspicieuse aurait été pour le salut des scrutateurs, qui n’étaient pas connus jusqu’à lors.
À la veille du lancement de la campagne électorale, le Président de la République avait appelé à la transparence, et au respect du vote des gabonais. Ntoum, defierait-elle l’autorité du numéro 1 gabonais? Lui même élu sans aucune contestation, ni soupçon de fraude? Ntoum saboterait-elle l’engagement du Président à en finir avec ces comportements qui n’ont conduit le Gabon d’antan que dans l’abîme ? L’affaire est encore pendante. Affaire à suivre.