Éducation
Gabon /Grève dans le secteur éducation: la NAR, saisit Faustin BOUKOUBI

Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, Faustin BOUKOUBI, la « Nouvelle Alliance Républicaine » (NAR) dirigée par Aimé Claude NZAMBA NZAMBA, parti politique membre de la coalition pour la Nouvelle République (CNR), de l’opposant radical, Jean PING, s’indigne de la situation qui prévaut depuis plusieurs mois dans le secteur éducation. À ce sujet, les dirigeants dudit parti demandent au Président de l’Assemblée nationale, de se saisir du problème, afin qu’une solution soit trouvée dans les jours qui suivent. ci-dessous le contenu du courrier in extenso.
<<Au regard de la situation de plus en plus inquiétante qui prévaut dans le secteur de l’Education, la Nouvelle Alliance Républicaine (NAR), Parti politique membre de la Coalition pour la Nouvelle République que dirige Monsieur Jean PING, prend la liberté de vous interpeller et d’attirer votre attention sur certains aspects qui méritent qu’on s’y attarde.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
En votre qualité de Représentant en chef du Peuple, vous êtes mieux placé que quiconque pour répercuter l’écho des préoccupations des Gabonaises et des Gabonais auprès des instances dirigeantes.
Depuis presque trois (3) mois, les principaux syndicats du secteur de l’Education que sont le SENA et la CONASYSED ont entamé un mouvement d’humeur pour réclamer la satisfaction de certaines revendications qui sont de plusieurs ordres dont la régularisation des situations administratives et l’organisation des concours ; pour ne citer que ces deux-là.
Bien que des rencontres aient eu lieu courant 2020, rencontres qui avaient d’ailleurs été élargies aux autres membres du Gouvernement concernés par la carrière des enseignants, la situation de ceux-ci ne s’est pas du tout améliorée.
Du « Dialogue social » susdit, un arrêté signé le 16 mars 2020 fut pris. Ce qui avait emmené les syndicats à suspendre le mouvement de grève en attendant la satisfaction des principales revendications , notamment la régularisation des situations administratives et l’organisation des concours d’entrée à l’ENI et à l’ENS dont les dates avaient déjà été énoncées.
Malheureusement, l’année scolaire 2021-2022 a été entamée sans que ces revendications n’aient été véritablement prises en compte.
En effet, contrairement à ce que fait valoir le ministre de l’Education Nationale, jusqu’à fin novembre 2021, s’agissant des promotions 2016 à 2019 de l’ENI, de l’ENS et de l’ENSET, il reste environ 682 dossiers non traités ; sans oublier ceux des promotions 2012 à 2015 et ceux enfin de la promotion 2020.
Depuis mars jusqu’à ce jour, même la moitié des régularisations des situations administratives n’a pas été
effectuée. Pendant ce temps, des centaines d’enseignants, dispersés à travers le territoire national, sont en train d’accomplir très consciencieusement au quotidien leurs devoirs, sous la pression constante de difficultés de tous ordres: manque de logement, de salaire pour certains, de reclassement pour d’autres etc. On se demande quel autre sacrifice il leur faut faire pour que ces enseignants justifient de leur bonne foi dans l’exercice de leur métier si cher face aux impératifs du développement de notre cher pays.
Monsieur le Président,
La Nouvelle Alliance Républicaine (NAR) est consciente de la crise financière doublée de la situation sanitaire préoccupante du moment. Toutefois cela ne doit pas nous faire perdre de vue qu’aucun développement n’est envisageable sans des hommes et des femmes bien formés. Or, depuis quasiment 30 ans, les problèmes posés par les syndicats de l’Education demeurent les mêmes; ils ne trouvent jamais de solution satisfaisante et durable.
La proposition des syndicats qui voient en un guichet unique une solution efficace pour traiter les situations administratives mérite d’être examinée de très près. Doit aussi être examiné dans des conditions identiques l’organisation dans des délais raisonnables de concours pour permettre aux enseignants qui peuvent encore se rattraper de poursuivre leur plan de carrière gelé depuis trop longtemps.
La Nouvelle Alliance Républicaine attire votre attention sur l’attitude du Gouvernement qui ne semble pas jouer sa partition pour décrisper l’atmosphère.
En effet, les décisions prises par le Ministre de l’Education Nationale ont plutôt tendance à jeter de l’huile sur le feu.
Comment comprendre qu’après avoir accepté d’organiser les concours et le traitement des situations administratives , le Gouvernement, qui n’a pas encore respecté ses engagements, qui n’a pas fini d’éclaircir la situation des enseignants qu’il a recrutés depuis presque dix ans, décide de mettre les grévistes sur bons de caisse et brandisse même la menace de les radier des effectifs du Ministère de l’Education pour les remplacer par de nouvelles recrues ?
Plus grave, Monsieur le Président. Tout le monde sait que le temps des apprentissages scolaires, à cause de la crise sanitaire de la Covid-19, depuis deux ans maintenant, a déjà subi beaucoup de coupures. Or, voici que le Ministre de l’Education décide d’anticiper les vacances de Noël et de les prolonger du 14 décembre 2021 au 10 janvier 2022 ; soit pratiquement un mois au total. N’est-ce pas une première dans annales de ce département ministériel chez nous au Gabon ? Plus aberrant, malgré cette décision signée par Monsieur Théodore KOUMBA, secrétaire général du Ministère de l’Education Nationale, Monsieur Jean Maurice SOLDAN, conseiller du Ministre de l’Education Nationale en charge des études publiques conventionnées a récusé cette décision en arguant : «Après deux années marquées par la pandémie ,il est important pour nos élèves et vos enfants de suivre une scolarité pleine, ce à quoi, parents et personnels nous employons chaque jour ». Face à cette situation, devons-nous définitivement comprendre que nos enfants qui fréquentent les établissements publiques méritent moins qu’on se préoccupe de leur scolarité par rapport à ceux qui sont scolarisés dans les écoles conventionnées? Qu’en est-il alors de l’égalité des chances prônée par l’Exécutif ?
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Devant la dégradation de la situation dans le secteur de l’Education, la Nouvelle Alliance Républicaine s’indigne face aux agissements du Ministre de l’Education Nationale et du Gouvernement et même ceux de l’Institution que vous avez l’honneur de diriger ; sachant que dans le présent dilemme, c’est la Jeunesse gabonaise qui est la partie perdante car, le temps ne se rattrape pas.
C’est pour ces diverses raisons que la NAR prend l’initiative aujourd’hui de venir vous rappeler les dispositions de l’article 36 de la Constitution qui stipule: «Le Parlement vote la loi, consent l’impôt et contrôle l’action du pouvoir exécutif dans les conditions prévues par la présente Constitution.»
La Nouvelle Alliance Républicaine suggère que vous vous saisissiez de ce problème qui perdure et dans lequel les protagonistes s’enlisent de plus en plus au lieu d’agir en partenaires qu’ils sont. En votre qualité de Représentant du Peuple, la NAR vous exhorte à transmettre aux hautes autorités l’inquiétude des Gabonaises et des Gabonais qui se sacrifient chaque jour pour que leur progéniture bénéficie d’une éducation de qualité qui assure à chacun et donc à tous un avenir prometteur.
Avec la certitude que notre cri d’alarme trouvera en vous une oreille attentive et réceptive, la Nouvelle Alliance Républicaine se met à votre disposition pour œuvrer en vue de la résolution de cette crise et aussi pour prendre en compte les préoccupations du Peuple qui vous a fait confiance.
Veuillez agréer Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, l’expression de notre considération distinguée>>
Éducation
Camélia NTOUTOUME suspend le proviseur du lycée Alexandre-Sambat à cause de NZE SOUALA

[L]e ministère de l’Éducation nationale dirigé par, Camélia NTOUTOUME-LECLERQ, a pris une décision ferme, ce 13 mars 2025, en suspendant, à titre conservatoire, le proviseur du lycée Alexandre-Sambat de Makokou. Cette sanction fait suite à la diffusion d’une vidéo illustrant l’organisation d’actes politiques au sein de l’établissement par Hercules NZE SOUALA, une personnalité connue pour son engagement politique.
Les événements, qui ont été filmés et largement diffusés sur les réseaux sociaux, ont suscité de vives réactions de la part de l’opinion. Celle-ci , s’est montré choquée par l’immixtion de la politique dans un espace strictement dédié à l’éducation. Une attitude contraire aux conventions de l’Unesco qui l’interdit.
Ces images ont relancé le débat sur la neutralité des institutions scolaires. Cette affaire soulève également des questions plus larges sur la protection des espaces éducatifs contre les influences extérieures. Le ministère a rappelé que les établissements éducatifs doivent rester des lieux apolitiques, consacrés à la formation et à l’épanouissement des jeunes.
La suspension du proviseur vise à mettre en place une enquête approfondie pour déterminer les responsabilités et éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.
Les parents d’élèves et les enseignants ont exprimé leur inquiétude quant à l’impact de tels actes sur le climat scolaire et la mission éducative.
Le ministère a assuré que des mesures supplémentaires seraient prises pour renforcer la vigilance dans les établissements scolaires et garantir leur intégrité. Cette décision marque un rappel fort des valeurs de neutralité et de respect qui doivent prévaloir dans le système éducatif.
Éducation
Coup de libération à l’UOB: vers la destitution du président de la mutuelle après le passage du Président de la Transition gabonaise ?

Visiblement là où Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA passe, les faux présidents trépassent. Et ce n’est guère un euphémisme d’affirmer que le tombeur d’Ali BONGO ONDIMBA suscite des vocations, depuis le 30 août 2023, même chez les plus jeunes. Ce 05 mars 2025, les gabonais assistent médusés à un spectacle rocambolesque au sein de l’Université Omar Bongo (UOB). Ce temple du savoir déjà en proie à d’innombrables difficultés depuis des années, se voit aujourd’hui confronté à une crise institutionnelle au sein de sa Mutuelle d’étudiants.
En effet, un groupe d’étudiants réunis en un collectif denomé « Coalition des étudiants pour l’alternance », a publiquement, ce jour, désavoué le président de la mutuelle, Jonas Stéphane OSSÉLÉ. Tout commence avec l’arrivée, à l’UOB, lundi 03 mars de l’année en cours, du Président de la Transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (C’BON). Tout au long de sa visite, ce dernier n’a eu cesse de réaffirmer son engagement en faveur de de la jeunesse et de l’Enseignement supérieur.
Une visite qui aurait pu être des plus banals si Jonas Stéphane OSSÉLÉ n’avait pas profité de la tribune qui lui a été offerte pour effectuer un appel de pied au Président. Une pirouette malsaine qu’on retrouve dans la plupart des corporations en République gabonaise. Cette situation aurait conduit ladite coalition à denoncer avec la plus grande énergie l’attitude du président de la Mutuelle.
Ce dernier aurait, selon les dires de la Coalition , ténu «des propos inappropriés à connotation politique, ignorant totalement les préoccupations réelles des étudiants.» Avant d’ajouter, «nous déplorons et condamnons avec la plus grande fermeté le comportement déplacé et opportuniste de Monsieur Jonas Stéphane Ossélé, président du Bureau directeur de la Mutuelle des étudiants de l’UOB».
La polémique aurait pu être moindre si seulement Sieur OSSÉLÉ n’avait pas publiquement exhibé une liasse de billets de banque. Un geste interprété comme un acte d’opportunisme flagrant et une atteinte à la dignité estudiantine. Selon une source proche du dossier, si le montant de la dotation est 500.000 Fcfa, son origine serait tout aussi douteuse que sa réelle volonté de contribuer à la campagne présidentielle du candidat OLIGUI NGUEMA.
La suite ne se fera pas attendre, 2 jours après le collectif d’étudiants dans cety déclaration a estimé que leur confiance a été trahi et la Mutuelle discréditée. «La seule solution pour préserver l’honneur et l’intégrité des étudiants de l’UOB est la démission immédiate de Jonas Stéphane Ossélé ainsi que de toutes les personnes impliquées dans cet acte», a déclaré Élie Guershon MOMBO, porte-parole de la Coalition.
Après ce lachaque public, que fera Jonas OSSÉLÉ, que fera la Mutuelle, dont l’ensemble des délégués membres de l’Assemblée générale, ont été appelé à se prononcer manu militari sur la question ?
Un acte qui n’honore pas l’université alors que celle-ci classée parmis les moins performante du continent connaît beaucoup de problèmes insolubles depuis des décennies. Par exemple, les paiements des bourses, l’amélioration du système d’apprentissage des étudiants, l’augmentation de capacités d’amphithéâtre et salles de classes, et la construction de plusieurs autres dortoirs et pavillons pour accueillir les étudiants venants de tout le pays et ailleurs.
Éducation
Présidentielle 2025 /UOB: 500.000 Fcfa le cadeau du président de la mutuelle à OLIGUI NGUEMA

[À] l’occasion de son passage à l’Université Omar BONGO (UOB), ce 03 mars 2025, le Président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, a échangé avec les étudiants. Si cette rencontre avait pour but, pour le PRT de toucher du doigt les problèmes auxquels font fasse les étudiants de ce mithyque temple du savoir, en proie à d’innombrables difficultées, ce fut tout le contraire pour le président de la Mutuelle des étudiants, Jonas Stéphane OSSÉLÉ qui en a décidé autrement.
L’image a fait le tour des réseaux sociaux : Jonas Stéphane OSSÉLÉ, président de la Mutuelle des étudiants de l’UOB, tendant une liasse de billets, d’une valeur de 500.000 Fcfa, au chef de l’État. Présenté comme un geste de soutien à sa candidature. Un acte qui aurait choqué bon nombre d’étudiants, qui n’ont pas été consultés et qui estiment que leur université a d’autres priorités que de financer une campagne politique.